RING


Accueil > Textes > Annonces du RING > Annonces du RING - 1er mars 2013

Annonces du RING - 1er mars 2013


Date de mise en ligne : [01-03-2013]




[Annonces du RING]

// http://www.univ-paris8.fr/RING \\

[N’hésitez pas à m’adresser vos informations.]

========

SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Crises actuelles et enjeux démocratiques en Méditerranée à l’épreuve du genre", 6 avril, Marseille
• "Enfances inégales : Corps, genre, classe", 23-24 mai, Toulouse
• "Corps, femmes, contraites sociales", 28-29 mars, Le Mans
• "Parité/égalité/mixité, où en sommes‐nous ?", 8 mars, Paris
• "Les paradigmes Masculin / Féminin sont-ils encore utiles ?", 23 mars, Paris
• "Travail et émotions", 25 mars, Paris Pouchet
• "Médecine et sexualité masculine - XVIIIe-XXe siècles", 4 avril, Toulouse
• "Technologie, libération ou exploitation des femmes ?", 19-24 mai, Laval (Québec)
2 - SEMINAIRES :
• "Genre, société et littérature brésiliennes XXe-XXIe siècle", 11-15 mars, Paris 8
• Pascale Barthélémy, "Genre et colonisation : nouvelles approches ( Afrique au sud du Sahara)", 4 mars, Genève
• "Approches Genre du cinéma et de la télévision", 6 mars, Bordeaux
• Bernadette Tillard, "Santé, précarité et interventions sociales. Observance et résistance au suivi médical et social à l’occasion de la naissance", 7 mars, Bordeaux
• "Que fait le féminisme à la pensée critique ?", Paris Arsenal
• Francesca Brezzi, "Frontières de genre, genre de frontières. Un itinéraire autour du féminisme en Méditerranée, de l’Université italienne au Master ’Droits des femmes entre les deux rives’ (Maroc)", 21 mars, Paris IISMM
• "Imaginer la citoyenneté. Hommage à Bérengère Marques-Pereira", 29 mars, Bruxelles
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 17 mars, "Défi genre", CNRS
• Avant le 2 avril, "Comment le genre produit le droit", Cahiers du genre
• Avant le 30 avril, "Savoirs de genre, quel genre de savoir ?", Sophia
4 - POST-DOC :
• Post-doctorat de deux ans sur l’histoire de la reproduction à l’Université de Cambridge
5 - EN LIGNE :
• Appel à soutien. Sexisme dans l’enseignement supérieur : la fin d’un tabou qui n’en finit pas...
• Prix de thèse de l’Institut du Genre 2013
• Genre & Histoire, n°10
6 - PUBLICATIONS :
• Yolaine Parisot et Nadia Ouabdelmoumen (dir.), Genre et migrations postcoloniales. Lectures croisées de la norme
• revue Ebisu, "Naissance d’une revue féministe au Japon : Seitō (1911-1916)"
• David Paternotte et Nora Nagels (dir.), Imaginer la citoyenneté. Hommage à Bérengère Marques-Pereira
• Pascale Molinier, Le travail du “care”
• Patricia Paperman, Care et sentiments
• Nelly Las (dir.), Le féminisme face aux dilemmes juifs contemporains
• Jean-Louis Guereňa, Les Espagnols et le sexe. XIXe-XXe siècles
• Redfern Barrett, AA Bronson, Angus Cameron et al., Sorcières : pourchassées assumées puissantes queer
• Irène Théry (ed.), Mariage de même sexe et filiation
• Christine Détrez, Femmes du Maghreb, une écriture à soi
• Élisabeth Campagna-Paluch, La Légende des femmes. Récit anthropologique

====

1 - COLLOQUES :

• "Crises actuelles et enjeux démocratiques en Méditerranée à l’épreuve du genre"
Colloque euro-méditerranéen du RUS
(Réseau universitaire et scientifique euro-méditerranéen sur le genre et les femmes - RUSEMEG)
avec le soutien de la Fédération de recherche sur le genre RING - le CEDREF - la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’université Hassan II (Maroc - le Forum Femmes Méditerranée - CAWTAR (Center of Arab Women For Training and Research) - la Maison méditerranéenne des Sciences de l’Homme - le Ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche.
Samedi 6 avril 2013 10h-18h30
Le Pharo
Hémicycle Marseille Provence Métropole
58, boulevard Charles Livon, Marseille
Comité scientifique du colloque organisé par le RUSEMEG :
Soukeina Bouraoui, Center of Arab Women for Training and Research - CAWTAR
Geneviève Dermenjian, historienne, Aix Marseille Université
Esther Fouchier, Forum Femmes Méditerranée, Marseille
Azadeh Kian, sociologue, Université Paris Diderot, CEDREF
Karine Lambert, historienne, Université de Nice
Zohra Mezgueldi, littéraire, études sur le genre et les femmes, Université de Casablanca
Nathalie Pilhes, Mission interministérielle Union pour la Méditerranée
Michèle Riot-Sarcey, historienne, Université Paris 8
Présentation :
Au lendemain des révoltes populaires du printemps 2011, la démocratie est à l’ordre du jour des pays du sud méditerranéen. Mais de nombreux obstacles, tant politiques et idéologiques qu’économiques, contraignent la population à une vigilance constante. Dans le même temps, au nord de la Méditerranée, après une longue histoire conflictuelle et exclusive, la démocratie marque le pas dans la situation de crises européennes dans laquelle sont plongées les populations. Ainsi, les limites de la représentation politique, d’une souveraineté dite populaire, toujours plus sélective, apparaissent aujourd’hui patentes.
Au cours du processus historique comme au présent des conflits, l’exclusion ou la minorisation des femmes représentent le symptôme des dysfonctionnements d’une démocratie qui suppose, pour devenir réelle, une complète égalité entre les sexes. C’est pourquoi la place des femmes constitue l’enjeu central des régimes politiques en cours de formation.
Au cours de cette rencontre, ensemble nous débattrons des situations des différents pays du nord et du sud et chercherons à soumettre les régimes actuels à l’épreuve du genre. Ce colloque n’est qu’une première étape d’échanges multiples entre les deux rives de la Méditerranée dont le RUS a pris l’initiative.
Programme :
Matinée : 10h30-13h
- Ouverture « sous réserve » : Mme Geneviève Fioraso (France), Ministre de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche
- Présidence des débats : Yvonne Kniebilher (France), DEMETER, GeFeM (MMSH)
- Introduction : Zohra Mezgueldi (Maroc), Professeure de littérature, Etudes sur le genre et les femmes, Université de Casablanca, Présidente de l’Association pour le RUS : RUSEMEG.
> Dalenda Larguèche (Tunisie), Professeure d’histoire, Université de La Manouba, Directrice du CREDIF, Les droits des Tunisiennes en contexte de transition : défis, menaces et résistances.
> Elena Tzelepis (Grèce), Chercheure, Center of Advanced Study at Sofia, Precarious subjectivities and gender politics in contemporary Greek crisis.*
> Fatma Oussedik (Algérie), Professeure de sociologie, Université Alger 2, directrice de recherche associée au CREAD, Les Algériennes en politique, d’hier à aujourd’hui.
Débats
Après Midi : 14h00-18h30
> Marta Segarra (Espagne), Professeure de littérature, Université de Barcelone, Comment est présentée la régression des droits des femmes en Espagne : une analyse linguistique.
> Islah Jad (Palestine), Professeure et Directrice de Women’s Studies Institute, Bir Zeit University, Arab protests, first ladies and state feminism.*
> Chiara Zamboni (Italie), Professeure de philosophie, Université de Vérone, L’anomalie italienne et le mouvement politique des femmes.
> Fouzia Assouli (Maroc), Présidente de la Ligue démocratique pour les droits de la femme, Genre et réforme du système judiciaire au Maroc.
> Michèle Riot-Sarcey (France), Professeure d’histoire, Université Paris 8, Sciences Po Paris, Liberté : Du droit à la réalité un espace-temps à repenser.
Débats
- Clôture « sous réserve » : Mme Najat Vallaud-Belkacem (France), Ministre des Droits des femmes
Contact :
rus.euromed.gender@gmail.com
Inscription avant le 2 avril :
http://www2.univ-paris8.fr/RING/spip.php?article2380

• "Enfances inégales : Corps, genre, classe"
Journées d’études organisées par le PRISSM-SOI et le LISST-CAS
23-24 mai
Toulouse le Mirail
Argumentaire :
Dans une société en pleine mutation sociale, les enfants sont le support d’enjeux sociaux, économiques et politiques de plus en plus importants. Dans ce contexte, la question de leurs modes de socialisation et des processus de transmission intergénérationnels se pose d’autant plus que les instances classiques de socialisation évoluent (nouvelles formes de vie familiale par exemple), connaissent des difficultés, se multiplient (développement des modes de gardes et des pratiques extra scolaires). Elles sont par ailleurs concurrencées par d’autres formes de socialisation, relatives à la participation aux groupes des pairs ou encore aux consommations médiatiques. En ce sens, une meilleure connaissance des modalités concrètes de socialisation des enfants constitue un enjeu important.
Le corps, moyen d’expression identitaire mais aussi produit d’un façonnement social, occupe une place centrale dans ces processus. Il fonctionne en effet comme « support de classements », et notamment comme élément central de la distinction de genre. Le fonctionnement asymétrique des catégories sexuées implique en effet l’apprentissage de techniques et d’usages du corps distincts selon les sexes.
Depuis les années 1990, l’étude de l’enfance et des enfants a connu un regain d’intérêt important en sociologie, sous l’impulsion en particulier d’auteurs se réclamant de la sociologie de l’enfance. Se proposant d’étudier les enfants pour eux-mêmes, en tant qu’ « acteurs » et non en tant qu’ « objets » de la socialisation, ils revendiquent une rupture avec les travaux antérieurs sur l’enfance, et invitent à s’intéresser à ce que les enfants font plutôt qu’à ce que la société leur fait. Dans cette perspective, les pratiques enfantines sont rarement analysées en relation avec les influences socialisatrices auxquelles les enfants sont soumis.
Le programme ANR NORMENFAN « Prescription des normes, socialisation des enfants et construction du genre », dans lequel s’inscrivent ces journées d’étude, se centre a contrario sur l’étude des socialisations corporelles enfantines. Il étudie les usages du corps dans deux domaines de pratiques : les pratiques ludiques, physiques et sportives, d’une part, les pratiques de travail de l’apparence, d’autre part.
L’objectif de ces journées d’étude est de confronter les résultats obtenus dans le cadre du programme ANR avec ceux de chercheurs travaillant sur des thématiques et/ou dans des perspectives proches.
La première journée « Normes corporelles et construction du genre » se centre sur l’analyse de la production des normes corporelles dans les discours juridiques, scientifiques, littéraires et médiatiques, et sur la manière dont les filles et les garçons s’approprient (ou pas) ces normes en fonction de leur âge et/ou de leurs modes de socialisation.
La seconde journée « Enfances inégales » étudie les processus de différenciation sociale des enfants, notamment en ce qui concerne leurs usages du corps. Que les communications se centrent sur les pratiques enfantines, ou sur les stratégies éducatives des adultes qui les encadrent, elles questionnent toutes les données analysées au regard de la position sociale des enquêtés et de leurs modalités de socialisation.
Programme et infos :
http://w3.msh.univ-tlse2.fr/arpege/spip.php?article104

• "Corps, femmes, contraites sociales"
Université du Maine - Espace Eve
28-29 Mars 2013, Le Mans
Présentation :
Ce colloque propose d’explorer les différentes formes de contraintes dont les femmes sont / font l’objet, notamment à travers / dans leur corps. Le corps féminin – conçu comme corps-objet, corps-naturalisé, corps-sexué, corps-violenté, corps-résistant, corps-exposé… – est le fil conducteur de cette manifestation. Celle-ci invite précisément à rendre compte des situations de « sur-contrainte » – au sens de surexposition des femmes à la contrainte sociale, en raison d’une assignation au genre plus marquée. Qu’elles procèdent d’une coercition ou d’un processus d’incorporation, les contraintes qui s’exercent sur le corps des femmes seront examinées à l’aune de trois grands axes : le sport, les espaces publics et le travail. Le premier axe s’intéresse au corps comme enjeu de la domination de genre dans les pratiques sportives. Le deuxième invite à réfléchir à la façon dont se donnent à voir et se mettent en scène les corps féminins/masculins dans l’espace public, tandis que le troisième pose la question d’un corps « prescrit » au travail.
Programme et infos :
http://sciences.univ-lemans.fr/CORPS-FEMMES-ET-CONTRAINTES
Tarif :
30 euros
Contact :
Marie.Mansalier@univ-lemans.fr

• "Parité/égalité/mixité, où en sommes‐nous ?"
Débat et conférence
organisé à l’occasion de la Journée internationale des femmes
par la mission pour la Parité hommes‐femmes de l’Université Paris Descartes et la mission Savoir et Culture de l’Université Paris Descartes
En partenariat avec le Mage (réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et genre ») ‐ CNRS
Vendredi 8 mars 2013
Grand Amphithéâtre, Université Paris Descartes 12 rue de l’École de Médecine – 75006 Paris
Programme :
. 9h15 ‐ Accueil
. 9h45 ‐ Introduction
par Frédéric Dardel, Président de l’Université Paris‐Descartes
. 10h00 ‐ Ouverture
Les chemins de l’égalité par Michelle Perrot,
historienne, Professeure émérite de l’Université Paris Diderot
. 10h30 ‐ Débat
Parité/égalité/mixité au travail dans l’université, dans la vie familiale
Débat et discussion
animés par Rebecca Rogers, chargée de mission pour la parité
avec
> Martine Aiach, Présidente de la Fondation Paris Descartes,
Professeure émérite de l’Université Paris Descartes
> Séverine Lemière, économiste, Université Paris Descartes
> Chantal Nicole‐Drancourt, sociologue, Conservatoire national des Arts et métiers (CNAM)
> François de Singly, sociologue de la famille, Université Paris Descartes/Cerlis
> Margaret Maruani, sociologue du travail, Université Paris Descartes/Cerlis
. 12H15 ‐ Conclusion
L’image de la femme dans la société par Noëlle Châtelet
Contact :
mage.cnrs@shs.parisdescartes.fr

• "Les paradigmes Masculin / Féminin sont-ils encore utiles ?"
Séminaire Gradiva – Créations au féminin
Samedi 23 mars 2013 à 9h00
Institut d’études ibériques et latino-américaines Salle 13
31 rue Gay-Lussac, 75005 Paris
Séminaire 2 : Bouleversements, mutations, avancées dans les sociétés et dans les productions théoriques, littéraires et artistiques
Présentation :
La question des paradigmes du Féminin/Masculin et de leur utilité continue de fédérer nos rencontres et nos échanges. Les créations mais aussi les créateurs et les créatrices sont porteurs de ces paradigmes tout en les recréant, en les annulant, parfois. Que traduisent ces refontes, ces annulations, ces bouleversements et ces mutations ? Que signifient, également, les transgressions des modèles normatifs de la création qui, souvent, leur sont consubstantiels ? Il est apparu, notamment lors du dernier séminaire (19 janvier 2013, http://gradiva.univ- pau.fr/live/manifestations), que la question de l’utilité de ces paradigmes faisait émerger une dimension politique qu’il nous semble nécessaire de prendre plus clairement en compte.
Certes, de même qu’il ne s’agit pas de convertir ces créations en porte-voix de questionnements théoriques, il ne convient pas non plus de revenir au principe de l’œuvre-miroir. Ce serait plutôt en termes de croisements, d’intersections ou d’interactions que l’on pourrait envisager cette « utilité » des paradigmes du Féminin/Masculin à l’œuvre dans les œuvres : comment ces textes, films, peintures, sculptures, etc., particulièrement investis – même, et peut-être surtout, implicitement – par ces problématiques, sont-ils aussi porteurs d’un engagement souvent dissident ? Comment et pourquoi ces créations, en portant, détournant, révolutionnant, déniant les paradigmes du Féminin/Masculin nous renvoient-ils aux réalités politiques, sociétales de nos quotidiens ? Comment, finalement, ces paradigmes sont-ils réinvestis par les œuvres pour parler de/aux sociétés, voire pour se constituer en espaces de contestations ?
Cette inflexion de la thématique invite donc à continuer de travailler sur toutes les innovations théoriques qui accompagnent les évolutions dans les littératures et dans toutes les autres productions artistiques (cinéma, arts plastiques, etc.). Elle nous invite également à les articuler aux « affaires de la cité » qui traversent et révolutionnent nos sociétés de façon différentielle mais inéluctable.
Programme :
. 8h30 - Accueil des participants - Ouverture de la journée
. 9h00 :
> Nadia Mékouar-Hertzberg (UPPA) : informations diverses – Convention UPPA/Gradiva
> Michèle Ramond (Université Paris 8) : informations sur la collection Créations au féminin (L’Harmattan)
> Marie-Agnès Palaisi-Robert (Université de Toulouse II Le Mirail), L’encre noire des nomades : entre María Luisa Puga et Michèle Ramond
> Milagros Ezquerro (Université Paris Sorbonne), Commentaire de « Conversations avec Mariela Castro Espín »
. 10h30 : Discussion-Pause
> Michèle Soriano (Université de Toulouse II le Mirail), Représenter la sexualité, repenser le sexe : l’un des enjeux du féminisme actuel
. 12h00 : Débat général
. 12h30 : Pause repas
. 14h :
> Milagros Palma (IUFM de Caen), De la littérature à la sociologie : Binarité du genre et de la sexualité des personnages de fiction d’auteures d’Amérique centrale
> Marion Le Corre Carrasco (Lycée Van Gogh, Ermont), Questions d’histoire, d’y voir et de pouvoir
> Laura Marzi (Université Paris 8), I want a heroine
. 15h30 : Débat et pause
> Sylvie Camet (Université d’Anger), L’écriture et ses genres : du je féminin au neutre masculin
> Irma Vélez (Université Paris Sorbonne - IUFM de Paris), Le récit transmédia des guerrières : vers une économie visuelle de l’action justicière
. 17h30 : Débat général et perspectives
Contacts :
michele.ramond@gmail.com ; nadia.mekouar-hertzberg@univ-pau.fr

• "Travail et émotions"
Journée d’études dans le cadre du séminaire public de l’équipe GTM - Croiser les disciplines, historiciser les concepts
Lundi 25 mars 2013
de 9h30 à 17h30, salle de conférences
CNRS Pouchet, 59/61 rue Pouchet, Paris 17e
Présentation :
Cette journée vise à rendre compte des manières dont la sociologie du travail tend aujourd’hui à prendre en compte les émotions et à poser la question de la valeur heuristique de ce nouvel objet. Comment, d’un point de vue théorique et méthodologique, définir et appréhender les émotions en sociologue ? Autrement dit, quelle est la part sociale d’un objet souvent considéré comme intime mais qui est pourtant bien un fait social (soumis à des règles, objet d’un apprentissage, supposant des savoir-faire, mettant le sujet en lien avec autrui et avec une situation donnée...) ? Dans quelle mesure cette prise en compte des émotions redéfinit les conceptions que l’on se fait de l’individu et, symétriquement, du travail et des organisations ? Qu’est-ce que cela dit des transformations de nos sociétés et du capitalisme ? Et qu’est-ce que cela permet de voir, d’entendre et de comprendre, du côté de l’analyse du travail réel ?
Les émotions au travail et le travail émotionnel seront appréhendés au cours de cette journée à travers des études empiriques portant sur des métiers variées - des financiers aux croque- morts et étudiants en médecine, en passant par les diplomates. Les émotions seront considérées en tant qu’elles constituent un moteur aussi bien qu’une entrave au travail, selon les situations concrètes et les contextes organisationnels.
Alors que le care est souvent cité comme type idéal du travail émotionnel, le propos portera ici sur des métiers essentiellement masculins, qui ne se définissent pas dans la prise en charge d’autrui dans le cadre d’une relation de service et qui sont pour la plupart élevés dans la hiérarchie sociale. Les émotions qui s’y déploient diffèrent-elles, sont-elles moins contraintes ? Y a-t-il une spécificité masculine du travail émotionnel ? La question du genre sera également l’un des fils de cette journée.
Programme :
. 9h30 : Accueil Présidence : Sabine FORTINO (Université Paris Ouest Nanterre, GTM-CRESPPA)
. 9h45 : Emotions et travail : approches sociologiques Aurélie JEANTET (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, GTM-CRESPPA) 10h30 : Excitation, docilité et indifférence : les jeunes financiers au travail Marie-Anne DUJARIER (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, LISE-CNAM) 11h15 : Pause . 11h30 : Discussion Alexis CUKIER (Université Paris Ouest Nanterre, SOPHIAPOL)
. 12h30 – 14h30 : Déjeuner
Après midi : Présidence : Régine BERCOT (Université Paris 8, GTM-CRESPPA)
. 14h30 : Le rapport aux « corps » chez les professionnels de la mort Julien BERNARD (Université Paris Ouest Nanterre, SOPHIAPOL) 15h15 : Le travail diplomatique, un travail émotionnel Marc LORIOL (Université Paris I, IDHE)
. 16h : Pause
. 16h15 : Discussion Isabelle BERREBI-HOFFMANN (CNRS, LISE-CNAM)
Contact :
sandra.nicolas@gtm.cnrs.fr

• "Médecine et sexualité masculine - XVIIIe-XXe siècles"
Journée d’étude organisée par Laboratoire Framespa – UMR 5136 Thématique 4, atelier 3 « Genre, famille, transmission » Thématique 5, atelier 3 « Corps, santé, représentations » Séminaire « Approche historique des sexualités » en partenariat avec New-York University (Paris)
Responsables scientifiques :
Sylvie Chaperon et Didier Foucault
Jeudi 4 avril 2013, 9h30-16h
Université de Toulouse II-Le Mirail
Maison de la Recherche, Salle D30
Programme :
. 9h - Introduction Sylvie Chaperon et Didier Foucault (Université Toulouse II)
Discutante : Christelle Taarud (Professeure, New-York University, Paris)
> Entre confessions honteuses et tableau de chasse vénérien : évocations masculines de la sexualité avec le médecin Auguste Tissot (1760-1790), Nahema Hanafi (Docteure, Université Toulouse II / Université de Lausanne)
> Débats anatomiques au XVIIe siècle sur les testicules, les épididymes et la prostate, Didier Foucault (Professeur, Université Toulouse II)
> De la frigidité aux dysfonctions érectiles, regard sur le discours médical XIXe-XXe siècles, Sylvie Chaperon (Professeure, Université Toulouse II)
. 12h - Pause Déjeuner
. 14h - Discutant : Régis Revenin (Docteur, Centre d’Histoire sociale du XXe siècle)
> Au service du bon moral ou de la morale ? L’armée et l’encadrement de la sexualité des poilus, Jean-Yves Le Naour (Docteur, Université Toulouse II)
> Elodie Serna
Médecine clandestine et vasectomie volontaire dans l’entre-deux-guerres
(Doctorante, Université de Genève)
> La santé gaie, question de genre ou de sexualité ?, Jean-Yves Le Talec (Docteur, Université Toulouse II)
Contacts :
sylvie.chaperon@free.fr ; foucault@univ-tlse2.fr

• "Technologie, libération ou exploitation des femmes ?"
Colloque interdisciplinaire de l’Université féministe d’été
Université Laval, Québec, 19-24 mai 2013
Présentation :
Les développements technologiques considérables des dernières décennies influencent profondément les représentations de soi et du monde, les conditions de vie et le changement social. Si personne aujourd’hui ne voudrait se priver des avantages qui en découlent, force est de constater que, dans l’état actuel des rapports sociaux, les retombées ne sont pas toutes positives et n’affectent pas tout le monde de la même manière. De profondes inégalités sociales existent non seulement dans l’accès aux nouvelles technologies mais aussi dans l’utilisation qui en est faite et dans leur contrôle. Ces inégalités sont particulièrement marquées entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre différentes régions dans le monde. De plus, l’ampleur, la rapidité et la complexité des transformations qui nous touchent directement et indirectement font en sorte qu’il est difficile de se tenir à jour et de conserver une distance critique.
Du 19 au 24 mai 2013, l’Université féministe d’été vous convie à une semaine intensive d’échanges et de ressourcement, en compagnie de féministes oeuvrant dans différents domaines et disciplines. Ensemble, dans une atmosphère à la fois studieuse et conviviale, nous ferons le point et réfléchirons aux enjeux soulevés par diverses technologies dans nos vies personnelle, professionnelle et sociale.
Le programme est en conçu de telle manière que, dans chacune des séances, une heure complète est réservée aux questions et aux échanges entre la salle et les conférencières et conférenciers.
L’Université féministe d’été est ouverte, sans préalable, à toute personne intéressée. Il est aussi possible aux étudiant-e-s des universités québécoises d’obtenir des crédits de 1er ou 2e cycle.
Vous trouverez ci-dessous et sur notre site web http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete, un aperçu du programme en préparation.
Aperçu du programme (5 décembre 2012) :
Les précisions quant aux titres et aux confirmations seront intégrées au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
DIMANCHE 19 MAI
14h : ACCUEIL
15h : Rencontre pédagogique pour les étudiant-e-s de FEM-2000 et FEM—6003
LUNDI 20 MAI
9H-12H – OUVERTURE DU COLLOQUE
Introduction par Huguette Dagenais, responsable
Louise Vandelac (Institut des sciences de l’environnement, UQAM) : conférence d’ouverture
12h-14 : Repas et activité libre
14h-17h:TIC, IMAGES ET DIVERTISSEMENT
Francine Lavoie (Psychologie, Université Laval) : « Dénudé/e sur internet : la nouvelle lettre d’amour ? L’usage de sextos chez les 18-30 ans »,
Estelle Lebel (Information et communication, Université Laval) : titre à préciser
Frédéric Clément (Cinéma, Université de Montréal) : Femmes et jeux vidéo : quatre controverses
MARDI 21 MAI
9h-12h : TIC ET VIOLENCE
Myriam Dubé (Travail social, UQAM) : titre à préciser
Claude Roy (Police de Québec) : titre à préciser
12h-14h : Repas et activité libre
14h-17h - TECHNOLOGIE ET TRAVAIL
Christine Gauthier (Sciences de l’éducation, Université Laval) : titre à préciser
Deux autres confirmations sont attendues.
MERCREDI 22 MAI
9h-12h DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LE CAS DU NORD QUÉBÉCOIS
Julie Miville-Dechêne (Conseil du statut de la femme, Québec) : « Les femmes et le Plan Nord : pour un développement nordique égalitaire »
Deux autres confirmations sont attendues.
12h-14h : Repas et activité libre
14h-17h - TECHNOLOGIES DE LA REPRODUCTION
Vardit Ravitsky (Médecine sociale et préventive, Université de Montréal) : « Les technologies de procréation : empowerment ou défi pour l’autonomie procréative des femmes ? »
Louise Langevin (Droit, Université Laval) : titre à préciser
MERCREDI 22 MAI
19h30-21h : CONFÉRENCE PUBLIQUE
Séance en cours d’élaboration
JEUDI 23 MAI
9h-12h - BESOINS ESSENTIELS ET ACCÈS AUX TECHNOLOGIES
Annie Bronsard (Santé Canada) : « Avancées technologiques, chirurgie de la cataracte et prévention de la cécité évitable en Tanzanie : barrières et promesses »
Deux autres confirmations sont attendues.
12h-14h : Repas et activité libre
14h-16h15 - TECHNOLOGIES, ÉDUCATION ET ÉMANCIPATION
Renée Fountain (Sciences de l’éducation, Université Laval) : « Les femmes, les filles, leur pouvoir d’agir librement et les TIC »
Michel Umbriaco (Télé-université, Université du Québec) : « La formation à distance (e-learning) un dispositif unique d’émancipation »
Une autre confirmation est attendue.
VENDREDI 24 MAI
9h-12h : CLÔTURE DU COLLOQUE
Séance en cours d’élaboration
Pour les modalités d’inscription :
http://www.fss.ulaval.ca/universitefeministedete
Contact :
universite-feministe-ete@fss.ulaval.ca

====

2 - SEMINAIRES :

• "Genre, société et littérature brésiliennes XXe-XXIe siècle"
Cycle de cours et séminaires genre et littérature
Centre d’études féminines et études de genre, Paris 8
UFR Textes & Sociétés et UFR Langues et Littératures étrangères
ED Pratiques et théories du sens
Anélia Montechiari Pietrani et Elodia Xavier (NIELM - Nucleo interdisciplinar de estudos da mulher na literatura - Université fédérale de Rio de Janeiro)
11- 15 mars - Paris 8
Coordination :
Nadia Setti, littérature comparée études de genre, CREFEG
Collaboration de Annick Allaigre, littérature espagnole et de Marie-Hélène Arraujo, langue et littérature portugaises
Présentation :
Les cours porteront sur des œuvres d’écrivaines brésiliennes du XXe et XXIe siècles. Analyse de la représentation des relations de genre dans les œuvres choisies, avec l’aide des textes théoriques de la critique féministe. Construction de l’identité féminine au niveau social et culturel. Réception e traduction de la littérature brésilienne à l’étranger. Étude critique de contes de Clarice Lispector, Lycia Fagundes Telles, Helena Parente Cunha et de poèmes de Adélia Prado, Ana Cristina Cesar, Ana Martins Marques, Angélica Freitas.
Programme :
Lundi 11 mars 2013 salle D 143 9h30-12h
Mardi 12 mars 2013 salle D 143 9h30-12h et 15h-18h
Jeudi 14 mars 2013 9h-12h B 237 et 15h-18h B 325
Contact :
nadia.setti@neuf.fr

• Pascale Barthélémy, "Genre et colonisation : nouvelles approches ( Afrique au sud du Sahara)"
Intervention dans le cadre du cycle de conférences en Etudes genre
Lundi 4 mars 2013 18h15-20h M R060 - Université de Genève
Pascale Barthélémy est maîtresse de Conférences en Histoire contemporaine - Ecole Normale Supérieure de Lyon - Laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes. Membre de l’Institut Universitaire de France.
Discutante : Prof. Françoise Thébaud, Historienne, Chercheuse associée à l’Institut des Études Genre, Université de Genève.
Infos et contact :
http://www.unige.ch/etudes-genre/Cycleconferencespubliques/Cycle20122013.html

• "Approches Genre du cinéma et de la télévision"
Séance du séminaire MICA (Médiation, Information, Communication, Art)
Responsables :
Gwénaëlle Le Gras (Mica), Laurence Mullaly (Mica, Ameriber), Geneviève Sellier (Mica)
6 mars 2013
14h-17h, salle Jean Borde, MSHA, Bordeaux
Présentation :
Pensé dans une perspective pluridisciplinaire, ce séminaire a pour but d’explorer différentes théories et méthodologies dans l’approche Genre du cinéma et de la télévision, entre études textuelles et contextuelles, études de réception, star studies, cultural studies, en prenant pour objet des fictions cinématographiques et télévisuelles, mainstream ou marginales (la pornographie), mais aussi des émissions de flux. Il s’agit de partager et de discuter, à partir de positionnements disciplinaires variés (études cinématographiques, sciences de l’information et de la communication, études hispaniques, etc.), des concepts et des instruments qui relèvent des gender studies.
Intervenantes :
> Raphaëlle Moine (Paris 3) « la série courte Scènes de ménage »
> Nelly Quemener (Paris 3) « Masculinités et féminités dans les émissions de divertissement à la télévision française »
Contact :
http://mica.u-bordeaux3.fr/index.php/fr/presentation-mica/contact

• Bernadette Tillard, "Santé, précarité et interventions sociales. Observance et résistance au suivi médical et social à l’occasion de la naissance"
Intervention dans le cadre du séminaire « Genre, Santé, Migrations »
7 mars 2013 à 14h, salle 37 (bâtiment B, Université Bordeaux Segalen, site de la Victoire).
L’équipe Genre, Santé, Migrations :
Laurence Kotobi, MCF Anthropologie, Université Bordeaux Segalen
Beatrice Jacques, MCF Sociologie, Université Bordeaux Segalen
Lorena Anton, post-doctorante Anthropologie, Université Bordeaux Segalen
Bernadette Tillard est professeure de sociologie à l’Université de Lille 1 (CLERSE – UMR 8019)
Résumé :
Le terrain ethnographique sur la naissance dans le quartier populaire de Lille-Moulins a permis de montrer l’engouement des familles pour l’échographie. Il s’accompagne généralement d’une observance du suivi médical de la grossesse. Ce travail publié en 2002 sous le titre Des Familles face à la naissance a connu des prolongements qui confirment que l’arrivée de l’enfant est un moment plutôt favorable à l’instauration de relations de confiance et de collaboration entre familles et institutions sanitaires et sociales. Cependant, certaines familles faisant l’objet d’interventions sociales multiples ou ayant l’expérience de mesures de protection de l’enfance, résistent parfois tant au suivi médical qu’au suivi social. La présentation s’attachera à relever ces paradoxes qui soulignent l’hétérogénéité des pratiques en milieux populaires.
Contact :
lorena.anton@g.unibuc.ro

• "Que fait le féminisme à la pensée critique ?"
Séminaire organisé par Caroline Fayolle, Aurore Jacquard, Francesca Martinez, Timothée Nay et Michèle Riot-Sarcey.
Bibliothèque de l’Arsenal (1 rue de Sully, 4e arr.) les vendredis 8 mars, 12 avril, 17 mai, 14 juin (16h30-19h30).
Présentation :
Ce séminaire se propose d’interroger la manière dont la théorie féministe, dans sa multiplicité et sa conflictualité, enrichit et reconfigure la pensée critique. Notre objet ne sera ni les revendications propres aux femmes, ni l’articulation du féminisme aux mouvements censés être « généraux ». Il s’agira plutôt de partir du féminisme et de proposer une lecture de ses effets dans la pensée politique. Nous chercherons à éprouver les déplacements du regard, la fragmentation des discours, des cadres conceptuels, des disciplines que ce discours situé introduit dans toute prétention théorique totalisante et unificatrice.
Quelles conceptions du pouvoir et des résistances permet de penser le féminisme ? Propose-t-il des outils pour engager nos luttes, des stratégies pour les mettre en œuvre et pour redéfinir les lignes de front ? Ou bien permet-il de ne pas s’en tenir à une conception exclusivement stratégique des pratiques politiques ? En quoi les réflexions féministes sur l’enchevêtrement des rapports de pouvoir, la déconstruction des identités, ou encore la division sexuelle du travail renouvellent-t-elles la lutte contre le racisme ou la critique du capitalisme ? Peut-on considérer le féminisme comme une utopie révolutionnaire de l’égalité ? Que fait la théorie féministe à l’idée démocratique ?
Programme :
. 8 mars : Féminismes, démocratie et pratiques de l’émancipation
. 12 avril : Théorie queer et matérialisme
. 17 mai : Féminismes et psychanalyse
. 14 juin : Féminismes et critique des images
Contacts :
carolinefayolle6@gmail.com ; aurorejacquard@hotmail.fr 

• Francesca Brezzi, "Frontières de genre, genre de frontières. Un itinéraire autour du féminisme en Méditerranée, de l’Université italienne au Master ’Droits des femmes entre les deux rives’ (Maroc)"
Séance du séminaire "Genre, politique, sexualité(s). Orient/Occident"
Responsable : Christiane Veauvy
21 mars de 17 h à 19h à l’IISMM (Institut d’Etudes de l’Islam et des Sociétés du Monde musulman, 96 boulevard Raspail, 75 006)
Francesca Brezzi est professeure de philosophie morale et de philosophie de la religion à l’Université Roma Tre
Programme : 
Nous ouvrirons un débat et des échanges variés sur les questions soulevées par l’itinéraire de Francesca Brezzi, qu’elle esquisse pour une part dans son abstract (ci-dessous).
Cette séance aura lieu le 2, au premier étage (escalier sous la voûte).
Résumé :
L’intervention entremêlera des références au parcours de F. Brezzi (à l’université), à la position de la réflexion féministe dans le monde académique (notamment en Italie), à l’expérience acquise par cette philosophe dans un Master réalisé au Maroc, intitulé “Les droits des femmes entre les deux rives de la Méditerranée. Le droit de la famille en migration : le cas du Maroc”.
Où nous situons-nous ? Comment travailler en étant intellectuellement critique et en considérant que l’exclusion des femmes du monde académique est symptomatique de leur exclusion du pouvoir ? Telles sont quelques-unes des questions à débattre, parmi d’autres. Dehors, dedans, contre, ainsi peut se résumer la problématique que met en oeuvre F. Brezzi.
Les femmes ont traversé des frontières de plusieurs genres et se posent elles-mêmes comme un « genre » de frontière, par exemple dans le phénomène de la migration. La frontière s’entend alors comme échange de savoirs et d’expériences, élément de communication dès l’instant où l’on se situe entre Occident et Orient. Dire un « genre » de frontière suppose l’exigence de reconnaissance de l’autre, mais aussi l’usage de la notion de traduction. « Genre » de frontière et frontières du genre – autant d’expressions signifiant que nous devons œuvrer en tant que traducteurs au sens profond du terme. Il s’agira de proposer un modèle de traduction d’une langue à l’autre pour parvenir au pluralisme linguistique dans l’espace méditerranéen et en Europe, de façon à éviter les écueils de l’incommunicabilité. La Méditerranée doit être une région polyglotte ; c’est un engagement qui relève de choix éthiques. Les traducteurs, en tant que médiateurs, doivent être les invités qui habitent l’autre pays, pour s’approcher au plus près des ressources de l’une et l’autre langue. C’est l’hospitalité linguistique dont parle Paul Ricœur - hospitalité exprimant pleinement la richesse du phénomène migratoire.
Contact :
veauvy@msh-paris.fr

• "Imaginer la citoyenneté. Hommage à Bérengère Marques-Pereira"
Séance du séminaire Genre et politique
Association belge de science politique-Communauté française (ABSP-CF)
 Vendredi 29 mars 17-19h - Bruxelles
Présentation du livre “Imaginer la citoyenneté. Hommage à Bérengère Marques-Pereira” (dirigé par David Paternotte et Nora Nagels, Academia L’Harmattan, 2013).
Avec les interventions de
Jean-Michel De Waele (Doyen de la Faculté des Sciences sociales et politiques, ULB), un représentant de l’Association belge de science politique-Communauté française et Bérengère Marques-Pereira (ULB)
 En présence de Yves Deloye (Institut d’Études politiques de Bordeaux), Alisa Del Re (Università degli Studi di Padova), Pierre Desmarez (ULB), Éliane Gubin (ULB), Jacqueline Heinen (Université de Versailles Saint-Quentin), Guy Hermet (Sciences Po Paris), Jane Jenson (Université de Montréal), Petra Meier (Universiteit Antwerpen), Nora Nagels (Université de Montréal), David Paternotte (FNRS/ULB).
Contact :
david.paternotte@gmail.com

====

3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :

• Avant le 17 mars
"Défi genre"
Mission Interdisciplinarité - Défi interdisciplinaire - Appel à projets 2013
Responsables :
Anne-Marie Devreux : anne-marie.devreux@csu.cnrs.fr
Sandra Laugier : sandra.laugier@cnrs‐dir.fr (InSHS et MI)
Anne Pépin : anne.pepin@cnrs‐dir.fr (MPDF)
Contexte :
Le CNRS et la Mission pour l’interdisciplinarité lancent en 2013 dans le cadre du défi Genre un second appel à projets interdisciplinaires.
Le Défi Genre a été lancé en 2012 avec pour objectif de développer les recherches sur le genre et la différence des sexes de façon interdisciplinaire et d’étendre la portée heuristique de la problématique du genre dans des domaines scientifiques dans lesquels les différences et inégalités sociales entre les sexes devraient être prises en compte dans l’élaboration des questions de recherche et des protocoles expérimentaux.
Le genre, catégorie d’analyse issue des sciences humaines et sociales (SHS), désigne le processus social qui construit une dichotomie et une hiérarchie entre les hommes et les femmes. Ce processus est à l’œuvre dans l’ensemble de la société, y compris dans la science.
Le CNRS a largement soutenu la recherche SHS sur le genre. L’InSHS a ainsi depuis 2010 placé le Genre dans ses priorités thématiques : en témoignent les activités du Réseau Thématique Pluridisciplinaire « Etudes Genre », le coloriage « Genre » de 12 postes de CR, la création en 2012 d’un GIS Institut du Genre regroupant 35 UMR SHS dans 30 universités. La Mission pour la place des femmes au CNRS soutient par ailleurs la recherche sur le genre et est à l’initiative du recensement national des recherches sur le genre et/ou les femmes lancé en 2010.
Le Défi Genre vise depuis 2012 à développer ces recherches de façon interdisciplinaire et à mettre en évidence l’importance du Genre dans d’autres champs de recherche. Jusqu’à présent la problématique des différences de sexe et du genre est absente des recherches au CNRS hors SHS, alors que cette réflexion est indispensable, et développée dans la recherche internationale. Le Défi vise à introduire et soutenir des recherches sur le Genre dans des domaines nouveaux : sciences biologiques, chimie, environnement, ingénierie, science de l’information ... en suivant le principe scientifique qui en a constitué l’innovation en SHS – voir et analyser les effets de la prise en compte de la différence et les inégalités sociales de sexe dans la science.
Objectif :
L’objectif du défi est d’étendre la prise en compte du genre (de la différence de sexe) à l’ensemble des disciplines scientifiques, le genre étant le premier domaine où un objet de recherche a émergé des SHS pour se diffuser aux autres sciences. Le RTP « Etudes Genre » a comparé des expériences étrangères de mise en œuvre interdisciplinaire du genre au-delà des SHS, avec la situation en France. Son bilan fait apparaître la nécessité de développer des recherches empiriques et théoriques dans différents secteurs scientifiques.
Les critères de sélection des propositions de projets :
Les projets devront réunir des chercheuses et/ou chercheurs appartenant à des équipes d’au moins deux instituts différents et de disciplines relevant des SHS et/ou d’au moins un autre secteur scientifique : sciences biologiques, écologie-environnement, ingénierie, sciences de l’information et de l’informatique...
Ils devront traiter de la prise en compte du genre, ou des différences et inégalités sociales entre les femmes et les hommes, analyser des biais androcentrés dans le domaine de l’ingénierie, de l’environnement, de la santé, des sciences de l’informatique...
Les projets pourront articuler deux ou plus de ces questions, et par exemple :
* proposer de dresser l’état bibliographique d’une question et un bilan des initiatives de recherche françaises et internationales sur cette question, en mettant en évidence les résistances à la prise en compte du genre dans la recherche.
* proposer une étude de cas limitée mais choisie pour sa valeur heuristique sur une question à l’articulation de plusieurs secteurs scientifiques, par exemple en « sexant » les données d’une étude déjà réalisée et en menant une analyse en termes de genre de ses résultats,
* constituer un projet de prédéfinition d’une recherche empirique et théorique à développer dans un autre cadre institutionnel et financier (ANR, ERC, etc.)
Le comité scientifique évaluera les projets en fonction de leur qualité scientifique, de leur caractère innovant, et de leur capacité à inclure le genre dans la problématique de l’équipe.
Le financement sera fixé entre 5000 euros et 10 000 euros par projet. L’ensemble devra être utilisé en 2013 pour des missions, colloques, équipement mais pas de frais de personnel.
Un rapport final d’une dizaine de pages sera demandé, incluant éventuellement les perspectives d’évolution de la recherche. Une journée d’étude ou un colloque de restitution réunira les équipes, début 2014, afin de dresser un bilan de ces démarches interdisciplinaires.
Le formulaire de candidature est disponible à l’URL : http://www.cnrs.fr/mi/spip.php?article267
Ce formulaire complété (6 pages maximum) doit être obligatoirement déposé sur l’application
SIGAP à l’adresse : https://sigap.cnrs.fr/sigap/web/connexion.php
Date limite de dépôt des candidatures : le 17 mars 2013 à minuit.
Contact :
contact‐MI@cnrs‐dir.fr

• Avant le 2 avril
"Comment le genre produit le droit"
pour un prochain numéro des Cahiers du genre
Dossier coordonné par Coline Cardi et Anne-Marie Devreux
Présentation :
Les Cahiers du genre, revue pluridisciplinaire diffusant les résultats de recherches françaises et internationales sur le genre et les rapports sociaux de sexe, souhaitent publier un dossier d’articles sur la production du droit à l’éclairage du genre et sollicitent des propositions d’articles. Ce faisant, il s’agira de s’intéresser à un domaine encore peu exploré de la recherche en France et de mettre en évidence combien l’analyse des processus de production (discursif et normatif) du droit s’avère heuristique pour saisir la construction du genre. Comment le genre produit le droit et, conjointement, comment le droit produit le genre ?
L’approche choisie se veut pluridisciplinaire : cet appel à contributions s’adresse à des sociologues, juristes, historien-ne-s, politistes, ou philosophes.
Production du genre et production du droit
Un angle mort de la recherche française
Si cette question reste assez marginale en France, il en va très différemment dans les pays anglo-saxons où, dans la lignée des Critical legal Studies (sous l’impulsion notamment de Kimberlé Crenshaw), se sont développées et institutionnalisées les feminist legal studies – certaines revues étant aujourd’hui spécifiquement consacrées aux liens étroits entre genre et droit (par exemple : Feminist Legal Studies, Harvard Journal of Law and Gender, Canadian Journal of Women and the Law) et parfois entre genre, race et droit (National Black Law Journal). Faisant écho aux travaux de Catharine A MacKinnon ou de Carol Smart, ces recherches interrogent le caractère androcentré du droit. A partir d’une déconstruction de la norme universelle du droit, il s’agit de « repenser le droit » (Langevin) d’une part en montrant en quoi les textes juridiques et leur application (re)produisent la différence des sexes et légitiment la domination masculine et, d’autre part, en faisant du droit un outil féministe ou un levier pour faire évoluer les rapports sociaux de sexe mais aussi les droits civils dans différents contextes nationaux, en particulier postcoloniaux.
Comparativement, la question est longtemps restée ignorée en France, tant des recherches sur le droit que de celles sur le genre. Il faut toutefois souligner un essor ces dernières années. On citera par exemple le dossier « Droit et politique face aux inégalités de genre » de la revue Droit et société (2006), les deux numéros de Nouvelles Questions Féministes (2009, 2010) intitulés « Les lois du genre » et, en 2011, la publication d’un dossier spécial de la revue Jurisprudence. Revue critique, « Le genre, une question de droit », suite à un colloque international qui s’est tenu en 2010. L’ensemble de ces publications témoigne d’un intérêt grandissant pour la sphère juridique et judiciaire, avec de nouveaux éléments sur l’application du droit (cf. droit pénal, droit de la famille, droits sociaux) ou sur le droit comme un moyen ou domaine de lutte contre l’oppression des femmes (l’histoire de la lutte sur la libéralisation de l’IVG et de la contraception en est un exemple emblématique).
On peut toutefois remarquer que certains espaces de formalisation et de régulation par le droit sont plus analysés que d’autres – la famille ou la sphère politique ayant donné lieu à davantage de travaux que le droit du travail (voir cependant Junter, sur l’égalité professionnelle) ou le droit pénal par exemple –une répartition qui reflète d’ailleurs la division sexuelle du travail et l’état des rapports sociaux de sexe. Surtout, l’analyse même des processus de production du droit reste assez peu explorée, même si on compte de récente recherches sur la production des lois sur la parité (Bereni, Lépinard) ou du droit social (Jenson, Revillard).
Le choix d’un angle d’approche : la production du droit
En amont de l’application genrée du droit, on peut pourtant s’interroger sur l’impact des rapports sociaux de sexe sur sa production elle-même : comment le droit produit-il de la différence de sexe dans son écriture même ? L’esprit universel des lois n’est-il pas contredit par un point de vue androcentré au cœur même de sa production ? Comment, par exemple, le droit constitutionnel construit-il une figure normative du citoyen et du sujet en escamotant la figure de la citoyenne ou en supposant le caractère hétérosexuel de la nation ? Comment la production du droit prend-elle en compte les intersections des différents rapports sociaux ? Quelle influence la jurisprudence et les éventuelles inégalités de sexe qu’elle véhicule a-t-elle sur l’évolution des dispositifs juridiques ?
Nous nous intéressons ici tant à l’écriture du droit qu’à la discipline universitaire des sciences juridiques, et aux recherches dans et sur le domaine du droit, français ou étranger, communautaire ou national et international.
L’histoire du droit peut-elle éclairer ces interrogations, notamment celle des producteurs des lois et des inégalités professionnelles et politiques que révèle la composition de leur catégorie ? La pédagogie du droit soutient-elle un point de vue androcentré ignoré ou inclut-elle aujourd’hui le commencement d’une interrogation critique ?
En résumé, ce numéro des Cahiers du genre cherchera à démontrer l’intérêt de l’étude de la production du droit pour analyser le genre, et inversement : le droit comme moyen de la (re)production de la différence de sexe, en particulier à partir de la théorie du droit (cf. Weber, Bourdieu, Ost, Commaille, Théry, etc.) et des théories féministes du droit.
Exemples de contributions attendues
Il va de soi qu’on ne peut complètement séparer production et application du droit, toutefois, l’accent sera bien mis sur la production et/ou sur la façon dont production et application sont des processus qui se nourrissent l’un l’autre (cf. par ex. la jurisprudence). Pour enrichir la réflexion et lui donner une portée suffisamment générale, au moins par une mise en perspective des différents articles, les responsables du numéro espèrent recevoir des contributions sur différents pays, sur différents domaines et formes écrites du droit.
Les propositions d’article pourront par exemple porter sur :
Le genre et la production du droit : quels sont les enjeux méthodologiques et épistémologiques de l’analyse de la production du droit au prisme du genre.
- Enjeux théoriques d’une analyse de la production du droit en termes de genre, pour les études de genre et pour la science juridique (état du débat et des enjeux).
- Outils de l’analyse : comparaison, analyse linguistique ou de discours, analyse de cas de jurisprudence, etc. Comment saisir le genre par le droit, le droit par le genre ?
Dynamiques et évolutions du droit, avec par exemple, un regard sur :
- Les perspectives historiques : sur une période donnée (l’Antiquité grecque et romaine par ex., ou encore dans un contexte de conquête coloniale).
- Les évolutions du droit à travers les luttes : résistances, actions, mouvements sociaux au moment de l’écriture de nouvelles lois concernant les rapports entre les sexes ou l’oppression des femmes ; renversement de droits (résistances à l’évolution positives des droits des femmes).
- L’internationalisation du droit, notamment la question des directives européennes par rapport aux droits nationaux, etc.
Les rapports entre droit, normes et stéréotypes de genre au delà de l’universalité du droit. Quelle production de la différence et de l’inégalité ?
- Analyse d’un type de droit ou analyses plus transversales (cf. par exemple comment le droit pénal croise le droit civil).
- La langue du droit et la production de normes.
- La question des rapports entre universalité et contextes (ex. : les accommodements raisonnables au Québec).
Nous attendons des propositions d’article d’une page environ (3000 signes maximum) énonçant clairement la question traitée, la problématique suivie, les données empiriques ou le cas juridique, une brève indication des résultats et conclusions.
Calendrier :
- Envoi des propositions simultanément aux 2 adresses suivantes le 2 avril 2013 au plus tard :
cardi.coline@gmail.com
anne-marie.devreux@csu.cnrs.fr
- Sélection des propositions entre le 3 et le 15 avril 2013
- Remise des articles le 30 novembre 2013

• Avant le 30 avril
"Savoirs de genre, quel genre de savoir ?"
Colloque organisé par le réseau Sophia
17-18 octobre 2013
Amazone, 10 rue Méridien, Bruxelles
Présentation :
Les 17 et 18 octobre 2013, Sophia, le réseau belge des études féministes et de genre, vous invite à son troisième colloque faisant l’état des lieux des études de genre : « Savoirs de genre, quel genre de savoir ? ». Comme les précédentes éditions en 2005 et 2009, ce colloque aura pour objectif de présenter les travaux et les débats émanant des mondes académique et associatif en Belgique.
Les contributions pourront avoir trait à un large spectre de recherches. Les sujets peuvent concerner tant des études empiriques relatives aux femmes ou au genre que des réflexions sur les théories féministes, des recherches historiques ou encore des pistes de développement de pédagogies et de méthodologies de genre. Toute recherche interdisciplinaire ou transdisciplinaire sera également bienvenue !
Fidèles à notre tradition, nous veillerons à réunir et à donner la parole aux différentes communautés linguistiques du pays. Nous sollicitons des contributions émanant du monde académique, des associations de femmes et de militant-e-s féministes. Outre les chercheur-e-s aguerri-e-s, nous invitons chaleureusement des propositions d’étudiant-e-s et de doctorant-e-s.
Nous rendrons également hommage à la philosophe féministe Françoise Collin lors d’une « après-midi fabuleuse ». Ceci fait l’objet d’un appel à participation spécifique.
Nous vous invitons à nous soumettre, pour le 30 avril 2013, une proposition de communication de 300 mots maximum à info@sophia.be.
Veuillez indiquer le titre de la présentation, votre nom, votre adresse, vos numéros de téléphone, votre adresse e-mail et votre affiliation à une organisation ou institution. Annexez-y un bref CV. Pour permettre l’organisation de la traduction, veuillez indiquer la langue dans laquelle vous vous exprimerez (uniquement le français ou le néerlandais) ainsi que vos connaissances linguistiques passives. Une notification sera envoyée dans le courant du mois de juin aux auteur-e-s dont la proposition aura été retenue.
Le texte provisoire de votre communication devra nous être remis pour le 1er octobre afin de faciliter la traduction simultanée. Une publication est envisagée. Les articles destinés à être publiés pourront être rédigés en anglais, en français ou en néerlandais.
Le programme du colloque sera disponible sur notre site www.sophia.be dès le mois de septembre 2013.
Contact :
catherine@sophia.be

====

4 - POST-DOC :

• Post-doctorat de deux ans sur l’histoire de la reproduction à l’Université de Cambridge
Research Associate in History of Reproduction
Starting salary : £27,854–£36,298 pa
Limit of tenure : 2 years
The Department seeks to appoint a two-year postdoctoral Research Associate to contribute to a Wellcome Trust strategic award in the history of medicine on the theme ’Generation to Reproduction’. The successful candidate will carry out independent, full-time research on a topic within this broad theme in a historical period between 1550 and the present day. From this research s/he is expected to produce at least one substantial published article a year. The postholder will be based in the Department of History and Philosophy of Science and expected to participate fully in activities under the strategic award, including organizing an academic workshop and contributing to other events and outreach. There will be opportunities to undertake undergraduate and, if appropriate, postgraduate teaching.
The post is available from 1 September 2013 and is supported by a six-month probationary period. The successful candidate will have been awarded a PhD (or equivalent) in a relevant field of history of science and/or medicine before taking up the position.
Infos complètes :
http://www.histoiresante.blogspot.ca/2013/02/histoire-de-la-reproduction.html

====

5 - EN LIGNE :

• Appel à soutien. Sexisme dans l’enseignement supérieur : la fin d’un tabou qui n’en finit pas...
[la Fédération de recherche sur le genre RING a dédidé de signer et de relayer cet appel]
En 2002, le CLASCHES (Collectif de Lutte Anti-sexiste contre le Harcèlement Sexuel dans l’Enseignement Supérieur) dénonçait publiquement les violences sexistes dans le monde universitaire. Depuis, si des avancées législatives ont été obtenues, les pratiques tardent à changer.
Ainsi, le 24 janvier 2013, le Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur dénonçait publiquement les propos sexistes et homophobes contenus dans des pages Facebook intitulées « Osez le masculin » et « Osez le masculisme ». Ce petit groupe d’étudiants revendiquait son appartenance à Sciences Po Bordeaux. La direction de l’IEP a réagi et des procédures disciplinaires sont en cours. Nous avons également dénoncé un certain climat propice à l’expression des propos sexistes et homophobes. Nous pensons que toute institution d’enseignement supérieur doit lutter contre la « tradition dite potache », qui n’est que l’expression des rapports de domination, et contre les discriminations de sexe : 95% des professeurs d’université sont des hommes à l’IEP de Bordeaux qui n’est pas une exception en matière d’inégalité dans l’accès aux positions hiérarchiques les plus élevées puisqu’au niveau national, et toutes disciplines confondues, les femmes représentent 23% des professeurs d’université. Alors que nous témoignons de ces inégalités, la direction de l’IEP de Bordeaux a déclaré dans la presse vouloir porter plainte pour diffamation contre le Collectif bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur (article de Libération du 8 février 2013, « Sciences po et le sexisme de ses étudiants »).
Plus largement, cette affaire révèle la banalisation des violences sexistes dans l’enseignement supérieur : la culture du silence, comme celle de la protection de l’image et de la réputation des grandes écoles et des universités constitue un terreau favorable à la perpétuation de pratiques qui ne seront jamais trop dénoncées. Si la révélation peut heurter, elle ne doit pas faire oublier qui sont les premières victimes de ces rapports de pouvoir. Elle est nécessaire pour peu que l’on veuille que disparaissent les discriminations de sexe et les violences sexistes dans le milieu universitaire.
C’est pourquoi nous demandons :
. La nomination d’un.e chargé.e de mission à l’égalité dans toutes les universités et les grandes écoles bordelaises, comme cela est proposé par la Charte pour l’égalité entre les Femmes et les Hommes, signée par la C.P.U, la C.D.E.F.I et la C.G.E., Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement Supérieur, le 7 février 2013.
. La mise en place d’une cellule de veille contre le harcèlement sexuel et le sexisme, à l’échelle du campus, sur le modèle de la CEVHIS de Lille 3 par exemple, ou comme il en existe sur certains campus allemands, hollandais, nord-américains, etc.
. La garantie (création des conditions politiques et matérielles) d’une réflexion et d’un réel débat concernant les rapports de domination dans l’enseignement supérieur au niveau des étudiant.e.s et du personnel.
Pour briser le silence et pour que les intimidations contre le Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur cessent, nous avons besoin de votre soutien et vous invitons à signer et diffuser largement cet appel public.
http://collectifantisexistebordeaux.wordpress.com/2013/02/14/appel-a-soutien-sexisme-dans-lenseignement-superieur-la-fin-dun-tabou-qui-nen-finit-pas/

• Prix de thèse de l’Institut du Genre 2013
Pour soutenir la jeune recherche et encourager la diffusion des connaissances dans le domaine du genre et des sexualités, le Groupement d’Intérêt scientifique Institut du Genre crée en 2013 un prix de thèse.
Le prix s’adresse à tous les docteur-e-s ayant soutenu une thèse en 2011 et 2012 dans le domaine des Lettres, Sciences Humaines et Sociales dans un des établissements partenaires du GIS (voir les établissements partenaires).
Le sujet de thèse doit s’inscrire dans les axes définis par le programme de l’Institut du Genre (voir le programme scientifique).
Le prix a pour objectif prioritaire une aide à la publication soit sous forme d’ouvrage, soit sous forme d’article dans une revue à comité de lecture.
Le prix est doté de 5000 euros. Il pourra être partagé entre deux lauréat-e-s.
Infos complètes :
http://www.mshparisnord.fr/gis-institut-genre/index.php/soutien-a-la-recherche/prix-de-these.html

• Genre & Histoire, n°10
http://genrehistoire.revues.org/1546

====

6 - PUBLICATIONS :

• Yolaine Parisot et Nadia Ouabdelmoumen (dir.), Genre et migrations postcoloniales. Lectures croisées de la norme, PU de Rennes, 190 p., 15 euros. ISBN : 978-2-7535-2179-7
Les migrations sont à envisager comme autant de contextes, à la lumière du genre entendu comme la production sociale des différences et des distinctions et leur incorporation matérielle, et comme l’ensemble des processus de fabrication, d’institution et de légitimation de rapports sociaux dissymétriques. Le fil conducteur est donc ici celui d’une réflexion sur les théorisations de la norme, énoncées depuis ce double point de vue, et sur les violences symboliques que celles-ci révèlent ou dont elles procèdent, qu’il s’agisse de la tentation universaliste de la théorie occidentale, d’une part, du refus radical de cette théorie, d’autre part, ou encore de la cristallisation autour des discours masculins de décolonisation.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3110

• revue Ebisu, "Naissance d’une revue féministe au Japon : Seitō (1911-1916)", n°48, 25 euros.
sous la coordination de Christine Lévy
Sommaire :
> Introduction Féminisme et genre au Japon
> Le premier débat public de Seitō : autour d’Une Maison de poupée – Christine Lévy
> Nora, Seitō, Xīn Qīngnián – Niimura Yōko
> Le débat dans Seitō sur la femme nouvelle, atarashii onna – Marion Saucier
> Quand les femmes parlent d’amour... : le discours sur l’amour dans Seitō – Ōta Tomomi
> Turbulences génériques du roman au sein de la revue Seitō : partage des normes de l’écriture de soi – Odaira Maiko
> La chasteté, d’un devoir vers un droit : au prisme du débat (1914-1916) autour de Seitō – Isabelle Konuma
> Chronologie interne à Seito
http://www.mfj.gr.jp/publications/ebisu/no_48/

• David Paternotte et Nora Nagels (dir.), Imaginer la citoyenneté. Hommage à Bérengère Marques-Pereira, L’Harmattan, 295, 33 euros. ISBN : 978-2-8061-0087-0
Que dire de l’État et de la citoyenneté aujourd’hui ? Cet ouvrage fait la synthèse des défis posés par des transformations comme la mondialisation, la régionalisation, l’européanisation ou la remise en cause du rôle social de l’État tout en mettant l’accent sur les questions de genre. Il s’articule autour de cinq problématiques : penser l’État et la démocratie, genre et politiques sociales, interroger la citoyenneté, participation politique des femmes et la citoyenneté en pratiques. Rendant hommage à la carrière intellectuelle de Bérengère Marques-Pereira, il met en miroir Europe et Amérique latine. Ce livre, qui offre une synthèse des débats contemporains et propose une perspective résolument internationale, rassemble quelques uns des meilleurs spécialistes de Belgique, du Canada, du Chili, de France, d’Italie, du Mexique et de Suisse.
http://www.editions-academia.be/index2.php?PHPSESSID=a2fd9049d30e143760b9e8efa34c9ec5

• Pascale Molinier, Le travail du “care”, La Dispute, 224 p., 16 euros. ISBN : 978-2-84303-240-0
Le care, ou le souci des autres, est une zone de conflits, de tiraillements et de dominations. Celle, notamment, du travail salarié des professionnels du soin et de l’assistance, constitué essentiellement d’un salariat féminin subalterne, surexploité et stigmatisé par son « manque de qualification », et parfois sa couleur de peau ; celle, aussi, du travail domestique, toujours inégalement distribué. Or, si on ne pourra jamais évacuer complètement le « sale boulot », il est urgent de penser une transformation politique du travail et de la société en plaçant le care au centre de la réflexion sur le travail.
Pascale Molinier renouvelle ses recherches sur les enjeux psychiques du travail et sur les théories et pratiques du care en s’appuyant sur une enquête approfondie de l’activité des pourvoyeuses du care dans une maison de retraite de la région parisienne. Elle analyse notamment les conflits et tensions entre les cadres et les salariées, et montre que l’empathie pour les vieillards ne peut jamais être comprise en dehors de ces conflits pratiques et hiérarchiques. Le livre fait entendre, dans une écriture fluide, accessible et vivante, la voix des travailleuses du care, et les fait dialoguer avec le meilleur de la philosophie morale.
Cet ouvrage défend une position singulière, sensible et forte, au sein des débats contemporains autour du care et propose de changer de regard sur le travail, sur le soin et sur la société.
http://atheles.org/ladispute/mouvementsdesociete/letravailducare/index.html

• Patricia Paperman, Care et sentiments, PUF, 72 p., 6 euros. ISBN : 978-2-13-060891-2
L’entrée de l’éthique du care sur la scène médiatique en France au printemps 2010 a été saluée par un sursaut d’ironie et beaucoup d’incompréhension : comment cette histoire de bonnes femmes et de bons sentiments pourrait-elle prétendre nous donner des leçons politiques ? Qu’est-ce qui peut bien être féministe dans cette façon de revendiquer l’importance éthique du souci des autres ? Quel intérêt la France, avec sa tradition républicaine universaliste, aurait-elle à cette idée venue des États-Unis ?
À ces réactions, ce livre répond par d’autres questions : qui a l’autorité pour dire ce qu’est un point de vue moral ? Les sentiments ont-ils un genre ? Que nous apprennent-ils des liens qui nous attachent aux autres ? Pourquoi tant de mépris envers celles et ceux qui prennent soin de nous ?
http://www.puf.com/Autres_Collections:Care_et_sentiments

• Nelly Las (dir.), Le féminisme face aux dilemmes juifs contemporains, Les Éditions des Rosiers, 200 p., 20 euros. Isbn : 979-10-90108-12-7
Paradoxes de l’existence juive, différence des sexes, récits inattendus d’une judéité soixante-huitarde, interprétations talmudiques, réflexions critiques sur le féminisme dans ses diverses expressions et revendications : politiques d’identités, religion, laïcité, séduction/harcèlement, privé/politique … Autant de thèmes qui sont traités dans cet ouvrage qui recueille les débats et échanges du colloque intitulé : « Le féminisme face aux dilemmes juifs contemporains ». Un défi de taille qui consiste à couvrir en un même ouvrage, une pluralité de points de vue sur des questionnements philosophiques et théologiques, des témoignages de femmes sur leurs multiples expériences et identifications, ainsi que des discussions autour de thèmes d’actualité, passés au crible de certaines théories féministes.
http://www.editionsdesrosiers.fr/products/le-feminisme-face-au-dilemmes-juifs-contemporains/

• Jean-Louis Guereňa, Les Espagnols et le sexe. XIXe-XXe siècles, PU de Rennes, 480 p., 22 euros. ISBN : 978-2-7535-2174-2
Cet ouvrage propose une approche sociale et culturelle de l’histoire de la sexualité dans l’Espagne des XIXe et XXe siècles autour de trois axes : la découverte du sexe ; la prostitution, un "mal nécessaire" ? ; et érostisme et pornographie, un "enfer" espagnol.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3137

• Redfern Barrett, AA Bronson, Angus Cameron et al., Sorcières : pourchassées assumées puissantes queer, Editions B42, 168 p., 15 euros. ISBN
9782917855362
Il existe au moins trois types de sorcières : celles qui pratiquent la sorcellerie, celles qui sont qualifiées de sorcières (par le judiciaire, les institutions religieuses ou l’opinion publique) et celles qui s’autoproclament sorcières sans pour autant pratiquer la sorcellerie. Ces deux dernières catégories, qui résultent d’une construction sociale et envisagent cette figure comme métaphore, forment l’objet de ce livre. Il mêle récits historiques, littérature de fiction, expériences militantes, propositions théoriques et considérations artistiques pour constituer un ouvrage pluridisciplinaire sur le genre, le mythe et l’altérité. Quarante ans après l’émergence de la sorcière comme symbole radical dans l’imaginaire militant et à l’heure où de supposées sorcières continuent d’être persécutées dans certaines parties du monde. (Bilingue anglais)
http://www.editions-b42.com/books/sorcieres/

• Irène Théry (ed.), Mariage de même sexe et filiation, Editions EHESS, 8,50 euros. ISBN : 978-2-7132-2413-3
La perspective d’une légalisation du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe a suscité ces derniers mois des réactions parfois viscérales. Les questions légitimes qu’elle soulève ne doivent être ni éludées ni instrumentalisées.
Le 29 octobre 2012, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) a publié un « dossier d’analyse » du projet de loi sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe, sous le titre Les questions du mariage, de la filiation et de l’autorité parentale pour les couples de même sexe. L’Unaf s’y oppose majoritairement, alors qu’au contraire les auteurs de ce livre le soutiennent.
Les trois grands objectifs des auteurs sont les suivants :
. contexte : présenter le contexte international en matière de droits des couples de même sexe et replacer le projet de loi dans la perspective du temps long de l’histoire du mariage et de la filiation en France ;
. analyse : examiner les points du texte qui font l’objet de controverses ainsi que les principaux amendements annoncés (AMP pour les couples de femmes, adoption pour les couples non mariés, etc.) ;
. ouverture : débattre des alternatives au projet de loi qui ont été proposées (union civile, etc.) et analyser la façon dont ce projet s’inscrit, ou devrait s’inscrire, dans une réforme plus globale de la filiation contemporaine.
http://www.editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/mariage-de-meme-sexe-et-filiation/

• Christine Détrez, Femmes du Maghreb, une écriture à soi, La Dispute, 256 p., 16 euros. ISBN : 978-2-84303-231-8
Des femmes défilent, des femmes protestent aujourd’hui au Maghreb. Depuis quelques décennies, elles sont nombreuses à écrire. L’écriture est pour elles une résistance au quotidien, un combat de tous les instants, parce qu’elle permet de grappiller du temps, de revendiquer une place et surtout d’exister comme individu. Pour écrire, pour publier, elles luttent encore souvent contre la tradition, qui enferme les femmes dans le silence. Mais alors que le prix est si lourd, comment expliquer que, malgré tout, ces femmes persistent, et signent ? Et dans quelle mesure cette résistance à travers l’écriture est-elle efficace ?
Pour y répondre, cet ouvrage s’appuie sur une enquête sociologique menée auprès d’une soixantaine de femmes écrivains en Algérie et au Maroc aujourd’hui. Tout en faisant entendre les voix et la résistance de ces femmes, elle analyse leurs conditions de socialisation et les structures sociales qui pèsent sur leurs pratiques.
Femmes du Maghreb, une écriture à soi permet ainsi de mieux comprendre la complexité de la condition des femmes au Maghreb, mais également, de façon plus générale, les effets réels de l’art sur l’individu et, au-delà, de s’interroger sur les concepts de domination et de résistance.
http://atheles.org/ladispute/artscultures/femmesdumaghrebuneecritureasoi/index.html

• Élisabeth Campagna-Paluch, La Légende des femmes. Récit anthropologique, L’Harmattan, 274 p., 27 euros. ISBN : 978-2-336-00852-3
L’Isola delle Femmine, lieu d’origine de la famille de Gerolama, est une île-presqu’île au nord-ouest de Palerme, liée pour toujours à une étonnante légende des femmes. Sous l’occupation musulmane de la Sicile, les femmes adultères ou répudiées y auraient été abandonnées avec leurs enfants. À travers l’histoire de Gerolama et de toute une famille sicilienne fédérée autour de ce mythe fondateur, c’est toute l’Histoire de la France et de la Méditerranée du XXe siècle qui se trouve revisitée et interprétée.
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=39402


Fédération de recherche sur le genre RING (FED 4120)
Bâtiment D - Salle 226
Université Paris 8
2 rue de la Liberté
93526 Saint-Denis - Cedex 02
- permanence tous les mardis -
01 49 40 73 49
genre.ring@univ-paris8.fr
http://www.univ-paris8.fr/RING

Haut de page

Fichiers de syndication :


Statistiques :


Le site contient 4383 articles

Info / contacts :


Navigation / Syndication :