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SOMMAIRE :
1 - COLLOQUES :
• "Les recherches genre, un défi au-delà de la parité - Recensement, bilan et perspectives", 8 mars, Paris
• "Genre et sexualité dans la cité. La politique du sexe dans les dialogues de Platon", 1-3 mars, Paris
• "Accéder à la présidence et de là… gouverner la France : une histoire de genre", 8 mars, Créteil
• "L’assignation de genre dans les médias", 14-16 mars, Rennes
• "Initiatives genre Centre Emile Durkheim, Bordeaux"
• "La Belle Époque des femmes ? 1889-1914", Orléans
• "Voix (et voies) de femmes (II)", La Rochelle
2 - SEMINAIRES :
• "SexualitéS", Efigies, Lyon
• "Daniel Borrillo, Pour une théorie queer du droit des personnes et des familles", 8 mars, Bruxelles
• "Laure Bereni, Penser la transversalité des mobilisations féministes : l’espace de la cause des femmes", 13 mars, Bruxelles
• "Florian Voros, Mater du porno : généalogie d’une expérience spectatorielle sous contrôle", 30 mars, Bordeaux
• "Elsa Dorlin, Qui parle ? Epistémologie féministe et sujet(s) de savoir", 27 février, Lyon
3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 30 avril, "Image et genre. Masculin et féminin", Lyon
• Avant le 22 mars, "Kisses and a Love Letter : Reading Sexed Subjectivity in Anglophone Literature and Visual Arts after Lacan’s Seminar XX", Besançon
• Avant le 31 mars, "Quel genre de classe ? Femmes et mouvements ouvriers, XIXe et XXe siècles, en Suisse", Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier
• Avant le 15 mai, "Phénomènes, échecs et contradictions" , Champ des lettres
• Avant le 15 juin, "Violence de genre, violences sexistes à l’école : mesurer, comprendre, prévenir", Recherches & éducations
• Avant le 15 juillet, "L’inattendu, fêtes et transcendance", Champ des lettres
• Avant le 30 mai, "Arab Women & the Arab Spring", Journal of International Women’s Studies
4 - COURS :
• "La (re)production du genre : sciences, médecine, sociétés", Ilana Löwy, Paris
5 - THESE :
• Gabriel Girard, "Risque du sida et structuration des sociabilités homosexuelles. Analyse sociologique des normes de prévention en France, 1989-2009"
6 - FORMATION :
• "Approches de genre : des concepts aux méthodes", Ecole Doctorale d’Eté du Campus Condorcet, Paris
7 - EVENEMENT :
• "Queer Week", Sciences Po, Paris
8 - EN LIGNE :
• "SexPol"
• New website European Platform of Women Scientists
9 - PUBLICATIONS :
• Deborah Gutermann-Jacquet, Les équivoques du genre. Devenir homme et femme à l’âge romantique
• Geneviève Fraisse, La Fabrique du féminisme
• Patricia Von Münchow, Lorsque l’enfant paraît.. Le discours des guides parentaux en France et en Allemagne
• Martine Gross, Qu’est-ce que l’homoparentalité ?
• Françoise Picq, Martine Storti (dir.), Le féminisme à l’épreuve des mutations géopolitiques
• "Les femmes auteurs et le livre du Moyen Âge aux lendemains de la Révolution"
• Masooda Bano and Hilary Kalmbach (ed.), Women, Leadership, and Mosques. Changes in Contemporary Islamic Authority
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1 - COLLOQUES :
• "Les recherches genre, un défi au-delà de la parité - Recensement, bilan et perspectives"
organisé par la Mission pour la place des femmes au CNRS
8 mars 2012 - Paris
Présentation :
Le recensement national des recherches sur le genre et/ ou les femmes (https://recherche.genre.cnrs.fr/) conduit par le CNRS a collecté plus de 2 000 réponses dont plus de 1 000 fiches publiées dans le premier annuaire en ligne consacré à cette thématique. Au-delà de la forte mobilisation qu’elle a suscitée et de la visibilité qu’elle donne en retour, l’enquête a dynamisé l’animation de communautés scientifiques étendues et a suscité de nouvelles collaborations, interdisciplinaires et internationales.
Le 8 mars 2012 se tiendra au siège du CNRS le colloque de restitution des premiers résultats du recensement, organisé autour de quatre axes :
. Le recensement national des recherche sur le genre et/ ou les femmes : résultats de l’analyse, par Sibylle Schweier
. Les thématiques innovantes de la jeune recherche, avec Michèle Riot-Sarcey, Rose-Marie Lagrave, Lola Gonzalez-Quijano et Aurélie Chrestian
. Le genre dans les sciences naturelles et expérimentales, une émergence à conforter, avec Françoise Moos, Isabelle Dussauge, Anelis Kaiser et Ineke Klinge
. Quelles formes institutionnelles des recherches genre ? avec Annie Junter, Delphine Gardey, Harriet Silius et Claire Moses
Au travers de ces tables-rondes seront discutées les perspectives scientifiques susceptibles d’être développées.
Programme :
http://www.cnrs.fr/mpdf/IMG/pdf/web_proga4_2.pdf
Informations :
http://www.cnrs.fr/mission-femmes
Inscriptions obligatoires, avant le 1er mars
• "Genre et sexualité dans la cité. La politique du sexe dans les dialogues de Platon"
Colloque international organisé par le CNRS, l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne et les équipes GRAMATA et ANHIMA
1-3 mars 2012
INHA Auditorium
2, rue Vivienne, 75002 Paris
Présentation :
Les dialogues de Platon constituent un espace propice à la réélaboration des questions de genre, de sexe et de sexualité dans l’Antiquité ; l’un des enjeux de ce colloque international, qui annonce le Symposium Platonicum qui se tiendra à Pise en 2013 sur le Banquet de Platon, consiste à réaffirmer l’importance de ce philosophe quant à la constitution de repères et de thèses pour l’ensemble de l’Antiquité grecque. Tout d’abord, les dialogues sont une source textuelle pour le philologue, l’historien, l’anthropologue et le sociologue. Les travaux récents sur le genre et la sexualité étudient Platon dans un ensemble de sources et de textes sans lesquels la pensée de ce philosophe demeurerait inintelligible. Le Banquet, la République, le Phèdre ou les Lois sont ainsi conçus comme des textes où se reflètent et s’élaborent une culture, des pratiques et des rituels que Platon prend comme objet de réflexion. Il s’agira, dans ce colloque, de repérer et de présenter les différents éléments d’héritage qui aident à la compréhension des questions du genre, du sexe et de la sexualité dans les Dialogues. Mais Platon est également une figure importante dans l’infléchissement qu’il donne aux concepts d’homme, de femme, d’erôs dans l’Antiquité plus tardive : législation sexuelle, reconfiguration du rôle et des fonctions des hommes et des femmes dans la cité, élaboration d’un erôs philosophique, sont autant de points qu’il s’agira d’exposer dans leur reprise par des auteurs de l’Antiquité, jusqu’à la Renaissance où « l’amour platonique » devient un véritable leitmotiv de la philosophie néoplatonicienne et dans la littérature.
Programme et infos :
http://gramata.univ-paris1.fr/Genre-et-sexualite-dans-la-cite-La
• "Accéder à la présidence et de là… gouverner la France : une histoire de genre"
Journée d’études
Organisée par Catherine Achin (LARGOTEC et Cresppa), Claire Blandin (CRHEC et CHSP) et Bibia Pavard (ATER UPEC, CHSP)
8 mars
Paris Est Créteil
Avec le soutien du CRHEC et du LARGOTEC
Lieu : faculté AEI, Bâtiment T, salle 222, 10h-17h
(Métro Créteil Université)
Présentation :
L’objectif de cette rencontre pluridisciplinaire est de confronter l’actualité de la campagne présidentielle aux acquis sur le gouvernement de la France dans le temps long. Si depuis 1974 et la première candidature de Arlette Laguillerà la présidence de la République, la présence des femmes candidates à la magistrature suprême semble s’être relativement banalisée, la nouveauté des dernières élections consiste à les voir apparaître en nombre, mais également pour certaines d’entre-elles, comme outsiders crédibles susceptibles de l’emporter. Le rapprochement des femmes de la position de pouvoir centrale conduit alors à défaire la fausse neutralité de l’institution présidentielle et à s’interroger sur l’imbrication des caractéristiques sexuées, sexuelles, sociales et raciales permettant d’incarner adéquatement le corps présidentiel.
Comprendre la résistance du « privilège » masculin dans ce processus et son rôle clé dans le dispositif normatif définissant l’institution, passe par une réflexion généalogique sur les conditions de formation et de consolidation du rôle de gouvernant dans la nation française. En revenant sur un temps long et en sortant du cadre strictement français, cette journée d’études veut ainsi confronter à la question du genre l’histoire de la nation et du gouvernement français.
Ce poids de l’histoire et des représentations sédimentées dans le rôle de gouvernant sera ensuite interrogé à partir des parcours de femmes et d’hommes se présentant à l’élection présidentielle dans différents contextes, et entendant parfois déplacer ou transformer à leur avantage le portefeuille de ressources légitimes pour l’accès au pouvoir. De fait, les campagnes présidentielles, point d’orgue de la vie politique française depuis l’élection du Président au suffrage universel direct en 1965, constituent un moment privilégié de politisation des questions sexuées, que l’on évoque la question de la contraception en 1965, celle de l’avortement en 1974, celle de l’égalité professionnelle en 1981 ou encore celle de la parité en 1995. Ce lien entre élection au sommet de l’Etat et questions sexuées nous semble devoir être approfondi à travers l’étude des stratégies de candidat-e-sà différentes élections présidentielles : on pense par exemple à la première élection du Général de Gaulle venant marquer l’institution de ses attributs virils, ou à celle de Valéry Giscard d’Estaing en 1974 ou de Jacques Chirac en 1995 devant composer avec cet héritage, à l’alternance incarnée par François Mitterrand ou encore à la campagne de candidates pour des partis minoritaires (Arlette Laguiller, six fois), Christiane Taubira ou Marine Le Pen.
Programme :
Matinée (10h-12h30)
Genre, gouvernement et nation : le cas français en perspectives
. 10h-10h30 : Introduction, par Bibia Pavard et Catherine Achin
. 10h30-12h :
> Isabelle Poutrin (UPEC, CRHEC) : « Des femmes à la tête de l’État aux XVIe-XVIIIe siècles »
> Fanny Cosandey (EHESS, LadéHis) : « La place des femmes dans l’organisation du pouvoir dynastique sous l’Ancien Régime »
> Amélie le Renard (CNRS, CMH) et Elisabeth Marteu(Sciences Po) : « Genre et nation au-delà de l’Europe »
. 12h-12h30 : Discussion par Jean-François Dubost (UPEC, CRHEC) et débat
Après-midi (14h-17h)
1962-2012 : l’impossible présidente ?
. 14h-15h30 :
> David Valence (Fondation Charles de Gaulle, Sciences Po) : « Le corps du général de Gaulle : un impensé viril ? »
> Marlene Coulomb-Gully (Toulouse 2 Mirail, LERASS) : « Présidente : le grand défi. L’emblématique exemple d’Arlette Laguiller »
> Aurélie Olivesi (Montpellier 3) : « L’appropriation des rôles "féminins" par Ségolène Royal : de stigmates d’hétéronomie à tremplins vers une autonomie... manquée »
. 15h-45-16h15 : Discussion par Sandrine Lévêque (Paris 1,CESSP) et Brigitte Sebbah (UPEC, LARGOTEC)
. 16h15-17h : Conclusion par Yves Palau, (directeur du LARGOTEC) et débat général
Contact :
Bibia Pavard, bibiapavard@gmail.com
• "L’assignation de genre dans les médias"
Organisé par Sandy Montañola (CRAPE, Rennes 1), Aurélie Olivesi (LERASS, Montpellier 3) et Béatrice Damian-Gaillard (CRAPE, Rennes 1)
14-16 mars 2012
IEP de Rennes
Présentation :
Le 19 août 2009, la sprinteuse sud-africaine Caster Semenya est devenue championne du monde du 800m à Berlin, réalisant la meilleure performance mondiale de l’année. Sa victoire a déclenché une polémique suscitée non seulement par ses résultats, mais également par son allure et son style de course, tous jugés très masculins. Après des tests de féminité qui révèleront l’intersexualité de l’athlète, l’IAAF (Fédération internationale d’athlétisme) authentifiera son identité féminine en autorisant son retour à la compétition le 6 juillet 2010. Le cas de cette sprinteuse est intéressant en ce qu’il met en lumière la difficulté à définir ce qu’est une femme, y compris dans sa dimension biologique. De plus, la médiatisation de cette polémique a inscrit la question de l’ambiguïté de genre au cœur de pratiques sociales et professionnelles dans lesquelles cette problématique n’est jamais soulevée.
Abordée conjointement d’un point de vue théorique et militant, la question du genre (au sens de gender, le sexe en tant qu’il est socialement construit) connaît un essor de plus en plus large, qui a entraîné les sphères légale, sportive ou sociale à renouveler ou préciser la définition de la féminité, de la masculinité, voire de leur pluralité, de leurs distinctions et de leurs rapports. Toutefois, l’étude du discours médiatique portant sur les rapports sociaux de sexe montre une résistance à remettre en cause une définition « traditionnelle » de la différence entre un homme et une femme. En effet, la polyphonie propre au discours médiatique (qui a pour locuteurs aussi bien des journalistes, des experts, des profanes, des hommes ou des femmes) révèle à la fois les réticences de certains acteurs sociaux à sortir du cadre des définitions de genre traditionnelles et la routine des pratiques médiatiques qui rendent difficile l’émergence de définitions renouvelées.
Cette difficulté est particulièrement manifeste dans la représentation des personnes contrevenant aux identités sexuelles fermement définies, ou aux rôles de genres traditionnels. Dans la mesure où la représentation médiatique des hommes et des femmes s’ancre sur des stéréotypes de genre ne correspondant ni aux pratiques sociales, ni aux définitions scientifiques et juridiques qui leur sont concomitantes, on peut parler d’une assignation de genre. C’est à travers les cas pouvant être considérés comme inhabituels, ambigus ou marginaux, que nous pourrons analyser dans quelle mesure la représentation des hommes et des femmes dans les médias relève d’une assignation de genre, qui parvient difficilement à rendre compte des situations contrevenant aux identités sexuelles fermement définies ou aux rôles de genre traditionnels, renvoyant ces cas à leur marginalité – que celle-ci soit valorisée ou, au contraire, dévaluée.
Si cette assignation de genre semble émerger de la polyphonie médiatique, il convient toutefois de s’interroger sur les décalages entre les différents médias, et entre les différents locuteurs de chaque média : le sexe et le genre sont-ils présentés de manière identique dans la presse généraliste, la presse sportive ou la presse féminine ? Tous les locuteurs des médias définissent-ils de la même manière ce qu’est un homme ou une femme ? Ces distinctions sont-elle également valides dans le cas de la représentation médiatique des personnes ne remplissant pas un rôle de genre traditionnel ou ayant une identité sexuelle indéfinie ? La même personne fait-elle le même usage de son genre en fonction du média dans lequel elle s’exprime ? Quel rôle joue le corps dans ces définitions médiatiques du genre ? Quel est le lien entre l’assignation de genre et l’expression de normes corporelles ? Quel(s) corps normé(s) trouve-t-on dans les médias ? Inversement, nous nous intéresserons à la manière dont on peut trouver un dépassement de ces assignations de genre dans les médias.
Nous ne souhaitons privilégier aucun type de média ni aucun type de programme ou de genre journalistique en particulier (information, publicité, fiction, aussi bien dans la presse écrite, qu’à la télévision, la radio ou sur Internet). De la même manière, les terrains d’observation les plus variés seront les bienvenus, qu’il s’agisse du sport, de la politique, de l’économie ou du spectacle - dans cette perspective, le comité scientifique regroupe des chercheur-e-s travaillant dans les champs disciplinaires de la biologie, des STAPS, des SIC ou encore des sciences politiques.
Infos et programme :
https://sites.google.com/site/assignationgenremedias/
• "Initiatives genre Centre Emile Durkheim, Bordeaux"
à l’initiave de l’UMR 5116 et de Sciences Po Bordeaux.
Atelier genre :
. Jeudi 15 mars 2012 : "Genre et politique", 14h00-16h00 (Victoire, salle des professeurs) Magali Della Sudda, Marion Paoletti et Clément Arambourou proposeront une réflexion sur les rapports entre genre et politique. Victor Marneur présentera son projet de thèse dans le cadre de l’ANR GENEREL.
. Mercredi 23 mai 2012 : "Genre et care", 14h00-16h00 (Victoire, salle des professeurs) Béatrice Jacques et Marion Paoletti proposeront une réflexion sur les liens entre genre et santé, notamment autour des problématique du care.
. Jeudi 24 mai 2012 : journée d’études "Méthodes et enquêtes de terrain à l’épreuve du genre", organisée par Lucia Direnberger, Céline Ségalini et Marième N’Diaye à l’Institut d’études politiques de Bordeaux.
. En plus de l’atelier genre et de manière informelle dans le cadre de l’ANR GENEREL, des séances de lecture sont prévues sur les thèmes suivants :
Socio-histoire du politique (Genre et citoyenneté en France)
Les transformations contemporaines du champ politique (Parité).
Infos et contact :
Magali Della Sudda, m.dellasudda@sciencespobordeaux.fr
• "La Belle Époque des femmes ? 1889-1914"
Colloque international organisé par l’association Mix-cité 45 et la Médiathèque d’Orléans les 5 et 6 avril 2012.
Présentation :
Après le Code civil, l’abrogation de la loi sur le divorce et presque un siècle de minorité légale, les femmes vont-elles voir reconnus en cette fin du XIXème siècle et au début du Xxème les efforts – le plus souvent souterrains – prodigués dans l’éducation, dans la vie intellectuelle et artistique, dans les mouvements ouvriers ?
Certes, la presse féminine est florissante, les lois sur l’éducation progressent, le prix de La Vie heureuse devient le prix Fémina, et le Nobel couronne par deux fois une femme de sciences. Certes les femmes qui écrivent n’ont jamais été aussi nombreuses, mais la critique, envers les « bas bleus », est sévère. Rien n’est acquis, ni patrimoine, ni droit de vote, ni autonomie professionnelle.
La charnière 1889-1914 est-elle aussi « la Belle époque » des femmes ?
Infos et programme :
http://calenda.revues.org/nouvelle22237.html
• "Voix (et voies) de femmes (II)"
Journée d’études organisée organisé par Gérard Laniez
12 mars, La Rochelle
Programme :
Matinée
9h00 – 9h30 Présentation de la journée par Gérard Laniez
9h30 – 10h15 Janine Mossuz-Lavau, Le genre : évolution et perspectives. Les questions qui fâchent, Directrice de recherches CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences PO (CEVIPOF)
10h15 – 11h00 Bérengère Kolly, Continu et discontinu : sœurs politiques des années 1970, Doctorante à l’Université Paris I – ATER à l’Université de Nancy 2
11h15 – 12h00 Wendy Delorme, Lecture extraite du roman « La mère, la sainte, la putain » (à paraître 2012), Écrivaine
Après-midi
14h00 – 14h45, Marianne Blidon, Terres d’Elles. Du déni de reconnaissance à la création de territoires, Maître de conférences, IDUP - Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Chercheuse associée à l’INED-UR12
14h45 – 15h30, Lydia Vàzquez, Louise Bourgeois : la voix de l’imaginaire au-delà des mots, Professeur de littérature, Université du Pays Basque, Vitoria, Espagne
15h45 – 16h30, Catherine François, Sexe, prostitution et contes de fées. Regards sur la liberté sexuelle, Maître de formation pratique, Haute École Ilya Prigone (anc. Ecole ouvrière supérieure), conseillère communale socialiste de Saint Gilles.
16h30 – 17h15, Rose-Marie Lagrave, Voix et voies discordantes : les controverses sur les « origines » du MLF, Directrice de recherches à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), Paris
Infos et contact :
http://calenda.revues.org/nouvelle22259.html
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2 - SEMINAIRES :
• "SexualitéS"
Cycle de rencontres organisé par l’association EFiGiES et son atelier lyonnais ARGU
Les séances sont libres et ouvertes. Elles ont lieu de 18h à 20h, à l’Institut des Sciences de l’Homme Lyon 7ème (Tramway T2, arrêt Centre Berthelot).
Programme :
. Lundi 27 février
David Paternotte : « Revendiquer le mariage gay. Belgique, France, Espagne »
> Présentation critique de l’ouvrage par Alexandra Levasseur, en présence de l’auteur
. Jeudi 22 mars
Agnès Giard : « Imaginaire érotique et histoires d’amour au Japon »
> Conférence-débat sur une mise en perspective historique et mythologique des fantasmes et mœurs sexuelles et amoureuses du Japon
. Mardi 3 avril
Yannick Gallepie : « Pixels féministes, pixels queer. Etude socio-esthétique des processus de réappropriation du cinéma déployés par les militant-es féministes et queer radicaux grâce aux technologies numériques »
> Réflexions et discussions autour d’une présentation d’extraits vidéo
. Jeudi 24 mai
Claire Greslé-Favier : « Le cas de l’abstinence sexuelle avant le mariage comme méthode d’éducation dans les Etats-Unis de G.W Bush »
> Présentation des recherches de thèse, et une réflexion plus générale sur l’éducation à la (non-)sexualité comme prévention des risques dans le contexte actuel et international
. Jeudi 22 mars
Lola Gonzalez-Quijano : « Racolage et filles publiques dans le Paris du XIXème siècle »
> Conférence-débat sur une mise en perspective historique et géographique des espaces de la prostitution
Contact :
argu.efigieslyon@gmail.com
• "Daniel Borrillo, Pour une théorie queer du droit des personnes et des familles"
8 mars, 18 h
Institut de Sociologie - Salle Henri Janne (15ème étage)
Avenue Jeanne 44, Bruxelles
L’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Institut de Sociologie de l’Université libre de Bruxelles a le plaisir de vous annoncer la conférence de :
Daniel Borrillo (CNRS/Université Paris Ouest)
"Pour une théorie queer du droit des personnes et des familles"
Discutante : Nicole Gallus (Unité de droit familial du centre de droit privé, ULB)
Résumé :
L’assignation obligatoire au genre (homme/femme) dans les actes de naissance renforce et institutionnalise l’idée d’une humanité naturellement divisée en deux sexes. La théorie queer propose une critique radicale de cette catégorisation et déconstruit les mécanismes de subjectivation sexuée des individus. Ignorée par les juristes, elle constitue pourtant un apport fondamental à la théorie du droit, en particulier au droit des personnes et de la famille. À partir d’une critique radicale du genre et en considérant le processus de démocratisation de la vie privée, cet exposé suggère d’abolir cette catégorie des documents d’identité et de refonder les liens familiaux (au niveau du mariage et de la filiation) exclusivement à partir de la théorie contractuelle.
Infos :
http://www.ulb.ac.be//is/ags
• "Laure Bereni, Penser la transversalité des mobilisations féministes : l’espace de la cause des femmes"
intervention dans le cadre des séminaires Metices 2011-2012 sur le thème « Les formes contemporaines de l’action collective »
Mardi 13 mars 2012
de 17 à 19h Salle S12.227 – 12è niveau
Institut de Sociologie
44 avenue Jeanne - 1050 Bruxelles
Laure Bereni est rattachée au Centre Maurice Halbwachs, CNRS, EHESS Paris
Contact :
Manuela Bruyndonckx, mbruyndo@ulb.ac.be
• "Florian Voros, Mater du porno : généalogie d’une expérience spectatorielle sous contrôle"
Intervention dans la cadre du festival Cinémarges (http://www.cinemarges.net/)
Site Victoire, amphi Pitres, Bordeaux
vendredi 30 mars de 18h30 à 20h30.
Les dimensions et les questions esthétiques, politiques et morales des rapports de genre concernent également les pornographies. Nous écouterons à ce propos Florian Voros, doctorant en sociologie à l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS-EHESS, Paris) et auteur de « L’Invention de l’addiction à la pornographie » (Sexologies, vol.18, n°4, 2009), pour une intervention intitulée : " Mater du porno : généalogie d’une expérience spectatorielle sous contrôle".
Résumé :
Parce que la pornographie est soupçonnée de parler trop directement au « corps » et pas assez à « l’esprit », un des principaux chantiers des Porn Studies depuis leurs origines (Dyer, 1985 ; Williams, 1989, 1991, 1994), jusqu’à leurs développements les plus récents (Paasonen, 2011), est l’étude des sensations corporelles à l’œuvre dans la réception des images et sons pornographiques. Tout en s’attaquant à la manière dont ces sensations ont été conceptualisées par la médecine ou le féminisme anti-porno, ces auteur.e.s ont élaboré de nouveaux savoirs, critiques et situés, pour penser la réception du porno dans sa dimension affective et matérielle. Dans le prolongement de ces travaux, on retracera l’émergence de la consommation de pornographie « de masse » comme nouveau champ de régulation biopolitique. On s’intéressera successivement aux premières pratiques de censure moderne au début du XIXe siècle, aux premières expertises médico-scientifiques sur les « effets » de la pornographie au début du XXe siècle, puis aux reconfigurations contemporaines du contrôle social de la consommation de pornographie. Il s’agit ainsi de faire la généalogie de nos expériences spectatorielles du porno, en les envisageant comme le produit historique de rapports de savoir-pouvoir.
Contact :
cinemarges@gmail.com
• "Elsa Dorlin, Qui parle ? Epistémologie féministe et sujet(s) de savoir"
intervention dans le cadre du séminaire doctoral du centre Max Weber à Lyon
Lundi 27 février 2011 10h-13h
Salle Marc Bloch Institut des Sciences de l’Homme 14, avenue Berthelot, Lyon
Nous reviendrons sur les différentes conceptualisations et représentations de la position de sujet comme sur les procédures d’objectivation relatives aux relations de savoir et proposerons une réflexion critique sur nos pratiques théoriques.
Contact :
alevasse@ univ-lyon2.fr
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3 - APPELS A CONTRIBUTIONS :
• Avant le 30 avril
"Image et genre. Masculin et féminin"
8e Congrès International du GRIMH (Groupe de Recherche sur l’Image dans le Monde Hispanique)
15-17 novembre 2012
Université de Lyon (Lumière Lyon 2)
Présentation :
La question gender se situe à l’intersection de nombre de disciplines des sciences humaines et sociales qu’elle est venue bousculer, subvertir, troubler, en référence au désormais classique ouvrage de la philosophe américaine Judith Butler. Le gender ou genre en français interpelle également, et avec autant de force, la médecine et le monde juridique qu’il ébranle par les redéfinitions du corps qu’il suppose. Elle est, partant, profondément politique et s’inscrit dans l’histoire du féminin et du masculin.
Étudier le genre dans l’image suppose par conséquent de se pencher sur les représentations que construisent tout au long de l’histoire les rapports de sexe perçus au prisme de la norme et de ses ruptures.
Ce 8e Congrès du Grimh qui reprend dans son intitulé le mot anglais gender - « – le choix de l’anglais traduisant l’étrangeté à laquelle il semble condamné en France » (Nicole G.Albert Diogène, nº225, 2009) sera l’occasion de penser les mutations à l’oeuvre dans la production culturelle sur et autour du genre. Les axes suivants seront autant d’approches possibles des territoires du genre autour desquels s’organiseront les divers ateliers :
Axe 1. Images et identités sexuelles
À la question du genre est suspendue celle de l’identité sexuelle, que celle-ci échappe aux normes ou au contraire les intensifie. La norme sexuelle dominante, hétérosexuelle, a été remise en question au cours de l’histoire par la présence, plus ou moins tolérée, de sexualités autres. Si l’homosexualité masculine a été la plus visible et, dans l’histoire du monde contemporain, la plus militante, l’homosexualité féminine n’en a pas moins cherché à s’établir dans l’espace public. Elle est une « faille dans ce régime politique qu’est l’hétérosexualité. » (Monique Wettig, La Pensée straight)
Les nouvelles revendications ayant trait aux identités ont dessiné des horizons insoupçonnés qui ne cessent de remettre en cause les modèles établis, de les trangresser. Ces identités « hétérodécalées », selon Marie-Hélène Bourcier, nourrissent des ambivalences dans lesquelles le champs des images a su puiser et dont la diversité se décline sans exclusive dans les études LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres).
Axe 2. Images et féminismes
Dans l’organisation des sociétés, la domination fondatrice s’exerce sur les femmes et ce à l’échelle universelle. La place des femmes et les imaginaires dans lesquels les productions culturelles les enserrent ont fait l’objet des critiques les plus vives de la part des féministes des années soixante-dix. Elles sont les héritières du regard conscient que leurs aînées ont balayé avec acuité sur la société patriarcale à laquelle elles refusaient de se soumettre en y développant des stratégies de résistance.
Après les revendications de ces années de libération sexuelle, d’autres formes de féminismes ont émergé et ont réinvesti le champs des représentations, sans perdre de vue la pérennité des systèmes de domination genrée.
Axe 3. Images et contraintes
La question de la domination, quelles que soient les configurations nouvelles dont elle se pare, se manifeste par des formes de contraintes qui s’exercent de façon explicite ou, plus insidieusement, par des injonctions silencieuses à l’obéissance, à la conformité établie. Qu’elles émanent d’un individu, d’un groupe social ou d’une institution, les contraintes à la norme, multiples et réitérées, se fondent sur une violence qui se décline sur des modes variés, physiques ou verbaux, les uns se conjugant aux autres dans une perspective démultiplicatrice.
L’image, pourtant avide de violence spectaculaire, peut être interrogée sur les hiérarchies qu’elle a construites dans ses choix de représentation de la contrainte et des valeurs qui lui sont inhérentes.
Infos et contact :
http://recherche.univ-lyon2.fr/grimh/activitederecherche/congres/index.html
• Avant le 22 mars
"Kisses and a Love Letter : Reading Sexed Subjectivity in Anglophone Literature and Visual Arts after Lacan’s Seminar XX"
One-day International Conference :
Friday, March 22, 2013, University of Franche-Comté, Besançon, France.
Deadline for proposals : June 15, 2012.
In the field of Anglophone studies in France and elsewhere, Lacanian theory remains an omnipresent marginality. Like Freud, Lacan is amply cited in current critical papers, but generally as a ‘peppering’ element, rarely as a fully assumed structuring theory of reading. It is to those who are engaged in a process of reading and deciphering subjectivity from within a Lacanian critical orientation that this call is primarily addressed. As an emanation from a research group interested in questions of gender and sexual identity, this conference will be particularly attentive to the intersection between the arts and women and to the implications of the Lacanian formulas of sexuation and the concepts of love, desire, and jouissance. In other words, it will take as its key text, Seminar XX : Encore (1972-1973), translated into English by Bruce Fink in 1992, and explored from diverse perspectives in Reading Seminar XX : Lacan’s Major Work on Love, Knowledge, and Feminine Sexuality (Suzanne Barnard and Bruce Fink, editors, 2002). Other noteworthy readings of Lacanian perspectives on sexuality appear in The Cambridge Companion to Lacan (Jean-Michel Rabaté, dir., 2003).
Like all of the seminars, Seminar XX is generally written using the roman numerals XX, letters that jump out at Anglophone eyes to form a hurdle, an obstacle to overcome, but perhaps, in the negating function of the X, they also appear to anticipate the barring of the universal of Woman. And, as the written sign for a couple of kisses sent off to the addressee, they open the way to the enigmatic chapter entitled “A love letter.”
The interface between cultural analysis and Lacanian theory has been given renewed impetus, notably through the writing of Slavoj Zizek which moves freely between theoretical exposition and analysis of cultural objects : in this respect, one might usefully consider Enjoy Your Symptom : Lacan In Hollywood and Out (1992) along with such articles as those reprinted in “Part II : Woman” of The Zizek Reader (Wright and Wright, eds., 1999) which deal more specifically with sexual theory. Another prominent Lacanian cultural analyst, Joan Copjec, author of “Sex and the Euthanasia of Reason” in Read My Desire (1995) can also be accredited with Imagine There’s No Woman : Ethics and Sublimation (2002), an impressive work of combined theoretical explication and analysis of the visual arts, in which the author questions the ‘feminine’ in radically productive ways.
Concerning Lacanian literary analysis, sustained readings are relatively few and do not generally engage with the later Lacan, but I would mention without hesitation an example from outside the domaine of Anglophone studies, namely Ginette Michaux’s De Sophocle à Proust, de Nerval à Boulgakov : essai de psychanalyse lacanienne (2008) which provides not only convincing and subtle Lacanian readings of literary texts, but also a method and purpose to the perilous enterprise of reading psychoanalytically, which is to say, a reading which attempts to bring to light the logic of desire.
The goal of this conference will therefore be to focus on sexed subjectivity, in particular on the side of the feminine, in relation to desire, love, and jouissance in the sphere of Anglophone literary and visual arts. A critical approach in dialogue with the theoretical perspectives opened up through the growing body of commentary on Lacan’s later work will be privileged as will close engagement with the letter of the written or visual text.
The invited keynote speaker is Joan Copjec (Distinguished Professor of English, Comparative Literature and Media Study, and Director of the Center for the Study of Psychoanalysis and Culture at the University of Buffalo).
This one-day international conference organized by the Gender Studies branch of C.R.I.T. (Centre de Recherches Interdisciplinaires et Transculturelles) will take place on Friday, March 22, 2013.
Contact :
Jennifer Murray (Associate Professor, North American Literature, Université de Franche-Comté).
Please e-mail a 300-500 word abstract to jmurray@univ-fcomte.fr by June 15, 2012.
Papers (25 minutes) will be given in English.
• Avant le 31 mars
"Quel genre de classe ? Femmes et mouvements ouvriers, XIXe et XXe siècles, en Suisse"
Appel à contribution pour le numéro prévu en 2013 des Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier.
Date limite de proposition : 31 mars 2012.
Présentation :
Si depuis quelques années l’histoire des femmes a connu un important développement de travaux relevant tant de la macrohistoire que de la microhistoire ainsi qu’un renouvellement de perspective avec les approches de genre, de nombreux champs restent néanmoins dans l’ombre. L’intérêt pour les questions genrées à la fin des années 1970 a notamment coïncidé avec le déclin de celui des classes. Toutefois, dès la fin des années 1990, les études en sciences sociales et humaines ont croisé différents types de rapports sociaux dans leurs approches. C’est dans ce sillage, que l’intérêt pour les classes sociales renaît de ses cendres. Cet outil d’analyse n’est plus envisagé seulement dans une perspective marxiste mais en conjonction avec d’autres rapports de pouvoir.
En accordant une place centrale à la dimension du genre, nous souhaitons explorer son croisement avec celle de classe et questionner le rôle et le rapport des femmes aux mouvements ouvriers en Suisse, dans une perspective diachronique. Au fil de l’évolution, quelle est la place des femmes dans les mouvements ouvriers ? Ont-elles développé des stratégies pour y occuper une place ? Ont-elles revendiqué des activités offrant une plus grande visibilité dans le groupe ? Se sont-elles constitué en réseau et si oui à quelle échelle ? Quels rapports entretiennent-elles avec les syndicats ? Les sources sont souvent lacunaires à ce propos, faisant la part belle au rôle des hommes. Pourtant, les usines ont compté de nombreuses ouvrières ayant pris part aux mouvements. Cet aspect est visibilisé notamment lors de conflits et de grèves. Pourquoi les ouvrières sont généralement peu présentes voir imperceptibles dans les documents ? Est-ce uniquement parce qu’elles occupaient des positions et des activités subalternes au sein des mouvements ? Retracer l’histoire des femmes et des mouvements ouvriers pose inévitablement la question des sources. Quels type de documents sont disponibles selon quelle période ? Si pour la deuxième partie du XXème siècle, une surabondance de sources est disponible (documents écrits, radiophoniques, audiovisuels, par exemple) dont le recours précieux aux témoignages, cela n’est pas le cas pour la fin du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle. Comment dès lors documenter cet aspect de l’histoire des femmes ? Par ailleurs, nous souhaitons également interroger un autre aspect de l’intersectionalité. A travers l’étude des femmes et des mouvements ouvriers, l’intérêt des travaux historiques se porte généralement sur deux paradigmes porteurs d’inégalités : ceux de genre et de classes. Qu’en est-il des femmes immigrées dans les mouvements ouvriers ? Participent-elles aux luttes ? Comment sont-elles perçues par les autres femmes au sein des mouvements ? Apportent-elles d’autres revendications ?
Les contributions approfondirons plusieurs pistes de réflexion par le biais d’approches multiples ; les questions historiographiques et théoriques, celles qui se font autour de l’intersectionalité, à travers les études de cas des femmes et des mouvements ouvriers dans la Suisse des XIXème et XXème siècles et enfin le problème des sources et leur éventuel croisement.
Objets et questions :
. Le type de mobilisation des femmes au sein des mouvements ouvriers
. Leurs rapports avec les différents syndicats
. Leur position vis-à-vis des mouvements de grève et de protestation
. Les relations entre ouvrières suissesses et immigrées au sein des mouvements
. Un aspect comparatif par rapport à d’autres culture syndicales nationales
Méthodes, renouvellement épistémologiques :
. Le renouvellement des approches dans une perspective historiographique
. La question des sources : quel type de sources pour quelle période ? Que permettent-elles d’étudier et que laissent-elles dans l’ombre ? Ou comment écrire l’histoire des femmes et du travail du tournant du XXème siècle sans témoins ?
Modalité de soumission :
Nous invitons toutes les personnes intéressées à soumettre une proposition de 2 pages maximum, aux adresses suivantes : Nelly.Valsangiacomo@unil.ch et Carole.Villiger@unil.ch
au 31 mars 2012 au plus tard
• Avant le 15 mai
"Phénomènes, échecs et contradictions"
pour le numéro 6 du Champ des Lettres – revue des écrivaines du passé, présent et avenir
Présentation :
Aberrations, phénomènes, caprices de la nature... de Mary Shelley à Katherine Dunn, en passant par des sorcières néo-païennes des sous-cultures urbaines, et par la chirurgie esthétique parfois fantaisiste qui marque le conformisme ou le non-conformisme, le body-art, les cicatrices rituelles... galeries des monstres, rayons des supermarché, talons hauts, extensions des ongles, des cheveux, changement de sexe, de la couleur des yeux... qui sont, de nos jours, les jumelles siamoises, les femmes barbues, les hermaphrodites ? Comment l’esthétique se place-t-elle sur l’axe de l’extrême conformisme ou non-conformisme (défilés de mode qui se conforment aux codes de l’insolite, qui symbolisent ce que doit porter tout le monde pour la saison à venir, mais dans une forme extrême que personne ne pourrait sup-porter, sur des corps « parfaits » et totalement anormaux – des phénomènes vénérés). Le déguisement, son rapport avec le transgenre, ou inversement avec le fait de « mettre son sexe » (avez-vous bien mis votre sexe aujourd’hui ?) pour assigner une spécificité à ce qui serait plutôt neutre, pour transcender la nature. Quelle place dans la fiction de nos jours ou avant, et sur différents continents ? Quelle place à « l’anormal » incarné par le corps d’une personne ? Dans quel sens ce que nous avons appris à définir comme normal pourrait aussi être vu comme pas normal. Qu’est-ce que, de nos jours, la banalisation de l’aberration ? Comment s’incarne-elle par des personnages ou des mises en jeux de la littérature ? Qu’est-ce être en échec, et en contradiction, être normal ou anormal, défier les normes d’une façon flagrante ou cachée mais extrême, être en dérive, en opposition, aussi les contradictions entre normalité en apparence et le reste (à l’intérieur de sa tête)... Quel rapport entre « l’anormal » et l’échec, et la contradiction, par exemple entre l’intérieur et l’extérieur ? Comment l’échec peut-il être fructueux (y compris dans sa potentialité comique) ? Comment la vie est-elle une contradiction, la littérature s’inspire-t-elle forcément de cette notion, pour défier le prévisible ? Doit-on toujours surprendre en montrant l’inattendu chez un personnage, une situation, des éléments disparates ? Comment l’échec peut-il faire effet domino ? Un échec, une série d’échecs ; je suis anormal. Le rapport entre ne pas entrer dans les cases, et échouer selon les critères normatifs, ou selon ses propres critères (ça peut aussi être quelqu’un qui a réussi selon les mesures conventionnelles mais qui se sent en échec, ou le contraire : quelqu’un qui est un loser selon la société mais qui se sent très bien). On peut aussi explorer la notion « le monde à l’envers » et les contradictions dans le monde réel. Le supermarché qui préfère tout jeter, qui va même gâcher la nourriture avant de la mettre à la poubelle, pour empêcher aux personnes de s’en servir. Le théâtre qui préfère laisser des sièges vides que donner des places gratuites à celles qui demandent juste avant le levée du rideau... bref, les aberrations du monde normal. Ça peut concerner des scénarios dans la littérature, ou une littérature qui incarne l’anormal. Nous sommes également intéressées par des créations originales (nouvelle, poésie, théâtre, extrait de roman) et des traductions que par des articles de recherches et des essais.
Infos et contact :
http://www.citedesdames.com/
• Avant le 15 juin
"Violence de genre, violences sexistes à l’école : mesurer, comprendre, prévenir"
pour un prochain numéro de la revue Recherches & éducations, sous al direction de Eric Debardieux et Isabelle Joing
Infos :
http://rechercheseducations.revues.org/index898.html
• Avant le 15 juillet
"L’inattendu, fêtes et transcendance"
pour le numéro 7 du Champ des Lettres – revue des écrivaines du passé, présent et avenir
Présentation :
Peut-on programmer les moments qui dépassent l’habituel, qui nous font sentir pleinement l’en-vie ? Faire la fête/ carnaval : soupape ou subversion ? Les sous-cultures, les moments d’exiose, d’extase, d’inattendu, les moments où on « prévoit l’inattendu », aller en boite, boire des bières chez des copains, partir en retraite de méditation. Ou au contraire, les moments où on l’attend le moins. Les fantômes de Halloween, relique d’un passé païen... les cases pour faire la fête, son utilité sociale, pour être de bons pions de lundi, mais aussi (surtout) tout ce qui dépasse, qui déborde quel que soit le contexte, l’inattendu vrai. Ça peut être aussi simple que l’enfant qui, passant devant les cages des girafes, des tigres, ne prête son attention qu’à un moineau qui suit les traces de miettes laissées par un autre enfant. On peut explorer de tels moments dans la fiction, ou des écritures qui les incarnent. Qu’est-ce qu’une ambiance propice au dépassement de l’ego, du soi, et quelle alchimie peut se faire entre personnes ? Quelle est la place de l’art ? Comment à travers le masque, peut-on de fait lâcher le masque social pour devenir plus authentique, pour laisser place à ses instincts les plus bas, les plus basiques, charnels, exhibitionnistes, sauvages... quel rapport entre fête, carnaval et rituel, en considérant la notion du sacré ? A quoi sert la transcendance, et est-ce un besoin foncièrement humain ? Comment la littéraire peut-elle la représenter, voire l’incarner ? Nous cherchons aussi bien des exemples inédits d’expression littéraire transcendante dans la forme, que celles qui décrivent ou narrent des instances de transcendance, ainsi que des articles, essais, traductions...
Infos et contact :
http://www.citedesdames.com/
• Avant le 30 mai
"Arab Women & the Arab Spring"
Call for Papers
Special Issue # 2
This Second Special Issue of the Journal of International Women’s Studies (JIWS) solicits articles on Arab women and their role in the current revolutions sweeping the Arab World, referred to as the Arab
Spring. Submissions will address a broad range of discussions on
issues related to Arab women and their role in the current revolutions
and their role in the potential process of transition to democracy in
the Arab World.
We are seeking articles that tackle the above stated issues,
specifically covering the Arab world : Algeria, Bahrain, Comoros,
Djibouti, Egypt, Iraq, Jordan, Kuwait, Lebanon, Libya, Mauritania,
Morocco, Oman, Palestine, Qatar, Saudi Arabia, Somalia, Syria, Sudan,
Tunisia, UAE and Yemen.
Scholars and activists are invited to submit unpublished manuscripts
that are currently not under review. Please consult the JIWS web site
( www.bridgew.edu/jiws/) for submission guidelines including length,
format and bibliographical/referencing styles.
The deadline for submission is May 30th, 2012.
Forward all submissions via email attachment to the special issue editors :
Submissions on the following countries should be forwarded to Dr.
Nadine Sika at nadinesika@aucegypt.edu : Egypt, Sudan, Libya,
Tunisia, Algeria, Morocco, Western Sahara and Mauritania.
Submissions on the following countries should be forwarded to Dr.
Hmoud S. Olimat at : olimat@hu.edu.jo : Jordan, Palestine, Syria,
Lebanon, and Iraq.
Submissions on the following countries should be forwarded to Dr.
Sangeeta Sinha at : ssinha05@hotmail.com : Saudi Arabia, Kuwait,
Qatar, Oman, Bahrain, United Arab Emirates, Yemen, Somalia, Djibouti,
and Comoros.
General inquires about the Special Issue should be forwarded to Dr.
Muhamad S. Olimat, the Supervisor of the issue at :
molimat@yahoo.com.
http://www.bridgew.edu/soas/jiws/call.htm
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4 - COURS :
• "La (re) production du genre : sciences, médecine, sociétés"
Programme du séminaire de master EHESS (responsable : Ilana Löwy) pour le deuxième semestre 2011-2012.
Les séances auront lieu le lundi de 13 h à 16 h dans la salle 3, RdC, bât.
Le France, 190-198 av de France 75013 Paris), du 13 février 2012 au 2
avril 2012 . Le seminaire est ouvert aux étudiants de master et aux
doctorants, ainsi qu’à toute personne intéressée par le thème.
Présentation :
Ce cours étudiera le rôle de la biologie et de la médecine dans la
production du masculin et du féminin et leur présentations comme des
catégories « naturelles », hors histoire et hors société. Il va se
focaliser sur les intersections entre l’histoire des sciences et histoire
de genre, le rôle de la science dans la conceptualisation des différences
entre les sexes, les redéfinitions du « normal » dans un contexte de
biomédicalisation des corps, et sur la place occupés par la « reproduction
» – entendue dans un sens large – dans la production des hiérarchies de
genre.
La question du genre sera ainsi abordée à travers l’histoire de la
perception scientifique de la dichotomie sexuelle au XIXe et au XXe siècle
laquelle a été marquée par le développement de la gynécologie et de
l’obstétrique, de la sexologie et la psychiatrie, par celui des recherches
sur la physiologie de la reproduction et les hormones sexuelles, ainsi que
par les études sur le comportement sexuel « normal » et « déviant ».
Parmi les sujets abordés dans cette perspective : l’histoire des
perceptions et représentations des différences entre les corps des hommes
et femmes ; l’avènement de la gynécologie et de l’obstétrique ; la
contraception et la maîtrise de la fécondité en relation avec les
politiques de gestion des populations ; l’histoire de la santé maternelle
et infantile ; l’eugénisme et la lutte pour produire des bébés de « bonne
qualité » ; le « péril vénérien » ; le contrôle et le traitement des
stérilités féminines et masculines et le développement des techniques
d’assistance médicale à la procréation.
Séances :
. 14 février - Sexe et genre
textes : Delphine Gardey, "Les sciences et la construction des identités
sexuelles", Annales HSS, 2006, 61 : 649-673.
Nancy Krieger, Genders, sexes and health : what are the connections – and
why its matters ? " International Journal of Epidemiology, 2003, 32 :
652-657.
. 20 février - Anatomie
Textes : Londa Schiebinger, "Skeletons in the closet : The first
illustrations of the female skeleton in eighteen-century anatomy",
Representations, 1986, 14 : 42-82.
Sadiah Qureshi, "Displaying Sara Bartman, the ‘Hotentote Venus’, History
of Sience, 2004, 42 : 233-254.
. 27 février - Physiologie.
Textes : Elsa Dorlin et Grégoire Chamayou, "L’objet =X : Nymphomanes et
masturbateurs XVIIIe – XIXe siècle", Nouvelles questions féministes,
2005, 24(1) : 53-66.
Thomas Laqueur, "Orgasm, generation and the politics of reproductive
biology", Representations, 1986, 14:1-41.
. 5 mars – Maternité.
Textes : Irvine Loudun, "Maternal mortality 1880-1950 : Some regional and
international comparaisons", Social History of Medicine, 1988, 1(2) :
183-228.
Ornella Moscucci, "Men –midwives and medicine : The origins of a
profession", in O. Moscucci, The Science of Women, Cambridge University
Press, 1990, pp. 42-74.
. 12 mars – Contraception (non hormonale).
textes : Vern L. Bullough, " A brief note on rubber technology and
contraception : The diaphragm and the condom", Technology and Culture,
1981, 22 (1) : 104-111.
Andrea Tone, "Violence by design : Contraceptive technology and the
invasion of the female body", in Michael Bellesiles, ed., Lethal
Imagination : Violence and Brutality in American History ,New York
University Press, 1999, pp. 373-391.
. 19 mars – Hormones.
Textes : Nelly Oudshoorn, Hormones, technique et corps. L’archéologie des
hormones sexuelles (1923-1940)", Annales HSS, 1998, . 53 : 775-793.
Margaret Lock, "Anomalous ageing, Managing the menopausal body", Body and
Society, 1998, 4(1) : 35-61.
. 26 mars - Diagnostique prenatal.
Textes : Silja Samerski , ’Genetic counseling and the fiction of
choice : Taught self-determination as a new technique of social
engineering", Signs, 2009, 34(4) : 735-761.
Carine Vassy, " From a genetic innovation to mass health programmes :
The diffusion of Down’s Syndrome prenatal screening and diagnostic
techniques in France", Social Sciences and Medecine, 2006, 63 : 2041-2051.
. 2 avril - Inter/ transsexe.
textes : Alice Domurat Dreger, " “Ambiguous sex“ : Or ambivalent medicine ?
Ethical issues in the treatment of intersexuality" , The Hastings Center
Report, 1998, 28 (3) : 24-35.
Berenice Hausman, " Demanding Subjectivity : Transsexualism, Medicine, and
the Technologies of Gender ", Journal of the History of Sexuality, 1992,
3 (2) : 270-302
http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2011/ue/443/
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5 - THESE :
• Gabriel Girard soutiendra sa thèse intitulée "Risque du sida et structuration des sociabilités homosexuelles. Analyse sociologique des normes de prévention en France, 1989-2009" sous la direction de Geneviève Harrous-Paicheler, le 28 février 2012 à 14h,
à l’EHESS, 190-198 Avenue de France, Salle du conseil A (niveau -1), Paris
Jury :
Barry Adam (rapporteur) – Professeur, University of Windsor
Nathalie Bajos – Directrice de recherche à l’INSERM
Marc Bessin – Chargé de Recherche au CNRS
Marcel Calvez (rapporteur) – Professeur à l’Université Rennes 2
Geneviève Harrous-Paicheler – Directrice de recherche au CNRS
Résumé :
Cette thèse propose une analyse sociologique de la transformation
des normes de la prévention du sida parmi les homosexuels en France. Elle
s’appuie sur une enquête qualitative qui comprend : d’une part, l’étude
des controverses associatives autour des enjeux de risque VIH sur la
période 1989-2009. D’autre part l’analyse de l’expérience ordinaire de la
prévention chez les gais. Il s’agit d’étudier, à des échelles sociales
diverses, la manière dont les accords et les désaccords au sujet de la
prévention traduisent des conceptions différentes des relations entre
homosexuels. En prenant pour point de départ l’émergence médiatique du
phénomène de bareback en France, la thèse propose plus généralement une
lecture socio-historique des problématisations du risque, articulée à une
analyse sociologique de l’élaboration et de la circulation des normes de
prévention. L’anthropologie réflexive du risque qui sous-tend ce travail
éclaire les rationalités situées à l’œuvre dans la gestion des risques du
sida.
Mots-clés :
VIH/sida, homosexualité, risque, prévention, sociabilité,
communauté gaie, bareback, France.
Contact :
gabriel.girard@ehess.fr
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6 - FORMATION :
• "Approches de genre : des concepts aux méthodes"
Appel à candidatures
Atelier Genre du Campus Condorcet (Coordination Paris 1)
Ecole Doctorale d’Eté (INED / IDUP)
9-11 juillet 2012 – Paris
Modalités de participation :
L’Ecole Doctorale d’Eté Genre de Condorcet (EGC 2012) est une formation intensive de trois jours pour les doctorant-e-s souhaitant approfondir leur connaissance des théories et méthodes de recherche mobilisables pour les études de genre, en s’inscrivant dans une démarche pluridisciplinaire. Elle s’adresse aux doctorant-e-s en sciences humaines et sociales inscrits à l’université. 20 places sont disponibles dont la moitié est réservée aux étudiant-e-s inscrit-e-s dans les établissements partenaires du Campus Condorcet (EHESS, Ecole des Chartes, EPHE, Ined, Université Paris 1, Université de Paris 8, et Université Paris 13). EGC 2012 est ouverte à tou-te-s les doctorant-e-s. Les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge par les organisateurs.
Les séances seront organisées autour de contributions de chercheur-e-s et d’enseignant-e-s des établissements partenaires du campus Condorcet. Les doctorant-e-s participant seront sollicité-e-s pour présenter l’état des lieux de leurs recherches et leurs questionnements.
Les doctorant-e-s intéressé-e-s peuvent faire acte de candidature par l’envoi d’un résumé de leurs travaux de 350 mots, d’un CV ainsi qu’une lettre de motivation à l’adresse suivante :
Ecole Genre Condorcet / IDUP, Paris 1, 90 rue de Tolbiac, 75013 Paris (voie postale) et armelle.andro@univ-paris1.fr (voie électronique)
Date limite de l’envoi des dossiers : 30 mars 2012
Sélection des dossiers par le comité de coordination scientifique dans le courant du mois d’avril.
Coordination :
Armelle Andro (armelle.andro@univ-paris1.fr)
Laure Bereni (Laure.Bereni@ens.fr)
Michel Bozon (booz@ined.fr)
Comité scientifique : INED, EHESS, Paris 8, Paris 1.
Argumentaire de l’EGC 2012 :
Les études de genre sont moins une discipline qu’un ensemble de questions, sur la construction du masculin et du féminin, et sur la hiérarchie des sexes et ses effets, qui traversent toutes les disciplines du savoir. En quoi l’approche de genre contribue t-elle à infléchir les cadres théoriques et méthodologies des disciplines des sciences humaines et sociales ? De quelles manières le genre permet-il d’articuler et de faire dialoguer des paradigmes disciplinaires, des méthodes et des données d’ordre aussi différent ?
La formation doctorale proposée par l’Atelier Genre Condorcet, coordonnée cette année par l’Ined et l’Université de Paris 1, et intitulée « Approches de genre : des concepts aux méthodes », prendra la forme d’une école d’été de six demi-journées. L’objectif est de réfléchir à l’articulation des apports théoriques des études de genre avec les méthodes de recherche consacrées dans différentes disciplines. Comment mobiliser concrètement les apports des études de genre aux différentes étapes d’une recherche empirique ? Comment les dispositifs méthodologiques des SHS (observation ethnographique et entretiens, enquête quantitative et traitement statistique, analyse de discours et d’image, travail sur archives…) se trouvent-ils enrichis par le regard critique du genre ? Chaque demi-journée sera consacrée à l’exploration d’une approche méthodologique, à la lumière de textes théoriques et de recherches empiriques. La dernière demi-journée montrera comment le genre incite à sortir d’approches mono-méthodologiques.
Programme :
Lundi 9 juillet 2012
. 9h : Accueil des participant-e-s
. 9h30-13h – Session 1 : LE REGARD DU GENRE EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES : UNE INTRODUCTION
Intervenant-e-s : Laure Bereni (CNRS/EHESS) et Michel Bozon (INED)
. 14h-18h – Session 2 : MATERIAUX ETHNOGRAPHIQUES ET ENTRETIENS
Intervenantes : Amélie Le Renard (CNRS/EHESS) et Geneviève Pruvost (CNRS/UVSQ/EHESS)
Mardi 10 juillet 2012
. 9h-13h – Session 3 : ARCHIVES MATERIELLES, ECRITES ET ORALES
Intervenantes : Bibia Pavard (Sciences Po/Paris Est Créteil) et Violaine Sebillotte-Cuchet (Paris 1)
. 14h-18h – Session 4 : STATISTIQUES ET ENQUETES QUANTITATIVES
Intervenant-e-s : Christelle Hamel (INED) et Wilfried Rault (INED)
Mercredi 11 juillet 2012
. 9h-13h – Session 5 : IMAGES ET DISCOURS
Intervenantes : Stéphanie Kunert (Paris 2) et Juliette Rennes (EHESS).
. 14h-18h – Session 6 : SYNTHESE DES TRAVAUX ET DISCUSSIONS
Intervenantes : Armelle Andro (Paris 1/ IDUP) et Rose-Marie Lagrave (EHESS).
Informations pratiques :
Dates : Du 9 juillet 2012 au 11 juillet 2012.
Conditions de participation : Sur dossier de candidature à adresser avant le 30 mars 2012. Celui-ci doit comporter un curriculum vitae, une lettre de motivation et un court résumé du sujet de recherche.
Public concerné : Doctorant-e-s.
Lieu : INED, 133 boulevard Davout, 75020 Paris
Hébergement : Pris en charge par les organisateurs.
Frais de transport : Pris en charge par les organisateurs (sur présentation de justificatifs, en France métropolitaine).
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7 - EVENEMENT :
• "Queer Week"
En 2010, un groupe d’étudiants en master à Sciences Po organise la première Queer Week : une initiative unique en France dans le monde universitaire et étudiant ! Pour la première fois, une semaine est consacrée aux questions de genre et de sexualités.
N’était-il pas anormal que la France en général et Sciences Po en particulier ne se soient pas appropriés la pratique américaine des “Queer Weeks”,... semaines festives et étudiantes autour des questions de genre et de sexualité, apportant ainsi à la théorie Queer l’éclairage qu’elle rencontre outre-Atlantique à travers les programmes de recherche des plus grandes universités. Trop souvent, ces problématiques font l’objet d’idées préconçues, conscientes ou non, qui empêchent la réflexion et la remise en question des normes. Ainsi, la Queer Week est née d’un désir de faire naître un intérêt pour l’étude de ces questions, que ce soit par le biais des sciences sociales, de l’économie, de la philosophie ou encore de l’érotisme.
En 2012 a lieu la troisième édition, du 5 au 8 mars. L’occasion de constater la pérennisation du projet au sein des murs de Sciences Po comme un évènement récurrent attendu par les étudiants de l’école.
Infos et programmes :
http://queerweek.com/
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8 - EN LIGNE :
• L’Association MIEL a réalisé la numérisation de la collection complète de la revue SexPol. Vous pouvez vous en procurer le DVD moyennant une modeste
participation aux frais.
"Il s’agit d’une revue d’inspiration reichienne, qui a paru de 1975 à 1980. Elle s’inscrit dans l’histoire des aspirations à la liberté sexuelle et politique, qui ont marqué les années 1970.
Il s’agit de rendre accessible aujourd’hui des textes toujours d’actualité. En effet depuis les années 1970 la situation politico-sexuelle en France (et
ailleurs) n’a guère évolué positivement. Pire, elle a même régressé sur bien des aspects, tandis que le type de discours sur la sexualité qui caractérisait Sexpol a totalement disparu du paysage médiatique."
Tous les détails à partir de cette page :
http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-revuesexpol-fr.htm
• New website European Platform of Women Scientists
The European Platform of Women Scientists is proud to announce the launch of its new website.
You can now find out more about our mission, our structure, and our history. You can stay informed about the activities and main issues concerning women in science, as well as learn about the topics that influence the policies. EPWS builds a structural link between women scientists and European policy-makers, and we are deeply committed to the achievement of equal and full participation of women in science and in science policy, in order to promote and safeguard European excellence and innovation in research.
http://www.epws.org
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9 - PUBLICATIONS :
• Deborah Gutermann-Jacquet, Les équivoques du genre. Devenir homme et femme à l’âge romantique, PU de Rennes, 374 p., 20 euros. ISBN 978-2-7535-1737-0
Si le devenir homme et le devenir femme font intemporellement question, le xixe siècle, entre autres parce qu’il a vu la famille moderne se déployer, constitue un moment charnière d’interrogation. En analysant l’intimité, mais aussi la vie de couple et la sexualité des anonymes comme des célébrités, cet ouvrage montre comment, dès l’enfance, ce destin est à la fois programmé, mais aussi mis en déroute par les stratégies individuelles.
La littérature en témoigne, avec ses héros androgynes et mélancoliques qui sont relayés dans la réalité par celles et ceux, nombreux, qui décident notamment de se donner la mort de concert dans les années 1840. Le mariage d’amour empêché par une logique matrimoniale qui ignore les sentiments, l’homosexualité inavouable, les frustrations sexuelles sont à l’origine de ces passages à l’acte. Mais le malaise propre au xixe siècle ne s’arrête pas là. Musset, dans La Confession d’un enfant du siècle, met à jour les spécificités du mal qui affecte la masculinité : privée de gloire guerrière, une génération émasculée voit le jour et traîne son désarroi.
C’est à partir de la littérature, des écrits intimes, des ouvrages pédagogiques et moraux de l’époque mais aussi des archives judiciaires que ce livre traque ce qui vacille chez les individus, et les fait douter de leur capacité à incarner l’homme et la femme.
Deborah Gutermann-Jacquet est née en 1977, docteur en histoire, elle publie ici son premier livre.
http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2823
• Geneviève Fraisse, La Fabrique du féminisme, Editions Le Passager clandestin, 256 p., 18 euros. ISBN : 978-2-916952-72-7
Ce livre réunit des textes parus dans la presse (L’Humanité, Libé, Politis, Le Monde, Regards, Le Nouvel Obs...), ou dans des revues (Vacarme, Réfractions, Cahiers du genre, Mouvements, Revue de l’OFCE, Non fiction...) depuis trente-cinq ans.
Il est une sorte de double-témoin : de la pratique et de la théorie ainsi que de leurs rencontres répétées, mais aussi de ce que, à tous les étages de la question féministe, la pensée est convoquée. Au début des années 1970, il y avait les slogans féministes, le jour- nal Le torchon brûle et une figure de référence, Simone de Beauvoir. Comme dans l’histoire passée, les féministes passaient pour des agitées et l’intellectuelle se déclinait au singulier. Geneviève Fraisse appartient à la génération qui a mis la figure de la femme intellec- tuelle au pluriel, en nombre.
Autour de Jacques Rancière et de la revue Les Révoltes logiques, elle se fait his- torienne des idées d’émancipation, démontrant que cette histoire était réfléchie par les actrices elles-mêmes. On comprend alors que les femmes font l’Histoire. À son entrée au CNRS, en 1983, elle poursuit la généalogie de la pensée féministe, notamment celle qui se déploie à l’ère démocratique. Et puis, la pra- tique de cette généalogie redoublait, comme en écho, les questions d’actua- lité féministe.
Celles-ci se sont égrenées des années 1970 à aujourd’hui : réflexion sur le col- lectif politique du mouvement des femmes, sur le féminisme au temps de la gauche, sur le débat autour de la parité. Vint alors le moment, inattendu, des charges politiques où les textes sont aussi des interventions directement liées à l’agenda des institutions ou des medias.
• Patricia Von Münchow, Lorsque l’enfant paraît. Le discours des guides parentaux en France et en Allemagne, PUM, 168 p., 22 euros. ISBN : 978-2-8107-0148-3
J’élève mon enfant, Élever bébé, Élever mon enfant aujourd’hui, Unser Baby, Das Elternbuch, Kindersprechstunde… L’un de ces guides accompagne aujourd’hui une grande partie des jeunes parents français et allemands. Or, au-delà des ressemblances, on ne construit pas de part et d’autre de la frontière les mêmes représentations de ce qu’est un enfant, un parent, une mère ou un père, de ce que signifie « élever » un enfant, du rôle des médecins, etc. Si les pères sont quasiment absents des guides étudiés, il en va autrement des mères, soumises à une série d’injonctions inscrites dans le registre du devoir. La mère française, qui partage sa responsabilité avec d’autres instances, se voit concéder quelques espaces d’autonomie. De son côté, véritable « professionnelle » de la maternité dévouée à son enfant, la mère allemande ne saurait envisager d’exercer un métier.
Au gré d’une analyse serrée du discours prodigué aux parents, cet ouvrage novateur met en évidence les processus de culpabilisation des mères, les attentes latentes, les représentations dominantes, les contradictions des experts de la petite enfance. Il met en lumière, par la comparaison entre deux sociétés européennes en apparence si proches, de profondes différences dans le rapport à la parentalité, au rôle social des femmes et des mères.
http://w3.pum.univ-tlse2.fr/~Lorsque-l-enfant-parait~.html
• Martine Gross, Qu’est-ce que l’homoparentalité ?, Payot Rivages, 208 p., 7,50 euros. I.S.B.N. : 2-228-90723-5
Les homosexuels peuvent-ils fonder une famille et être des parents comme les autres ? Reconnaître juridiquement l’homoparentalité risque-t-il d’ébranler l’ordre social ? Depuis les débats sur le Pacs, les mentalités évoluent rapidement. Le souhait d’offrir à tous les parents un même système de parenté semble trouver des solutions et l’on s’achemine vers la reconnaissance de liens qui ne seraient plus fondés sur le sang partagé, mais sur l’engagement parental.
Devenu une référence incontournable sur la question de l’homoparentalité, ce livre, réédité dans une version entièrement revue et actualisée, en étudie avec clarté tous les aspects - le droit en France, les études publiées, les positions des psys, les arguments des détracteurs, les revendications des associations militantes - et présente tout ce que doivent savoir les homosexuels qui souhaitent devenir parents.
http://www.payot-rivages.net/livre_Qu-est-ce-que-l-homoparentalite--Martine-Gross_ean13_9782228907231.html
• Françoise Picq, Martine Storti (dir.), Le féminisme à l’épreuve des mutations géopolitiques, 256 p., 21 euros. ISBN : 979-10-90062-10-8
Les 3, 4 et 5 décembre 2010, un congrès international réunissait à Paris quelque 400 chercheuses et militantes féministes venues débattre de la nouvelle donne mondiale et de ses effets sur les exigences féministes en matière d’égalité et d’émancipation. Ce livre publié sous la direction de Françoise Picq et de Martine Storti rassemble plusieurs des contributions présentées au cours de ces trois journées. A l’heure de la mondialisation, entre marchandisation triomphante et retour du religieux, elles interrogent les avancées et les reculs du féminisme depuis les années 1970. Avec l’ambition de placer, enfin, l’émancipation des femmes au rang du politique. L’ouvrage s’achève « sans conclure », sur les pistes ouvertes à la réflexion par un texte de Geneviève Fraisse.
Quels sont les effets, pour les femmes et pour le féminisme, des changements du monde, quarante ans après l’explosion des mouvements de libération des années 1970 ? Que veulent dire, à l’heure de la mondialisation, “égalité des sexes” et “liberté des femmes” ? Comment traduire des mots d’ordre anciens (comme Notre corps nous appartient) dans l’actuelle division internationale et sexuée du travail : travail de production et de reproduction ? Entre marchandisation triomphante et retour du religieux que sont devenues les conquêtes faites à partir des années 1970 ? Qu’est-ce qu’une politique féministe, à l’heure du post (postcommunisme, postcolonialisme, postmodernisme) ? Telles sont quelques-unes des questions qui sont posées dans ce livre, issu du congrès féministe international qui s’est tenu à Paris en décembre 2010, comme en scansion finale de la célébration des 40 ans du MLF. Actualité de ces questions. Actualité des réflexions et des analyses que conduisent, chacune à leur manière mais dans l’affirmation d’une nécessité universelle des droits des femmes, des militantes, des chercheuses, des écrivaines, des syndicalistes venues du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest, au moment où sur la scène du monde des peuples mettent fin à des régimes dictatoriaux et corrompus, et où les femmes, partie prenante et actrices des révolutions, refusent d’être – une fois encore – les oubliées de la démocratie.
Tandis que se dessine une nouvelle visibilité des féministes, cet ouvrage répond à la nécessité des temps présents : considérer l’émancipation des femmes comme un enjeu principal, un enjeu de civilisation, bref la placer au rang du politique
http://www.editions-ixe.fr/content/le-féminisme-à-lépreuve-des-mutations-géopolitiques
• "Les femmes auteurs et le livre du Moyen Âge aux lendemains de la Révolution", revue de la BNF, n°39, 19 euros. ISBN 978-2-7177-2483-7
Il ne se trouve personne pour confondre Corneille et Labiche, Malherbe et Baudelaire au nom de leur appartenance au sexe masculin. Il en va de même des femmes en littérature, dont on ne saurait confondre les œuvres, les carrières et les histoires. Les articles rassemblés à l’occasion de ce dossier dessinent un parcours qui va des premières manifestations de voix et d’écrits de femmes au Moyen Âge et conduit à la participation des femmes à une production de livres devenue « industrielle » à partir de la Restauration. Ils illustrent chacun à leur manière, tantôt par des propos généraux, tantôt par l’étude de quelque figure significative, la forte conscience qu’ont les femmes du monde de l’écrit puis de l’imprimé, de son efficacité, de ses pouvoirs, des moyens de diffusion de la pensée mais aussi des revenus qu’il peut offrir.
http://editions.bnf.fr/livres/RBNF39/index.htm
• Masooda Bano and Hilary Kalmbach (ed.), Women, Leadership, and Mosques. Changes in Contemporary Islamic Authority, Brill Ed., 464 p., 155 euros. ISBN : 9789004211469
The acceptance of female leadership in mosques and madrassas is a significant change from much historical practice, signalling the mainstream acceptance of some form of female Islamic authority in many places. This volume investigates the diverse range of female religious leadership present in contemporary Muslim communities in South, East and Central Asia, the Middle East, Africa, Europe, and North America, with chapters discussing its emergence, the limitations placed upon it, and its wider impact, as well as the physical and virtual spaces used by women to establish and consolidate their authority. It will be invaluable as a reference text, as it is the first to bring together analysis of female Islamic leadership in geographically and ideologically-diverse Muslim communities worldwide.
http://www.brill.nl/women-leadership-and-mosques#
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