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5- 05/01/82 - 1
Transcription : Maryline Cuney. Deleuze : Cours du 05/01/1982. Une fois de plus par ma faute - si bien que j’avais donné un rendez-vous que j’ai appris ensuite que je ne pouvais pas tenir - il y en a parmi vous qui ont dû venir, tout ça était lamentable et une fois de plus, c’est ma faute, ce dernier trimestre c’était la catastrophe. Enfin, alors je n’ai même plus le cœur de m’excuser auprès de ceux qui sont venus parce que j’ai été absurde. Moi j’ai cru que les vacances universitaires étaient les mêmes que les vacances scolaires donc que mardi marchait toujours enfin bref tout ça, ça a été confusion, confusion euh donc il faut que je rattrape un peu du temps perdu. Vous vous rappelez sûrement ayant eu le temps de réflèchir à tout ça où j’en étais, à savoir j’abordais dans la perspective de notre travail d’ensemble, j’abordais le premier chapitre de Matière et mémoire, c’est-à-dire la lettre de ce premier chapitre avec une idée très simple encore une fois que le texte de ce chapitre est extraordinaire à la fois en soi et par rapport à l’œuvre de Bergson. Si vous le prenez comme texte en lui-même ou si vous le prenez comme un texte appartenant au Bergsonisme - mais à ce moment-là on s’aperçoit qu’il a même dans le Bergsonisme une situation unique et que c’est un texte quand même très curieux. Et la dernière fois - il y a donc très longtemps - c’est parti comme une introduction de ce premier chapitre où je vous disais : bien oui c’est très simple, supposons que la psychologie à la fin du XIXe°siècle se soit trouvée vraiment dans une difficulté, une crise tout comme on parle de crise de la Physique à tel moment ou crise des Mathématiques à tel moment.
Si bien, que je dis, au début du XXe°siècle, les deux grandes réactions contre cette psychologie classique qui s’était enlisée dans la dualité de l’image dans la conscience et du mouvement dans le corps, les deux réactions se dessinent :
Et je disais bien c’est ça qu’il faut voir : la différence entre ces deux formules et là aussi j’avais une nouvelle hypothèse comme marginale, concernant le cinéma. À savoir est ce que d’une certaine manière - quant à certains points précis, tout ce que je dis n’est pas absolu - ce n’est pas Bergson qui est très en avance sur la Phénoménologie ? Parce que j’essayais de dire dans toute sa théorie de la perception, la Phénoménologie malgré tout, conserve des positions pré-cinématographiques. Tandis que très bizarrement Bergson qui opère dans l’évolution créatrice libre postérieure, une condamnation si globale et si rapide du cinéma. Il développe peut-être dans le chapitre premier de "Matière et Mémoire" un univers, un étrange univers qu’on pourrait appeler "cinématographique" et qui est beaucoup plus proche d’une conception cinématographique du mouvement que la conception phénoménologique du mouvement.
Mais voilà que ce texte nous lance immédiatement, de plein fouet, bien entendu il n’y a pas de dualité entre l’image et le mouvement, comme si l’image était dans la conscience et le mouvement dans les choses parce qu’il n’y a finalement pas ni conscience ni chose. Qu’est ce qu’il y a ? il y a uniquement des images-mouvements. C’est en elle-même que l’image est mouvement, c’est en lui-même que le mouvement est image. La véritable unité de l’expérience c’est l’image-mouvement avec un trait d’union. C’est déjà très nouveau dans quelle atmosphère on se trouve ?
Tiens il y a des image-mouvements ? Et il n’y a que des image-mouvements ?
À ce niveau, on verra ensuite comment ça...
Mais on n’est que dans le premier chapitre et, dans le premier chapitre, il n’y a que les image-mouvements.
Un univers d’image-mouvements !
C’est même trop dire un univers d’image-mouvements , les image-mouvements c’est l’univers.
Alors, bien oui, à la lettre il n’y a ni chose ni conscience. Voyez à quel point c’est très distinct : la phénoménologie gardera encore les catégories des choses et de conscience, en en bouleversant le rapport, chez Bergson à ce niveau, au début du premier chapitre, il n’y a plus ni chose ni conscience. Il n’y a que des image-mouvements en perpétuelles variations les unes par rapport aux autres. Pourquoi en perpétuelles variations les unes par rapport aux autres ? C’est le monde des image-mouvements puisque toute image en tant qu’image exerce des actions, subit des actions et exerce elle-même des actions - puisque ses parties en tant qu’images sont des actions et réactions...Etc.
Je veux dire quand les physiciens nous parlent de trois états de la matière :
La loi c’est le rapport d’une action et d’une réaction. Ces lois peuvent êtres extraordinairement complexes mais c’est quand même des lois. Les lois de l’état liquide, c’est pas les mêmes que les lois de l’état gazeux ou les lois de l’état solide. Et pas plus qu’il n’y a de choses, il n’y a pas de conscience. Pourquoi ?
En effet ce qu’on appellera matière c’est cet univers des image-mouvements en tant qu’elles sont en actions et réactions les unes par rapport aux autres. Ce qui veut dire quoi ? Et pourquoi la matière et l’image se concilient si bien ? C’est que par définition la matière c’est ce qui n’a pas de virtualité. Dans la matière il n’y a jamais rien de caché, nous dit Bergson. Ça paraît curieux à première vue et puis dès qu’on voit ce qu’il dit, c’est tellement évident, tellement évident. Il n’y a rien de caché dans la matière. Attention : il y a mille choses que nous ne voyons pas. Ça pour ne pas voir ce qu’il y a dans la matière, on ne le voit pas. Il faut des instruments de plus en plus complexes, de plus en plus savants, n’est ce pas ? Pour voir quelque chose dans la matière, bon oui, c’est très vrai ça. Mais il y a une chose que je sais comme « a priori » comme indépendamment de l’expérience selon Bergson : c’est que si dans la matière il peut y avoir beaucoup plus que ce que je vois, il n’y a pas autre chose que ce que je vois.
C’est en ce sens qu’elle n’a pas de virtualité.
À savoir dans la matière il n’y a et il ne peut y avoir que du mouvement.
Alors bien sûr, il y a des mouvements que je ne vois pas, c’est une reprise du thème précédent,il y a des images que je ne perçois pas ; c’en n’est pas moins des images, tel qu’il a défini l’image.
Bon vous voyez, dans l’ordre, dans une espèce d’ordre des raisons, il faudrait dire : je commence par montrer l’égalité de l’image et du mouvement et c’est de cette égalité de l’image et du mouvement - que je conclus et que je suis en droit de conclure - l’égalité de la matière avec l’image-mouvement. Or, nous voilà donc avec notre triple identité. Aujourd’hui je ferai des arrêts pour que vous réagissiez parce que j’ai commencé par le thème général, je vais ajouter quelque chose dans l’espoir de faire mieux comprendre ce point de vue bergsonien. Cette triple identité « image mouvement matière » c’est comme, on dirait, l’univers infini d’une, d’une universelle variation ; perpétuellement ces actions et réactions. Encore une fois c’est ça que je voudrais que vous compreniez - qui est tout simple - c’est que c’est pas l’image qui agit sur d’autres images mais c’est l’image dans toutes ses parties et sous toutes ses faces qui est en elle même action et réaction c’est-à-dire vibration et ébranlement. Si vous comprenez ça, il me semble que la question que je posais tout à l’heure trouve une justification. À savoir de quel point de vue est ce que Bergson peut découvrir cet univers de l’image-mouvement ? Que vous pouvez traiter à la fois comme la chose qui va le plus de soi et le monde le plus bizarre qu’on puisse imaginer ? Une espèce de clapotement d’images-mouvements. Bon, il se le demande lui, dans ces textes du chapitre premier, vous verrez, il se le demande. Il dit : Mais c’est quel point de vue ça ? Et il dit ; eh bien finalement c’est le point de vue du sens commun. En effet le sens commun ne croit pas en une dualité de la conscience et des choses. Le sens commun sait bien que nous saisissons comme il dit : plus que des représentations et moins que des choses. Le sens commun il s’installe dans un monde intermédiaire à des choses qui nous seraient opaques et à des représentations qui nous seraient intérieures.
Dès lors je pose une question : Est ce que je pourrais définir cet univers comme une espèce de mécanisme ? Ou par une espèce de mécanisme ? Action et réaction. Il est bien vrai qu’il a avec le mécanisme un rapport étroit à savoir : il n’y a pas de finalité dans cet univers. Cet univers est comme il est, tel qu’il se produit et tel qu’il apparaît. Il n’a ni raison ni but. Pourquoi telles images plutôt que d’autres ? Ben c’est comme ça ; c’est comme ça. Bien plus pour Bergson la question n’a pas de sens. Il consacrera de longues pages à montrer pourquoi ceci plutôt qu’autre chose et à la limite pourquoi quelque chose plutôt que rien. Questions qui ont beaucoup agitée la Métaphysique. Pourquoi selon lui, ce sont des questions dénuées de sens. Donc cet univers semble bien être une espèce d’univers qu’on pourrait appeler mécanique.
Et en fait pas du tout.
Pourquoi est ce que à la lettre et rigoureusement, ça ne peut pas être un univers mécanique ?
Cet univers de l’image, des images-mouvements.
C’est que si l’on prend au sérieux le concept de mécanisme, je crois qu’il répond à trois critères ; dont Bergson a très bien parlé lui-même.
Or on a vu précédemment dans nos recherches précédentes, on a vu que chez Bergson, il y avait toute une théorie des systèmes clos.
On l’a vu suffisamment pour que je puisse déjà conclure assez rapidement : quelle que soit l’importance des systèmes clos chez Bergson, l’univers des images-mouvements n’est pas un système clos.
C’est donc sa première différence avec un système mécanique.
Pas du tout un système clos, c’est un univers ouvert.
Là vous voyez je parle pour ceux qui se souviennent des notions qu’on a déjà dégagées ; et pourtant il ne faut pas le confondre avec ce que Bergson dans « L’Evolution créatrice » appelait le « Tout », le Tout ouvert au sens de la durée.
Voilà qui maintenant nous avons trois notions à distinguer ;
Et c’est très curieux là, je tiens à le signaler là ,c’est pour le détail du texte, que Bergson qui a tellement critiqué : "les coupes que l’on opère sur le mouvement". On s’attendrait à ce que très souvent il prenne comme exemple, de ces "coupes immobiles opérées sur le mouvement", qu’il prenne comme exemple : l’atome. L’atome ce serait typiquement une coupe immobile opérée sur le mouvement. Or jamais : or jamais il n’invoque l’atome quand il parle des coupes immobiles. Pourquoi ? C’est qu’il a une conception très très très - et il ne met jamais en question l’atome dans sa critique. C’est que l’atome pour lui, il s’en fait une conception très riche. À savoir l’atome, il est toujours inséparable d’un flux, l’atome il est toujours inséparable d’une onde, d’une onde d’action qu’il reçoit et d’une onde de réaction qu’il émet. Jamais Bergson n’a conçu l’atome comme une coupe immobile. Il conçoit l’atome comme il faut le concevoir, à savoir : comme corpuscule en relation fondamentale avec des ondes, en relation fondamentale avec des ondes, en relation inséparable avec des ondes ou comme un centre inséparable de lignes de force. En ce sens, l’atome pour lui est fondamentalement pas du tout une coupe opérée sur le mouvement mais est bien une image-mouvement.
Qu’est ce qu’il y a d’étonnant ? qu’est ce qu’il y a d’étonnant dans ce premier thème ? Moi ce qui me paraît très étonnant dans ce premier thème, voilà c’est là que je voudrais finir ce premier point, ce qu’il me paraît tout à fait étonnant dans ce premier thème : c’est que jamais à ma connaissance on avait montré que l’image était à la fois matérielle et dynamique. Si à un autre niveau, si vous voulez, lorsqu’il s’occupe de l’imagination, Bachelard retrouvera à sa manière par d’autres moyens - à savoir l’idée que l’imagination est dans son essence matérielle et dynamique. C’est affirmé avec une force extraordinaire par le premier chapitre. L’image c’est la réalité matérielle et dynamique. Et qu’est ce qu’il y a d’extraordinaire, alors ? Si vous lisez tous les textes de Bergson avant Matière et Mémoire, si vous lisez la plupart, tous les textes en gros de Bergson après Matière et Mémoire, vous vous retrouvez, vous vous retrouvez dans un terrain bien connu qui est le bergsonisme. Et si j’essaye de définir le bergsonisme, ça revient à dire : bon ben c’est très simple, en apparence c’est très simple, d’un côté vous avez l’espace de l’autre côté vous avez le vrai mouvement et la durée. Le premier chapitre de matière et Mémoire fait une avancée formidable parce qu’il nous dit ou semble nous dire tout à fait autre chose.
Voilà que quelque chose va se passer... Et que, ce que je viens de décrire ce n’était que le thème général du premier chapitre. Mais que dans ce monde va surgir quelque chose d’extraordinaire et ça ; ça va être donc notre deuxième thème. Qu’est ce qui dans le premier chapitre, une fois défini l’univers des images-mouvements ou l’agencement matériel, l’univers matériel des images-mouvements ou l’agencement machinique des images-mouvements...Qu’est ce qui va bien pouvoir surgir dans cet univers ? Qu’est ce qui peut se passer dans cet univers ? Sinon perpétuellement des images qui clapotent. Vous voyez l’angoisse alors, qu’est ce qui peut se passer là-dedans ? Tout ça, ça ne vaut que si on avance, que si ça nous fait avancer c’est-à-dire si quelque chose arrive dans cet univers (quelle heure est-il ?) onze heure vingt-...Eh bien il faudrait que je passe au secrétariat tout à l’heure encore) Alors voilà. Je fais un court arrêt, vous réagissez, parce que ce qui m’importe ce n’est pas, ni objection ni quoi que ce soit parce que vos objections, elles ne vaudront que plus tard si vous en avez... Ce qui m’importe c’est : Est ce que ce point est suffisamment...Essayez de vous mettre dans cet état, - alors il faudrait beaucoup cligner les yeux, c’est un état presque d’endormissement, cet univers d’images mouvements...Encore une fois je suggère : est ce que ce n’est pas ça quand vous vous apprêtez à voir du cinéma. ?..Et vous vous dites bien n’oubliez pas : vous n’êtes pas extérieurs à cet univers mais vous vous êtes une petite image-mouvement, vous recevez des actions, vous renvoyez des réactions. Vous êtes une image parmi les images. Et si vous voulez dire : « attention non, je suis une image spéciale » pour le moment absolument pas. Il va peut-être se passer quelque chose qui va faire de vous des images très spéciales. Mais pour le moment pas du tout. Vous êtes un clapotement parmi les autres quoi, vous êtes une vibration, vous êtes des vibrations parmi les autres et chacun ne vibre pas de la même façon. Quel bel univers ! Oui, un coup d’œil, une vibration, un coup d’œil quoi, c’est une image, c’est un mouvement, c’est une image-mouvement ! Bon, bien voilà, est ce que c’est assez clair ? Ou est ce que je dois reprendre des points ? Il faut que ça soit clair, pas d’une clarté de ...Il faut que ça soit clair bien-sûr d’une clarté de l’intelligence mais également d’une clarté de sentiment. « Je peux poser une question ? » Deleuze : Oui, mais vous je redoute parce que vos questions elles sont toujours difficiles : déjà trop...Mais posez la, oui ? (QUESTION INAUDIBLE) Cet univers des images-mouvements, cet univers machinique d’images mouvements, comment va naître une perception ? Pour le moment il n’y a pas de perception ou ce qui revient au même : tout est perception. On verra en quel sens. Mais pour le moment je n’ai pas introduit la catégorie de perception, j’ai introduit uniquement dans ce premier thème les catégories de : :image, mouvement, matière. (DEUXIÈME QUESTION INAUDIBLE) Eh bien c’est la situation qu’on peut supposer, à coup sûr ce n’est pas notre situation, mais encore une fois je n’ai pas introduit notre situation, mais ce que vous dites c’est la situation de l’univers. Des images, des images-mouvements qui agissent réagissent voilà, il y a communication, oui, au sens de transmission d’action et de réactions. Mais c’est tout ; c’est un univers absolument aveugle. Comment va naître communication, perception, etc.... ? Ça c’est justement, ça va être le second thème. Comtesse : Par exemple quand tu parles de l’imagination dynamique chez Bachelard. Comment tu expliques qu’en même temps Bachelard parle d’imagination dynamique dans la « poétique de la rêverie » par exemple il dit explicitement que l’image, l’imagination dynamique a essentiellement pour fonction de revenir à la permanence de l’enfance immobile qui est hors de l’histoire ; Comment accorder le dynamisme de l’imagination avec la permanence et l’immobilité ?) G Deleuze : Écoute, ça c’est une question trop riche, parce que, ou bien ça concerne la pensée de Bachelard, alors je précise bien : Bachelard à mon avis n’est pas un penseur bergsonien. Ce que je voulais dire c’est qu’à un certain niveau de sa théorie de l’imagination il emprunte, parce qu’il a besoin, et il le dit volontiers lui-même, il a besoin de cette espèce d’intuition bergsonienne : du rapport de l’image avec matière et dynamisme. Et ça, il le reprend tout à fait à son compte. Alors les développements ensuite de Bachelard, ils n’ont rien à voir avec ça. Et à mon avis ça ne serait pas du tout notre sujet. Si la question que tu poses est une question très générale ; à savoir l’immobilité, je dirais juste qu’il est facile de concevoir, par exemple que l’immobilité ne soit pas un état intelligible par lui-même, suffisant par lui-même mais que l’immobilité soit par exemple, un mouvement interrompu... la nécessité de penser l’immobilité en termes de mouvement et pas l’inverse me paraît très important, par exemple, le cinéma nous en donnera mille exemples : un gros plan immobile, est ce que c’est une objection à l’idée que l’image de cinéma soit une image-mouvement ? Là c’est des choses qui à la fois comme vont de soi et sont très intéressantes qu’on a pas encore abordées, mais c’est trop évident que si lorsque j’ai dit à un moment : l’image de cinéma c’est l’image-mouvement, vous m’aviez dit : « ah ben qu’est ce que tu fais d’un gros plan immobile ? » Je ne crois pas que ça aurait été une très grande difficulté, une objection sérieuse. Alors là juste ce que tu dis de très intéressant, c’était en effet : une théorie de l’image-mouvement implique une conception de l’immobilité ou de, ce qui est mieux, de l’immobilisation. Car l’immobilisation c’est vraiment le mouvement, par rapport à l’immobilité. Ça on aura tout à fait à le rencontrer. question de Comtesse : il y a une permanence de l’immobilité. Rhyzome tout le dynamisme tu poses un problème interessant mais à mon avis tu dirais cela de Bergson ausssi.. je retiens cette question... Alors je dis vite avant de disparaître dans le secrétariat un court moment. Deuxième thème ça va être : Qu’est ce qui se passe là-dedans ? Qu’est ce qui peut se passer ? Mais comprenez les règles du jeu, c’est-à-dire les règles du plus sérieux, c’est-à-dire les règles du concept que Bergson s’est imposé.
Qu’est ce qui va se passer ? Et bien je vous le dis : le temps que vous réfléchissiez quand je vais y aller là-bas au secrétariat...Je vous dis : il va se passer ceci qui à l’air de rien : CERTAINES IMAGES, dans cet univers d’images-mouvements, voilà certaines images présentent un phénomène de retard.
Qu’est ce qui se passe entre deux mouvements ? Et bien à première vue cette question, elle ne se posait pas ! Il y a jamais entre deux mouvements dans la mesure où une action subie se prolonge en réaction exécutée. Et c’est là, c’est la loi de la nature, dans la plus grande partie de ces parties... Dans le plus grand nombre de ces parties. Une action subie se prolonge immédiatement en action, en réaction exécutée. C’est même ce qu’on appellera, même au niveau animal, c’est ce qu’on appellera la loi du circuit réflexe. Et dans ce qu’on appelle un acte réflexe, il y a le prolongement d’une excitation reçue c’est-à-dire d’une action subie et d’une action exécutée.
(Je reviens tout de suite./
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