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18 - 12/05/81 - 2
transcription Cécile Lathuilliere GILLES DELEUZE Cours du 12/05/81 - 2 (18B) Deleuze : Parce que notre problème c’était d’arriver à une définition du langage analogique. Et encore une fois, les conditions du problème, elles ont été déterminées parce que nous voyons relativement bien, relativement facilement, ce qui s’oppose au langage analogique, à savoir : le langage digital ou langage de codes. En effet, on a fini par définir le langage de codes, ou le langage digital, par le concept d’articulation. Quand je dis concept d’articulation je vous rappelle que pour nous, en effet, à la fin de la dernière fois, c’est bien un concept en ce sens que, il ne se ramène pas à ses concomitants physiques ou physiologiques. Il ne se ramène pas aux mouvements dits d’articulations qui accompagnent le langage digital ou qui sont passés à l’état d’actes de parole.
Le concept logique d’articulation, nous avons essayé de le fixer de la manière la plus simple, en disant voilà : l’articulation consiste en ceci : "position d’unités significatives, déterminables en tant que ces unités sont déterminables par des successions de choix binaires."
Je vous rappelle première hypothèse : - le langage analogique est le langage de la similitude et est défini par la similitude. Ah bon, il est défini par la similitude... bon, il ne faut pas dire, non, c’est insuffisant, d’accord. Mais ça nous permettrait au moins... la similitude nous permet effectivement, de définir un premier type d’analogie. C’est ce que l’on avait appelé l’analogie commune, ou, à la limite, l’analogie photographique. Là, l’analogie se définit bien par le transport de similitude. Soit similitude des relations, soit similitude de qualités. Bon. Tout ce que l’on pourrait dire... bien plus... qu’est ce qui.... Il ne faut pas trop vite renoncer à cette direction, on verra, parce qu’elle nous importera beaucoup pour toute la suite. Je dis : si je définis le langage d’analogie, le langage analogique, par la similitude, hors en quelques sens que ce soit... la similitude... quel est le modèle, à ce moment-là, du langage d’analogie ? Quel va être le modèle de cette analogie commune ? Je dirai c’est le pôle, c’est bien un pôle de l’analogie. Le modèle ce serait le moule. Mouler quelque chose. Lui imposer une similitude. Bon. Or, est-ce que les opérations de moulage appartiennent essentiellement au langage analogique ? Peut-être. Mais qu’est-ce qui nous faisait dire que, même si là est bien définie une dimension du langage analogique, ça ne couvre pas l’ensemble du langage analogique. Ce que... il nous semblait que, bien sûr, il y a toujours une espèce de similitude qui joue dans le langage analogique. Mais, ça n’est pas une raison, ou ça n’est pas une preuve que le langage analogique puisse être défini par la similitude. Le langage analogique peut être défini par la similitude, dans quels cas ? Uniquement dans le cas où la similitude est productrice, productrice d’une image. Or c’est bien le cas dans l’opération du moulage, soit.
C’est bien ça parce que, on a comme nos trois formes d’analogie.
....
Et oui. Il y aurait la modulation.
Là, j’aurai une série conceptuelle. L’analogie grouperait les trois cas :
Simondon, lui, il achève cette page, là, très belle, que je viens de lire, page quarante et un, en disant qu’il y a bien une série. Et voilà ce qu’il dit : « Le moule et le modulateur sont des cas extrêmes. Mais l’opération essentielle de prise de forme s’y accomplit de la même façon. Elle consiste en l’établissement d’un régime énergétique, durable ou non. Mouler c’est moduler de manière définitive ; moduler, c’est mouler de manière continue et perpétuellement variable. » Et entre les deux, il dit, il y a quelque chose. Et ce quelque chose il appelle ça "le modelage". On voit bien que le modelage, il est intermédiaire entre le moule et entre la modulation. Il opère déjà l’esquisse d’un moule temporel continu. "Modelage" ce serait, pour nous, peut être, une détermination pas assez précise encore. On a vu qu’elle nous convenait mieux comme répondant aux trois figures de l’analogie : le moule externe, le moule intérieur, le moule intérieur de Buffon, et la modulation. Et là, on a... Vous voyez... (rires)
Attends, tu permets juste une seconde parce que je tire la conclusion de ça...
Je sens... oui, j’ajoute, pour bien fixer un code aux termes,
- au premier cas, moulage, je ferai correspondre un type de légalité qu’on appelle provisoirement, donc, légalité cristalline.
Comtesse : Je voulais dire à propos du langage, du langage digital et du langage analogique, tel que par exemple on rencontre ça dans la théorie de l’information, la théorie de la communication, la pragmatique, Watzlawick ou Batson par exemple. C’est que la différence de fond, en particulier de Batson en particulier dans son premier livre qui s’appelle Naven... la différence qu’ils font entre le langage digital et le langage analogique, ça ne peut pas être cette différence tout à fait contenue ou mesurée par une simple "voie linguistique" ? Par exemple, tu as... les discours que tu émets supposent qu’il y a une voie linguistique qui, justement, à l’intérieur d’unités mollaires du langage, d’unités significatives, opérerait le choix binaire au niveau des éléments dans, ou au niveau de l’articulation. Ça c’est une voie linguistique. Seulement, la voie linguistique, c’est une voie qui correspond à la langue. Évidemment, si on définit les monèmes et les phonèmes, les unités significatives et les traits distinctifs, on en reste à la structure : "de la langue". Et on est dans la voie linguistique. Hors précisément, la différence entre digital et analogique, ça ne se place pas du tout dans la théorie de l’information et de la communication, du comportement pragmatique, ça ne se situe pas du tout au niveau de la voie linguistique, et donc de la langue, mais au niveau d’un sens du langage. C’est la différence entre la langue et le langage. Par exemple, quelqu’un comme Watzlawick il dit ceci : « Le langage, la véritable différence entre le langage analogique et le langage digital, c’est que dans le langage digital, il y a bien une binarité mais elle ne porte pas sur des éléments de la langue. » Pas simplement sur des éléments de la langue. La binarité suppose que dans le langage, et pour que la syntaxe du langage soit homogène à la sémantique, il faut, dans cette identité-là, il faut nécessairement admettre une différence exclusive entre deux éléments, entre le "et" et le "ou". C’est très important. C’est-à-dire que, si on admet que quand on parle, quelle que soit la performance de la voie linguistique, ce que l’on dit dans un langage, à partir ou à travers la langue, suppose la différence exclusive entre le "et" et le "ou", quels que soient les contenus de ce que l’on dit ; alors à ce moment-là, on est dans le langage digital, c’est-à-dire, dans le sens univoque. Tandis que, dit-il, le langage analogique, et bien, le langage analogique c’est lorsque la différence exclusive entre le "et" et le "ou" se brouille au profit d’une ressemblance spéculaire, d’une reversibilité entre "et" et "ou". Si je donne, par exemple, un exemple très célèbre, qui dit : un langage analogique, ça peut être, ça peut simplement être un cri d’animal. Mais au niveau des humains, ça peut être un sourire. Et, dit-il, quand quelqu’un sourit, et bien on ne peut pas décider du tout si le sourire en question, ça procède, soit de la joie, soit de la tristesse, soit de l’amour, soit de la haine. C’est-à-dire qu’on ne peut pas faire en réalité, la différence exclusive du "et" et du "ou". De sorte que le langage analogique, loin d’être le langage du sens univoque qui est le langage où la syntaxe est homogène à la sémantique, c’est le langage du sens équivoque. C’est l’équivocité profonde du langage analogique, c’est-à-dire que la différence entre langage analogique et langage digital ne fait rien d’autre que brouiller, un tout petit peu mais pas beaucoup, la structure fondamentale de la voie mais qui n’est pas linguistique justement. La voie c’est-à-dire, la différence de la différence et de l’identité, la différence de la différence entre le "et" et le "ou", et de l’identité "et" égale "ou". "Et" sur "ou" - "et" égale "ou". C’est-à-dire que la voix demeure dans toute la durée pragmatique. C’est ce que n’explique absolument pas la théorie de (inaudible). Et comment...comment justement cette structure de la voix s’impose à eux et d’où provient justement une telle structure dont la différence entre langage digital et langage analogique ne peut que réaliser après coup un très léger brouillage et certainement une très grande supercherie au niveau même justement, de la différence, du découpage même du langage. Deleuze : Excellent, excellent. Mais... oui, une seconde juste... mais tout ça, c’est des confirmations originales que tu apportes. C’est pas... c’est-à-dire, c’est pour moi, pour comprendre. C’est pas une objection ? étudiante : non pas du tout Hein. C’est... Une seconde juste, pardon. Tu vas parler tout de suite. Parce que... moi, ce que je reprocherais, la seule chose que je reprocherais et ce qui manque... tout est bon pour moi dans ce que tu viens d’ajouter. La seule chose qui me gênerait c’est que, en effet, en revanche, l’analogie, il y a un très grand progrès dans la définition du digital quoique à mon avis, ça reste essentiellement binaire, c’est-à-dire la binarité étant alors entre "et" et "ou". Mais, ce qui me gène c’est que l’analogie y est définie trop de manière négative et pas encore définie de manière positive, comme on essaie de la faire avec l’histoire de modulation. Mais tout ce que tu dis, moi, ça me paraît très très bon. Ce serait à ajouter tout ça. On ajoute. Bon. Anne Quérrien : Inaudible Il faudrait dire les choses différemment (inaudible)... c’est-à-dire au lieu d’opposer "et" et "ou", il faut opposer deux usages de "et". Il y a le "et" exclusif enfin qui veut dire "ou", qui serait le cristal. Et puis, il y a le "et" (inaudible) c’est-à-dire c’est "et, et, et, etc." (inaudible). Et l’analogique c’est peut-être justement le domaine de la synthèse disjonctive (inaudible) Deleuze : Ha, oui, mais là ça va compliquer. Oui, oui, oui... Anne Querrien : Et alors, l’autre remarque que j’aurai à faire c’est sur le dernier, la dernière (inaudible) de légalité, moi, j’appellerai plutôt machinique que énergétique parce que en fait (inaudible) va correspondre à trois statuts de l’énergie (inaudible). Deleuze : Tu as raison l’énergie, elle est partout. Anne Querrien : (inaudible) et la modulation, c’est la troisième loi (inaudible). Deleuze : Ouais, d’accord. C’est pas mal. Richard : Je voudrais juste faire une intervention, parce que je ne l’ai pas développé, c’est que d’un simple point de vue scientifique fonctionnel (inaudible) quel que soit le langage que l’on prenne et l’on apprend ça en (inaudible) informatique (inaudible) le "et" n’existe pas. Donc, là ta question est résolue, il n’y a pas de "et". Zéro est Un, en même temps. Le "et" est exclu de tout langage informatique possible, que ce soit les plus modernes ou les premiers. (inaudible) Il n’y a pas de "et". Le "ou" fonctionne à plein en digital. Et, à aucun moment, il ne saurait être acceptable d’employer le terme "et" parce qu’on simplifie plutôt le terme au sens sémiotique qu’on a pu connaître ces dernières années. Ça n’existe pas. Deleuze : À moi, il me semble que cela revient strictement au même, à moins que, dans les conditions où se placer Comtesse, on convienne que la binarité c’est "et" et "ou", plutôt que trois différés. Richard : Ça ne fonctionne pas comme ça. Deleuze : Si c’est bien un langage binaire... Richard : Je vais te dire comment ça fonctionne. Ça ne fonctionne pas comme ça. Ça ne marche pas. Et c’est complètement (inaudible). Deleuze : Oui, mais, le "ou" est pris entre deux chaînes. Richard : Non, non, non, mais... toutes les machines, des plus primaires, c’est-à-dire des plus simples microprocesseurs aux machines les plus complexes, et aux ordinateurs les plus compliqués utilisant (inaudible) y compris (inaudible) les plus compliqués, ça fonctionne à base de (inaudible). Et il est impossible que ça fonctionne à base de (inaudible). Ces exclusions formant des modules d’intégration au niveau de l’unité supérieure, si on veut. On pourrait toujours reconstituer autre chose et dire que dans un langage informatique évolué, on va pouvoir entraîner des chaînes de caractères qui entraînent forcément des conjonctions, mais ce sera des blocs séparés. Mais à un niveau très très simple, le mode de fonctionnement digital exclue le "et". Et là-dessus, je suis absolument formel. Si on utilise le "et" pour essayer de trouver des critères de différenciation entre l’analogique et le digital, ce qui veut dire... Deleuze : Oui, oui, oui... ça me paraît... oui, c’est... tout nous va. Intervenant 2 : (inaudible) dans lequel il explique : il y a deux sortes d’analogies. Il y a, dit-il, une première forme d’analogie qui est connu depuis aristote, dont on peut donner un exemple, si vous voulez, c’est que « la vieillesse est à la jeunesse ce que la nuit est au jour ». Et il dit que, on pourrait la comprendre comme le fait de simuler, et donc il dit qu’il y aurait première sorte d’analogie qui ne produit rien de nouveau et elle se fonderait sur le verbe. (inaudible) ce serait finir, mais au fond (inaudible). Deleuze : Oui Intervenant 2 : Et puis, il y a une deuxième sorte d’analogie que l’on ne connaît pas ou mal, que Bergson (inaudible) et qui se fonderait sur, au contraire, le substantif, et qui serait, par exemple, la dépendance. Deleuze : Oui, oui, oui. Intervenant 2 : Nous pouvons dire que la première analogie (inaudible) elle ne nous apprend rien de nouveau. Deleuze : C’est le moule, ça, oui. Intervenant 2 : Alors qu’au contraire, la seconde, se fonderait sur un verbe, un verbe étant ouvert, et bien, on ne sait pas où l’on va. Deleuze : Il nous en faut une troisième. Intervenant 2 : Une objection sur ton (inaudible). Deleuze : Une objection ? Ah.. interdit ! Intervenant 2 : (inaudible) transport de similitude, soit de similitude de relation, soit de similitude de qualité, ce à quoi l’on pense de manière normale, c’est à l’analogie, je dirai, sémantique, (inaudible) de qualité, que l’on opposerait à l’analogie qui serait de relation, et qui serait donc (inaudible). Et l’idée à laquelle on arrive c’est qu’il y a une analogie qui serait structurale. Si elle est structurale... Deleuze : C’est toi qui arrive à tout ça. C’est pas moi. Intervenant 2 : C’est tout le monde. Deleuze : Ah, pour tout le monde... ah, bon... alors... Intervenant 2 : Si elle est structurale, elle est interne. Elle n’est pas externe. Par ailleurs, quand tu parles du cristal de manière analogique, tu dis bien que le cristal croit par les bords, mais ce qui le définit, ça n’est pas ça. Ce qui le définit c’est sa structure interne, donc il faut changer. Deleuze : Non. Je ne crois pas. Intervenant 3 : Ça marche quand même. Intervenant 2 : Ça ne marche pas. Deleuze : Non parce qu’à ce moment-là, il faut simplement dire... non, il faut simplement dire que le cristal considéré, en effet, dans sa définition, mord déjà sur le module. Que ce n’est pas un moulage, et en effet, lorsque Les cristallographes parlent de l’opération du cristal, ils parlent de quoi ? Ils parlent "d’ensemencement". C’est typiquement, là, une opération, alors, de module. Ce n’est pas du tout... oui. Non, ça t’arrangerait sans qu’on est à rectifier. Voyez, oui, plutôt que moule, "moule intérieur", qui est une notion, encore une fois, qui me paraît fantastique, merveilleuse, et modulation, on dira, nous maintenant, moule, module, modulation. C’est les trois formes d’analogies. Voyez. Intervenant 2 : (inaudible) Deleuze : Pas seulement. C’était de l’énergie a mon avis définit le moule externe, mais ça, on verra tout ça... à propos de l’art, c’est que l’énergie y est strictement subordonnée à la forme. Tandis que dans les autres cas, l’énergie n’est pas subordonnée à la forme. C’est les étapes. Ça peut se distinguer au niveau de trois états énergétiques. Oui ? Comtesse : (inaudible) en désaccord avec toi.. il est impossible de dépasser le problème spécifique de la voie dans la théorie de la communication en la traduisant aussitôt par le langage de L’Anti-Œdipe, dans la mesure où, dans le texte même, sauf par une réduction violente, dans la mesure où dans le texte même de Watzlawick ou de Batson, ce qu’ils excluent radicalement, il faut lire le texte , c’est la matière, l’énergie, l’inconscient, l’inconscient au profit justement d’une idée qui me paraît une parfaite idéologie, à savoir, de faire dépendre un symptôme d’une causalité circulaire d’interaction entre les personnes. Anne Querrien : (inaudible) Deleuze : Et bien, je vois que nous sommes tous d’accord ! (rires) Donc... Mais la remarque de Richard, en effet, est très importante. (Coupure) C’est un calcul binaire, non, ce que tu dis ? Richard : (inaudible) est lié aux exigences fonctionnelles. Celles qui marchent. Deleuze : Oui. C’est pas faux. . Oui. Mais là c’est très bon, en effet, pour faire comprendre, à ce moment-là, ce que c’est que l’articulation. Richard : (inaudible) modèle théorique est issu des pratiques (inaudible). Même quand les ordinateurs ont commencé à fonctionner, on a retrouvé les modèles de Pascal, etc, mais on les a retrouvés remplis. On a commencé à les théoriser par la suite. Les méta-langage informatique, y compris évolués de type google etc qu’on utilise aujourd’hui, sont dérivés de ces lois. Je veux dire, sont, dans un deuxième temps, arriver à comprendre que, effectivement, les ordinateurs fonctionnent, enfin les ordinateurs au sens large, fonctionnaient sur une méthode d’exclusion. Ça ne veut pas dire que c’est bien ou que c’est mal. (inaudible). Deleuze : Cette pensée, pour définir l’articulation, c’est essentiel. Oui. C’est fondamental. Richard : D’où le nécessité de la définition de l’articulation que l’on ne retrouve pas forcément dans l’analogique. Deleuze : Et ben, on trouve pas du tout d’articulation dans l’analogique. Richard : Systématiquement, dans tous les métiers du langage, c’est-à-dire dans tous les langages fonctionnels en informatique, qu’ils soient à usage (inaudible) ou à usage (inaudible) ou n’importe quel usage, on rencontrera de l’articulation. Deleuze : D’accord. Et bien, c’est parfait. Alors, continuons, continuons à avancer. Et j’ajouterai, juste là pour en finir et parce qu’il faut quand même revenir à nos histoires de peinture, mais je crois que... que... on va être beaucoup mieux armés pour revenir à elles.
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