Colloques
L’objectif de ce programme d’étude est de faire progresser la réflexion théorique et esthétique sur la dramaturgie musicale contemporaine. Ainsi, dans la perspective de montrer la formation d’une pensée actuelle, le répertoire étudié pourra appartenir à l’ensemble du XXe siècle. Egalement, on cherchera à favoriser les approches interdisciplinaires en faisant appel à l’ensemble des disciplines qui composent la scène dramatique : musique, théâtre (dramaturgie, mise en scène, décors, etc..), littérature, informatique et technologie pour les arts vivants. Le projet est délimité à la production en Europe. Au-delà de l’exigence de limiter raisonnablement le terrain de recherche, ce choix trouve sa cohérence dans l’idée que les spectacles nés pour la scène existent seulement au moment de la représentation et constituent ainsi un parcours culturel associé à un public spécifique. On pense donc au public d’Europe et non à la nationalité des auteurs des œuvres.
Chaque colloque sera suivi par la publication des actes. Cette publication aura lieu avant le colloque suivant afin de favoriser une continuité et une cohérence de discours.
Les colloques se dérouleront en langue française et en langue anglaise, les publications des actes seront bilingues.
Programmes Colloques
Colloque 2005
Colloque 2006
Colloque 2007
Colloque 2008
Colloque 2005
L’Opéra Eclaté
Pratiques de dramaturgie musicale entre 1969 et 1984
Colloque Université Paris 8
17 et 18 novembre 2005
Salle Giorgio Vasari à l'Institut National d'Histoire de l'Art
2 rue Vivienne - Paris
Programme
Jeudi 17 novembre 2005
9h Présentation par Giordano Ferrari
9h30 P.A. Castanet, (Université de Rouen), Entre avant-garde et religion : la dramaturgie paradoxale des Diables de Loudun de Krzysztof Penderecki
A bien des égards, la fin des années 1960 est symbolique au niveau de l’émancipation des mœurs et des goûts, des genres et des styles. Fondé sur une histoire vécue en France, l’opéra de Krzysztof Penderecki intitulé Les Diables de Loudun (1969) fait partie de ces ouvrages savants dont la dramaturgie conjugue contextes historique et spirituels avec atmosphères politique et sociale. Dans cet ouvrage lyrique en 3 actes, les thèmes brûlants du fanatisme dogmatique côtoient sans conteste ceux de l’hostilité organisée et de leurs conséquences. A un second niveau, si le livret relate de terribles faits (de la liaison amoureuse interdite au commerce avec le diable) - faits qui se sont déroulés au XVIIème siècle -, les divers sujets abordés servent également l’esprit frondeur et désinvolte de cette fin des Sixties. Entre esthétique avant-gardiste et intrigue religieuse, la musique tient tantôt de la scène lyrique opératique (effets démoniaques, séquences de torture et de bûcher …), tantôt de l’oratorio dramatique (scènes de prière, de confession, d’exorcisme, monologue litanique …) : toute une dramaturgie paradoxale au service de l’intolérance et de la cruauté.
10h Claudia Vincis, (Université de Berne), Le Satyricon de Maderna, ‘pop-opéra, nouveau musical, ou...?
A' travers les déclarations de l'auteur, des esquisses de travail et des deux enregistrements dirigées par le compositeur (la création hollandaise du 16 mars 1973 et la version en forme d'oratorio pour la radio NOS du même mois), seront avancés quelques propos sur les stratégies compositionelles utilisées (notamment la citation, le collage) et sur les implications dramaturgiques de la structure mobile par chiffre qui constituent l'oeuvre.
10h30 Cyrille Delhaye, (Université de Rouen),Electroacoustique et dramaturgie musicale au début des années soixante-dix : un cas d’espèce, Kyldex de Schöffer, Henry et Nikolaïs.
En quoi cette œuvre, dite « cybernétique, lumino-dynamique et expérimentale » est elle représentative d’une époque où interaction et œuvre ouverte en sont les maîtres mots ?
Pause
11h30 Stéphanette Vandeville, (Université de Paris 8), Le Living Theatre une aventure exemplaire.
« 'Music of Change' a changé la musique de telle sorte que nous ne pourrons jamais entendre la vieille musique de la même façon....Je pense: C'est la scène sur laquelle je ne jouerai plus Phèdre, Iphigénie et Bérénice.... David Tudor joue miraculeusement J'ai senti le public comme un cœur monstrueux. Cette musique est d'une divine précision que Tudor semble sentir physiquement comme on sent la chaleur et le froid.. »
Extrait du journal de Judith Malina, le 1er Janvier 1952.
12h Roberto Barbanti (Université de Paris 8), Aux origines des arts multi-media : la question de la technique et les notions d'espace et de temps.
Les dispositifs techniques de mémorisation audio et vidéo ont eu une influence considérable sur les différents aspects de la réalité esthétique. Les arts multi-media, qui naissent dans les années 1950, sont porteurs d'une nouveauté radicale dans leurs conceptions de l'espace et du temps. Notre analyse essayera de montrer quelaues relations existant entre ces modalités d'expression artistiques et les techniques d'enregistrement.
Pause déjeuner
14h15 Sotiris Fotopoulos, (musicologue-compositeur, Paris), Dix ans de Théâtre Musical au Festival d'Avignon (1969-1979) : présentation de l'ensemble de la production, appréciation critique et perspectives de l' héritage.
Du survol des programmes des ces "années Jean Vilar", résultera une classification de la totalité des oeuvres; émergera ainsi une définition possible de ce genre parmi les autres genres de la grande famille des spectacles musicaux et se dessineront une réflexion et une problématique autour de la création et de l'avenir des ce genre.
14h45 Evan Rostain, (Université de Paris 8), Une Histoire de loups : la scène des transferts
Histoire de loups, créé à Avignon en 1976, est le deuxième opéra de Georges Aperghis. Bien que composé à partir d’un livret tiré d’un ouvrage de Freud, Aperghis a dit, « Ce n’est pas un spectacle sur la psychanalyse, mais sur l’inconscient. » Né la même année que sa compagnie de ‘théâtre musical’ (l’ATEM), cette pièce donne l’occasion de constater à quel point Aperghis a pu se saisir de l’esthétique ambiante à Avignon pour se forger un langage scénique et musical qui se justifié à partir des propos dramaturgiques mêmes de la création. Dans les mots du scénographe du spectacle Yannis Kokkos, c’est grâce au « contraste entre la facture moderne de la musique et l’apparence ‘historique’ du climat rendu dans la scénographie […] que la musique déchargé de toute contrainte narrative peut se déployer librement dans l’exploration et l’expression du subconscient. »**
**Georges Aperghis, le corps musical. Conçu et réalisé par Antoine Gindt (Actes sud, 1990)
Pause
15h30 Fréderic Maurin, (Université de Montréal), La composition visuelle d'Einstein on the Beach.
Avec ses connotations musicales et picturales, l'idée de "composition" (à distinguer de la notion de mise en scène) offre un angle d'approche pertinent pour analyser le "livret visuel" d'Einstein on the Beach, séparé du canal sonore et constitué par le feuilleté des couches scénographique, lumineuse, gestuelle, etc. Pourront ainsi être abordés les leitmotive structurels et les effets d'image qui fondent le spectacle, mais aussi son processus d'élaboration et la déréalisation onirique des éléments référentiels, les dispositifs spatio-temporels et les régimes perceptifs qu'ils induisent, l'imbrication de différents arts dans un système esthétique qui, en guise d'ouverture, ne laisse apparemment que celle du sens.
16h Martin Laliberté (Université de Marne-la-Vallée), Aspects électroacoustiques et mixte d'Einstein on the Beach de Glass et Wilson.
Cet opéra d'une esthétique résolument répétitive et novatrice, comporte une importante dimension électroacoustique. J'argumenterai que ce "son" électroacoustique et mixte compte pour une part importante du succès esthétique de l'œuvre et de sa modernité provocatrice.
Vendredi 18 novembre 2005
9h Gianfranco Vinay (Université de Paris 8), Poétique et dramaturgie musicale de « l’ action invisible » : Vanitas et Lohengrin de Salvatore Sciarrino.
Vanitas (1981) et Lohengrin (1982-84) de Salvatore Sciarrino sont à l'origine d'un renouvellement de la dramaturgie musicale laquelle est basé sur le principe de « l'action invisible ». Selon ce principe, le théâtre musical, au lieu de rechercher sa raison d'être dans la représentation scénique, doit la rechercher dans le pouvoir de la musique « de représenter, de susciter de pures illusions ». A la même époque où Nono achève Prometeo,
« tragédie de l'écoute», Sciarrino pose ainsi les fondements poétiques et musicaux d'une dramaturgie de l'écoute.
9h30 Peter Szendy (Université de Strasbourg), Un re in ascolto de L. Berio *
10h Carmelo Agnello (Université de Paris 8), A l'écoute de l'image : réalités et perspectives de la scène musicale contemporaine.
Mise en évidence d'une nouvelle problématique du rapport musique / image à l'opéra à travers les exemples du Prometeo de Nono et du Re in ascolto de Berio et ses conséquences possibles sur la pratique de la mise en scène aujourd'hui.
Pausa
11h Laurent Feneyrou (CNRS, Paris), Tragédie et Trauerspiel, Sur le Prometeo de Luigi Nono.
Commencé dès le milieu des années soixante-dix, aux lendemains de Al gran sole carico d'amore, Prometeo, créé en 1984 en l'église San Lorenzo de Venise, résulte d'un dialogue fécond avec la pensée de Massimo Cacciari. Des philosophies du tragique, parmi lesquelles celle de Hölderlin et de Walter Benjamin, exercèrent une influence sur les diverses versions du livret et sur le discours musical de cette tragédie de l'écoute. Nous nous proposons d'en étudier la dramaturgie.
11h30 Anne Sedès (Université Paris 8), Live electronincs dans Prometeo *
12h Luigi Manzione (Architecte, Italie), Musica come spazio abitabile. L' "arca" di Renzo Piano per il Prometeo di Luigi Nono (1983-1984).
Dans l’espace pour le Prometeo se concrétise le travail pluridisciplinaire d’un groupe de très haute qualité : Luigi Nono, Renzo Piano, Massimo Cacciari, Claudio Abbado, Emilio Vedova. Il se construit ici l’espace en tant que facteur compositionnel (Nono, 1984), l’architecture comme instrument musical dans laquelle le son peut s’épanouir et l’écoute se libérer de l’esclavage de la vision. Convergences et empiètements créent le lieu d’une expérience de frontière entre expressions et savoirs différents.
Colloque 2006
L’écriture musicale et son expression scénique au XXe siècle
23 et 24 novembre au CDMC de Paris
16, Place de la Fontaine aux lions, 75019 Paris
Le style, la conception harmonique, les processus compositionnels, l’écriture vocale, peuvent « dessiner » une scène dramatique ? Dans quelle mesure aujourd’hui est-il important de connaître les exigences de la scène théâtrale pour réussir une œuvre destinée à une représentation ? Quelques hypothèses seront esquissées à partir de l’étude d’œuvres du répertoire du XX siècle jusqu’à nos jours.
Programme
Jeudi 23 novembre 2006
Musique tonale, modale, atonale, dodécaphonique, sérielle, aléatoire, répétitive, spectrale : la même scène dramatique ?
9h30 Présentation par Giordano Ferrari
9h45 Jean-François Trubert (Musicologue, Nice)
Le tableau 5 du Mahagonny-Songspiel de Kurt Weill et Bertolt Brecht : Gestus musical et mise en scène
10h30 Jean Paul Olive (Université de Paris 8)
Interruption et continuité dans le Wozzeck de Berg. L'expression questionnée.
11h15 Pause
11h 30 David Osmond-Smith (Sussex University)
Pensée vocale et pensée instrumentale dans le théâtre musical du vingtième siècle: dialogue ou monologues parallèles?
12h15 Angela Ida De Benedictis (Musicologue, Bâle)
Série-personnages ou les intervalles au service du drame : Intolleranza 1960 de Nono et l'histoire d'une rencontre ratée.
13h00 Pause déjeuner
14h30 Max Noubel (CRAL EHESS, Paris),
"What do I say ? How do I say ?" What Next ? d'Elliott Carter
15h15 Nicholas Till (Sussex University)
Modernism, anti-humanism and the aporias of opera in the 20th century
16h00 Pause
16h15 Table ronde : Gianfranco Vinay (Univesité Paris 8) et les intervenants de la journée. Modérateur : Alain Poirier (Conservatoire National Supérieure de Paris).
Vendredi 24 novembre 2006
L’idée d’espace dans la musique et les nouvelles technologies sont-elles des éléments originaux au service de l’écriture dramatique ?
9h30 Dörte Schmidt (Hochschule für Musik and Darstellende Kunst Stuttgart)
Helmuth Lachenmann's "Mädchen mit den Schwefelhölzern" and the dramatugy of space
10h15 Bruno Bossis (Université de Rennes 2)
La technologie et le drame musical : dématérialisation de processus acoustiques ou retournement esthétique ?
11h00 Pascal Decroupet, (Université de Nice)
Espaces externes, espaces internes: élargissements du champ d'action et de
conscience par l'utilisation de moyens électroacoustiques dans «Votre Faust »
et dans « Die Soldaten ».
11h 45 Pause
12h Discussion. Modérateur : Martin Laliberté
13h00 Pause déjeuner
Croisements et interactions avec les formes théâtrales : théâtre instrumental, théâtre musical, musique pour le théâtre, théâtre pour la musique.
14h30 Bjorn Heile (Sussex University)
'Music for Open Eyes: Mauricio Kagel's "Instrumental Theatre"
15h15 Minas I. Alexiadis (Assistant Professor, University of Athens)
20th century operas based on Ancient Greek Drama
16h00 Crista Mittelsteiner (Chercheur associé au CNRS)
Théâtre e(s)t musique. Les partitions scéniques de Christoph Marthaler
16h45 Pause
17h00 : Table ronde avec Antoine Gindt (T&T) et intervenants de l’après-midi. Modérateur :Evan Rothstein (Université de Paris 8).
Pour écouter la table ronde : dramaturgie_table3.mp3
Colloque 2007 :
La parole sur scène : voix, texte, contenu
22 et 23 novembre 2007
Salle Giorgio Vasari à l'Institut National d'Histoire de l'Art
2 rue Vivienne - Paris
Jeudi 22 novembre 2007. Salle Vasari
La voix contemporaine et ses interprètes
La voix a été toujours au centre de la représentation d’opéra. Comme tout élément appartenant à ce modèle culturel, elle a été l’objet d’une mise en question radicale dans son rôle et dans ses fonctions dramatiques après les expériences des années 1960. Une mise en question qui a amené dans certains cas à une « effacement » de son rôle à l’intérieur de l’œuvre et, dans d’autres cas, à une véritable recherche qui lui ont permis une nouvelle « vie » sur la scène dramatique. Ceci principalementgrâce à des interprètes d’exception - qui ont su stimuler les compositeurs - et aux nouvelles ressources technologiques qui ontpermis un autre regard sur ce moyen d’expression musicale. A l’intérieur de cette matinée de réflexion on voudrait donc dessiner quelques traits de ces nouvelles écritures pour la voix dramatique.
9h15 Présentation par Giordano Ferrari
9h30 Michele Girardi (Université de Pavie),Kathy Berberian et Sylvano Bussotti : une voix antique pour l'avant-garde musicale.
10h15 Anastassia Georgaki (Université d’Athènes), Allegories et mutations vocales au sein de la tragedie Grecque moderne a travers les oeuvres de Yannis Christou et Michale Adamis.
11h00 Genviève Mathon (Université de Tours), Langues et voix dans The cave de Steve Reich : Du plurilinguisme comme stratégie dramaturgique
11h45 Pause
12h00 Discussion
13h00 Pause déjeuner
Matériel textuel, collage ou livret ?
Quelles formes de texte pour la dramaturgie musicale d’aujourd’hui ? Différentes situations possibles se présentent : même en gardant un rôle central, le texte n’est plus lié aux dynamiques des formes de l’opéra en s’inspirant d’autres formes narratives (littérature, cinéma, théâtre en prose); la dramaturgie sort de la dimension de l’histoire linéaire ; le contenu de l’œuvre s’exprimepar le biais d’autres principes que celui du dialogue entre personnages d’une action ou encore – d’une manière plus radicale – la parole n’est plus le moteur principal de la dramaturgie. Dans tous ces cas de figure, quelle est la fonction réellement jouée par le texte ? A quel niveau de la dramaturgie intervient-il ? Sous quelle forme ? Dans certains cas, peut-on parler encore de livret ?
14h30 Michel Deutsch, (écrivain et metteur en scène, Paris) Quelques remarques sur l’élaboration du livret de 60e Parallèle de Philippe Manoury, Pierre Strosser et Michel Deutsch.
15h15 Jonathan Cross (Université d’Oxford), The Mask of Orpheus de Harrison Birtwistle (1986): texte, musique, drame.
16h Martin Kaltenecker, (Musicologue, Paris), Stratégies de soustraction dans l'opéra contemporain.
16h45 Pause
17h00 Table ronde avec les intervenants de l’après midi et Peter Szendy (Université Paris X)
Vendredi 23 novembre 2007. Auditorium
Quels sujets pour les représentations d’aujourd’hui et comment les exprimer ?
Point commun de toute représentation scénique est l’idée d’avoir un « contenu » ou un « message » à transmettre, voir un « discours » à soutenir. Dans une situation où chaque auteur, et parfois chaque œuvre du même auteur, établi sa propre forme et son propre langage dramatique, le sujet peut-il influencer certains choix ? Peut-on établir des liens entre les sujets et la forme de leur représentation ? Et enfin, quels sont les contenus des représentations d’aujourd’hui ?
9h30 Esteban Buch (EHESS), Pourquoi pas le vingt heures ?
10h15 Paula Gomes Ribeiro (Nouvelle Université de Lisbonne), Problématique de la construction de l'identité du personnage en face d'une réalité sociale, dans l'opéra contemporain
11h00 Danielle Cohen-Levinas (Université Paris IV), Voix animale, voix vociférante : feu la totalité lyrique.
11h45 Pause
12h00 Ulrich Mosch (Fontation Paul Sacher, Bâle),Séraphin de Wolfgang Rihm et sa relation avec la pensée théâtrale d'Antonin Artaud.
12h45 Roseline Kassap-Riefensthal et Giordano Ferrari, Présentation du catalogue en ligne du DMCE
13h00 Pause déjeuner
Une dramaturgie musicale sans parole : musique et arts figuratifs.
Avec le Happening et les premières formes de représentation « multimédia » ou « inter média » des années 1950 et 1960 on a commencé à explorer des formes de représentations sans l’appui d’un texte exprimé sur scène. Le rapport entre la musique et les arts figuratifs devient alors de plus en plus l’axe communicatif de la représentation. Une synergie qui par la suite se situe au cœur de diverses formes de représentations. Il s’agit d’un rapport porteur de nouveaux objectifs esthétique et/ou théorique pour l’art de la scène ? Ou il s’agit tout simplement d’une adéquation à « l’esprit du temps » qui se tourne vers une communication médiatique qui privilégie l’image ?
14h30 Makis Solomos (Université de Montpellier),L’expérience du Diatope de Xenakis
15h15 Daniela Tortora (Université de Rome), Vers un nouveau théâtre musical et d'art : Spazio-Tempo (1967-1969) de Mario Bertoncini
16h00 Carmen Pardo, (Philisophe de la musique, Barcelone), Les Europeras de John Cage ou l'opéra sortie de ses gonds
16h45 Pause
17h00 Table ronde : Participants de la journée
Samedi 24 novembre 2007
10h00-12h30 Séance de travail consacrée sur les développements du projet « Dramaturgie Musicale Contemporaine en Europe».
Colloque 2008 (novembre) :
Pour une scène actuelle
Colloque à l’Université de Paris VIII
le 12 et 13 novembre 2008
Mecredi 12 novembre 2008 :
Matin :
La question du lieu, de la production et des éditeurs : quelles influences réelles sur l’œuvre ?
Une œuvre destinée pour les maisons d’opéra est amenée à suivre des formats de production (lieu, orchestre, casting de chanteur), et de méthode de travail (maquettes des décors, programmation, numéro et organisation des répétitions). La « machine » de production de l’opéra peut influencer les œuvres mêmes ? A quel niveau ? Jusqu’à quel point peut-elle s’adapter aux exigences des auteurs ? Est-elle en train d’évoluer ?
Fortunato Ortombina (directeur artistique de Teatro La Fenice, Venise), Stéphane Malfettes (programmateur de l'Auditorium du Louvre), Denis Laborde (CNRS)
Après–midi :
Atelier sur “Pas si” de Stefano Gervasoni (sur un texte de Beckett) pour deux voix et accordéon (création mondiale).
a) Deux interventions d’introduction à la partition : Grazia Giacco (Agrégée d'Education Musicale et Docteur en musicologie) et Haydée Charbagi.
b) Deux versions de l’œuvre avec différentes mises en scène.
Une version par Nicholas Till (Université de Sussex) ; deuxième version par Antoine Gindt (T&M, Paris).
c) Table ronde avec le compositeur, les metteurs en scène et les musicologues participants au colloque.
Jeudi 13 novembre 2008 :
Matin :
Retour à l’opéra, détournement de l’opéra, simulacre ou nouvelle forme d’expression ?
Les avant-gardes musicales avaient développé au cours des années 1950 et 1960 un langage scénique bien en dehors des coordonnées de l’opéra et, au tournant des années 1980, la « rupture » avec elle semble s’être définitivement accomplie et par ce fait dépassée. Le fait de toucher (ou pas) aux coordonnées expressives de l’opéra commence à devenir tout à fait secondaire : la méfiance à l’égard de ce genre est terminée peut-être parce qu’il ne possède plus la charge idéologique qu’il avait trente ou quarante ans auparavant et en même temps parce qu’il s’est instauré la conscience, plus ou moins avuée, que dans tout le cas de figure l’opéra ne pourra plus s’affirmer dans les termes et dans la forme traditionnelle. Alors, ces nouvelles productions qui prennent des traits de l’ « ancien » opéra sont-elles des simulacres, des détournements ou des nouvelles formes d’expression ?
Suzanne Kogler (Université de Graz, Autriche), Marie Laviéville (Université de Lille 3)
François Polloli (Université de Paris 8).
Après-midi :
Pour une esthétique de la dramaturgie musicale contemporaine
Au cours des quatre colloques sur la dramaturgie musicale contemporaine en Europe ont été soulevées beaucoup des questions, prospecté des diverses esthétiques, observé la production scénique sous différents points de vues. Cette séance voudrait esquisser quelques pistes fondamentales en mettant en lumières des attitudes esthétiques qui ont caractérisé les dernières décennies.
Ivanka Stoianova (Université de Paris 8),
M.A. Stephanie Schwarz (Université de Berlin, Allemagne).