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Prendre la route. Approches sociales de la mobilité de l’Antiquité au XVIIIe siècle

vendredi 21 octobre 2016

Journée d’études organisée par l’Equipe d’accueil « Histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés » de l’Université de Paris 8 EA 1571 en collaboration avec le programme archéologie du Bassin Parisien (UMR 7041)

Lundi 7 novembre 2016 - Bibliothèque de l’université Paris 8 - salle de la Recherche

Organisateurs  :
Claudia Moatti (Paris 8 - EA 1571)
Boris Bove (Paris 8 - EA 1571)
Martin Gravel (Paris 8 - EA 1571)
Laurent Costa (ArScAn)

Les hommes ont-ils été égaux sur la route ? Outre les contraintes techniques et logistiques qui pesaient lourdement avant la révolution des transports du XVIIIe siècle, existait-il d’une époque à l’autre des différences dans les manières de se déplacer ? Et, dans une même époque, avait-on le même usage de la route, selon sa position sociale, et à position sociale équivalente, selon son genre, et à genre égal, selon les circonstances (voyage d’affaires, voyages à des fins administratives, pèlerinage, etc) ? La mobilité est en effet autant déterminée par le contexte matériel que par les contraintes économiques, sociales, politiques et religieuses qui pèsent sur l’individu, encadrent sa vie et conditionnent ses choix.
Nous voudrions proposer une approche sociale de la route, ce qui suppose d’étudier non seulement les infrastructures qui conditionnent le déplacement (réseau de routes, péages, contrôles), mais aussi les itinéraires, les destinations, l’organisation de la mobilité, les sociabilités. Il s’agira en somme d’interroger les conditions sociales du mouvement des hommes, en insistant sur les variations (selon les périodes, et dans chaque période selon le rang et le statut) pour dégager la variété des usages de la route par-delà l’apparente inertie des conditions matérielles du déplacement à pied, à cheval ou en chariot.
Aussi, nous nous intéresserons aux circulations plutôt qu’aux voyages, c’est-à-dire aux déplacements ordinaires, répétés, voire quotidiens, plutôt qu’aux trajets exceptionnels. Une telle enquête s’inscrit dans une réflexion plus large sur les usages sociaux de l’espace.

Programme

09h30 CLAUDIA MOATTI (univ. Paris 8) : introduction

10h30 JÉRÔME FRANCE (univ. Bordeaux-Montaigne)
Pratiques fiscales et société : passer la douane dans l’empire romain

10h30 Sylvie CROGIER (univ. Tours-François Rabelais)
Les usagers du cursus publicus : des privilégiés ?

11h00 Discussion

11h30 Pause

12h00 JOSIANE BARBIER (univ. Paris-Ouest-Nanterre)
Prendre la route à l’époque mérovingienne

Discussion

13h00 Déjeuner

14h30 LÉONARD DAUPHANT (univ. Lorraine)
Des chemins qui ne se croisent pas ? Les échelles de la circulation dans le royaume de France et sur ses marges à la fin du Moyen Âge

15h00 BORIS BOVE (univ. Paris 8) , LAURENT COSTA (Arscan)
Ce que les itinéraires royaux apprennent sur les déplacements ordinaires vers 1400

15h30 CATHERINE VERNA (univ. Paris 8)
Migrer pour travailler dans les campagnes, Vallespir XIVe et XVe siècles (le berger, le forgeur, le charbonnier)

16h00 Discussion

16h30 Pause

17h00 Sandrine ROBERT (EHESS)
Les chasse-marées sur la route, ou comment réduire la distance dans l’approvisionnement de la marée au Moyen-Âge et à l’époque moderne

17h30 Martin GRAVEL (univ. Paris 8)
Considérations sur les invariants des modes de déplacements avant l’ère industrielle

18h00 Discussion