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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Genre et associations de défense des droits des femmes : quelles spécificités ?", 10 janvier 2012, Le Mans
• "Genre et engagement(s) politique(s)", 11-12-13 janvier
• "Rencontre avec Tanella Boni. Que vivent les femmes d’Afrique ?", 4 janvier, Paris 8
• "Féminisme et changement social. Enjeux et défis pour
l’action et la recherche féministes", 20-25 mai, Laval (Québec)
2 - SEMINAIRES :
• Georges Corm et Azadeh Kian, "A deux voix du Moyen-Orient", 19 janvier, EHESS
• "Genre, Cultures et Sexualités", NYU Paris
• Marie-Hélène Bourcier, "Queer Power ou les politiques queer de la seconde vague", 19 décembre, Bruxelles
• Josquin Debaz, "Etre femme de science au XIXe siècle. Jeanne Villepreux-Power et Marie Goldsmith, deux figures, deux époques", 16 décembre, Paris IEC
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 décembre, "Genre, ethnicité et religions : le cas des migrations maghrébines comparées France-Québec de 1945 à nos jours", Paris 3
• Avnt le 30 mars 2012, “Corps médicalisés, corps autonomes, corps sexuels ? Handicap et sexualité dans une perspective militante, féministe et LGBTQI”, Marseille
• Avant le 2 janvier 2012, "Feminist Materialisms. Materiality, Gender, Nature, Body", Copenhague (Danemark)
• Avant le 16 janvier 2012, "Women, Health and Welfare", Kingston University (Londres)
• Avant le 15 février 2012, "Bodies - systems - structures. Masculinities in the UK and the US, 1945 to the present", Dresde (Allemagne)
• Avant le 15 février 2012, "What is coalition ? Reflections on the conditions of alliance formation with Judith Butler’s work", Genève
4 - THESE :
• Joelle Palmieri, "Genre et société numérique colonialitaire - Effets politiques des usages de l’Internet par des organisations de femmes ou féministes en contexte de domination masculine et colonialitaire : les cas de l’Afrique du Sud et du Sénégal"
5 - EN LIGNE :
• Mise en ligne de la thèse de Fanny Bugnon, La violence politique au prisme du genre à travers la presse française (1970-1994)
6 - PUBLICATIONS :
• André Léo, Aline-Ali
• Tumultes, “Politique, esthétique, féminisme. Mélanges en l’honneur de Sonia Dayan-Herzbrun”
• La Pensée, “Femmes, l’égalité ?”
• Marie-Pierre Arrizabalaga, Diana Burgos-Vigna, Mercedes Yusta (dir.), Femmes sans frontières. Stratégies transnationales féminines face à la mondialisation, XVIIIe-XXIe siècles
• Janik Bastien Charlebois, La virilité en jeu
• Thierry Pastorello, Sodome à Paris
• Jocelyne Georges, Les Féministes de la CGT. Histoire du magazine Antoinette
• Dominique Mehl, Les lois de l’enfantement. Procréation et politique en France (1982-2011)
• Martine Sonnet, L’Éducation des filles au temps des Lumières
• Robin M. Le Blanc, The Art of the Gut. Manhood, Power, and Ethics in Japanese Politics
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1 - COLLOQUES :
• "Genre et associations de défense des droits des femmes : quelles spécificités ?"
Journée d’étude organisée avec le soutien du CPER 10 LLSHS Pays de la Loire, du RT35-Sociologie du monde associatif de l’AFS (Association Française de Sociologie), de l’UMR CNRS 6590 Espaces et Sociétés - ESO.
10 janvier 2012
9h00 - 17h30
Le Mans
Présentation :
Le genre, comme catégorie d’analyse, n’est pas spontanément mobilisé pour chercher à comprendre les processus d’institutionnalisation, les relations de pouvoir, les ressorts du militantisme ou l’organisation du travail dans des associations œuvrant pour la défense des droits des femmes, et se référant aux cadres de pensée féministes ; d’autant moins lorsqu’il s’agit d’organisations non mixtes. Or, ces associations, comme toutes les autres, se situent dans un contexte général marqué par le genre. Le genre est ici entendu comme « un système social qui crée et légitime la bi-catégorisation sexuelle » (Le Feuvre, 2003). Dans cette perspective, le concept de genre repose sur quatre postulats : les différences de qualités et pratiques sociales entre hommes et femmes sont le résultat d’une construction sociale ; les caractéristiques associées à chaque sexe sont socialement construites dans une relation d’opposition ; les relations sociales entre les hommes et les femmes sont un rapport de pouvoir (hiérarchie) ; ces rapports de pouvoir sont articulés à d’autres rapports de pouvoir (intersection) (Béréni et al, 2008).
Cette journée d’étude propose aux chercheuses et chercheurs ayant pour terrain d’étude des associations de défense des droits de femmes / associations féministes, de les réinterroger au prisme de ce concept-catégorie d’analyse.
Elle se donne plusieurs objectifs complémentaires :
. nourrir la réflexion sur le genre à la lumière de ces terrains spécifiques,
. adopter un autre regard, une autre grille d’analyse, sur ces associations et enrichir ainsi leur compréhension,
. initier des collaborations, des échanges entre disciplines, faire émerger un réseau
. préparer la publication d’un numéro thématique de revue ou d’un ouvrage collectif sur la question.
Intervenant-e-s :
. Frédéric Charles (CURAPP, Université Picardie Jules Verne)
. Alice Debauche (Science-Po-OSC & INED)
. Annie Dussuet (CENS, Université de Nantes)
. Érika Flahault (ESO, Université du Maine)
. Sabine Fortino (GTM, Université Paris Ouest Nanterre)
. Gauthier Fradois (GAP, Université Paris Ouest Nanterre)
. Élisa Herman (EHESS-IRIS & Université de Tours)
. Madeleine Hersant (Agence pour le Développement de l’Économie Locale)
. Alban Jacquemart (EHESS-IRIS)
. Dominique Loiseau (ESO Le Mans)
Programme :
http://www.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article1671
Inscription gratuite mais obligatoire, pour des raisons d’organisation, auprès d’Érika Flahault, avant le 4 janvier 2012 : Erika.Flahault@univ-lemans.fr
• "Genre et engagement(s) politique(s)"
Colloque organisé par l’équipe Civilisations et Identités Culturelles Comparées (CICC)- EA 2529, de l’Université de Cergy-Pontoise et le Laboratoire d’Etudes Romanes ( LER) - EA 1570, de l’Université de Paris 8
11-12-13 janvier
Comité d’organisation :
Karine Bergès : Université de Cergy-Pontoise
Diana Burgos-Vigna : Université de Cergy-Pontoise
Nathalie Ludec : Université de Paris 8
Eugenia Palieraki : Université de Cergy-Pontoise
Mercedes Yusta : Université de Paris 8
Programme :
Mercredi 11 janvier : Institut des Amériques (salon des Amériques)
17h30 : Accueil des participants/es
18h-19h30 : Présentation de l’ouvrage de Ana Aguado, Teresa Ortega (eds), Feminismos y antifeminismos. Culturas políticas e identidades de género en la España del siglo XX, Valencia, Universitat de València-Universidad de Granada, 2011.
20h30 : Repas
Jeudi 12 janvier : Université de Cergy-Pontoise (salle des Thèses)
9h00 : Ouverture colloque par René Lasserre, directeur du CICC
9h30-10h30 : Communication d’ouverture
Bérengère Marqués Pereira : « Pertinence et écueils d’une approche interdisciplinaire et comparée »
1. Du social au politique
Discutant : Gustavo Guerrero
10h30-10h55 : Nathalie Ludec : « Mujeres y filantropía en México : un compromiso ciudadano »
10h55-11h20 : Christine Lavail : « Rosario Pereda : un engagement d’exception dans la Section féminine des années 30 »
11h20-11h55 : Alexandrine Guyard Nedelec : « Quels engagements pour les magistrates de haut vol ? »
Discussion
13h00 – 14h30 : Repas
2. Le privé est politique
Discutante : Yannick Ripa (à confirmer)
14h30-14h55 : Teresa Ortega : « Las campesinas españolas. De invisibles a sujetos históricos claves de la democracia (1977-1990) »
14h55-15h20 : Mercedes Yusta : « Du familial au politique : engagements féminins dans la guérilla antifranquiste (1936-1952) »
Pause
15h35-16h00 : Diana Burgos-Vigna : « Engagements des femmes dans les quartiers populaires de Lima pendant les années Fujimori (1990-2000) : participation ou instrumentalisation ? »
16h00-16h25 : Jessica Brandler : « Maternité politique et participation locale au Venezuela :
modalités pratiques d’un engagement quotidien »
16h25-16h50 : Valérie Pouzol : « Dans l’ombre de la nation et de la guerre : luttes politiques et féministes des Israéliennes et des Palestiniennes (1948-2011) »
16h50-17h30 : Discussion
Vendredi 13 Janvier : Université de Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
3. « Engagées » : les femmes dans les partis politiques
Discutante : Geneviève Verdo
9h30- 9h55 : Gerardo Leibner : « ¿Partido de masas, partido masculinizado ? »
9h55-10h20 : Ana Aguado : « Cultura socialista y compromiso político femenino en la Segunda República española »
10h20-10h35 : Pause
10h35-11h00 : Eric Vial : « La politique des femmes qui ne font pas de politique », contradictions de l’engagement féminin dans une organisation de masse du PCI en exil, à la fin des années 1930 »
11h00-11h25 : Cindy Coignard : « Engagement et militantisme politique : le cas des femmes du POUM »
11h25-11h50 : Mónica Moreno Seco : « Compromiso y género en la extrema izquierda española de los años setenta »
11h50-12h30 : Discussion
12h30-14h : Repas
4. Regards croisés sur l’engagement féministe
Discutante : Danièle Bussy-Genevois
14h30-14h55 : Francisca de Haan : « The Theory and Practice of WIDF/FDIF Peace Activism : A Comparative and Long-term Analysis »
14h55-15h20 : Anne Cova : « Genre et engagement politique : analyse historique comparée des féministes des conseils nationaux de femmes (France, Italie et Portugal), fin XIXe-1939 »
15h20-15h45 : Anne Claire Sanz : « La publication de presse comme forme d’engagement féministe et politique : l’exemple de la revue Vindicación Feminista, Espagne (1976-1979) »
15h45-16h10 : Karine Bergès : « Femmes en réseaux : les nouvelles technologies au service du renouveau de l’engagement féministe »
16h10-16h45 : Discussion
Pause
17h00-18h00 : Conclusions générales
Contact :
Mercedes Yusta, myusta@free.fr
• "Rencontre avec Tanella Boni. Que vivent les femmes d’Afrique ?"
Organisée par l’UFR Textes et Sociétés et le Centre de Recherche en études féminines et études de genre
animée par Zineb Benali, Françoise Simasotchi et Nadia Setti
Mercredi 4 janvier 2012 de 12h à 15h, salle B 237, université Paris 8
Présentation :
Tanella Boni, poète et romancière, est née à Abidjan (Côte d’Ivoire). Docteur ès lettres de Paris-IV la Sorbonne, elle a enseigné la philosophie pendant de nombreuses années à l’Université de Cocody à Abidjan.
Elle a publié une quinzaine d’ouvrages (poésie, roman, essai, littérature jeunesse) parmi lesquels Chaque jour l’espérance (Paris, L’harmattan 2002) ; Les baigneurs du lac rose (réédition collection motifs, le Serpent à plumes, 2002) ; Gorée île baobab (Limoges et Trois-Rivières, Le bruit des autres, 2004) ; Matins de couvre-feu (Paris, Le Serpent à plumes, 2005, prix Ahmadou Kourouma) ; Les nègres n’iront jamais au paradis (Paris, Le Serpent à plumes, 2006) et Que vivent les femmes d’Afrique ? (Paris, Panama, 2008). Dernier livre paru : Le rêve du dromadaire (poème illustré par Muriel Diallo, Cotonou, Ruisseaux d’Afrique, 2009).
Des extraits de ses poèmes sont publiés dans des anthologies et des manuels scolaires. Ses livres font l’objet d’études et de recherches universitaires en plusieurs langues. Quelques-uns de ses poèmes ont été mis en musique et chantés notamment par Bernard Ascal (CD Fleuve Atlantique 2002 et CD 12 poètes francophones, 2006) et Gérard Pitiot (CD Chant pirogue, 2006). D’autres mises en musique sont en préparation.
http://www.univ-paris8.fr/ef/spip.php?article123
• "Féminisme et changement social. Enjeux et défis pour l’action et la recherche féministes"
Colloque interdisciplinaire
Université Laval, Québec
20-25 mai 2012
Présentation :
Bien que des progrès indéniables aient été accomplis grâce au mouvement féministe, il faut beaucoup de naïveté ou d’ignorance pour s’imaginer que l’égalité dans les rapports entre les sexes est « déjà là », où que ce soit dans le monde présentement. Le changement social n’est jamais une simple évolution positive, linéaire, prévisible ; il comporte des contradictions, des paradoxes et parfois carrément des reculs, car il est l’objet de résistances et de luttes de pouvoir.
Pour sa 10 édition, l’Université féministe d’été vous invite à une semaine de réflexion et d’échanges avec des féministes oeuvrant à l’échelle locale, régionale et/ou internationale, dans divers domaines, champs de spécialisation et disciplines.
Programme (en date du 7 décembre 2011) :
. DIMANCHE 20 mai 2012, 14h-17h : ACCUEIL
15h : Première rencontre pédagogique pour les personnes inscrites aux cours FEM-2000 et FEM-6003.
. LUNDI 21 mai 9h-12h : OUVERTURE OFFICIELLE DU COLLOQUE
François Blais, doyen de la Faculté des sciences sociales, prononcera le mot de bienvenue.
Johanne Daigle (Histoire, Université Laval), prononcera la conférence d’ouverture.
. LUNDI 22 mai 14h-17h : DÉFIS CONCEPTUELS DES NOUVEAUX CHAMPS D’ANALYSE ET D’ACTION
Danielle Juteau (Sociologie, Université de Montréal)
Louise Langevin (Droit, Université Laval)
. MARDI 22 mai 9h-12h : TITRE À DÉTERMINER
Yannick Noiseux (Sociologie, Université de Montréal).
Une confirmation est attendue.
. MARDI 22 mai 14h-17h : TITRE À DÉTERMINER
Diane Lamoureux (Science politique, Université Laval)
Claire Lapointe (Fondements et pratiques en éducation, Université Laval)
. MERCREDI 23 mai 9h-12h : ANTIFÉMINISME ET MASCULINISME : DISCOURS ET EFFETS
Mélissa Blais (Sociologie, Université du Québec à Montréal)
Francis Dupuis-Déry (Science politique, Université du Québec à Montréal)
. MERCREDI 23 mai 14h-17h : MÉDIAS, POUVOIR ET RAPPORTS SOCIAUX DE SEXE
Dominique Payette (Information et communication, Université Laval)
Armande St-Jean (Lettres et communications, Université de Sherbrooke)
. MERCREDI 23 MAI, 19h30-21h : CONFÉRENCE PUBLIQUE
Anne-Marie Devreux (Cultures et sociétés urbaines, CNRS, Paris)
Diane Lamoureux (Science politique, Université Laval)
. JEUDI 24 mai 9h-12h : ENJEUX SCIENTIFIQUES ET SOCIAUX DE LA DIFFUSION DES RECHERCHES FÉMINISTES
Estelle Lebel (Revue Recherches féministes, Université Laval)
Une confirmation est attendue pour la 2e conférence
. JEUDI 24 mai 14h-16h30 : LES FEMMES DANS LE "PRINTEMPS ARABE"
Ghania Graba (Droit, Université d’Alger)
Une confirmation est attendue pour la 2e conférence
. JEUDI 24 mai 17-19 heures : LANCEMENT ET RÉCEPTION
La revue Recherches féministes fête ses 25 ans de publication et l’Université féministe d’été, ses dix ans d’existence
. VENDREDI 25 mai 9h-12h : PANEL DE CLÔTURE : DÉFIS PRÉSENTS, ENJEUX POUR L’AVENIR
Alexa Conradi (Fédération des femmes du Québec)
Francine Descarries (Sociologie, UQAM et Réseau québécois en études féministes)
. VENDREDI 25 mai 13h30
Rencontre pédagogique pour les personnes inscrites aux cours FEM-2000 et FEM-6003
Infos et contact :
Université féministe d’été
http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete/
Faculté des sciences sociales
Université Laval
Téléphone : 418-656-2131 poste 8930
universite-feministe-ete@fss.ulaval.ca
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2 - SEMINAIRES :
• Georges Corm et Azadeh Kian, "A deux voix du Moyen-Orient"
Séminaire « Genre, Politique, Sexualité(s). Orient/Occident »
Fondation Maison des Sciences de l’Homme
190 avenue de France 75 013 Paris
Institut d’études de l’Islam et des Sociétés du Monde Musulman, IISMM
96 bd Raspail 75006 Paris
CEDREF Centre d’Enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Etudes Féministes, Université Paris 7-Denis Diderot, 59 rue Nationale 75013 Paris
jeudi 19 janvier 2012 de 15h à 18h
à l’IISMM/EHESS, 96 boulevard Raspail, 75 006 Paris, salle Lombard
entrée sous la voûte à droite
Bernard Heyberger, directeur d’études à l’EHESS, directeur de l’IISMM, présidera la séance
Résumé de l’intervention de Georges Corm, professeur à l’Université Saint-Joseph, Beyrouth
« L’influence négative de la dichotomie Orient/Occident sur l’évolution des sciences humaines »
Discutant : Maurice Aymard, directeur d’études à l’EHESS
La déconstruction des différentes langues de bois sur l’histoire de l’Occident et sa nature est une entreprise indispensable pour renouveler le champ des sciences humaines. Ce dernier est jusqu’à aujourd’hui contraint par l’idéologie de l’exceptionnalité de l’Occident dans sa version wébérienne. En dehors de travaux imprécateurs contre l’Occident, entité jamais définie par ailleurs, nous ne disposons pas encore des outils nécessaires de critique de cette méga-identité de nature « fabuleuse » et mythologique. C’est pourquoi, les sciences humaines ne se renouvellent pas vraiment, cependant que la littérature sur les études post-coloniales ne fait que perpétuer la dichotomie stérile entre l’Occident et les autres, dichotomie qui continue de mobiliser politiquement, idéologiquement et sur le plan des travaux académiques. Il s’agira donc de tenter une autre lecture de l’histoire de l’Europe et de sa place dans l’évolution de l’histoire du monde, lecture qui permettrait de commencer à décloisonner les sciences humaines et de les mettre au service d’un apaisement des tensions identitaires et des nationalismes « civilisationnels » qui déchirent le monde. Il s’agira aussi d’examiner si l’on peut dé-occidentaliser les sciences humaines et les ouvrir sur une anthropologie humaine éclairée qui pourrait alors se défaire de l’idée de l’exceptionnalité de l’histoire de l’Occident, imaginaire et mythologique.
Résumé de l’intervention d’Azadeh Kian, professeure à l’Université Paris 7 Denis Diderot
« Les féminismes au Moyen-Orient du XIXe siècle à nos jours »
Discutante : Christiane Veauvy, chargée de recherche au CNRS
La participation massive des femmes aux révolutions en cours au Moyen-Orient a subitement changé leur image dans l’opinion publique et les médias occidentaux. La construction statique et essentialiste de ces femmes (parfois voilées), héritée de l’époque coloniale, auxquelles on refusait d’accorder la puissance d’agir (agency) et qui étaient souvent définies comme soumises et victimes du patriarcat, cède la place à celle des faiseuses de révolution.
Mais la participation des femmes aux révolutions anti-coloniales et nationalistes au Moyen-Orient date du début du vingtième siècle : la révolution constitutionnelle de 1906 en Iran et la révolution de 1919 en Egypte en sont des exemples. Cette participation était accompagnée de revendications pour les droits politiques, civiques ou civils des femmes. L’activisme des femmes a pris plusieurs formes : indépendante, associationnelle ou mobilisation dirigée (féminisme d’Etat). A travers l’inclusion contrôlée des femmes et souvent avec leur propre approbation, l’Etat-nation moderne a fait d’elles ‘les mères de la nation’ stabilisant ainsi l’ordre social hiérarchisé et la naturalisation des catégories de genre. Deux approches militantes ont émergé : l’une plus proche du modèle occidental représentée par les femmes issues des classes aisées, l’autre plus proche du discours islamique représentée par les femmes issues des classes moyennes. Mais cette démarcation n’a pas résisté aux changements structurels, idéologiques ou légaux introduits notamment à partir des années 1960. Les mouvements féministes sont aujourd’hui marqués par l’hybridation.
Contact :
Christiane Veauvy, veauvy@msh-paris.fr
• "Genre, Cultures et Sexualités"
Séminaire de recherche
Université de Versailles Saint-Quentin (CHCSC)
Responsable : Brigitte Rollet
Présentation de la problématique 2011-2013
Marges de la création, création marginales : les œuvres pour la jeunesse au prisme des études sur le genre et les sexualités
Le séminaire est mensuel et a lieu le vendredi de 17.00 à 19.00
Il se tiendra désormais à NYU Paris, 56 rue de Passy, 75016 Paris (métro : Passy -ligne 6- ou La Muette - ligne 9-).
Présentation :
Si, en France, la notion d’œuvres pour la jeunesse évoque la dimension juridique et l’ordonnance pour la protection des mineurs mise en place après la Libération (1945), l’existence d’ouvrages consacrées à un jeune lectorat est cependant beaucoup plus ancienne : des livres illustrés et abécédaires du XVIème siècle aux jeux dits de société visant en premier lieu les enfants, des collections d’éditeurs pour adolescents des deux sexes aux programmes de fictions des chaînes de télévision hertzienne publiques et privées, les exemples d’une production s’adressant en premier lieu aux mineur-e-s ne manquent pas depuis des siècles. Certes l’idée de jeunesse n’est pas la même selon les époques et le 20ème lui-même offre des variations sur la figure de l’adolescent selon que l’on parle du début, du milieu ou de la fin. Le concept sera ici élargi afin de tenir compte des multiples acceptions du terme en prenant comme « borne », l’âge de la majorité civile.
Aussi « innocent » le public visé par ces créations soit-il supposé être, aussi « contrôlées » celles-ci soient-elles, elles n’en restent pas moins fortement marquées pas les différences entre les sexes. Certaines productions peuvent d’ailleurs êtres lues/vues comme une sorte d’apprentissage distinct du masculin et au féminin dès l’enfance. Dans le domaine de l’intime et du sexuel, le modèle dominant est longtemps resté l’hétérosexualité implicitement et ultra majoritairement prônée.
Du côté des auteur-e-s, l’on peut souligner une tendance marquée à la féminisation du genre, l’écriture du livre pour enfant/adolescent-e demeurant au XXIème siècle encore majoritairement le fait de créatrices, de la Comtesse de Ségur à Odile Weulersse en passant par Berthe Bernage pour la jeune femme.
Le but de cette nouvelle problématique du séminaire, sera de s’interroger à la fois sur les créations et sur leurs auteur-e-s, ce dans une perspective genrée : seront donc envisagées les constructions proposées du masculin et du féminin, mais également les différentes formes par lesquelles s’ébauchent, s’affirment ou s’opposent les conceptions des deux sexes ainsi que les variations du désir. Outre le texte, le rôle de l’image et des illustrations dans la construction des identités genrées et la pérennisation des stéréotypes seront envisagés.
Adoptant une démarche diachronique et chronologique, nous envisagerons non seulement les classiques du genre (la Comtesse de Ségur et consorts) mais également les alternatives proposées par des auteur-e-s et des maisons d’éditions soucieuses de ne pas conforter les inégalités persistantes entre les sexes. Les séries télévisées, le cinéma dit pour enfants seront également abordés, parallèlement aux œuvres de fiction, illustrées ou non.
Calendrier :
. Vendredi 27 janvier 2012 : Taline Karamanoukian (Université de Caen)
"Janique Aimée : la figure de la jeune fille moderne version RTF"
. Vendredi 2 mars 2012 : Dominique Pasquier (CNRS) et Jennifer Have (scénariste)
« Séries télévisées contemporaines pour la jeunesse : regards croisés »
. Vendredi 23 mars 2012 : Renaud Lagabrielle, (Université de Vienne)
"Adolescence et homosexualités dans la littérature jeunesse française"
. Vendredi 27 avril 2012 : Nicole G. Albert
« Les illustratrices du livre pour enfants (XIXème-XXème siècle) : dessiner la liberté ? »
. Vendredi 25 mai 2012 : Sylvie Cromer (Lille 2)
« Productions des normes de genre dans les oeuvres pour la jeunesse ».
. Vendredi 8 juin 2012 : Martine Reid (Université de Lille 3) et Brigitte Rollet (CHCSC) :
« La Comtesse de Ségur à travers le temps : regards croisés sur le texte et l’adaptation de Jacqueline Audry »
Contact :
rolletb@aol.com
• Marie-Hélène Bourcier, "Queer Power ou les politiques queer de la seconde vague"
Intervention dans le cadre de l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Institut de Sociologie de l’Université libre de Bruxelles
Lundi 19 décembre, 18h
Salle Henri Janne (15è étage)
Résumé :
A la fin des années 90 en France, l’ « American Queer Theory » a fait l’objet d’une traduction culturelle et politique dont l’objectif était de repolitiser ladite « French Theory » (Foucault, Derrida, Deleuze) post-structuraliste et si peu féministe de manière à introduire des politiques de l’identité post-identitaires dans une culture française dominée par un universalisme et un républicanisme allergiques au multiculturalisme ou aux politiques des différences. Dix ans après s’affirment en Europe des micropolitiques queer et des stratégies bio-politiques au niveau transnational qui contredisent les politiques de la vulnérabilité et de disempowerment promues par la théorie queer etats-unienne de la première vague. Nous reviendrons donc sur la théorie queer de la première vague considérée comme une technologie de genre à la fois ambivalente et dématérialisante pour la seconde Butler (Défaire le genre) et sur les nouvelles alliances théoriques et politiques queer qui, sur fond de nationalisme et d’homonationalisme sexuels galopants et de racisme anti-arabe visent à réarticuler une intersectionnalité qui est restée le voeu pieux de la théorie queer états-unienne de la première vague.
Infos et contact :
http://www.ulb.ac.be/is/ags
• Josquin Debaz, "Etre femme de science au XIXe siècle. Jeanne Villepreux-Power et Marie Goldsmith, deux figures, deux époques"
Intervention dans le cadre du Séminaire de recherche
« Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines »
organisé par l’Institut Emilie du Châtelet et l’UMR CNRS 7206 EcoAnthropologie & Ethnobiologie, Opération Recherche « genre » MNHN, Département scientifique Hommes, Natures, Sociétés
Séance du vendredi 16 décembre 2011
14h à 16h30 : Jardin des Plantes, Salle de Conférence de Géologie, 43 rue Buffon, 75005 Paris
Josquin Debaz est membre du Groupe de Sociologie Pragmatique et Réflexive, EHESS
Les parcours biographiques de Jeanne Villepreux-Power (1794-1871), Corrézienne, naturaliste et membre de la société aristocratique du royaume de Naples et des Deux-Siciles, et de Marie Goldsmith (1873-1933), anarchiste russe et évolutionniste, développent autant de points communs, comme l’étude expérimentale des organismes marins, que d’oppositions.
De 1828 à 1842, Jeanne Villepreux, profitant de la richesse de la faune messinoise, est l’une des premiers biologistes à explorer les côtes siciliennes et à concevoir des aquariums d’une grande modernité. Mêlant la pratique expérimentale de l’histoire naturelle et les savoirs de l’île (savants et populaires), elle se fit connaître par des travaux sur l’Argonaute qui l’insérèrent dans la communauté scientifique européenne (sociétés savantes et correspondance avec Richard Owen).
Fille d’exilés russes, Marie Goldsmith hérite de son père, éditeur radical, le goût de la politique et de sa mère, formée en médecine et science, celui des études. Élève puis collaboratrice de Delage à la Sorbonne, Secrétaire de l’Année biologique, elle co-publie 2 ouvrages sur l’Évolution. Anarchiste proche de Kropotkine, elle établit un pont épistémique entre convictions politiques et théories scientifiques : elle alimente les premières d’une approche empirique et les secondes d’une vision réflexive sur leurs relations à la morale. Elle a en outre développé ses travaux personnels vers l’éthologie et la psychologie comparée (humain- animal).
Au travers d’une comparaison de ces deux figures, de leur activité et de leur insertion dans la communauté scientifique, nous tenterons d’illustrer l’évolution de ce que signifie être une femme étrangère dans la communauté scientifique au XIXe siècle.
Contact :
iec@mnhn.fr
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 15 décembre
"Genre, ethnicité et religions : le cas des migrations maghrébines comparées France-Québec de 1945 à nos jours"
Colloque à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Maison de la recherche (Salle Claude Simon)
5è arrondissement de Paris, France
Les 17 et 18 avril 2012
Comité d’organisation :
Yolande Cohen, titulaire de la chaire d’études du Québec contemporain et Groupe de recherche Histoire, Femmes, Genre et Migrations, UQAM : http://www.hfgm.uqam.ca/
Mireille Calle-Gruber, Xavier Garnier et Élodie Vignon, Centre de Recherches en Études Féminines & de Genres et Littératures francophones (CREF&G/LF), EA 4400 Écritures de la Modernité, Paris 3 : http://www.ecritures-modernite.eu/?page_id=200
Bruno Nassim Aboudrar, EA 185 Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel (IRCAV), Paris 3 : http://www.univ-paris3.fr/ircav
Présentation :
Les migrations post-coloniales de l’immédiat après-guerre ont suscité ces dernières années le renouvellement de l’historiographie, en ce qui concerne les interprétations sur les formes et sur les destinations de ces migrations. À la suite d’un premier colloque, tenu à Montréal en 2011[1] <http://www.fabula.org/suggestions_a...>
, le présent colloque a pour but de poursuivre le dialogue qui s’y était engagé entre chercheur-es de différentes disciplines et horizons. L’idée de ces rendez-vous est partie d’un constat : les migrations des populations des anciennes colonies françaises vers la métropole et au Québec ont suscité peu d’analyses comparées. La perspective comparée doit permettre d’apprécier le rôle des acteurs, associations privées, organes gouvernementaux ou organisations internationales qui favorisent la migration au Québec et en France. Elle permettra, par ailleurs, d’analyser la manière dont les migrants ont justifié leur départ dans l’un ou l’autre pays. L’étude des représentations qu’ont les migrants de la France et du Québec permettra également d’enrichir l’étude de l’action des États et des organisations privées.
La question des migrations post-coloniales sera ici envisagée dans une perspective résolument pluridisciplinaire (historique, médiations culturelles, études littéraires etc.).
Veuillez envoyer votre proposition (une page) à Élodie Vignon (lodienontario@hotmail.com) avant le 15 décembre 2011.
• “Corps médicalisés, corps autonomes, corps sexuels ? Handicap et sexualité dans une perspective militante, féministe et LGBTQI”
Colloque organisé dans le cadre des Universités d’Eté Euroméditérranéennes des Homosexualités - UEEH
19 Juillet 2012, BMVR L’Alcazar, 58 Cours Belsunce - 13001 Marseille
Nous recherchons des intervenantEs provenant du tissu associatif, personnel soignant, chercheurEs mais aussi militantEs, artistEs et personnes concernéEs (y compris et surtout des personnes handi).
Présentation :
En France, la sécurité sociale ne rembourse un lit dou- ble médicalisé que pour des personnes handicapées qui peuvent attester qu’elles vivent en couple. Com- ment une personne handicapée célibataire peut-elle déjà commencer à faire des rencontres ?
Le handicap n’est pas uniquement un fait biologique. L’organisation des institutions, l’accessibilité de l’archi- tecture, de l’espace public tout comme grand nombre de représentations sociales contribuent partout à ex- clure et laisser les personnes handicapés dans l’oubli. La question de la sexualité des personnes handicapées est souvent abandonnée au corps médical — ou aban- donnée tout court. Le corps handi semble un « corps à aider », un corps qu’on réduit souvent à quelque chose qui doit être lavé, soigné, entretenu et réparé, un corps asexuel et asexué, réduit aux obligations médicales, à la dépendance qui l’entoure, le borde et le définit. Peut- on penser des personnes dans ces corps ?
L’accès à la sexualité dans les structures d’accueil et d’hébergement est loin d’être un acquis, autant pour des raisons de règlement, par exemple l’interdic- tion de recevoir des personnes dans sa chambre, ou uniquement « du même sexe » (sic. . . ), ou simplement pragmatico-économiques : un lit médicalisé coûte cher, un lit double encore plus. . . Le milieu associatif hand- icapé [est] toujours fermé aux problématiques d’orien- tation sexuelle, et face à cela, en raison d’un culte de la beauté physique et d’un corps normé, mais aussi du fait de la non accessibilité des lieux sociaux et convivi- aux, le milieu LGBTQIF discrimine les personnes hand- icapées.
Les outils des mouvements de libération des femmes, des gays et des lesbiennes, la reprise de l’injure, la sub- version volontaire des codes de genre, la pensée de l’empowerment, etc, sont-ils pertinents ou réutilisables dans notre cadre ?
Comment vivre son orientation sexuelle et/ou ses pra- tiques de genres tant que toute sexualité reste tabou, toute pratique sexuelle refusée ? Comment aborder la question du désir amoureux et/ou sexuel ?
Peut-on imaginer une culture du corps invalide, incom- plet, des modes de vies, sexuels et affectifs subversifs, positifs et nouveaux ?
Comment, pour un valide, passer les différentes bar- rières physiques et symboliques qui limitent a priori la capacité à établir du lien ?
Quels espaces de rencontres et/ou de cohabitations sont possibles ? Qu’est ce qui existe, qu’est ce qui reste à inventer ? Quelle part peuvent jouer, jouent ou ne jouent pas, les politiques d’accessibilité des villes et des bâtiment quant à cette question ?
Cette liste de questions n’est qu’indicative, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez proposer d’autres sujets.
Informations pratiques
Les communications dureront de 15 à 30 minutes. Les propositions doivent être envoyées par mail à colloque2012@ueeh.net avant le 30 Mars 2012, les au- teurSEs des propositions retenues seront informéEs au plus tard le 16 Avril. Les textes des communi- cations retenues devront être envoyés avant le 18 Juin 2012, afin de permettre la mise en place de la tra- duction (Traduction simultanée au casque ou par sur- titrage vers l’anglais et l’espagnol, interface LSF sous réserve). Les actes feront l’objet d’une publication sur le site des UEEH.
Infos et contact :
http://www.ueeh.net/
• Avant le 2 janvier 2012
"Feminist Materialisms. Materiality, Gender, Nature, Body"
International conference
The Coordination for Gender Research calls for abstracts to the international conference on Feminist Materialisms in Copenhagen, 26-27 April 2012. Please see attached flyer, which we would appreciate if you could forward to your network.
The aim of the conference is to present and discuss new feminist materialisms and related theories, methodologies and case studies. The material turn opens a whole new way of analyzing materiality, yet also requires development of new methodological and scientific tools and new approaches and themes.
Confirmed speakers include :
Professor Karen Barad, University of California, USA
Associate Professor Vicki Kirby, University of New South Wales, Australia
Professor Hanne Pedersen, University of Copenhagen, Denmark
Professor Nina Lykke, Linköping University, Sweden
Associate Professor Cecilia Åsberg, Linköping University, Sweden
Associate Professor Malou Juelskjær, Aarhus University, Denmark
We call for abstracts related to various aspects of material feminisms, concepts and thinking, focusing on themes related to gender, nature, body and materiality. Suggested themes :
. Body technologies
. Affective shaping of bodies
. Human-animal relations
. Agential realism
. Space, place, time
. Climate changes
Contact :
aw@soc.ku.dk
• Avant le 16 janvier 2012
"Women, Health and Welfare"
WHN Southern Branch Spring MeetingSaturday 17th March 2012 At Kingston University.
Kingston University’ Centre for the Historical Record (CHR) will host the Spring 2012 one-day conference organised by the Women’s History Network, Southern Branch. The topic is deliberately broad to encourage a wide range of papers and participants interested in the history of women’s health and welfare. In resonance with the CHR’s remit to promote public history, the conference seeks to identify themes from history which resonate with women’s experiences of health and welfare today, and can inform policy makers. Proposals for papers are invited that relate to women either as receivers or providers of health and welfare, in any time period. We are particularly interested in papers which discuss these twin themes in women’s history in the context of public history, which may include a discussion of available archival sources and records.
Conference themes might include those listed below, but we would be interested to receive papers on any theme which falls within the broad remit of the conference, as described above :
Women and HealthPhysical health – different understandings of ‘illness’ and the medicalisation of women’s bodies.
Mental health - changing ideas about treatment and perceptions of women’s relationship with their inner selves.
Sexuality and medical discourse.
Women and Welfare
The impact of welfare policy on women.
The impact of women on welfare policy.
Women as consumers of welfare.
Public History
How can women’s history direct or inform modern media debates in matters relating to women’s health and welfare ? How can women’s history help inform current policy on women’s health and welfare ? How well is women’s health represented in archives ; and discussions on accessibility to relevant records ?
Please send a proposal of 250 words and a short biographical note to Sue Hawkins (s.e.hawkins@kingston.ac.uk) or Nicola Phillips (n.phillips@kingston.ac.uk).
The deadline for the submission of proposals is 16 January, 2012.
• Avant le 15 février 2012
"Bodies - systems - structures. Masculinities in the UK and the US, 1945 to the present"
International Conference, TU Dresden, Germany, 13-15/06/2012 Organizers : Prof. Dr. Stefan Horlacher (TU Dresden), Prof. Kevin Floyd (Kent State University)
Masculinities are routinely studied in one of two potentially incompatible ways : as exemplifying abstract systems such as patriarchy or kinship ; or as concrete, corporeal phenomena. The very term masculinity has hitherto been examined in such a broad range of contexts that it can sometimes appear as a pure abstract form, some kind of configuration or ‘relation‘ practically devoid of any concrete, defining con- tent. We might say the same thing about crisis, a term that seems as persistent as it is exhausted. And even concepts that have become staples of masculinity studies, like hegemony or performativity, seem to be wavering between concrete specificity and theoretical abstraction. This conference will explore masculinity as an idea or a concept that operates across, or at least in relation to, a distance/difference that may or may not be bridgeable : between the systemic and the corporeal, the abstract and the concrete. Thus, this conference will not only encourage scholarly movement in a direction that both builds on re- cent work in the field of masculinity studies and moves past it toward more comparative kinds of analysis, but it will also explore the relations between different abstract and corporeal, metaphorical and metony- mical manifestations of masculinity. With these dilemmas in mind, we invite theoretical, cultural, or liter- ary analyses of masculinities in the US and/or the UK since World War II – a period in which differentiated masculinities proliferate for specifically national and transnational reasons, including global waves of decolonization, changing patterns of migration, the emergence of ‘new‘ subaltern subjects demanding social, cultural, and political recognition, as well as conservative reactions against these developments.
We especially encourage papers with comparative and/or transnational emphases. Possible topics might involve (but need not be limited to) any of the following :
. Masculinities and/as Systems (which systems – military, symbolic, technological, post- or neo- colonial, liberal or neoliberal, political or bio-political – can masculinity embody, exemplify, or perform ?)
. Masculinities as Bodies – Bodies as Systems – Systems as Bodies • Masculinities and/as Structures (structures of feeling, experience, possibility)
. Masculinities and/as Concepts (textual/narrative/discursive, historical/temporal, ethnic/social)
. Masculinities and/as Power (hegemony/kinship/relation to the symbolic order)
. Masculinities and/as ‘Crises‘ (an exhausted abstraction ?)
Please send an abstract of no more than 500 words by February 15th, 2012 to both Prof. Dr. Stefan Horlacher (stefan.horlacher@mailbox.tu-dresden.de) and Prof. Kevin Floyd (kfloyd@kent.edu).
• Avant le 15 février 2012
"What is coalition ? Reflections on the conditions of alliance formation with Judith Butler’s work"
European Conference
Date : 15 May 2012 with Prof. Judith Butler (UC Berkeley) Venue : Institute for Gender Studies, Geneva University, Switzerland
Conception : Delphine Gardey (Geneva University) and Cynthia Kraus (Lausanne University)
In her groundbreaking book, Gender Trouble (1990), Judith Butler inaugurates and develops her critique of foundational reasoning – of identity categories such as (biological) sex, or of a transcendental subject such as “the woman” or even “women” (in the plural) – as a critique of identity politics in general, and of a women’s identity-based feminism in particular. For this reason, her antifoundationalism appears as a critical practice that seeks not only to rethink the political – along with genders, bodies, subjects and agency – in terms of performativity rather than of representation, but also, and most importantly, to theorize alternatives to identity politics in terms of coalition building. Since then, we can consider that Butler has insistently returned to the action-oriented question of “what is coalition ?” and further elaborated on the conditions of possibility of alliance formation – at least, as much as on the conditions of subversion – in order to move effectively toward what she calls a “progressive” or “radical democratic politics.” This concern has become increasingly explicit in her responses to the 9/11 events – from Precarious Life (2004) and Giving an Account of Oneself (2005) to Frames of War (2010) in which she suggests that the Left consider shared human precarity as “an existing and promising site for coalition exchange” and for rights-claiming. Interestingly, this proposal centered on the yet existing inequalities in the distribution and recognition of precarity – and vulnerability – brings into new critical focus major political themes that have been running throughout her entire work, such as the relations between power, desire, norms for subject formation, and a non-naturalized conception of agency (e.g. Subjects of Desire, 1987 ; The Psychic Life of Power, 1997), or the question of violence, in particular state violence and public injury, as well as the issue of grieving in relation to the State, the law, war, to sovereignty and kinship arrangements (e.g. Excitable Speech, 1997 ; Antigone’s Claim, 2002). Indeed, and according to Butler, a precarity-oriented politics involves not only a new ontology and social theory of the body-in-society in terms of radical interdependency (a claim that extends her discussion in Bodies that Matter, 1993), but also strong normative commitments : first, to a politics of equality, responsibility, sustainability, and protection (to name just a few), so that individual and collective subjects can come into full existence, and live a livable and grievable life (Frames of War ; Precarious Life) ; second, to an epistemology of relative self-unknowability (Giving An Account of Oneself) ; hence, third, to a critical ethics of naturalized norms and their supporting exclusions, i.e. to (self-)critique as ethics (Giving an Account of Oneself).
This one-day conference aims to reflect – historically, sociologically, philosophically – on the conditions of possibility, on the objects, means and purposes of alliance formation – between minorities, with the State, political parties, and other public actors, or between disciplines, or even across species (e.g. animal-human), etc. –, of political transformation, and thus of a collective agency, in both domestic and international contexts, through the concrete and generic question of “What is coalition ?” – with special interest for the ways in which critical perspectives inspired from feminist and queer theory can be made into productive tools to theorize the political at various levels, at different times and locations, but also to intervene and do better democratic work. We encourage submissions from all research fields that present original material and engage, with creativity and precision, with both the theoretical and practical dimensions of the conference question with insights from – rather than directly on – Butler’s “political theory.”
Notification of acceptance by : 5 March 2012
The final papers will be considered for possible publication in a volume or a journal special issue.
Abstracts, conference paper proposals and final conference papers should be sent to :
coalition-genderstudies@unige.ch
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4 - THESE :
• Joelle Palmieri soutiendra sa thèse de doctorat en science politique intitulée "Genre et société numérique colonialitaire - Effets politiques des usages de l’Internet par des organisations de femmes ou féministes en contexte de domination masculine et colonialitaire : les cas de l’Afrique du Sud et du Sénégal" le vendredi 16 décembre 2011 à 14h dans la salle Copernic à l’Institut d’Etudes politiques de Bordeaux.
Jury :
Michel Cahen, historien, chercheur CNRS, directeur-adjoint de LAM
Annie Cheneau-Loquay, géographe, directrice de recherche au CNRS, LAM-Humanités Bordeaux III
Maric-Éric Gruénais, professeur d’anthropologie sociale à l’Université Victor Segalen Bordeaux II
Dominique Payette, sociologue, professeure agrégée au Département d’information et de communication, Université Laval
Marion Paoletti, maîtresse de conférences en science politique à l’Université Montesquieu-Bordeaux IV (directrice de thèse)
Olivier Sagna, historien, maître de conférences en sciences de l’information, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)
Résumé de la thèse :
Afin de qualifier les usages de l’Internet par des organisations de femmes ou féministes en Afrique du Sud et au Sénégal, l’étude de la relation entre domination masculine et domination liée à la colonialité de pouvoir a été privilégiée. Il est ainsi apparu que l’Internet cristallise parmi les technologies de l’information et de la communication un moyen par lequel la « société de l’information » est le produit comme la production d’une mondialisation hypermoderne où la colonialité du pouvoir et le patriarcat, en tant que systèmes, s’exercent conjointement.
Cette conjonction s’exprime par les biais théorique autant qu’empirique. L’épistémologie utilisée dans ce cadre renoue avec des constructions traditionnalistes, nationalistes, paternalistes et masculinistes des savoirs en écho à ce que permet cet outil : l’accélération de l’appropriation du corps des femmes, la surenchère rhétorique et politique des dominants, l’institutionnalisation des concepts, l’occidentalisation des pensées, les privatisations en tous secteurs, les concurrences croisées de l’Occident, l’Extrême et le Moyen-Orient sur les terrains tant économique, politique que socioculturel, religieux.
Les inégalités de genre s’aggravent en même temps que les identités sexuelles à tous les niveaux (État, institutions, population) deviennent souterraines et que les rapports différenciés de « race » et de classe se creusent. Les femmes de « la base » se retrouvent alors en situation d’accentuer la prise en charge immédiate de la gestion de l’urgence, parfois d’accepter leur subalternité tout en la négociant auprès des dominants. Aussi, peu à peu, les nouvelles modalités d’action politique des organisations de femmes ou féministes se modifient. L’heure est davantage à la préservation des droits des femmes qu’à leur conquête, à la défensive qu’à la transgression.
Néanmoins, des pistes d’innovation dans les usages de l’Internet, en marge d’une vision de communication institutionnelle, privilégient la visibilité de savoirs non savants de femmes. L’étincelle épistémique provoquée par ce choix interroge ses effets politiques en termes de démocratie, de citoyenneté féministe et détrône l’injonction à « être connecté » par l’informalité qui caractérise ce parti pris.
Contact :
joelle.palmieri@gmail.com
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5 - EN LIGNE :
• Mise en ligne de la thèse de Fanny Bugnon, La violence politique au prisme du genre à travers la presse française (1970-1994)
Cette thèse interroge l’expérience de la violence politique née dans le sillage de la contestation de la fin des années 1960, observée dans la plupart des pays occidentaux. À ce premier phénomène s’en ajoute un second, lui aussi relié aux transformations sociales en cours, incarnées notamment par le féminisme : l’implication explicite de femmes. Cette thèse analyse ce double objet sur le plan du discours social à travers sa médiatisation, entre 1970 et 1994. À partir d’un corpus de journaux français de sensibilités différentes, elle s’attache à cerner les normes en vigueur et la façon dont sont appréhendées les transgressions, sur le double plan pénal et sexué. Croisant des points de vue distincts (journalistes, militants, policiers, personnalités politiques ou intellectuelles), elle dessine un récit dans lequel la présence des femmes, perçue comme une caractéristique de la violence révolutionnaire, concentre une part importante de l’attention. La violence s’affirme ainsi comme un objet médiatique traversant trois décennies, des premiers attentats aux derniers procès, oscillant entre surexposition et mise en silence. Cette thèse contribue ainsi, du point de vue du genre, à l’histoire du phénomène révolutionnaire violent, tel qu’il se décline en France dans le dernier tiers du XXe siècle. Dans un premier temps, la radicalisation marque la décennie 1970 avec l’apparition d’organisations aux pratiques et référentiels idéologiques proches. La presse concentre ensuite son attention sur une seule organisation, Action directe, aussi bien pour sa période d’activité clandestine (1979-1987) que lors du feuilleton judiciaire qui fait suite à une série d’arrestations (1987-1994).
http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00641911/fr/
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6 - PUBLICATIONS :
• André Léo, Aline-Ali, réédition (première édition 1869) présentée et annotée par Cecilia Beach, Caroline Granier et Alice Primi,
publiée par l’Association André Léo, Publications Chauvinoises, 2011.
André Léo (pseudonyme de Léodile Béra, 1824-1900), romancière, journaliste et essayiste, fondatrice en 1868 de la Société pour la Revendication des droits des femmes, s’est distinguée par son engagement sans concession en faveur des droits individuels, au nom de ses convictions démocrates et socialistes. Sa condamnation pour sa participation à la Commune l’a conduite à un long exil, en partie responsable de l’oubli dans lequel elle a longtemps été reléguée. Son œuvre est progressivement redécouverte aujourd’hui.
Paris, années 1850. La jeune et charmante Aline de Maurignan s’apprête à épouser l’aimable et fortuné Germain Larrey, quand cette idylle est brutalement interrompue par les révélations de Suzanne, la sœur aînée d’Aline. Désespérée par ses propres malheurs, qui lui ont ouvert les yeux sur l’assujettissement des femmes, elle exhorte sa cadette à ne pas se marier afin de préserver sa liberté et sa dignité.
Dotée d’un caractère ferme et indépendant, Aline se voue dès lors à une quête idéaliste : vêtue d’habits masculins, elle voyage sous le nom d’Ali, cherchant à vivre librement, à égalité avec les hommes. Le travestissement engendre des confusions riches d’enseignement : entre Ali/ne et Paolo, des sentiments troubles voient le jour, mais le retour d’Aline à son identité féminine n’apporte pas de solution : comment poursuivre une relation nouée entre égaux, dans une société où les rapports entre hommes et femmes reposent sur une inégalité fondamentale ? De désillusions en renoncements, l’héroïne choisira finalement de dépasser sa révolte personnelle pour se vouer à un engagement social et politique collectif.
Un siècle avant l’invention du concept de genre, le personnage d’Ali/ne démontre que les identités sexuées sont des constructions culturelles, historiques et profondément politiques. Par ce roman d’apprentissage et d’amour, qui relève à la fois de l’écriture engagée et de la littérature utopique, André Léo cherchait à éclairer ses contemporain-e-s sur le système patriarcal, mais aussi à interpeller l’ensemble des démocrates sur la question de l’émancipation.
Aujourd’hui encore, cette étrange fiction nous met face aux contradictions de notre société concernant les rapports entre les sexes et nous invite à réfléchir aux moyens de notre propre émancipation.
http://www.andreleo.com/spip.php?article75
• Tumultes, “Politique, esthétique, féminisme. Mélanges en l’honneur de Sonia Dayan-Herzbrun”, N° 37, 240 p., 20 euros. ISBN : 978-2-84174-571-5
Sous la direction de Isabelle Lacoue-Labarthe et Fatou Sow
Ces mélanges retracent les étapes du long parcours intellectuel et politique de la sociologue Sonia Dayan-Herzbrun. Ils reflètent la diversité de ses centres d’intérêt, depuis ses premiers travaux sur Ferdinand Lassalle et le mouvement ouvrier jusqu’à ses recherches sur la pensée postcoloniale et soulignent une mobilisation intellectuelle permanente contre toutes les formes de domination. Mais pour Sonia Dayan-Herzbrun, décrypter la domination ne suffit pas ; ces écrits rendent hommage à une chercheuse qui sait aussi débusquer les marges de liberté, de créativité et de résistance des dominés, ce dont témoignent plusieurs numéros de la revue Tumultes qu’elle a fondée en 1992. Les articles réunis dans ce numéro reprennent pour une part les communications faites à un colloque organisé en juin 2010 en son honneur ; ils invitent à lire et à comprendre les multiples facettes de sa pensée, comme une œuvre en mouvement dans l’attente de nouvelles aventures intellectuelles.
http://www.univ-paris-diderot.fr/tumultes.php
• La Pensée, “Femmes, l’égalité ?”, n° 367, Fondation Gabriel Péri, 19 euros.
Le dossier de ce trimestre dresse un panorama de l’état et des perspectives de l’égalité – toujours à reconquérir. Patricia Legouge et Roland Pfefferkorn soulignent combien le mouvement vers elle est partiel et contradictoire.
Du domaine le plus intime à la sphère publique, l’égalité est en question. Françoise Hurstel interroge la pertinence du lien automatique entre IVG et « échec » (de la contraception). La famille reste un enjeu majeur de l’égalité. Parfois dans la violence la plus crue, comme au Kurdistan, dont Nazand Begikhani analyse la tradition des crimes d’honneurs ; ou en France : Annick Houel montre que la notion de crime passionnel signe la hiérarchie des sexes, qui perdure malgré l’évolution des lois. Le plus banalement aussi dans la place implicite ou explicite réservée au femmes. Karima Messaoudi livre à ce sujet un témoignage percutant sur l’Algérie et Gérard Neyral montre comment, en France, nombre de femmes cumulent le poids des précarités familiales, financières et professionnelles.
Yvonne Knibiehler interroge la place donnée à la maternité dans les démocraties. Place gagnée, notamment avec le féminisme syndical décrit par Jocelyne George. Place en cours de conquête avec des progrès réels montrés par Rosa Maria Marques, Estela Capelas Barbosa et Ana Hutz à propos de l’Amérique latine.
Le travail quant à lui reste un haut lieu d’injustices, de la « double peine » (travail visible - travail invisible) que dénonce Marie Pezé aux inégalités salariales, contre lesquelles Rachel Silvera appelle à utiliser les nouveaux dispositifs légaux.
http://www.gabrielperi.fr/La-Pensee-No-367
• Marie-Pierre Arrizabalaga, Diana Burgos-Vigna, Mercedes Yusta (dir.), Femmes sans frontières. Stratégies transnationales féminines face à la mondialisation, XVIIIe-XXIe siècles, Peterlang, 409 p., 61 euros. ISBN 978-3-0343-0587-7
L’objectif de cet ouvrage est d’explorer les multiples possibilités que l’espace transnational a offert aux femmes au cours des trois derniers siècles caractérisés par une mondialisation accélérée des échanges. Il propose un éclairage transnational aux études de genre en analysant les stratégies individuelles ou collectives des femmes, dans un monde marqué par l’interconnexion croissante d’une multitude d’acteurs et de réseaux, et où l’Etat-nation a cessé d’être le référent unique. En confrontant des études issues de disciplines différentes (histoire, sociologie, littérature, science politique), en analysant l’évolution des formes de mobilisations féminines sur une période longue et en prenant en compte le genre dans une perspective transnationale, l’ouvrage se propose de décrypter la façon dont les femmes peuvent être actrices des processus sociaux liés à la mondialisation et non uniquement les victimes. Le déploiement transnational de leurs parcours et stratégies pourrait ainsi être lu comme une forme d’empowerment dans un monde en constante évolution.
http://www.peterlang.net/index.cfm?event=cmp.ccc.seitenstruktur.detailseiten&seitentyp=produkt&pk=58962
• Janik Bastien Charlebois, La virilité en jeu, Septentrion, 272 p., 26,95 euros. ISBN : 978-2-89448-665-8
Les comportements homophobes des garçons sont-ils inévitables ? Pourquoi bon nombre d’entre eux se font-ils les persécuteurs des jeunes gays ou de ceux qui sont soupçonnés de l’être ? A partir d’entrevues réalisées auprès de garçons adolescents, Janik Bastien Charlebois tente de comprendre ces attitudes d’intolérance et de rejet envers les hommes homosexuels. Etudier les perceptions que ces jeunes ont des gays permet de déterminer si leurs attitudes découlent de leur socialisation ou si elles émanent irrémédiablement d’une quelconque nature d’homme. A l’heure où plusieurs affirment que le milieu scolaire ne répond pas aux besoins ainsi qu’à la présumée nature des garçons, ces questions deviennent très importantes pour éviter d’aller vers un durcissement des rôles sexuels et des comportements masculins traditionnels.
http://www.septentrion.qc.ca/
• Thierry Pastorello, Sodome à Paris, Creaphis, 304 p., 20 euros. ISBN : 2-35428-043-7
De la dernière partie de l’Ancien Régime à la première moitié du XIXè siècle, la notion d’homosexualité masculine est en cours de construction. A Paris, les discours et les perceptions autour des pratiques sexuelles et amoureuses entre hommes se multiplient : on assiste au développement d’une subculture spécifique. C’est par le biais de la dénonciation des outrages aux mœurs et de la protection de la jeunesse que la répression s’exerce. Les faits d’homosexualité dans la ville sont englobés dans les fléaux sociaux divers. Vers 1850, le concept d’homosexualité reste encore en construction et il ne semble pas y avoir une stigmatisation égale de l’homosexualité dans son ensemble. Il persiste encore largement des perceptions différenciées : c’est l’homosexuel passif qui est dénoncé comme celui qui transgresse les normes de la masculinité.
http://www.editions-creaphis.com/ouvrages/sodome-a-paris
• Jocelyne Georges, Les Féministes de la CGT. Histoire du magazine Antoinette, Editions Delga, 238 p., 19 euros. ISBN : 978-2-915854-28-2
De 1955 à 1989, la CGT a publié un magazine féminin, Antoinette. L’histoire de cet objet de presse singulier était nécessaire pour le mettre à sa place dans celle des femmes, dans celle du féminisme. Démystifier le réel et non pas l’exorciser, tel fut le projet de ce magazine unique dans le monde syndical. Il n’eut pas les moyens économiques de concurrencer la presse dite féminine et donc de dévoiler massivement l’idéologie qu’elle véhicule, mais il servit le féminisme des militantes car sa diffusion, toujours difficile, fut pour elles un moyen de se rendre visibles dans le syndicat et dans l’entreprise. La vente de masse d’Antoinette chaque 8 mars fut un élément important de la popularisation de cette journée des femmes.
http://editionsdelga.fr/119-les-feministes-de-la-cgt-jocelyne-george.html
• Dominique Mehl, Les lois de l’enfantement. Procréation et politique en France (1982-2011), Pressess de Sciences Po, 18 euros. ISBN-13 978-2-7246-1230-1
Dès la venue au monde, en 1982, du premier « bébé-éprouvette » français, d’intenses débats de société surgissent. La technique ne risque-t-elle pas de déshumaniser la naissance ? La parenté est-elle avant tout biologique ou d’abord sociale ? Les familles issues des laboratoires de la fertilité seront-elles des familles comme les autres ?
Un long processus se met en marche, qui aboutit à l’adoption des lois de bioéthique en 1994. En France, seuls les couples composés d’un homme et d’une femme vivant une relation stable seront admis, les dons de sperme ou d’ovocytes seront gratuits et anonymes, les mères porteuses interdites.
Quinze ans plus tard, la loi est remise en chantier. Les mœurs ont évolué, la famille s’est diversifiée. Des enfants nés grâce à un donneur revendiquent le droit de connaître leurs origines. La gestation pour autrui n’est pas éradiquée. Les familles homoparentales éclosent et demandent à être reconnues. La controverse renaît, et les politiques doutent. Cependant, contre toute attente, la loi est reconduite en l’état.
Une synthèse inédite sur trente ans de débats publics et de décisions politiques autour d’un sujet de société révolutionné par les progrès scientifiques.
http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100801140
• Martine Sonnet, L’Éducation des filles au temps des Lumières, Cerf Editions, 362 p., 10 euros. ISBN : 978-2-271-07276-4
Intarissable d’éloges sur les bienfaits d’une éducation des filles bien tempérée, la société raisonneuse des Lumières renâcle à passer aux actes. Paris au XVIIIe siècle est pourvu en écoles propres à satisfaire les aspirations des familles selon leurs moyens, mais ne brillant guère par leurs audaces. Déchiffrer l’abécédaire, apprendre son catéchisme, broder, dessiner, danser ou chanter, tout cela ne compose pour les jeunes filles qu’un piètre bagage, comparé à la culture reçue au collège par leurs frères. En se gardant bien de cultiver des femmes savantes, l’enseignement des filles les confine dans les destins traditionnels, domestiques et religieux assignés à leur sexe.
Lieu d’acquisition de savoirs, l’école est aussi un lieu de vie et de travail, reflet des enjeux et des conflits de la vie religieuse, culturelle, économique et sociale du temps. Un bon observatoire pour déceler, archives à l’appui, quelques ombres aux Lumières.
http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=9366
• Robin M. Le Blanc, The Art of the Gut. Manhood, Power, and Ethics in Japanese Politics, University of California Press, 256 p., 26,95 dollars. ISBN : 9780520259164
This beautifully written ethnography follows the lives of two very different Japanese men entering political life in two very different communities. One is the rural leader of a citizens’ referendum movement, while the other hopes to succeed his father in a Tokyo ward assembly. Fast-paced and engrossing, The Art of the Gut puts the reader behind the scenes to hear speeches, attend campaign functions, and eavesdrop on late-night strategy sessions and one-on-one conversations. In her groundbreaking analysis, Robin M. Le Blanc explores the the two men’s differing notions of what is expected of a “good” man and demonstrates how the fundamental desire to be good men constrains their political choices even as it encourages both to become ethical agents. The result is a vibrant and up-to-date picture of politics in Japan today that also addresses masculine gender expectations in a male-dominated political world, the connection between gendered identity and ethical being, and the process by which men who are neither dominant nor marginal to their communities assert themselves both with and against power.
http://www.ucpress.edu/book.php?isbn=9780520259171
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