Archive for juillet, 2013

Stage d’enquête de terrain (Amiens, 2013)

Qu’est-ce qui se passe en stage de terrain ? Nos étudiant.e.s en parlent.

1. Amaury Pouteau, Karim Sadoun, Renaud Tabart

La démarche adoptée par le département de sociologie de Paris VIII est assez intéressante sur le plan pédagogique par rapport au stage du terrain lié à la demie mineure pratique d’enquête. Ça nous a permis d’abord de découvrir une région dont nous connaissions peu de chose, de confronter notre travail théorique à la réalité du terrain, et de se réjouir de différents déplacements, entretiens, observations en vue de recueillir et de produire le maximum de données en peu de temps.
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Nous travaillons sur les sans domicile fixe. La population des sans abri est apparente et accessible d’une part, et d’une autre part floue et difficilement abordable. Une population de sans domicile de plus en plus nombreuse sur le territoire national, étant donnée la hausse de la misère sociale en France. Le SDF peut être l’expression la plus frappante de la précarité. Est-ce que le SDF qui se retrouve complètement en marge de la société tente de se réinsérer après avoir tout perdu ? Est-ce qu’on lui vient en aide pour trouver ses repères dans la société ? Et si on lui vient en aide, comment et par quelle manière ? Autant de questions qui se posent par elles même sur les politiques de réinsertion ou de socialisation auxquelles nous sommes incapables de donner réponses sans outils théoriques et la confrontation au terrain visé, de tout ce corpus théorique mobilisé pendant le premier semestre de cette année.
amiens-02Le déroulement du stage du terrain était agréable dans l’ensemble. Nous avons cependant dû faire face à plusieurs obstacles (notamment bureaucratique), mais ces expériences nous ont également permis de réfléchir aux propos de M Daniel Terrolle, Maitre de Conférence à l’université de Paris VIII. qui nous avait notamment évoqué ce point , lors d’un entretien réalisé avec lui peu avant notre départ sur le terrain (les sans abri étant
son sujet d’étude depuis les années 1990).
Nous tenons à remercier infiniment M Ingolf Diener et Mme Barbara Casciarri pour leurs orientations, conseils et accompagnements pendant le semestre de travail théorique. Nous tenons à noter aussi que l’utilité de leur présence sur le terrain était énormément bénéfique pour notre démarche de travail et la gestion minutieuse de la courte période d’une semaine.

2. Camille Guglielmetti et Médy Staumont

amiens-03Parti.e.s pour travailler sur les hortillonnages, maraîchage sur îles flottantes dans la ville d’Amiens, devenus grande attraction touristique et fierté identitaire, nous avons élargi notre sujet pour inclure les Amap (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Nous avons donc planché tout un semestre sur Le monde associatif et le terroir d’Amiens : support d’un recentrement sur le local ? Seulement, nos démarches pour obtenir des rencontres ont été peu concluantes : des observations de prévues, certes, mais un seul rendez-vous et ce pour le milieu de la semaine. Un vrai souci !
Mais nous avons vite été rassuré.e.s. Dès l’arrivée, à notre première observation au Marché sur l’eau, un couple de maraîchers a d’emblée accepté de répondre à nos questions nous pernettant d’obtenir de nouveaux contacts. Et ce fil en aiguille nous a valu un emploi du temps plus que complet. Le fait d’être à deux nous a souvent été utile notamment pour les Amap où l’on devait à la fois s’entretenir avec les producteurs, les adhérents tout en observant la « scène ».
Le stage de terrain fut une semaine enrichissante, en effet, cela nous permis de pouvoir mettre en pratique ce que nous avions appris depuis deux ans à travers notamment les entretiens et observations ainsi que de partager des moments tous ensemble.

amiens-04Le cadre du stage de terrain à Amiens fut propre à créer des rapports de camaraderie entre étudiant.e.s mais aussi entre les professeur.e.s encadrants et les etudiant.e.s. (Moments de détente partagés, préparation commune des repas à l’auberge de jeunesse, sans cuisine commune). On a réussi à échapper à la tentation de la « colonie de vacances » en ne perdant pas de vue l’objectif premier du stage, la pratique d’enquête. Néanmoins, l’être humain n’étant pas uniquement un être de labeur, nous ne regrettons sans doute pas les moments conviviaux dans cette semaine de stage.

3. Marie Carmel Pierre

Le stage d’Amiens a été ma première occasion de me lancer dans un travail de terrain, moi qui n’ai jamais fait de la sociologie durant mes études en Haïti, c’était un défi. Le début n’a pas été facile, vu les difficultés de trouver depuis Paris des contacts et interlocuteurs. Mon sujet d’enquête de terrain les mémoires du quartier de Saint-Leu : ruptures et continuités après la rénovation, sur lequel j’avais beaucoup réfléchi pendant le premier semestre, est assez complexe. Il fallait, dans un premier temps, trouver des personnes-ressources qui sont à la fois anciennes c’est-à-dire des gens qui nt vécu dans le quartier depuis longtemps, et aussi de nouveaux habitants. Je suis partie sur le terrain avec un seul contact confirmé, avec la présidente du comité de quartier tout de même qui m’a permis de rencontrer des anciennes habitantes.
Contacté par nos professeurs, le sociologue amiénois Pascal Depoorter m’a mise en contact avec un masterisant s’intéressant au même quartier où s’est établi un rapport donnant-donnant. D’un côté, il a partagé ses connaissances et m’a fait découvrir le quartier par une balade commentée. De l’autre, je l’ai associé à des entretiens que j’ai réussi à décrocher sur place par mes propres démarches.

4. Groupe Ayse Aysegul, Médina Mbengue, Stephanie Mvondo

• Ayse
Avant d’aller au stage du terrain, à Amiens, nous avons fait nos projets sur ce que l’on allait travailler en groupe là-bas. Après lecture de plusieurs textes qui portaient sur notre thème, on a aussi visionné un documentaire sur les hortillonnages. L’implication de nos professeurs dans la démarche à suivre et les informations qu’ils ont partagées avec nous ont fait qu’on était à peu près à l’aise sur le terrain.
Quand le temps d’aller sur terrain est venu, on est parti tous ensemble. C’était vraiment une autre expérience pour nous tous. On avait fait beaucoup de choses ensemble avant d’y aller, mais une fois sur le terrain, nous étions face aux nos interlocuteurs. Nous avons vite compris qu’être sur place c’est l’apprentissage beaucoup plus approfondi parce qu’on avait accès aux discours direct avec les personnes qu’on a pu rencontrer sur place. En effet on a eu une occasion de connaissance réelle sur le terrain et sur les gens. C’était une mise en pratique : enquêter à partir de ce que l’on avait eu pendant notre premier semestre. Le stage était intéressant et enrichissant pour nous, c’est-à-dire pour les étudiants.

• Médina : Impressions d’ailleurs
amiens-06Notre stage de terrain nous à permis de rentrer en contact avec les enquêtés. Dans ce contexte, on a eu une meilleure compréhension de notre sujet d’enquête et sa problématique.
Avant le départ, nous avions vu en cours beaucoup d’aspects de notre sujet qui s’est profilé : Le patrimoine des hortillons et son usage par différents acteurs.
En nous regroupant pendant une semaine, le stage a permis que se développent des liens d’amitiés et de complicité entre nous car c’était une première fois qu’on était ensemble hors cadre universitaire. Au sein de nous étudiants et professeurs ; on a partagé des repas et sommes sortis en centre ville pour déguster les spécialités picards, écouter du jazz et faire des pas de danse.
Ce fut très enrichissant dans là mesure où nos rencontres nous on apporté un immense progrès dans notre mémoire, on a côtoyé des gens modestes et très sympathiques mais surtout disponibles.

• Stephanie
amiens-05Stage très enrichissant et instructif. Très contente d’avoir pu mettre en pratique deux années d’étude en sociologie. Je pense que le stage mérite sa place en L3 car cela permet de mettre en pratique tout ce qu’on a appris depuis la L1. De plus, le groupe et les professeurs étaient vraiment très sympas, et malgré les conditions climatiques, nous avons pu avancer dans nos différentes démarches.
J’ai particulièrement apprécié mon stage car après plusieurs recherches de contact et prise de contact avec des personnes en rapport avec notre sujet d’étude, les rencontrer en vrai et réaliser un entretien préparé à distance était très plaisant. Pour moi c’était comme l’aboutissement d’un travail préparé depuis des semaines. Les habitants de la ville d’Amiens ont étaient très accueillants et on s’est senti très à l’aise dans toutes nos démarches. Merci à la fac de nous permettre à nous sociologue en herbe de pouvoir pratiquer un stage de terrain au moins une fois afin de mieux comprendre les règles d’un bon entretien et surtout de comprendre les erreurs à éviter pour les prochains entretiens .

Liste des diplômés de licence, juillet 2013

Voici la liste des étudiantes et étudiants ayant obtenu leur licence de sociologie en juillet 2013
licences-diplomes-juillet-2013

Adrienne Linossier

Adrienne Linossier est décédée le 13 juillet 2013.
Elle avait soutenu à l’université Paris 8 une thèse de sociologie sous la direction de Robert Castel, Crise des systèmes assurantiels aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France, et avait enseigné au département de sociologie jusqu’en 2007.
Une cérémonie d’adieu religieuse aura lieu le mercredi 17 juillet à 10h30 en l’église Saint Médard à Paris dans le 5e arrondissement.

Six admissibles au CAPES

Le département de sociologie félicite les six admissibles (M1) au CAPES de sciences économiques et sociales !
Capes : Lontzi Amado-Borthayre, Charlie Faure, Mégane Fieschi-Lopez, Isabelle Hennion, Fatima Iza.
Cafep : khadija Ouhdi.
Ils s’ajoutent aux 10 admis (M2) reçus il y a quelques jours.

Dix admis au CAPES de SES

Le département félicite tous les étudiants du master EFSES admissibles au Capes de Sciences Economiques et Sociales qui ont tous passé l’épreuve de l’oral avec succès et qui sont donc admis. Sur les 15 préparationnaires en M2 de cette année, 8 étudiants ont donc obtenu le CAPES, 1 le capes interne et 1 le capes réservé, soit 10 admis.

Capes:
Sami Guettai
Emmanuelle Ottavi
Emilie Razac
Simon de Gardelle
Medhi Benayad
Jonathan Ramaherison
Mamadou Toure
Taoufik El Housni

capes Réservé:
Latrèche Belkacem

La préparation au CAPES de SES s’effectue conjointement à Paris 8 et à l’U-PEC.