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Annonces du RING - 1er mai 2012


Date de mise en ligne : [01-05-2012]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING/index.php \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations. GG.]

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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Montrez ce sexe que je ne saurais voir ! Perspectives historiques sur les organes sexuels : représentations, régulations sociales et résistances (18e – 20e siècles)", 3-4 mai, Bruxelles
• "Cachez ce corps que je ne saurais voir ? Les sciences sociales face à la question du "biologique", 10-11 mai, Marseille
• "Genre et techniques (XIXe-XXe siècles)", mai/septembre, Besançon/Nancy
• "Rapports de genre et enjeux de pouvoir dans les églises africaines à Paris", 14 mai, Paris Pouchet
• "Méthodes et enquêtes de terrain à l’épreuve du genre", 24 mai, Bordeaux
• "What is coalition ? Reflections on the conditions of alliance formation with Judith Butler’s work", 14-15 mai, Genève
• "Fiction(s) du masculin. Discours et représentations des masculinités dans les littératures occidentales", 31 mai, 1er-2 juin, Paris
• "Féminisme et changement social", 20-25 mai, Québec
• "Imbrication des rapports de pouvoir : Discriminations et privilèges de genre, de race, de classe et de sexualité", 29 août, 1er-2 septembre, Lausanne
2 -SEMINAIRES :
• "Nadia Setti", 4 mai, Paris Pouchet
• Artemisa Flores Espínola, "Genre et savoir scientifique : l’empirisme contextuel d’Helen Longino", 21 juin, Paris Pouchet
• Evelyne Accad, "Voix de femmes, voix de luttes dans les printemps (tempêtes) arabes", 31 mai, Paris
• Danièle kergoat, 5 mai, IEC
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Genre, sexualité & société
• Avant le 1er août, "Feminists Interrogate States of Emergency", Feminist Formations
4 - EN LIGNE :
• Odile Fillod, "Les faux nez biologistes de la psychologie évolutionniste"
• International Journal of Gender, Science and Technology
• Géneros. Mulltidisciplinary Journal of Gender Studies
5 - PUBLICATIONS :
• Cahiers du genre, "Migrantes et mobilisées"
• Travail, genre, sociétés, "Pouvoirs, genre et religions"
• L’Homme et la Société, "Simone de Beauvoir et la psychanalyse"
• Christine Bard (dir.), Les féministes de la deuxième vague
• Sociétés contemporaines, "Les femmes contestent. Genre, féminismes et mobilisations collectives"
• Jasbir K. Puar, Homonationalisme. Politiques queers après le 11 Septembre
• Virginie Marcucci, Desperate Housewives. Un plaisir coupable
• Sylviane Agacinski, Femmes entre sexe et genre
• Séverine Gojard, Le métier de mère
• Jeanny Graff. Profession : couturière
• Fatima Sadiqi (ed.), Women and the New Media in the Mediterranean Regio

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1 - COLLOQUES :

• "Montrez ce sexe que je ne saurais voir ! Perspectives historiques sur les organes sexuels : représentations, régulations sociales et résistances (18e – 20e siècles)"
Colloque
Organisé par l’Unité de recherche transversale SAGES : Savoirs, Genre et Sociétés
Jeudi 3 et vendredi 4 mai 2012 à l’Université Libre de Bruxelles sur le campus du Solbosch (Avenue Franklin D. Roosevelt 50, B-1050 Bruxelles), bâtiment AY, niveau 2, salles 114 (le jeudi 3 mai) et 107 (le vendredi 4 mai).
Argumentaire :
Si le sexe est et a toujours été systématiquement pointé du doigt, s’il charrie un lot de discours féconds, il est également et peut-être paradoxalement caché, dénigré voire hypocritement oublié. Or il s’agit là d’un organe essentiel à toute vie. Sa nécessité mais aussi les mystères qui l’entourent lui donnent un caractère mystérieux empli de force et de fragilité, de plaisirs multiples et de douleurs. Le rôle symbolique des organes sexuels est particulièrement bien révélé par les tabous qui les entourent. Le tabou de la nudité exige le voilage des parties dites sexuelles (avec la feuille de vigne d’Adam et Eve par exemple). La désignation des zones sexuelles ou érotiques, à cacher ou à montrer selon les circonstances, a évolué selon les périodes historiques et les espaces. La grossesse de la Vierge Marie est célébrée dès le XIIIème siècle. Elle reste l’objet de fêtes populaires jusqu’au XVIème siècle en Europe du Nord avant d’être contestée et réprimée dans le cadre de la Contre Réforme catholique. Cette réforme des représentations mariales est un signe de l’imposition progressive d’une vision dichotomique de la sexualité féminine dans laquelle le sexuel est clairement distingué du maternel. A ce nouvel interdit succéda une nouvelle valorisation, politique cette fois, du corps féminin et de ses fonctions sexuelles. Le contrat social proposé par Rousseau en 1762 préconise la représentation publique de l’allaitement pour symboliser la « seconde nature » fondant ainsi l’intérêt commun de la nation, ce qui continue d’avoir un impact sur la gestion de sociale de la maternité.
L’attribution de caractères et de fonctions sexuelles à certains organes ou zones corporelles n’est donc jamais anodine. L’esprit a-t-il un sexe ? La question posée par François Poullain de La Barre au XVIIème siècle ressurgit aujourd’hui à propos du cerveau. Il est décrit actuellement par la biologie et la neuroscience comme l’un des agents principaux de la sexualisation du corps notamment par sa régulation des productions hormonales.
L’histoire s’est penchée depuis une vingtaine d’années sur la sexualité et son contrôle social. La perspective de genre a permis d’éclairer les dynamiques de production de normes (prescriptions médicales et juridiques) et de représentations (mentalités, littérature, arts plastiques ou cinéma). Mais le corps sexué en lui-même reste peu interrogé. Or, les organes sexuels apparaissent comme des « lieux » d’étude stratégiques. L’historiographie montre en effet qu’ils sont à la fois des enjeux et des armes dans de nombreuses politiques de contrôle social qui mobilisent et, partant, transforment les modèles et les représentations de la sexualité et du genre. Les organes sexuels sont des lieux de négociation entre une multiplicité d’acteurs et d’actrices. Se placer sur ce « terrain » permet de faire le lien entre les normes et les représentations d’une part (corps objet de discours), et entre les mentalités et les comportements d’autre part (corps vécu par les acteurs et actrices). Il s’agit de comprendre comment les normes sociales passent par le corps pour réguler les comportements et, à l’inverse, comment le corps est mobilisé et impliqué dans les résistances opposées aux multiples injonctions et exploitations dont il est l’objet. S’attarder sur les organes sexuels permet ainsi d’accéder à l’expérience qu’en firent les acteurs et actrices et aux subjectivités que ces corps incarnent.
Le rôle attribué aux organes sexuels dans les modèles psychologiques est tributaire de l’histoire de la compréhension des relations entre le corps et l’esprit, de la conception du féminin et du masculin et d’une distribution spécifique des rôles sociaux selon le genre. En effet, les organes sexuels servent fréquemment de référent organique à la détermination des phases de développement de la subjectivité et pour fonder l’attribution de droits aux personnes : distinction entre embryon et fœtus, distinction entre « transsexualité » et « intersexualité », la puberté comme fondement organique de l’adolescence, rapports entre psychanalyse et biologie, etc.
Différents organes ont reçu le pouvoir d’incarner la sexualité et le genre des individus au cours de l’histoire : seins, utérus, ovaires, clitoris, pénis ou testicules par exemple. De même, certains individus incarneraient mieux que d’autres la sexualité dans les sociétés à un moment donné (les femmes, les homosexuels, les personnes dites « de couleur »). Leur « différence » les sexualiserait bien plus que tout autre individu, ici le modèle de l’hétérosexuel blanc. Il s’agit donc de s’interroger sur les rapports entre, d’une part, les modèles de sexuation et de fonctionnement de la sexualité et, d’autre part, la régulation sociale des rapports humains. L’asymétrie existante entre les différentes personnes chargé-e-s d’incarner la sexualité pose question. Le statut de neutralité attribué au masculin explique-t-il l’absence de débats à propos de l’incarnation de la masculinité chez les hommes ? Ou bien est-ce une reproduction acritique de l’historiographie qui n’a pas encore remis en question le rôle attribué au pénis ? L’historiographie étudie encore majoritairement la sexualité à travers le corps des femmes. Dès lors, quels sont les enjeux et les combats au sujet des organes sexuels des hommes ?
Ces quelques exemples montrent l’imbrication des différentes fonctions, symboliques, sociales et reproductives attribuées aux organes sexuels. C’est pourquoi les représentations, les usages ainsi que les interventions sur les organes sexuels ont toujours des « effets collatéraux ». L’étude des organes sexuels, des modèles de sexuation et de sexualisation de l’humain permettent donc aux chercheurs de diverses disciplines d’interroger de multiples aspects des sociétés passées et d’en faire l’histoire au sens large, en incluant les dimensions politiques, sociales et culturelles.
Trois axes seront privilégiés :
. Les représentations et leur circulation
Du texte médical au cinéma en passant par les pièces anatomique et les dessins reproduits dans les ouvrages de conseils aux femmes enceintes, quels modèles de la sexuation et de la sexualité ces représentations soutiennent-elles ? Comment ces représentations sont-elles utilisées, dans quels contextes et dans quel but ? A côté des représentations concrètes, les représentations abstraites, théoriques, seront aussi être traitées à partir de l’histoire des modèles de sexuation et de sexualisation de l’être humain.
. Les régulations sociales et les résistances
Les régulations des usages des organes sexuels et les résistances qui s’y opposent. A l’inverse, l’usage des organes sexuels et des modèles de sexuation et de sexualisation de l’humain à des fins de régulation sociale. Les catégories, les identités et les rôles sociaux institués ou promus par ces régulations ou ces résistances. La régulation et les résistances via l’intervention ou l’expertise médicale, le droit (administratif et judiciaire), pédagogies et systèmes scolaires, le sport, etc.
. Heuristique
Comment étudier les organes sexuels et faire le lien entre la production des normes, les pratiques corporelles et les représentations ? La diversité des sources potentielles est à l’image de l’importance que possèdent la sexualité et les organes sexuels dans la société. Dès lors, quelle stratégie heuristique adopter afin de comprendre l’imbrication des différentes dimensions à étudier (symbolique, sociale et reproductive) ?
Programme :
http://sages.ulb.ac.be/uploads/Montrez-ce-sexe-Programme.pdf
Contact :
sages@ulb.ac.be

• "Cachez ce corps que je ne saurais voir ? Les sciences sociales face à la question du "biologique"
Deux journées d’études dans le cadre du cycle "dimension sexuée de la vie sociale" (resp : I. Théry et A. Martial)
EHESS
salle de réunion
La Vieille Charité
2 rue de la charité
Marseille
jeudi 10 mai 2012 de 11h30 à 17h 30 : Le corps sexué dans l’Assistance Médicale à la Procréation, nouvelles données de terrain
vendredi 11 mai 2012 de 9h30 à 17h30 : Renouveler l’approche du corps contemporain, cinq auteurs pour un débat
Présentation :
"Cachez ce sein..." On pourrait penser que la célèbre formule de Tartuffe n’est plus d’actualité.. Et pourtant, les débats de ces dernières années ont montré que la place faite au corps dans les études de genre est loin d ’être évidente et que refuser de voir le corps peut être une vraie tentation, et parfois même une véritable revendication.
D’un côté, on a vu se développer comme jamais une sociologie, une anthropologie, une histoire du corps, et en particulier du corps sexué. Les approches relationnelles centrées sur les modalités sexuées/genrées des pratiques sociales du corps se sont beaucoup développées. Elles renouvellent la compréhension des institutions, rites et cérémonies qui, aujourd’hui comme autrefois, mais de façon très différente et avec des valeurs de référence radicalement différentes "produisent" socialement les identités sexuées masculines, féminines et transgenres.
De l’autre côté, il existe dans les études de genre comme dans le débat public, une nouvelle tendance à dé-socialiser le corps et à le faire disparaître de la pensée en le qualifiant de "biologique" : pensons aux expressions comme sexe biologique, parent biologique, enfant biologique .
Analyser la dimension éminemment sociale de la filiation obligerait-il à dénier le corps et à ne pas reconnaître la socialité éminente de pratiques aussi évidemment corporelles que celle de "faire" un enfant ? Quelle conception implicite de la personne doit on apercevoir dans les approches qui tendent à disqualifier (et naturaliser) le corps en l’assimilant a un simple substrat biologique ? Comment l’égalité de sexes modifie-telle nos visions des corps sexués et quels dilemmes peut on percevoir aujourd’hui ?
Programme :
- Le jeudi 10 mai de 11h30 à 17h30 nous présenterons les premiers résultats de l’ enquête "Les asymétries masculin/féminin dans l’assistance médicale de la procréation" que l’EHESS mène dans les services hospitaliers de Marseille depuis deux ans.
Interventions de Anne Sophie GIRAUD, Manon VIALLE, Luis SAGAON TEYSSIER et Irène THERY et une comparaison avec l’AMP au Quebec par Marie Blanche TAHON.
- Le vendredi 11 mai de 9h à 18h, en association avec le séminaire du Centre Norbert Elias, nous recevrons cinq auteurs dont les travaux portent sur l’ici et maintenant de nos sociétés contemporaines, et renouvellent les analyses du corps sexué/genré en sciences sociales en liant très étroitement enquête empirique et réflexion théorique ;
A chacun, nous avons demandé de nous présenter ses travaux les plus récents en les reprenant sous cet angle : qu’apportent-ils à une réflexion critique sur les usages du mot "biologique" dans la société et en sciences sociales ?
. Dominique MEMMI, directrice d’études au CNRS, vient de publier : La seconde vie des bébés morts, editions de l’EHESS, 2011.
. Martine GROSS , ingénieure d’études au CNRS, qui vient de publier Choisir la paternité gay, ed. Eres, 2012.
. Baptiste COULMONT, maitre de conférences à l’université Paris8, , qui vient de publier Sociologie des prénoms , ed. La découverte, 2011, et rédige actuellement un rapport sur les changements de prénom
. Laurence HERAULT, maitresse de conférence à l’Université d’Aix-Marseille, qui a publié de nombreux articles sur les processus transgenres et l’expérience transgenre de la parenté
. Marie-Blanche TAHON, professeure à l’université d’Ottawa, auteur de Sociologie des rapports de sexe, Presses universitaires d’Ottawa, 2005.
Leurs interventions seront suivies d’un débat avec Agnès MARTIAL, chargée de recherches au CNRS, et Irène THERY , directrice d’études à l’EHESS, sur le thème : "Y a t-il un sens à parler d’une "biologisation" de la filiation ? "
Infos :
http://actualites.ehess.fr/nouvelle5029.html

• "Genre et techniques (XIXe-XXe siècles)"
Colloque interdisciplinaire
Organisé par
Fabien Knittel, Université de Franche-Comté/IUFM
Pascal Raggi, Université de Lorraine
Besançon, les 10 et 11 mai 2012
Nancy, les 10 et 11 septembre 2012
Le colloque se déroule à l’amphithéâtre de l’IUFM-UFC, bâtiment B, 57 avenue de Montjoux à Besançon. Les communications durent 30 minutes et sont suivies de 15 minutes de discussion.
Présentation :
Importée de l’historiographie anglophone la problématique du genre permet le renouvellement de nombre de questions dans l’historiographie francophone, en plus d’être un champ de recherche de plus en plus dynamique. Cependant, et comme très souvent, les aspects liés aux techniques et à leur enseignement sont encore trop peu étudiés à travers les nouvelles questions posées par l’approche par le genre.
On pense immédiatement à l’étude du rapport entre les femmes et les techniques. Mais cette première approche mérite d’être étendue dans le cadre d’une problématique plus large tenant compte de tous les aspects du genre, y compris les questions liées à la masculinité. Ces questions méritent d’ailleurs une attention toute particulière, notamment dans le sens où l’enseignement technique contribue à la construction d’un certain type de masculinité, reproduisant ainsi des différences genrées à l’école, au travail et, plus globalement, dans la société.
Malgré les travaux pionniers des historiens/historiennes et des sociologues anglo-saxons, les historiens francophones des techniques se sont peu intéressés aux questions de genre mis à part quelques rares exceptions. Toutefois, certaines historiennes francophones du genre se sont intéressées aux aspects liés aux techniques. Mais les principales questions à la croisée du genre et des techniques méritent encore d’être travaillées et les réponses déjà apportées approfondies. Avec le rapprochement thématique du genre et des techniques, on a donc affaire à un point presque aveugle de l’historiographie francophone. Ce colloque est donc l’occasion de s’interroger sur une question historiographique innovante, incluant aussi un important questionnement d’ordre épistémologique pour les historiens en particulier et pour les sciences humaines et sociales en général.
Organisé par deux historiens, le sujet abordé rend néanmoins nécessaire une approche interdisciplinaire. C’est pourquoi ce colloque est aussi ouvert à toutes les disciplines, qui font usage ou non d’une approche diachronique dans leurs travaux, susceptibles d’apporter un éclairage neuf aux liens qui peuvent exister entre genre et techniques. On pense plus particulièrement à la sociologie (y compris des sciences), à la philosophie des sciences et des techniques, à l’anthropologie…
Le colloque est donc conçu comme un moment de réflexion global concernant l’articulation entre les études de genre et celles qui s’intéressent aux phénomènes techniques au sens large. C’est pourquoi, pour faciliter les réflexions thématiques, nous proposons qu’il se déroule en deux temps.
Le premier temps aura lieu les 10 et 11 mai 2012 à Besançon (IUFM de l’Université de Franche-Comté) et traitera principalement des problématiques qui relient la question du genre et de la formation scientifique et technique (XIXe et XXe siècles). Il s’agira d’aborder l’enseignement technique (et scientifique) dans tous les secteurs et à tous les niveaux, de l’apprentissage à la formation d’ingénieurs. On traitera aussi de ce qui relève des liens entre le genre et la vie quotidienne aux XIXe et XXe siècles, notamment à travers la thématique des gestes et postures ainsi que celle de la sociabilité à travers le prisme de la notion de genre (où la question des rapports entre le corps et son environnement technique sera importante).
Le second temps se déroulera à Nancy (Université de Nancy2, campus LSH), les 10 et 11 septembre 2012 et concernera plus particulièrement les questions liées au genre et représentations du travail (XIXe et XXe siècles), aux rapports entre genre et travail industriel, entre genre et artisanat et, enfin, aux liens entre genre et techniques médicales.
Programme :
http://www.univ-fcomte.fr/download/partage/document/actualite/colloques_conferences/programme_genre_techniques.pdf
Contact :
fabien.knittel@univ-fcomte.fr

• "Rapports de genre et enjeux de pouvoir dans les églises africaines à Paris"
Demi journée d’études organisée par Yannick Fer et Gwendoline Malogne-Fer
Dans le cadre du séminaire « Dieu change à Paris » coordonné par Sébastien Fath et Martine Cohen
et du programme « Le protestantisme et les enjeux de l’intégration à Paris » (Paris 2030) 
lundi 14 mai de 14h00 à 18h00 - salle 255 (59-61 rue Pouchet-Paris 17e arr.)
Discutantes : Sandra Fancello (CEMAf-CNRS) et Maïté Maskens (Université libre de Bruxelles)
Bernard Coyault (EHESS) Femmes missionnaires de la diaspora congolaise : discours, figures de référence et pratiques ordinaires des « femmes extraordinaires » Cette communication revisite la problématique de la mission en retour du point de vue des acteurs féminins. Après avoir rappelé la féminisation croissante des églises issues de l’immigration et l’émergence de nouveaux leaders féminines (pasteurs, chanteuses), je comparerai les discours de valorisation de « la femme » (« femmes extraordinaires ») et l’engagement des femmes pasteurs congolaises avec les « pratiques missionnaires ordinaires » des femmes observées sur le terrain.
Baptiste Coulmont (CRESPPA-CNRS) Centralité des unes, autorité des autres. Des formes genrées de hiérarchie dans les églises noires de la banlieue parisienne. En m’appuyant sur des données inhabituelles, deux cents affiches pour des événements religieux, je décris une partie du monde que constituent les églises évangéliques noires. Les données permettent de saisir la structure des places offertes aux hommes et aux femmes, les premiers détenant les signes de l’autorité, les secondes ceux de la centralité.
Damien Mottier (CEIFR-EHESS) Pouvoir charismatique, pouvoir sorcier. Rapports sociaux de sexe au sein d’une église pentecôtiste africaine. À partir d’une présentation visuelle de quelques cas de délivrance, qui chorégraphient dans la majorité des cas la manipulation physique de femmes possédées par des hommes charismatiques, cette communication se propose d’interroger l’incorporation des rapports sociaux de sexe au sein d’Églises pentecôtistes africaines qui ont fait l’objet d’études de cas en région parisienne. Le pouvoir s’y exerce par le corps, et l’analyse de ces pratiques rituelles peut permettre de saisir la manière dont le pouvoir charismatique des hommes s’élabore en articulation avec son double inversé, le pouvoir sorcier des femmes, toujours suspectées d’être le siège privilégié des esprits maléfiques, et donc objets de manipulations parfois dangereuses.
Informations : 
http://www.gsrl.cnrs.fr/sites/gsrl/IMG/pdf/programme14mai.pdf

• "Méthodes et enquêtes de terrain à l’épreuve du genre"
Journée d’études
24 mai 2012, IEP de Bordeaux (Amphi Ellul)
Programme :
. 9h-9h30 : Introduction de la journée et présentation des sessions thématiques, Lucia DIRENBERGER (CSPRP et CEDREF, Université Paris Diderot) et Marième N’DIAYE (LAM, IEP de Bordeaux)
. 9h30 - 11h30 : Entrer et enquêter sur un terrain non mixte
Discussion animée par Amélie Le Renard, CNRS, CMH-PRO
> Stéphanie GROUSSET-CHARRIÈRE, CERTOP, Université Toulouse 2 Le Mirail, « Une Française dans les sociétés secrètes masculines de Harvard »
> Awa DIOP (CED, Université Bordeaux Segalen) : « Comment faire une enquête de terrain au sein de la communauté mouride du Sénégal lorsqu’on est une femme célibataire ? »
> Anna PERRIN-HEREDIA (CSO, IEP de Paris) : « Enquêter sur l’économie domestique en milieux populaires, entrer dans un monde de femmes »
. 11h30-13h : Proximité, engagement et désengagement sur le terrain
Discussion animée par Eric Macé, CED, IEP de Bordeaux
> Florian VOROS (IRIS, EHESS) : « Complicités masculines en relation d’entretien. Performances de genre et intensités affectives dans une enquête auprès des publics gays et hétérosexuels masculins de la pornographie »
> Anna JARRY-OMAROVA (CEDREF, Université Paris Diderot) : « Terrain et sexualité : distinction entre matériaux analysables et vie privée »
. 14h30 - 16h : Changement de regard – évolution de la relation d’enquête
Discussion animée par Pierre Fournier, LAMES, Université de Provence
> Céline SÉGALINI (LAM, IEP de Bordeaux) : « Itinéraire de recherche : quand des imaginaires sociaux inattendus se mêlent à l’enquête »
> Louisa BARALONGA (LCS, Université Paris Diderot) : « Quels outils méthodologiques offrent l’épistémologie clinique en sociologie pour analyser l’implication intersubjective de militants antiracistes ? »
. 16h30 - 18h : Genre, âge et race dans les relations d’enquête
Discussion animée par Christine Deslaurier, Centre d’études africaines, IRD
> Anaik PIAN (ARS, Université de Bretagne Occidentale) : « Age, genre, et relations inter-ethniques : être "toubab" parmi des "clandestins" »
> Mélissa NAYRAL et Hélène NICOLAS (CREDO, Université de Provence) : « Etre une « fille » sur le terrain. Retour critique sur la méthodologie de l’observation participante (Ouvéa et Lifou, Kanaky-Nouvelle-Calédonie) »
Contact :
Marieme N’Diaye, marieme_16@hotmail.com

• "What is coalition ? Reflections on the conditions of alliance formation with Judith Butler’s work"
14-15 May 2012 : European Conference - In English - Registration required
14 May 2012 : Public Lecture- In French - Free Entrance
Conception :
Delphine Gardey (University of Geneva) and Cynthia Kraus (University of Lausanne)
Logistics : Aurélie Chrestian (University of Geneva), Julien Debonneville (University of Geneva) and Christel Gumy (University of Lausanne)
Venue :
Institute for Gender Studies, Geneva University, Switzerland.
In her groundbreaking book, Gender Trouble (1990), Judith Butler inaugurates and develops her critique of foundational reasoning – of identity categories such as (biological) sex, or of a transcendental subject such as “the woman” or even “women” (in the plural) – as a critique of identity politics in general, and of a women’s identity-based feminism in particular. For this reason, her antifoundationalism appears as a critical practice that seeks not only to rethink the political – along with genders, bodies, subjects and agency – in terms of performativity rather than of representation, but also, and most importantly, to theorize alternatives to identity politics in terms of coalition building. Since then, we can consider that Butler has insistently returned to the action-oriented question of “what is coalition ?” and further elaborated on the conditions of possibility of alliance formation – at least, as much as on the conditions of subversion – in order to move effectively toward what she calls a “progressive” or “radical democratic politics.”
This one-day conference aims to reflect – historically, sociologically, philosophically – on the conditions of possibility, on the objects, means and purposes of alliance formation – between minorities, with the State, political parties, and other public actors, or between disciplines, or even across species (e.g. animal-human), etc. –, of political transformation, and thus of a collective agency, in both domestic and international contexts, through the concrete and generic question of “What is coalition ?” – with special interest for the ways in which critical perspectives inspired from feminist and queer theory can be made into productive tools to theorize the political at various levels, at different times and locations, but also to intervene and do better democratic work. We encourage submissions from all research fields that present original material and engage, with creativity and precision, with both the theoretical and practical dimensions of the conference question with insights from – rather than directly on – Butler’s “political theory.”
Program :
http://lenya.unige.ch/sesEtudesGenre/authoring/Institut/Evenementsscientifiques/Whatiscoalition/Program.html
Deadline for registration : Tuesday 8th May 2012
The number of registration is limited to 100
Online Registration Fees : 40 Swiss Francs
Contact :
coalition-genderstudies@unige.ch

• "Fiction(s) du masculin. Discours et représentations des masculinités dans les littératures occidentales"
Colloque international
Université Paris-Sorbonne,
Centre Malesherbes, 108, bd Malesherbes, 75018 Paris, Métro Malesherbes
31 mai, 1er et 2 juin 2012
organisé par
EA 3556 REIGENN & EA 4510 CRLC (Paris-Sorbonne)
EA 6297 ICD (Université François-Rabelais, Tours)
sous la responsabilité de
Bernard Banoun Paris-Sorbonne, UFR d’études germaniques et nordiques
Anne Tomiche, Paris-Sorbonne, UFR de littérature française et comparée
Mónica Zapata, François-Rabelais, Tours, UFR de lettres et langues
Présentation :
Interrogée récemment à l’occasion du 25e anniversaire de la mort de Simone de Beauvoir, Geneviève Fraisse, à la question « Pourquoi l’homme est-il dispensé d’écrire sur son sexe ? », répond : « Simone de Beauvoir ne dispense pas les hommes, elle dit qu’ils n’auraient pas ‘l’idée’ d’écrire… ». Le masculin apparaît ici comme, pour ainsi dire, neutre, se présente comme naturel, donné et donc non interrogeable, comme l’écrivait déjà Beauvoir dans l’introduction du Deuxième Sexe (« Qu’il soit homme, cela va de soi. ») . Or si l’on part du principe que le genre est construction socio-culturelle , cela doit aussi s’appliquer aux hommes. Inge Stephan avait constaté dans les années 1990 que les études sur le « premier sexe » se trouvaient dans un « angle mort » de la recherche universitaire. Les perspectives, depuis, se sont multipliées, mais les études de genre demeurent encore peu représentées dans l’université française, en particulier dans le domaine des littératures, et a fortiori en dehors des études féministes. En effet, comme le notent David Halperin et Rostom Mesli à propos des travaux de Gayle Rubin, cette dernière a à cœur d’ancrer les études de genre dans les sciences sociales car, dans le monde académique anglo-saxon, elles ont été quasiment accaparées par les études littéraires. Or c’est l’inverse en France : les études de genre, arrivées quelque deux décennies plus tard et encore en cours d’institutionnalisation, sont presque confinées aux sciences sociales et trop peu représentées dans les études littéraires.
Le colloque se propose d’envisager ainsi les écritures du masculin sur une perspective diachronique dans les littératures occidentales, en privilégiant les formes narratives.
Plutôt que d’opposer d’emblée masculin et féminin pour analyser le premier terme en partant du principe d’une domination du premier sur le second (même si cette question ne sera pas exclue), il semble productif d’étudier le masculin pour le montrer comme non homogène ,dans ses différenciations internes, en s’inspirant notamment des travaux, sociologiques, de Connell , des notions d’homme « construit » (constructed man) et d’hégémonies masculines.
Les questions d’identités de genre, les incertitudes sur le genre, les représentations de l’homosexualité masculine, sont particulièrement présentes, explicitement, dans la littérature des 20e et 21e siècles au fur et à mesure d’évolutions sociales et de la thématisation de ces questions dans le débat public. Mais outre ces représentations contemporaines ou récentes, on s’intéressera donc aussi aux hiérarchies internes du masculin et à leur fictionnalisation au cours de l’histoire dans leur rapport à l’autorité : rapports de domination, élaboration des modèles dominants et leurs représentations, stratégies narratives, positions auctoriales et notamment représentations non-conventionnelles du masculin à l’intérieur même de genres littéraires ou dans le contexte de canons promouvant en apparence des modèles figés. On rappellera le début de « La littérature et la vie » dans Critique et clinique de Gilles Deleuze : « Écrire n’est certainement pas imposer une forme (d’expression) à une matière vécue. La littérature est plutôt du côté de l’informe, ou de l’inachèvement […]. L’écriture est inséparable du devenir : en écrivant, on devient-femme, on devient-animal ou végétal […]. Le devenir ne va pas dans l’autre sens, et l’on ne devient pas Homme, pour autant que l’homme se présente comme une forme d’expression dominante qui prétend s’imposer à toute matière, tandis que femme, animal ou molécule ont toujours une composante de fuite qui se dérobe à leur propre formalisation. La honte d’être un homme, y a-t-il une meilleure raison d’écrire ? »
Programme :
http://www.crlc.paris-sorbonne.fr/FR/Page_colloque_detail.php?P1=192
Contact :
bernard.banoun.sorbonne@gmail.com

• "Féminisme et changement social"
Colloque interdisciplinaire de l’Université féministe d’été
Université Laval, Québec, 20-25 mai 2012
Présentation :
Bien que des progrès indéniables aient été accomplis il faut beaucoup de naïveté, d’ignorance ou de mauvaise foi pour affirmer que l’égalité dans les rapports entre les sexes est « déjà là », où que ce soit dans le monde présentement. Le changement social comporte des contradictions, des paradoxes et parfois carrément des reculs, car il est l’objet de résistances et de luttes de pouvoir.
L’Université féministe d’été vous convie à une semaine de réflexion et d’analyses avec des des spécialistes féministes oeuvrant dans divers domaines, champs de spécialisation et disciplines.
Après une mise en contexte historique, nous procéderons à un « état des lieux » en matière de famille/s, travail, éducation et médias. Nous analyserons lucidement les défis conceptuels que posent leurs transformations en profondeur et qui soulignent l’importance des recherches féministes. Plusieurs séances seront consacrées aux fondements, aux discours et aux effets de l’antiféminisme au Québec et en France où déferle présentement une vague de conservatisme. Quel projet féministe de société nous faut-il développer ? Le programme ne serait pas complet s’il n’abordait pas le rôle des femmes dans les changements du « printemps arabe ».
Le colloque est conçu pour favoriser les échanges et le réseautage. Toutes les séances sont en plénière ; une heure de chaque séance est réservée aux questions et aux échanges ; les pauses sont de 30 minutes en matinée et en après-midi, etc.
Programme :
http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete/programme.htm
Inscription :
http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete/tarif.htm
Contact :
universite-feministe-ete@fss.ulaval.ca

• "Imbrication des rapports de pouvoir : Discriminations et privilèges de genre, de race, de classe et de sexualité"
6ème congrès international des recherches féministes francophones
du 29 août au 2 septembre 2012
Université de Lausanne
Présentation :
Comme les cinq congrès précédents (Laval, 1996 ; Dakar, 1999 ; Toulouse, 2002 ; Ottawa, 2005 ; Rabat, 2008), le 6e Congrès international des recherches féministes francophones veut faire interagir des recherches provenant de tous les pays francophones, issues des universités, des mouvements et des groupes d’intervention féministes, ancrées dans toutes les disciplines et abordant des thématiques diverses. Cette grande rencontre de chercheur·e·s engagé·e·s sur des questions féministes vise à partager, questionner, confronter et consolider nos recherches, leurs fondements théoriques et leur portée politique, et à se constituer ainsi un bagage commun sur la continuité et les transformations des études féministes dans le monde francophone.
De manière à préserver une ouverture thématique, théorique et méthodologique qui puisse intégrer l’ensemble des travaux en cours, nous avons choisi un thème large qui peut être travaillé sous différents angles : l’imbrication des rapports de pouvoir – de genre, de classe, de race[1], de colonialité et de sexualité. Il s’agira, à partir d’une analyse féministe et avec les outils qu’elle propose, de cerner, dans différents contextes, les liens entre les logiques de hiérarchie, de discrimination et de privilège qui structurent l’organisation des rapports de pouvoir : le sexisme, le racisme, l’homophobie, l’hétérosexisme, le (néo)colonialisme, le capitalisme, l’antagonisme de classe, l’âgisme. Ces logiques pourront être analysées en établissant des parallèles entre ce que vivent diverses catégories sociales produites par ces rapports, les femmes, les migrant·e·s, les pauvres ou les working poor, les lesbiennes et les gays, les jeunes des banlieues, les pays dits du Sud ou ex-/néo-colonisés, etc. Mais ces parallèles seront eux-mêmes interrogés au profit d’un travail sur les imbrications des rapports sociaux : les femmes ne sont jamais que des femmes ; elles sont prises dans une multiplicité de logiques de pouvoir qui se co-produisent et qu’il s’agit de comprendre à l’aide d’une conceptualisation en termes d’imbrication. Autrement dit, les femmes sont toujours aussi des lesbiennes, des ouvrières, des seniors, des blanches ; les lesbiennes sont toujours aussi des travailleuses, des working poor, des immigrées, etc. Dans un pays occidental comme la Suisse par exemple, une femme migrante et racisée aura généralement à affronter des conditions de travail moins bonnes qu’une femme d’origine helvétique. La discrimination de la première s’explique par le statut supérieur accordé à la seconde du fait de son origine. Mais en même temps, du point de vue cette fois du sexe et non de la race, la seconde est maintenue en position d’infériorité par rapport à ses collègues masculins suisses eux aussi (inégalités des salaires, ségrégation de l’emploi, travail domestique, etc.). D’un côté, ces deux femmes vivent donc une oppression sexiste commune. De l’autre, la femme blanche bénéficie de privilèges qu’elle doit à son appartenance de race. Comment dès lors mener nos luttes féministes face à ces logiques de pouvoir dont découlent les privilèges des unes et les discriminations des autres ?
(...)
Programme :
http://www3.unil.ch/wpmu/rff2012/programme/
Infos complètes :
http://www3.unil.ch/wpmu/rff2012/

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2 -SEMINAIRES :

• "Nadia Setti"
intervention dans le cadre du Séminaire doctoral collectif de l’Atelier Condorcet 2011-12 - Généalogies intellectuelles, traductions théoriques et transferts culturels des théories du genre contemporaines
EHESS - EPHE - PARIS 1 - PARIS 8 - PARIS 13
Organisé par le Centre d’études féminines et d’études de genre de Paris 8
CNRS Site Pouchet. Salle des conférences 59/61, rue Pouchet. 75017 PARIS
Vendredi 4 mai : 16h-18h30
Présentation :
Au cours de ce séminaire, il sera question de tracer les grandes lignes d’un parcours intellectuel, subjectif, entre plusieurs langues et références philosophiques, littéraires, historiques. Il s’agira d’interroger une certaine polyglossie au croisement entre les champs littéraire et philosophique, où émergent et circulent des concepts qui ont plusieurs définitions et utilisations. La « différence sexuelle » est au cœur d’une réflexion sur l’écriture, dans une perspective littéraire, éthique et philosophique, dans les pensées de Cixous et Derrida. En Italie, le groupe de femmes philosophes Diotima, est à l’origine de ce que l’on appelle, il pensiero della differenza, né au sein du mouvement des femmes à la fin des années 70. Ce concept, comme d’ailleurs le gender/genre, convoque plusieurs traductions, chacune issue d’un contexte culturel, intellectuel et politique spécifique, et pour cela irréductible à une définition univoque. Vouloir (re)constituer une généalogie signifie tenir compte des déplacements, de différents contextes, des articulations nécessaires ; prenant en considération celles entre politique et poétique, théorie (philosophique, anthropologique, sociologique) et texte littéraire, articulations, à l’heure actuelle, insuffisamment approfondies. A côté de nombreuses et riches réflexions sur des notions telles que transposition, traduction, nomadisme, ne faudrait-il songer à la littérature (et par là à l’écriture, au poétique) à la fois comme lieu de résistance idiomatique à la traduction et donc aussi au langage théorique, et comme espace indéterminé, queer, où peuvent émerger les articulations conceptuelles, les passages imprévisibles, les transitions dont nous avons besoin pour penser les rapports entre pratiques et théories, pensées et expériences corporelles, subjectives, sexuelles.
Nadia Setti sera accompagnée de Sergia Adamo qui enseigne la théorie de la littérature et la littérature comparée à l’Université de Trieste. Sergia Adamo a travaillé à Cornell University, comme Fulbright Research Scholar et visiting professor à Dusseldorf, Klagenfurt et Pola. Parmi ses publications Culture planetarie ? Prospettive e limiti della teoria e della critica culturale (éd.). Elle a traduit en italien des textes de Gayatri Chakravorty Spivak et de Judith Butler (notamment Gender Trouble).
Nadia Setti, professeure en Études de genre, littérature comparée, laboratoire CRESPPA-GTM, université Paris 8, est membre de l’Institut Émilie du Châtelet, et, en Italie, de la SIL (Società Italiana delle Letterate).
Contact :
anne-marie.vanbockstaele@wanadoo.fr

• Artemisa Flores Espínola, "Genre et savoir scientifique : l’empirisme contextuel d’Helen Longino"
Séance du séminaire du RT 24 de l’AFS - Genre, Classe, Race. Rapports sociaux et construction de l’altérité
jeudi 21 juin,
de 14h à 17h
Salle de conférences de l’UPS Pouchet
59-61 rue Pouchet 75017
(métro Brochant ou Guy Môquet)
Résumé :
Dans le champs épistémologique, les principales critiques féministes soutiennent que le sexe du sujet connaissant est un facteur déterminant de la production scientifique et technique et partant, que l’épistémologie traditionnelle, pour qui cette question est toujours restée une préoccupation relativement lointaine, ne saurait se fonder sur une représentation qui privilégie un sujet inconditionné. A cette fin, elles mettent en évidence le caractère situé de la connaissance et s’opposent à la théorie d’une objectivité basée sur une vision venue de nulle part. Enfin, elles portent une critique radicale à la prétendue neutralité du savoir scientifique en s’attachant à démontrer les liens qui existent entre connaissance et pouvoir. Après avoir présenté succinctement les diverses stratégies féministes qui sont à l’œuvre pour faire émerger une théorie de la connaissance qui prenne en compte ces trois propositions, je présenterai plus particulièrement, en raison de son influence, celle de l’empirisme contextuel de la philosophe des sciences Helen Longino.
Contact :
Jules Falquet, juliosorro@gmail.com

• Evelyne Accad, "Voix de femmes, voix de luttes dans les printemps (tempêtes) arabes"
intervention dans le cadre du Séminaire « Genre, Politique, Sexualité(s). Orient/Occident »
Responsable scientifique : Christiane Veauvy
jeudi 31 mai 2012 de 15h à 17h
à l’IISMM, 96 boulevard Raspail, 75006 Paris
Salle de Conférences, rez-de-chaussée à droite (sous la voûte)
Metros : Notre-dame des Champs, Saint-Placide
Bus 68, 94 et d’autres
Discutante : Milagros Palma, anthropologue, éditrice
Présentation :
Ces dernières années ont vu des changements dramatiques dans le "monde arabe", notamment les révoltes des peuples contre leurs tyrans. Ayant commencé avec beaucoup d’espoir (immolation d’un jeune tunisien par le feu), puis continué en Egypte, à Bahrain, au Yemen, en Lybie, au Maroc, maintenant en Syrie, ces soulèvements nommés “printemps arabes” se transforment en tempêtes incontrôlables : montée des fanatismes, retour à la chari’a (loi islamique), aux guerres entre confessions, persécution des minorités, infiltration d’Al-Qaidah et des mouvements salafistes dans les groups pacifiques, laïcs et démocratiques, chaos de l’Iraq se propageant à l’extérieur.
Quelle a été le rôle des femmes et quelle est leur place maintenant ? Comment leur horizon, éclairci puis assombri à nouveau, s’annonce-t-il ? Que disent-elles à travers leurs luttes et revendications ? Entraînée dans des voyages de recherche et d’écriture pendant quarante ans, ayant interviewé de nombreuses femmes dans les pays du Maghreb et du Mashrek, analysé leur rôle dans la littérature de ces pays, participé à des conférences majeures avec celles qui sont à la tête de mouvements d’émancipation, j’interviendrai sur l’évolution de la place des femmes, notamment à partir d’expériences menées avec elles et avec les mouvements rencontrés au cours de mes enquêtes.
Evelyne Accad, née à Beyrouth, vivant entre le Liban, la France et les Etats-Unis, est Professeure émérite de Littérature comparée francophone et arabophone, d’Etudes africaines et féministes à l’Université d’Illinois et à la Lebanese American University (Beyrouth).
Contact :
veauvy@msh-paris.fr

• Danièle kergoat
Intervention dans le cadre du séminaire « Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre » de l’Institut Émilie du Châtelet
Samedi 5 mai, de 14h à 16h
Campus des Cordeliers, amphi Bilski-Pasquier
21 rue de l’École de Médecine 75005 Paris
Danièle kergoat, sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS, retracera son parcours de recherche en l’éclairant d’analyses de son champ scientifique.
Danièle Kergoat est directrice de recherche émérite au CNRS, dans l’équipe Genre, travail et mobilité du CRESPPA. Elle a été à l’initiative de la création en 1983 du Groupe d’études sur la division sociale et sexuelle du travail (Gedisst), premier laboratoire du CNRS dont les recherches portent de façon centrale sur les rapports sociaux de sexe. Elle a fondé le RT 24 de l’Association française de sociologie, « Genre, classe, race. Rapports sociaux et construction de l’altérité », dont elle aujourd’hui la présidente d’honneur.
Sociologue du travail, ses recherches portent principalement sur les dominations et leur intrication, la centralité du travail, l’émancipation des femmes. Elle a réalisé de nombreux travaux de terrain auprès des ouvrières et des travailleuses peu qualifiées, ainsi que sur les mouvements sociaux féminins, notamment les infirmières. Son objectif est de « débusquer les blocages qui empêchent l’émergence des collectifs, de rendre visibles les résistances et les révoltes là où elles pourraient passer inaperçues et de mettre en valeur des expériences qui bousculent l’ordre imposé des choses ». Elle est l’auteure d’une théorie matérialiste de la division sexuelle du travail et de la consubstantialité des rapports sociaux, c’est-à-dire de la manière dont les rapports de genre, de race et de classe se coproduisent et se reproduisent.
Elle a publié Les Ouvrières (Sycomore, 1982), de nombreux travaux et articles et a co-dirigé notamment Les Infirmières et leur coordination (Lamarre, 1982) ; L’Inversion du genre. Quand les métiers se conjuguent au féminin, et réciproquement (Presses universitaires de Rennes, 2008) ; Chemins de l’émancipation et rapports sociaux de sexe (La Dispute, 2009) ; ou encore Le Genre au cœur de la mondialisation. Genre, classe, race et nouvelle division du travail (Presses de la FNSP, 2010).
Contact :
iec@mnhn.fr

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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Genre, sexualité & société, revue électronique, à comité de lecture, pluridisciplinaire et internationale, de langue française, entièrement dédiée aux recherches sur le genre et la sexualité, lance un appel à articles pour les prochains numéros à paraître (rubrique « VARIA »).
Tout type de contribution inédite sera étudiée, qu’elle provienne de jeunes chercheur-e-s ou de chercheur-e-s confirmé-e-s.
La revue Genre, sexualité & société souscrit pleinement aux principes de l’évaluation par les pair-e-s. Tous les articles proposés sont soumis de façon anonyme.
Pour soumettre un article, suivre les instructions en ligne : http://gss.revues.org
Les cartes, tableaux, illustrations, photos devront aussi être envoyés dans un fichier séparé. Les auteur-e-s veilleront en outre à ce que les légendes et les titres des figures soient clairement indiqués sur celles-ci.
Vous êtes invité-e-s à nous faire parvenir vos articles à l’adresse e-mail suivante : gss@revues.org
Numéros à paraître
7 / Printemps 2012 - Périphériques
8 / Automne 2012 - Rituels

• Avant le 1er août
"Feminists Interrogate States of Emergency"
Call for Papers for a Special Issue of Feminist Formations, 2013, 25(2)
This special issue will take up the concept of “states of emergency” as an object of feminist analysis. We seek essays that will interrogate the ways in which a “state of emergency,” whether it be about economic scarcity, morality under siege, sexual violence or national security, is politically constructed and (re)produced through myriad technologies of power. How do political actors define a moment as a state of emergency in order to mobilize publics, re-define citizenship, or deploy political machinery ? At the same time, we invite scholarship that names states of emergency made invisible by existing public discourse. In addition to essays that analyze the role and power of difference in framing narratives of emergency, we invite papers that question what can “count” as a state of emergency. For example, how can the racialized, sexualized and gendered exigencies of the everyday be seen as constitutive of affected “states” ? How are so-called “natural disasters” of environmental calamity or contamination dependent on variable distinctions between “natural” and “unnatural” ?
We seek papers that interrogate “states of emergency” in relation to gender, sexuality and race on topics such as war, institutions, law, literature, popular culture, “natural disasters,” state and intimate violence, citizenship, immigration, environment, population, health, and economic instabilities. We welcome contributions with U.S., global and transnational foci.
The special issue will focus on the following themes and questions but is not restricted to them :
. How are “states of emergency” produced, claimed and deployed ? What are the institutional (e.g., government, media, religion) and/or informal (e.g., local networks) mechanisms that create /construct or facilitate a “state of emergency” ?
. How and why are certain events framed as “natural disasters” ? Why are certain experiences with environmental disasters represented as “natural” and what division between “nature” and “human” is required ? How do the global and transnational operate within these constructs of “natural” and in locating disaster ?
. What does it mean to approach disaster relief from an intersectional perspective ? What lessons have we learned frompost-disaster relief efforts in the United States, such as after Hurricane Katrina and 9/11 ? How do such efforts operate at an international level, as with the UN in the post-Rwandan genocide projects ?
. How are discourses about environmental states of emergency (such as with populations, environmental contamination and global warming) deployed and informed by understandings of gender, race and sexuality and other naturalized categorizes such as “health” and “safety” ?
. How have the issues of immigration and economic recession been crafted as “states of emergency” in the United States and/or in other countries ? What political projects have they served ? What counts as a “state of emergency ?”
. How does the state produce narratives about states of emergency—stranger abduction, morality under siege, economic scarcity or debt, sexual violence—in ways that are shaped by gendered, sexualized and racialized discourse ?
. How do feminist understandings of affective “states” alter the framework of “states of emergency” ? What cultural or emotional terrains do we traverse when we include such understandings of “states of emergency ?”
. How do representations—fiction, memoir, film, art, television, online sites—address states of emergency ? How can representations reinforce or resist dominant narratives about women/subjects in crisis ?
Manuscripts will be subject to blind review and must adhere to the publishing guidelines of the Feminist Formations journal, found at : http://feministformations.arizona.edu
Please contact any one of the co-editors with questions :
Jill Bystydzienski, The Ohio State University bystydzienski.1@osu.edu
Jennifer Suchland, The Ohio State University suchland.15@osu.edu
Rebecca Wanzo, Washington University in St. Louis rwanzo@wustl.edu
Submission Process : Fullpapers should be sent to Jill Bystydzienski by August 1, 2012.

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4 - EN LIGNE :

• Odile Fillod, "Les faux nez biologistes de la psychologie évolutionniste"
Les hypothèses de la psychologie évolutionniste, notamment relatives à des prédispositions liées au sexe, sont régulièrement relayées auprès du grand public sous couvert de vulgarisation de travaux de biologistes. Retour sur quelques impostures et un malentendu.
http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2012/04/25/psychologie-evolutionniste-et-biologie/

• International Journal of Gender, Science and Technology
GST focuses on gender issues in and of science and technology, including engineering, construction and the built environment, and aims to explore the intersections of policy, practice and research.
http://genderandset.open.ac.uk/index.php/genderandset

• Géneros. Mulltidisciplinary Journal of Gender Studies
It is a quarterly peer reviewed Journal (February, June and October)
from Hipatia Editorial (http://hipatiapress.com ) that publishes
articles from multidisciplinary research, as well as theoretical
essays about different aspects of gender and feminism. All articles
accepted for publication are always oriented to the overcoming of
inequalities and gender discrimination.
We invite you to read this first number, disseminate the journal
within your universities and research networks on gender studies. As
well as to send us articles to have them evaluated and book reviews of
recent publication with relevant contributions to gender studies.
http://generos.hipatiapress.com

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5 - PUBLICATIONS :

• Cahiers du genre, "Migrantes et mobilisées", n°51, L’Harmattan, 270 p. ISBN 978-2-296-56712-2
Dossier coordonné par Danièle Kergoat, Adelina Miranda et Nouria Ouali
Les mobilisations des femmes migrantes s’enracinent dans une longue histoire souvent invisibilisée. Aujourd’hui, elles se manifestent tant dans le tissu associatif que dans les structures syndicales, les organisations de sans-papiers ou le Bureau international du travail. Dans une perspective européenne, ce numéro explore les revendications et les caractéristiques des femmes qui se mobilisent. Il propose enfin une réflexion sur le processus d’émancipation.
Dossier :
> Adelina Miranda, Nouria Ouali et Danièle Kergoat
Les mobilisations des migrantes : un processus d’émancipation invisible ? (Introduction) [p. 5-24]
> Mirjana Morokvasic
L’(in)visibilité continue [p. 25-47]
> Giovanna Campani
Les femmes immigrées dans une société bloquée : parcours individuels et organisations collectives en Italie [p. 49-67]
> Hélène Yvonne Meynaud
Réclamer sa juste part : des mouvements de migrantes aux sans-papières en grève [p. 69-91]
> Christine Catarino
Politiques migratoires et politiques d’emploi : la flexibilité sexuée en Europe [p. 93-112]
> Helen Schwenken
Mobilisation des travailleuses domestiques migrantes : de la cuisine à l’Organisation internationale du travail [p. 113-133]
> Umut Erel
Rendre visible l’activisme des femmes migrantes [p. 135-154]
> Cassandra Ellerbe-Dueck
Revendications politiques et émancipation des femmes noires en Allemagne et en Autriche [p. 155-175]
Infos complètes :
http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/FichesNumeros/numero51.html

• Travail, genre, sociétés, "Pouvoirs, genre et religions", n°27, La Découverte
Dossier coordonné par Magali Della Sudda et Guillaume Malochet
Dossier :
. Les différences de genre dans la pratique et la signification de la religion
Linda Woodhead
. Femmes, mères et prêtres dans l’Église d’Angleterre. Quels sacerdoces !
Sarah-Jane Page
. Sur le chemin de Damas
Hilary Kalmbach
. Masculinité et sens des "honneurs"
Béatrice de Gasquet
Sommaire complet et infos :
http://www.travail-genre-societes.com/index.php?/fre/Numeros-parus/Sommaires/2012-n-27

• L’Homme et la Société, "Simone de Beauvoir et la psychanalyse", n° 179-180, L’Harmattan, 345 p., 35,50 euros. ISBN : 978-2-296-56713-9.
Le thème "Beauvoir et la psychanalyse" a parfois été traité dans le champ des études beauvoiriennes, mais l’originalité de la présente livraison de L’homme et la société tient au fait que l’initiative de reprendre l’examen de cette relation est cette fois venue de psychanalystes, plus précisément de Danièle Brun et Julia Kristeva. Ces dernières ont présidé à l’organisation d’un colloque qui s’est tenu en 2010 à Paris et ont souhaité que les actes en soient publiés par la revue. Il ne s’agit nullement d’effacer la dimension concurrentielle qui caractérise la relation entre le discours freudien et les analyses de Beauvoir, mais comme nous l’écrivons dans la Présentation de cet ensemble : " La concurrence entre ces deux discours, celui de Freud et celui de Beauvoir, signifie-t-elle qu’ils sont irréconciliables ? En publiant ce numéro notre souci était bien de permettre aux lecteurs de concevoir ou d’imaginer des réponses. Il faut redire que des psychanalystes, en fait des psychanalystes femmes, ont accepté de se réunir et de se confronter aux textes de Beauvoir, ce qui constitue une nouveauté bien venue. Freud et Beauvoir sont deux grands créateurs de concepts et de théories qui n’ont pas hésité à s’impliquer dans leurs analyses, Freud pratiquant l’auto-analyse et Beauvoir se racontant dans ses mémoires - nous songeons notamment à l’approche de leurs rêves respectifs. C’est certainement dans ce rapport à soi sans complaisance, ressort d’une argumentation rigoureuse, qu’une conception originale pourrait être trouvée en se nourrissant de l’une et l’autre oeuvre. Ce numéro marque, espérons-le, un premier pas en ce sens ".
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no=36522
Cf. le colloque de 2010 :
http://www2.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article782

• Christine Bard (dir.), Les féministes de la deuxième vague, PU de Rennes, 262 p., 18 euros. ISBN : 978-2-7535-1808-7
Cet ouvrage retrace l’histoire du féminisme à la lumière de celle des féministes, dans la période de l’après Mai-68. Qui est féministe ? Pourquoi ? L’ouvrage insiste sur la diversité des féministes en France, au-delà du MLF, grâce à de multiples voix de militantes associatives, d’artistes, de syndicalistes, d’intellectuelles, toutes attachées également à d’autres causes, groupes, classes ou identités… Unies ? Non, pas toujours. S’ignorant même, parfois.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2880

• Sociétés contemporaines, "Les femmes contestent. Genre, féminismes et mobilisations collectives", n°85, Presses de Sciences Po, 17 euros. ISBN-13 978-2-7246-3275-0
Les mobilisations collectives menées par les femmes - dans le cadre de mouvements de femmes, ou en tant que mouvements féministes contestant la hiérarchie socialement établie entre les sexes - ont fait l’objet d’importantes recherches, principalement dans le monde académique anglophone et surtout américain. Leur apport au champ de la sociologie des mouvements sociaux n’est pas seulement empirique, il offre aussi des clés analytiques pour critiquer et enrichir les concepts de la sociologie des mouvements sociaux.
Ce dossier s’attache à en présenter certains aspects encore peu diffusés en France ainsi que les récents travaux menés sur des terrains français ; il croise enfin les apports du riche champs d’analyse anglophone avec les perspectives, développées en France, de la sociologie du militantisme et des études sur le genre.
http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100393630

• Jasbir K. Puar, Homonationalisme. Politiques queers après le 11 Septembre, Editions Amsterdam, 160 p., 12 euros. ISBN 978-2-35480-107-6
Traduction : Judy Minx, Maxime Cervulle
Dans le monde de l’après-11 Septembre, l’idéologie du « choc des civilisations » se combine à celle d’un « choc des sexualités ». Nous aurions d’un côté le monde occidental, tolérant et libéral, de l’autre le monde musulman, sexiste et homophobe.
Une part non négligeable du mouvement gay états-unien, en quête d’intégration et de respectabilité, s’est ainsi engagée sur la voie d’une normalisation « homonationaliste » et soutient les guerres « contre le terrorisme ». Parallèlement, la réception américaine des images de torture d’Abu Ghraib met en évidence les difficultés du féminisme et de la pensée queer à penser les questions de race et d’impérialisme.
C’est à l’analyse de cette intrication complexe entre politique des sexualités et projets impérialistes occidentaux, qui fait pendant à la question de l’instrumentalisation du discours féministe par des politiques racistes et impérialistes, qu’est consacré Homonationalisme.
Jasbir K. Puar est professeure au département de Women’s & Gender Studies de l’université de Rutgers. Ses recherches visent à articuler les questions relatives au genre et aux sexualités avec une perspective postcoloniale.

• Virginie Marcucci, Desperate Housewives. Un plaisir coupable, PUF, 128 p., 12 euros.
Comment le réalisateur Marc Cherry et la chaîne américaine ABC sont-ils parvenus à transformer le pire genre télévisé, le soap opera de la ménagère, en une série diffusée en prime-time et qui a connu un succès planétaire ? Pourquoi, de l’aveu de tant d’Américains, a-t-elle suscité le « plaisir coupable » de suivre intensément un produit culturel de basse extraction ?
Cet essai analyse les moyens déployés pour construire une série cultivant l’ambiguïté, traversée par le féminisme ou la misogynie, à la fois progressiste et conservatrice, plaisant aux adolescents comme aux parents, et qui réussit le tour de force de proposer une œuvre télévisuelle aussi audacieuse que consensuelle.
Docteur en civilisation américaine, Virginie Marcucci est professeur d’anglais en classes préparatoires.

• Sylviane Agacinski, Femmes entre sexe et genre, Seuil, 176 p., 17 euros.
Vous croyez savoir de qui il s’agit quand on parle des femmes. Erreur : le doute s’est installé depuis que Monique Wittig déclara que « les lesbiennes ne sont pas des femmes ». Avec Judith Butler, la Queer theory regarde la distinction entre homme et femme comme l’expression d’une « binarité artificielle », construite par une « culture hétérosexuelle dominante ». Il n’y a plus de sexes, rien qu’une prolifération de genres (gays, lesbiennes, transsexuels…), flottant au dessus de sexes disparus ? à moins qu’ils ne deviennent les produits de techniques biomédicales.
Ce livre montre les impasses d’un tel discours.
Sylviane Agacinski rappelle la dissymétrie des corps sexués, c’est à dire vivants, mais enrôlés dans des institutions, une culture et une histoire. Elle décrit les formes spécifiques de la servitude des femmes, qu’elles soient anciennes (la famille), modernes (le marché biologique des cellules et des organes), ou les deux à la fois (la prostitution).
Pour Sylviane Agacinski, « femme » et « homme » en tant que genres sont des catégories impersonnelles. En tant que personne, « je » ne suis ni un sexe ni un genre. Le sexe est moins un facteur d’identité que d’altérité.
http://www.seuil.com/livre-9782021078237.htm

• Séverine Gojard, Le métier de mère, La Dispute, 228 p., 21,30 euros. ISBN : 978-2-84303-183-0
Les mères sont confrontées, après la naissance d’un enfant, à de nombreuses décisions. L’allaiter ou pas ? À heures fixes ou à la demande ? Quand appeler le médecin ? Auprès de qui faut-il prendre conseil ? Sa propre famille, son médecin, ses amies, les ouvrages scientifiques ou grand public : tous prétendent dire comment prendre soin de son enfant, mais sont loin d’être d’accord entre eux sur les méthodes pour y parvenir.
Séverine Gojard, sociologue, chargée de recherche au laboratoire Alimentation et sciences sociales de l’INRA, analyse les ressorts de la prise de conseil, de la réception des normes de puériculture et de leur application, à partir d’une enquête approfondie auprès de mères de jeunes enfants. Elle montre que les positions et trajectoires sociales des femmes déterminent en grande partie l’orientation vers tel ou tel prescripteur. Les recours aux conseils et leur mise en pratique varient en fonction des configurations familiales, parcours scolaires et contraintes professionnelles des mères mais aussi de leurs savoir-faire préalables, particulièrement dans le domaine des soins aux jeunes enfants.
Être mère requiert un certain nombre de compétences, et les apprentissages qui mènent à ce savoir-faire son socialement construits : cet ouvrage invite donc à une réflexion sur les façons dont on apprend et exerce son métier de mère.
http://atheles.org/ladispute/mouvementsdesociete/lemetierdemere/

• Jeanny Graff. Profession : couturière, Editions Université des femmes, 120 p., 14 euros.
La rencontre avec Jeanny Graff, couturière indépendante et célèbre styliste à qui l’on doit notamment les anciens uniformes de la Sabena, de la CGER et de La Poste, a été l’occasion, pour l’Université des Femmes, de relancer sa collection « Vies de femmes ». Se pencher sur la couture à travers la vie de Jeanny Graff permet de mettre en lumière un métier typiquement féminin et traditionnellement peu valorisé.
http://www.universitedesfemmes.be/041_publications-feministes.php?idpub=154

• Fatima Sadiqi (ed.), Women and the New Media in the Mediterranean Regio, Imprimerie des Universités, Fez (Maroc).
Table of contents :
Introduction : Fatima Sadiqi (International Institute For Languages and Cultures & Sidi Mohamed Ben Abdellah University, Fez, Morocco).
Part I : The Ambivalent Impact of the New Media on Mediterranean Women
. Chapter 1 : The Arab Woman’s Rights and her Images in the Media : Promotion of Gender Away from Sexism : Héla Kochbati (Women’s Studies and Gender Researcher, Tunisia), in French.
. Chapter 2 : Obstacles to and Victims in Development : the Treatment of Illiterate Women in Arab Media and Society : Melodee Baines and Natalie McGarry (Boren Fellow & Reed College, USA).
. Chapter 3 : Power and Production of Knowledge : The Case of Moroccan Feminisms : Osire Glacier (Bishop University, Sherbrooke, Canada), in French.
. Chapter 4 : Women and TICs in Algeria : Malika Akham (Saad Dahlab University, Algeria), in French.
. Chapter 5 : On Some Linguistic Minorities in North Africa : The Use of TICs in the Expansion of Mother Tongues in the South of Mauritania : Madina Borana Touré (University of Nouakchott, Mauritania) In French
Part II : Women, New Media, and Education
. Chapter 6 : From School to Work : Hostile Representations of Women in Computer Science : Isabelle Collet (University of Geneva, Switzerland), in French.
. Chapter 7 : The Role of Video Games in Educational and Professional Choices : Christine Fontanini (Montpellier 3 University, France).
. Chapter 8 : Class 2.0 in Ukraine : Gender Analysis : Olena Goroshko (National University, Kkarkiv Polytechnic Institute, Kharkiv, Ukraine).
Third Part : Women, New media, and Activism
. Chapter 9 : Using New Media to Combat Violence Against Women : Moha Ennaji (International Institute For Languages and Cultures & Sidi Mohamed Ben Abdellah University, Fez, Morocco).
. Chapter 10 : Advocacy Strategies for Marginalized Women in Morocco :
Christie Edwards (Vital Voices, Washington D.C., USA).
. Chapter 11 : Iranian Women Transforming Culture, Building Movements, through the Internet : Sussan Tahmasebi (Founder, One Million Signatures to Reform the Family Law, Iran).
Part IV : Women, Literary Production and Blogging
. Chapitre 12 : Body and Byte : New Media and Live Performance : Faiza Shereen (California State University, Pomona, USA).
. Chapter 13 : Autofiction on Screen : Self-Representation of Egyptian Women in Literary Blogs : Teresa Pepe (University of Oslo, Norway)
. Chapter 14 : A Storm in a Teacup : How Could a TV Serial Unveil the Privacy of Ottoman Palaces ? Protests, Discussions and Comments :
Zehra Handan Salta and Zerrin Yanıkkaya (Yeditepe University, Istanbul, Turkey).
Part V : Women, New Media, and the Arab Spring
. Chapter 15 : When the Walls are Pulled Down : Arab Women’s Blogs : Chemseddoha Boraki (Abdelmalek Saadi University, Tangiers, Morocco), in French.
. Chapter 16 : Egyptian Women and the New Media : Mozn Hassan (Nazra Association, Egypt).
. Chapter 17 : Powering on, powering up the Arab peoples : Internet Technologies and the Arab Spring, The cases of Egypt and Tunisia :
Marlyn Tadros (Northeastern University, Boston, USA).
. Chapter 18 : The 20 February Movement and the Constitutional Reform in Morocco : A Sufficient Compromise ?” : Sara Borillo (L’Orientale University, Naples, Italy), in French.
. Chapter 19 : From Keyboard to Megaphone : Facebook and Moroccan Youth Female Activists : Zahir Rahman (Wake Forest University, USA).
http://groupegregam.blogspot.fr/2012/04/parution-women-and-new-media-in.html


Fédération de recherche sur le genre RING (FED 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
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