[Annonces du RING]
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[Merci de me signaler vos informations concernant les colloques et
séminaires. GG.]
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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUE :
"Genre, enfance et pratiques culturelles", 16 janvier, Toulouse
2 - SEMINAIRES :
"Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles", Paris
"Genre et Pouvoirs", Toulouse
"Pratiques de la sociologie. Les Rapports Sociaux de Sexe : Théories, Méthodes, Terrains", Paris
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 janvier 2009, "La créativité féminine", Aix-en-Provence
Avant le 1er mars 2009, "L’identité genrée au cœur des transformations : du corps sexué au corps genré", Bordeaux
4 - POST-DOC :
"Le rôle des loisirs culturels et corporels dans la socialisation sexuée des enfants", Toulouse
5 - CD-ROM :
Publication d’un CD-Rom sur les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de différents pays.
6 - PUBLICATIONS :
Irène Théry & Pascale Bonnemère (eds.), Ce que le genre fait aux personnes
Hervé Glévarec, Eric Macé et Eric Maigret, Cultural Studies. Anthologie
Claire Michard, Claudine Ribéry, Sexisme & Sciences humaines. Pratique linguistique du rapport de sexage
Claude Esturgie, Le Genre en question ou Questions de genre. De Pierre Molinier à Pedro Almodovar
revue Tumultes, "Vers une pensée politique postcoloniale, à partir de Frantz Fanon"
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COLLOQUE :
"Genre, enfance et pratiques culturelles"
Le laboratoire « Sports, Organisations, Identités » (Toulouse III) et le Centre d’Anthropologie du LISST (Toulouse II) organisent une journée d’étude
le 16 Janvier 2009 de 9h30 à 17h
à l’Université de Toulouse Le Mirail,
salles D 155 et D154 de la Maison de la Recherche
avec le soutien de la MSHT et du PPF Arpège
Responsables :
Agnès Fine, LISST-Centre d’Anthropologie sociale, UTM
Christine Mennesson, Laboratoire « Sport, Organisation, Identités », UPS
Programme :
Matin (9h 30-12h 30), Salle D 155, présidente, Christine Mennesson
. Samuel Julhe et Stéphanie Mirouze , sociologues, (laboratoire « Sports, Organisations, identités », Toulouse III) :
. Les enfants de la danse. Socialisation sexuée et socialisation de classe à travers la pratique de la danse chez les filles de 5-11 ans
. Martine Court, sociologue, (laboratoire « Groupe de Recherche sur la Socialisation », Lyon II) :
La socialisation sportive des enfants au sein de la famille : pratiques et discours
Après midi (14h-17h), salle D 154, présidente, Agnès Fine
. Véronique Dassié et Bérénice Waty, anthropologues, (IIAC-LAHIC, Paris)
Les 3-6 ans face à la culture : une imprégnation sexuée chez filles et garçons
. Catherine Monnot, anthropologue, (LISST- Centre d’anthropologie, Toulouse II) :
Apprentis cavaliers en milieu rural : quelles socialisations sportives, culturelles et sexuées ?
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SEMINAIRES :
"Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles"
Responsables : Sylvie Chaperon et Christelle Taraud
Semestre 2, vendredi 16h-18h, Sorbonne : Salle Picard 2
Présentation :
L’histoire de la sexualité connaît un véritable essor en France. Le retard historiographique de la recherche française sur ce thème est donc en passe de se combler comme le démontre une production riche et diversifiée qui a vu le jour notamment dans les années 1990-2000. Dans leur majorité en effet, les chercheurs ne conçoivent plus la sexualité selon le modèle freudien des pulsions naturelles que la société se doit de refréner. La sexualité est maintenant pensée et appréhendée comme une pratique entièrement sociale et culturelle qui varie selon les individus, les milieux sociaux, les époques, etc.
Ce séminaire prend acte de l’avancée de ces recherches tout en souhaitant contribuer à les enrichir, à les approfondir et aussi, simultanément, à les médiatiser. Sans exclusive ni esprit d’école, il accueillera jeunes chercheurs et chercheurs confirmés pour offrir un espace de dialogue entre générations, entre approches, et entre disciplines. Si la dimension historique est d’abord privilégiée c’est, d’une part parce que l’histoire est restée longtemps le parent pauvre des recherches sociales sur la sexualité et d’autre part, parce qu’elle fournit aujourd’hui une grande variété d’objets et de problématiques trop souvent peu visibles dans le champ académique. C’est pourquoi les tendances nouvelles de l’historiographie, venues de l’histoire des femmes et du genre, des études gays et lesbiennes, des études post-coloniales, de l’histoire comparée ou de la micro-histoire, seront incitées à dialoguer avec les perspectives plus classiques de l’histoire sociale, politique ou économique, de l’histoire des sciences ou des idées, de l’histoire démographique ou des religions….
A travers des études récentes aussi bien empiriques que théoriques nous invitons à explorer les multiples constructions sociales et culturelles de la sexualité qui ont donné sens et corps aux conceptions, aux pratiques et aux expériences vécues de l’époque contemporaine.
Ce séminaire est ouvert aux étudiants à partir du Master 1 ainsi qu’à tout public intéressé.
Programme :
. 16 janvier 2009
Sylvie Chaperon et Christelle Taraud. Problématique et enjeux d’un séminaire sur les Approches historiques des sexualités, XIXe-XXe siècles.
. 30 janvier 2009
Alain Corbin : « L’harmonie des plaisirs : Les manières de jouir du siècle des Lumières »
. 13 février 2009
Louis George Tin : « Pour une histoire de l’hétérosexualité »
. 13 mars 2009
Anne-Claire Rebreyend : « Intimités amoureuses en France de 1920 à 1975. L’histoire des sexualités et de l’amour à partir des archives autobiographiques »
. 27 mars 2009
Régis Revenin : « Jalons pour une histoire culturelle et sociale de la prostitution masculine : le cas des adolescents mineurs dans la France des Trente Glorieuses »
. 10 avril 2009
Nicole G. Albert : « Saphisme et Décadence dans Paris fin de siècle, un sujet au carrefour de l’histoire et de la littérature »
. 15 mai 2009
Christine Machiels : « Les féminismes belges et français face à la prostitution au XXe siècle : approche comparée »
. 29 mai 2009
Robert Muchembled : « Historiographies des sexualités : une comparaison entre la France et le Royaume-Uni »
Contact :
Sylvie Chaperon sylvie.chaperon@free.fr
Séminaire de recherche Genre et Histoire
Thème de l’année 2008-2009 « Genre et Pouvoirs »
Le jeudi de 10h30 à 12h30 (salle des séminaires FRAMESPA - Maison de la recherche de Toulouse Le Mirail
Présentation :
Le groupe Genre et Histoire rassemble des enseignantes chercheuses et des enseignants chercheurs du département d’histoire ou d’autres départements mais intéressé-e-s par l’approche historique des phénomènes sociaux. Il veut fédérer les recherches sur l’histoire des femmes et du genre et les rendre plus visibles, approfondir la réflexion sur les concepts, promouvoir l’enseignement de l’histoire des femmes et du genre à tous les niveaux.
Le groupe Genre et Histoire organise un séminaire de recherche ouvert aux étudiants à partir du master 1. Espace de dialogue et d’échange entre les disciplines et les courants, ce séminaire permettra de discuter des recherches en cours, de confronter les usages souvent pluriels des concepts et notions, d’évaluer les renouvellements historiographiques et d’échanger sur la méthodologie et l’exploitation des sources.
Chaque année, un thème transversal de réflexion est proposé. Le premier « Genre et Pouvoirs » invite à réfléchir ensemble sur les logiques du genre à l’œuvre tant dans les conceptions théoriques qui légitiment le pouvoir que dans les pratiques concrètes par lesquelles il se manifeste. Jusqu’à quel point les femmes (et le féminin en général) sont-elles exclues du pouvoir et par quels processus ? Comment certaines femmes parviennent-elles à exercer le pouvoir ? Quel idéal de virilité ou de masculinité l’exercice du pouvoir suppose t-il ?
Programme :
29 janvier Présentation du séminaire et des projets de recherche du groupe Genre et Histoire
12 février Christine Dousset : « Marie-Antoinette : une reine et ses images
5 mars Sophie Brouquet : « Queenship, la reine en France et en Angleterre à la fin du Moyen Age, état de la question »
26 mars Adeline Grand-Clément Sandré Péré-Noguès « Figures féminines du pouvoir dans l’Antiquité : entre fantasme et réalité »
23 avril Marlène Coulomb et Thierry Wanegffelen : « L’image des femmes au pouvoir : construction, contournement, détournement (Europe de la Renaissance, France depuis 1974) »
7 mai. L’usage du genre dans les recherches en cours : contributions des doctorants
Contact :
Sylvie Chaperon sylvie.chaperon@free.fr
"Pratiques de la sociologie. Les Rapports Sociaux de Sexe : Théories, Méthodes, Terrains"
Le mardi de 17h à 19h
CNRS Site Pouchet –59-61 rue Pouchet, Paris 17e.
Métro : Brochant ou G. Môquet, Salle 221 ou 124.
Animation : Anne-Marie DEVREUX (CSU) & Emmanuelle LADA (GTM et Unil)
Présentation :
Prenant le contre-pied des points de vue sociologiques essentialistes
sur la place des hommes et des femmes dans la société, la théorie des
rapports sociaux de sexe s’est peu à peu imposée comme une lecture
transversale des faits sociaux particulièrement heuristique. Elle
irrigue aujourd’hui, sous différentes terminologies, les divers niveaux
de la pensée du monde social, et jusqu’aux sphères de la décision
politique, nationale ou européenne.
Abordant ses concepts et catégories d’analyse, ses méthodes, explorant
ses terrains, traditionnels ou nouveaux, le séminaire donnera aux
étudiantes et étudiants du Cycle « Pratiques de la sociologie »
l’occasion de se familiariser avec une sociologie des rapports sociaux
et de la complexité.
Cette année, en réponse à une demande exprimée par les étudiantes et
étudiants lors de la séance de bilan du séminaire de l’an passé, nous
avons choisi, pour construire notre programme, de suivre le fil d’une
réflexion sur la notion de classe de sexe : « Les femmes forment-elles
une classe ? Et les hommes ? ». Différents domaines de pratiques
sociales seront tour à tour examinés à travers des recherches
interrogeant l’homogénéité (ou l’hétérogénéité) des groupes de sexe et
réfléchissant à ce qui peut faire de ces groupes sociaux des « classes
de sexe ».
Programme :
. Mardi 13 janvier : Présentation du programme, introduction théorique
Intervenantes : Anne-Marie Devreux (CSU) et Emmanuelle Lada (GTM et UNIL)
. Mardi 3 février : « Rapports de classes, rapports de sexe. Inégalités
et rapports sociaux »
Intervenant : Roland Pfefferkorn (Professeur de sociologie, Université
Marc Bloch, Strasbourg, Cultures et sociétés en Europe)
. Mardi 3 mars : « Genre et développement soutenable : la gestion de
l’eau par les femmes dans le Nordeste au Brésil ».
Intervenante : Daniela Nogueira (Doctorante, CSU et Université de Brasilia)
. Mardi 24 mars : « Grossesse et prostitution : les femmes sous la
tutelle de l’état ? ».
Intervenante : Gail Pheterson (Maîtresse de conférence, Université
d’Amiens et chercheuse associée au CSU)
. Mardi 28 avril : « Les mères lesbiennes sont-elles des femmes ? ».
Intervenante : Virginie Descoutures (Docteure en sociologie, Université
Paris 5, Cerlis)
. Mardi 19 mai : Intitulé et intervenant-e à préciser
. Mardi 9 juin : « Luttes masculines dans le champ juridique et
conscience de classe des hommes ».
Intervenante : Anne-Marie Devreux (Directrice de recherche au CNRS,
Cultures et sociétés urbaines).
Attention : cette dernière séance se prolongera par une discussion sur
le bilan de l’année. Prévoir une séance d’une durée de 2h30.
Contacts :
. Anne-Marie Devreux, sociologue, directrice de recherche au CNRS, CSU :
anne-marie.devreux@csu.cnrs.fr
. Emmanuelle Lada, sociologue, professeure-assistante à l’Université de
Lausanne et chercheuse au GTM : Emmanuelle.Lada@unil.ch
Inscription :
Pour vous inscrire à ce séminaire, il vous suffit de remplir par voie
électronique le bulletin que vous trouverez sur le site du programme du
CNRS « Pratiques de la sociologie » :
http://www.pouchet.cnrs.fr/formation.htm
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APPELS A CONTRIBUTIONS :
Avant le 15 janvier 2009
"La créativité féminine"
Journées d’études jeunes chercheurs Groupe Femmes
UMR 6570 TELEMME Aix en Provence
orgasnisées par :
. Karine Lambert, maîtresse de conférence à l’IUFM de Nice (reponsable du groupe Femmes)
. Anne Montenach, maîtresse de conférence à l’Université de Provence (responsable du groupe Femmes)
. Martine Lapied, professeur d’histoire moderne à l’Université de Provence (responsable du groupe Femmes)
. Christophe REGINA Doctorant en histoire moderne à l’Université de Provence membre du groupe Femme
Le jeudi 12 mars 2009 MMSH Aix-en-Provence (site internet : http://www.mmsh.univ-aix.fr/)
Présentation :
Dans le cadre de la dynamique de la relation hommes-femmes, notre équipe a entamé une réflexion pluridisciplinaire sur les actions innovantes des femmes dans des contextes historiques, littéraires, artistiques, sociologiques variés, souhaitant rendre visibles ces actions et aussi de cerner les multiples formes de créativité des femmes.
Les thèmes qui émergent :
. Le lien entre la création et la transformation de quelque chose qui existe : le rapport entre tradition et innovation, en particulier le poids de l’innovation féminine dans le renouvellement de la tradition civique, esthétique, éthique et de l’ordre existant en général. Avec la question du « génie féminin » (selon l’expression de Julia Kristeva) et de la part de créativité des femmes dans certaines disciplines.
. Les stéréotypes de la créativité masculine et féminine.
. Le lien entre pouvoirs et créativités, les obstacles mis à la créativité des femmes et les voies particulières utilisées par les femmes pour contourner les normes dans différents domaines.
Par exemple on peut se demander s’il existe un fonctionnement spécifique des femmes en politique et si oui lequel : présupposés idéologiques, types d’action, conduites féminines… À côté de l’arrivée de femmes à des responsabilités politiques majeures dans certains pays, l’espace euro-méditerranéen semble aujourd’hui perpétuer une exclusion « ontologique » des femmes puisque aucune d’entre elles n’est parvenue à se hisser aux commandes d’un État.
Mais faire le constat de cette exclusion ne saurait masquer les différentes politiques mises en oeuvre pour remédier à cet état de fait. Il s’agit de regarder au plus près les pratiques collectives et individuelles, les stratégies d’inclusion et de conquête mises en place par les unes et par les autres. Agissantes et inventives, les femmes tissent du lien social, participent de l’opinion publique, interviennent dans les débats, dénoncent les interdits implicites et inventent de nouvelles pratiques citoyennes. De même, dans le domaine économique, malgré un contexte qui leur a toujours été globalement défavorable, les femmes ont souvent su faire preuve d’autonomie, d’innovation.
Ce type de questionnement doit être appliqué, dans une démarche chronologique, aux nombreux domaines où les normes pèsent sur la créativité féminine : politiques, économiques, sociaux, religieux, littéraires, artistiques, sportifs….
La journée fonctionnera sur le mode de communications de 20 minutes, suivies d’un temps de discussion d’une quinzaine de minutes, en présence de discutants qui animeront le débat.
Les propositions (un résumé de 350 mots maximum) sont à envoyer à l’adresse christopheregina@free.fr avant le 15 janvier 2009, avec les informations suivantes : nom, prénom, téléphone, adresse électronique et une brève présentation de l’auteur. Nous envisageons un projet de publication qui pourrait prolonger cette journée d’étude.
Url de référence :
http://www.mmsh.univ-aix.fr/telemme/textes/prog/index.htm
Avant le 1er mars 2009
"L’identité genrée au cœur des transformations : du corps sexué au corps genré"
à l’initiative du Réseau Genre en Action et l’IEP de Bordeaux, 11 Allée Ausone, 33607 Pessac cedex, France
Présentation :
Cet appel à contribution fait suite à un bulletin de Genre en Action publié en juillet 2005. Nous y avions posé les prémisses d’un ouvrage que nous voulions consacrer au genre en partant d’une série de réflexions sur le corps. Psychologue, biologiste, sociologue, politologue avaient planché sur la question en proposant des pistes (www.genreenaction.net).
Une invitation est donc lancée aussi bien aux chercheurs qu’aux praticiens du développement pour venir nourrir ces réflexions autour d’un ouvrage collectif.
La question du « corps sexué, corps genré » gagne en complexité à travers les dernières découvertes en biologie et en richesse via les études en sciences sociales qui illustrent de la diversité des formes d’organisation des rapports sociaux de sexe . Ces études nous interpellent en montrant cette diversité et en même temps, comme le souligne Françoise Héritier (Héritier, 1996), des invariants existent, qui cautionnent et font perdurer la domination masculine. Une des règles principales autour desquelles les individus organisent les vécus de leur corps –dans leur rapport à la sexualité, au travail, au positionnement dans l’espace, à leurs objectifs de vie…etc- est celle de la différence des sexes. Rappelons que c’est une des grandes règles sur laquelle repose l’organisation sociale de la plupart des sociétés. Notre corps sexué, parce que nous naissons avec des caractères sexuels primaires, ferait l’objet d’un processus de genrisation et deviendrait ainsi genré. On sexualise ces autres choses, qui ne sont plus biologiques mais qui sont ces manières d’être, de penser en société selon entre autres une catégorisation sexuée et qui renforce ainsi son appartenance au groupe masculin ou à celui féminin selon les modèles proposés par la société. Face à l’affirmation que le genre est un construit social, certaines théories, comme le souligne Marina Burakova-Lorgnier, cautionne cette catégorisation selon le sexe et explique les différences genrée du fait de différences biologiques.
La genrisation du corps prend des formes différentes selon les sociétés mais des nouvelles données comme dans le champ de la biologie, mais aussi la reconnaissance de malaise que vivent des individus présentant un décalage psychologique et social par rapport à leur identité sexuée font vaciller les bastions de l’identité genrée.
Face aux dynamiques de changement social qui touchent les sociétés, les processus de genrisation, les modèles de catégorisation sont réinterrogées. Ces bouleversements font parfois peur et on observe dans certaines sociétés une forte cristallisation sur des modèles anciens qui assoient de manière drastique le pouvoir masculin. C’est cette rencontre entre les dynamiques de changement au sein des sociétés et les expériences qui s’y déroulent en termes de construction d’identité de genre, de vécus de rapports sociaux de sexe que nous voulons témoigner et illustrer dans cet ouvrage à travers une série d’articles relevant d’approches et de démarches différentes.
Calendrier :
Résumé de votre proposition d’article à envoyer d’ici le 1er février 2009 à : comitedelecture@genreenaction.net
Coordinatrice :
Chrystelle Grenier-Torres
Comité de lecture :
Marina Burakova-Lorgnier, psychosociologue, GRH, laboratoire de recherche de l’INSEEC
Chrystelle Grenier-Torres, sociologue, SHADYC/EHESS, Marseille
Elisabeth Hofmann, socio-économiste, CEAN/IEP de Bordeaux,
Aurélie Latourès, politologue, CEAN/IEP de Bordeaux,
Kamala Marius-Gnanou, géographe, ADES, université Bordeaux 3
Les auteurs(es) dont les propositions seront retenues seront avisés pour le 1er mars
La date limite pour envoyer aux rédacteurs les articles prêts à être évalués par des pairs est le 1er juin 2009.
Les auteurs seront informés de possibles demandes de modifications au plus tard le 1er juillet et devront renvoyer l’article au plus tard le 15 septembre 2009
Le livre paraîtra au premier semestre 2010.
Les propositions d’article devront faire 3000 caractères (espaces compris)
Les articles devront faire 50 000 caractères maximum (espaces compris).
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POST-DOC :
"Le rôle des loisirs culturels et corporels dans la socialisation sexuée des enfants"
Proposition de post-doctorat
Année 2009 ou 2009/2010 (12 mois)
Laboratoires d’accueil : laboratoire « Sports, Organisations, Identités » EA 3690, Université Paul Sabatier, Toulouse et laboratoire LISST-CA, UMR 5193, Université du Mirail, Toulouse.
Responsables de l’étude : Christine Mennesson, MCF-HDR, « Sports, Organisations, Identités » EA 3690, Université Paul Sabatier, Toulouse et Agnès Fine, Directrice de recherche, laboratoire LISST-CA, UMR 5193, Université du Mirail, Toulouse.
Résumé du projet de recherche :
Le projet présenté propose d’améliorer la compréhension des processus de socialisation aux pratiques culturelles des enfants, en se centrant notamment sur la dimension sexuée des modes de transmission, d’éducation ou d’imprégnation et sur l’appropriation différentielle selon le sexe des apprentissages proposés. Plus précisément, l’analyse porte tout d’abord sur les stratégies parentales d’initiation des enfants aux pratiques culturelles et corporelles, en saisissant notamment les différences selon le sexe des enfants et les milieux socioculturels. L’étude de l’effet des socialisations proposées par les dispositifs institutionnels d’initiation à des pratiques culturelles, artistiques, physiques et sportives sur le processus de constitution/renforcement/modification de dispositions situées au regard du genre et du milieu social, constitue le deuxième axe d’analyse.
L’originalité du projet tient essentiellement aux approches qualitatives qui constituent le corps principal de la méthodologie employée. La prise en compte d’activités culturelles diversifiées (artistiques et sportives) et de leurs éventuelles relations, ainsi que la centration de l’analyse sur l’enfance, et notamment les plus jeunes, globalement peu étudiés dans les travaux en sociologie de la culture, caractérisent également l’enquête proposée.
Deux entrées organisent le recueil des données : une entrée par les dispositifs d’initiation des enfants aux pratiques culturelles, appréhendés d’un point de vue ethnographique, complétée par une analyse de la façon dont les discours télévisuels en direction de la prime enfance mettent en scène les normes de genre ; et une entrée par les familles, saisies sous forme de « tableaux » à partir d’entretiens avec les parents (et éventuellement les enfants selon l’âge). Les terrains et les familles enquêtées sont choisis à partir des critères suivants : âge des enfants (0 à 5 ans, 6 à 11 ans), sexe des enfants, origine sociale des participants et implantation géographique (quartier populaire, quartier plus privilégié) et nature des activités (culturelles, artistiques, physiques, sportives mais aussi activités mixtes ou non mixtes, plutôt choisies par les garçons ou par les filles).
Mots clés : enfance, genre, socialisation, loisirs, culture, sport
Profil souhaité :
. Etre de nationalité étrangère
. Avoir moins de 35 ans
. Avoir soutenu une thèse en France ou à l’étranger
Il est attendu que le candidat ait des compétences lui permettant de s’inscrire dans l’étude présenté ci-dessus.
Financement :
Post-doctorat financé dans le cadre des appels à projets du PRES de Toulouse
2 679 euros de salaire brut mensuel
Dossier de candidature : A adresser à Christine Mennesson : menesson@cict.fr et Agnès Fine : agnès.fine@wanadoo.fr
. Curriculum vitae
. Lettre de motivation
. Pièces justificatives (thèse, âge, nationalité étrangère)
Contact :
Christine Mennesson, UFR-STAPS, Université Paul Sabatier, 118 route de Narbonne, 31062 Toulouse Cedex 4, menesson@cict.fr, 06.88.68.91.91
Agnès Fine, agnès.fine@wanadoo.fr
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CD-ROM :
Publication d’un CD-Rom sur les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de différents pays.
Analyser les représentations sexuées dans les manuels scolaires -
Application d’une méthode commune dans six pays : Cameroun, Madagascar,
Mexique, Sénégal, Togo et Tunisie
par Carole Brugeilles, Sylvie cromer, Thérèse Locoh (coord.) Editions du Ceped
Présentation :
Les rapports sociaux de sexe occupent une place croissante dans
l’analyse des différents phénomènes démographiques. Les comportements
sociaux et démographiques prennent appui sur des identités et des
représentations de genre, différentes selon les cultures, véhiculées
par divers médias et incorporées par les individus lors des étapes de
leur socialisation. L’éducation scolaire joue un rôle essentiel dans ce
processus. Connaissances, valeurs et normes sociales sont fixées dans
le cadre de politiques éducatives, inscrites au coeur des manuels
scolaires et ainsi transmises par l’école. Cette publication sous forme
de CD-Rom propose six articles qui analysent les représentations
sexuées dans les manuels scolaires de différentes disciplines utilisés
dans l’enseignement de quatre pays d’Afrique (le Cameroun, Madagascar,
le Sénégal et le Togo), un pays du Maghreb (la Tunisie) et un pays
d’Amérique Centrale (le Mexique). Ils sont basés sur une méthodologie
commune. Fondée sur la sociologie des rapports sociaux de sexe et le
concept de représentation sociale, adossée à une approche quantitative,
cette méthode permet d’appréhender "objectivement" les représentations
sexuées et/ou culturelles proposées aux jeunes élèves dans les manuels.
Ces articles, qui renforcent les activités du Réseau International de
Recherche sur les Représentations Sexuées dans les manuels scolaires
(RIRRS) soutenus par le CEPED, renouvellent les connaissances du les
manuels et ainsi participent à la compréhension de l’influence de la
scolarisation sur la construction des représentations de soi. Ils
permettent également, en mettant en évidence la persistance des
inégalités selon le sexe, d’argumenter en faveur d’une modification des
manuels afin qu’ils jouent un rôle de levier pour favoriser l’égalité
entre garçons et filles, la scolarisation des filles, leur accès à la
culture et, plus largement, un changement dans les rôles sociaux de sexe.
Accessible sur le site :
http://www.ceped.org/cdrom/manuels_scolaires/
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PUBLICATIONS :
Irène Théry et Pascale Bonnemère (eds.), Ce que le genre fait aux personnes, Editions EHESS, 320 p., 26 euros. ISBN : 978-2-7132-2153-8
Les études consacrées au genre sont à un tournant crucial, au point de renouveler la conception de la différence sexuelle en Occident. La dimension relationnelle de l’individu, ignorée jusque-là dans nos sociétés et découverte dans les sociétés traditionnelles, renouvelle la question même de la personne.
L’Occident a conçu la distinction de sexe d’une manière très particulière : la femme est l’être qui porte par définition, dans son esprit et dans son corps, la « différence » sexuée et sexuelle ; les sociétés sont composées d’individus de deux sexes. L’observation des sociétés traditionnelles, où les corps masculins et féminins sont fabriqués rituellement, a révélé la dimension relationnelle de l’individu. Admettre qu’il existe une dimension sexuée de la vie sociale permet d’échapper à l’alternative entre étudier « l’individu » (universel mais asexué) ou les « rapports hommes-femmes » (sexués mais séparés).
Dans cette perspective novatrice, le genre est considéré comme une modalité des relations, et non un attribut des personnes. Et loin de n’organiser que des relations de sexe opposé, le genre organise simultanément des relations de même sexe, de sexe indifférencié, et même de sexe combiné. Les sciences sociales doivent appréhender les personnes sexuées non pas à partir d’un ensemble de propriétés et d’attributs substantiels, mais à partir des modes d’action et de relation. De là le titre de ce livre. Il veut indiquer que ces deux notions, du genre et de la personne, s’éclairent mutuellement : chacune sort redéfinie de la confrontation à l’autre.
En renouant avec une anthropologie comparée et historique, les sociologues, anthropologues, historiens et philosophes réunis invitent à revenir sur ce que nous entendons par un individu, une société, une action, une passion ou encore une relation spécifiquement humaine.
http://www.editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/la-dimension-sexuee-de-la-vie-sociale/
Hervé Glévarec, Eric Macé et Eric Maigret, Cultural Studies. Anthologie, Editions Armand Collin, 368 p., 25 euros. ISBN :9782200353599
Les cultural studies ont, depuis une trentaine d’années, qu’on le veuille ou non, transformé les sciences sociales. Remettant en cause les approches traditionnelles – académiques, méthodologiques et idéologiques – elles ont été, en France, plus souvent stigmatisées que vraiment lues et risquent désormais, à l’inverse, d’être « adoptées » superficiellement sans prêter au regard critique qui s’impose.
Le propre des cultural studies est de s’intéresser à fond aux relations entre culture(s), notamment populaires et communautaires, et pouvoir(s), et de reconnaître à chaque culture sa dignité et son potentiel social propres.
D’où des interventions sur tous les terrains : de celui des médias (film studies, fan studies) à celui des rapports de genre, avec ces gender studies, qui ont bousculé les codes « naturels » de la masculinité et de la féminité, en passant par les postcolonial studies… La présente anthologie réunit 25 textes fondamentaux (de Stuart Hall, David Morley, Henry Jenkins, etc.), toujours cités mais jamais traduits, alors même qu’il est inconcevable que l’étudiant en SHS ne les lise pas durant son cursus. Les commentaires d’accompagnement font de cet ouvrage, à la lecture passionnante, l’introduction la plus fiable et réfléchie au domaine.
http://www.hachette.com/livre/herve-glevarec-cultural-studies-300353.html
Claire Michard, Claudine Ribéry, Sexisme & Sciences humaines. Pratique linguistique du rapport de sexage, Editions Septentrion, 204 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7574-0078-4
Comment se manifeste l’idéologie sexiste dans le discours des sciences humaines ? Pour répondre à cette question C. Michard et C. Ribéry ont choisi comme terrain d’analyse des textes de deux anthropologues (P. Clastres et M. Godelier) et d’un sociologue (P. Bourdieu). Elles fondent leur recherche sur une théorie linguistique de l’énonciation, exposée de façon concise, et démontrent avec précision le biais sexiste de ces textes, reconnus comme scientifiques, et donc objectifs. L’analyse fine des phénomènes énonciatifs (déterminations aspectuelles, modalisations, réseaux de repérage, etc.) leur permet de mettre en évidence un ensemble d’oppositions formelles, peu étudiées et non perçues. Ces oppositions, qui ne sont pas interprétables en tant que connotations dévalorisantes ou valorisantes, traversent l’ensemble des textes, et leur signification structure l’argumentation théorique : elles constituent par conséquent un élément fondamental dans la construction du sens. Pour conclure, C. Michard et C. Ribéry ancrent leur recherche linguistique dans une théorie sociologique des rapports de pouvoir et de leurs effets idéologiques, et interprètent les dissymétries sémantiques analysées comme l’expression directe, non assertée, de la pensée des sexes dans notre société. Ce document linguistique et sociologique, qui énonce son point de vue féministe, fait preuve d’une rare exigence, tant théorique que méthodologique.
http://www.septentrion.com/livre_aff.asp?id=1127
Claude Esturgie, Le Genre en question ou Questions de genre. De Pierre Molinier à Pedro Almodovar, Editions Leo Scheer, 100 p., 15 euros.
La notion de genre, introduite dans les années 50 et popularisée aux États-Unis par les « Gender Studies », permet de penser l’identité au-delà de la fatalité anatomique dont parlait Freud : l’appartenance à un sexe ne dit pas tout de ce que nous sommes. Mais si l’on admet volontiers aujourd’hui que l’identité sexuelle est construite, on n’ose pas toujours regarder en face la réalité du travestissement et de la transsexualité. Or, qui peut nous en apprendre davantage sur le genre que ceux qui en ont exploré les frontières ?
Claude Esturgie, fort d’une longue connaissance théorique et clinique des comportements sexuels, fait le point sur ces questions. Croisant les données scientifiques et psychanalytiques avec les expériences artistiques, notamment celles du photographe Pierre Molinier, connu pour ses autoportraits en travesti, et de Pedro Almodovar, témoin et défenseur de la culture « Queer », il établit les lignes de force et les perspectives d’un bouleversement qui n’a pas fini de remettre nos certitudes en cause.
« Peut-être pouvons-nous envisager le jour où la tyrannie du genre sera abolie, où n’existera plus qu’un seul genre : un genre uniformément humain, au-delà des différences de sexe, de race ou de classe sociale. »
http://www.leoscheer.com/spip.php?article1515
"Vers une pensée politique postcoloniale, à partir de Frantz Fanon", revue Tumules, n°31, Editions Kimé, 208 p., 20 euros. ISBN 978-2-84174-470-1
Numéro dirigé par Sonia Dayan-Herzbrun
Frantz Fanon peut être considéré comme le précurseur de la théorie post-coloniale. Ce numéro de Tumultes se propose d’explorer les pistes tracées depuis la période de la décolonisation. Il rassemblera certains textes écrits à partir de présentations faites au colloque organisé par le C.S.P.R.P. à l’automne 2007 "Penser aujourd’hui à partir de Frantz Fanon". Y seront joints un certain nombre d’articles qui viendront compléter ces perspectives, ouvrant à des problématiques telles que la question de l’Empire et de l’État ou celle du rapport entre genre et citoyenneté en post-colonie.
Il s’agira d’abord de reprendre les analyses de Frantz Fanon sur le phénomène colonial, dans sa complexité politique et psychologique (Harbi, Murard, Yacine), puis à partir de Fanon de poser la question des assignations identitaires, assignations raciales, nationales, ou sexuelles (Basto, Guimaraes, Marton, Rocchi). Enfin sera posée la question de ce qu’il en est d’une citoyenneté post-coloniale, avec toute la dimension du rapport Empire/État que cela implique, et la nécessaire prise en compte de la construction du masculin et du féminin (genre) dans l’élaboration de cette citoyenneté (Banerjee, Chatterjee, McFadden, Menon, Samaddar).
Quelques-uns des auteurs de ces articles vivent et écrivent en France - dont deux qui sont originaires d’Algérie -, les autres vivent en Afrique, en Israël, au Brésil, aux États-Unis, en Inde. C’est dire la composante largement internationale de ce numéro.
Articles de :
Maria-Beneditta Basto, Mohammed Harbi, Numa Murard, Jean-Paul Rocchi, Tassadit Yacine, Paula Banerjee, Partha Chatterjee, Lewis Gordon, Antonio Sergio Guimaraes, Patricia McFadden, Ruchama
http://pagesperso-orange.fr/kime/fr_une.htm
RING
(Réseau Interuniversitaire et
interdisciplinaire National sur le Genre)
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