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5- 19/11/1985 - 1

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Deleuze / Foucault - Les formations historiques Cours 5 du 19/11/1985 - 1(1) 
Année universitaire 1985-1986. (partie 1/5) Transcription : Annabelle Dufourcq 
(avec l’aide du College of Liberal Arts, Purdue University) 25 minutes 49 secondes

Alors, nous sommes sur le point, si vous vous rappelez, nous sommes sur le point le plus délicat, qui consiste à demander : mais après tout qu’est-ce que c’est qu’un énoncé concrètement ? Nous savons qu’il ne se confond ni avec des mots, ni avec des phrases, ni avec des propositions. Mais comment s’en distingue-t-il ? Pourquoi est-ce que c’est le point le plus délicat ? C’est curieux en effet, le fait est que Foucault donne très peu d’exemple d’énoncé. Et les exemples qu’il nous donne sont des exemples qui nous font rêver. Il donne comme exemple d’énoncé - et c’est même, je crois, à bien prendre le seul exemple développé : "azert". Alors, vous voyez, le lecteur a une surprise, il dit : ah bon ? C’est ça un énoncé ? Azert. Or, qu’est-ce qu’"azert" ? Encore faut-il bien voir que, à la lettre du texte de Foucault, azert n’est un énoncé que dans certaines conditions. Alors on a l’impression que, Foucault, il met tout son humour à cet exemple.  Azert qu’est-ce que c’est ? Et bien, azert c’est ce que vous pouvez lire sur les premières touches du clavier d’une machine à écrire française. A Z E R T et ça continue. Alors, c’est ça un énoncé ? Vous comprenez, notre perplexité, là, redouble. Et pourquoi est-ce qu’il tient à cet exemple au point, dans L’archéologie de revenir plusieurs fois là-dessus, mais il nous dit : mais faites attention A Z E R T distribués sur les touches de la machine à écrire française ne sont pas un énoncé. Ah bon ! A Z E R T distribués sur les touches du clavier ne sont pas un énoncé. En revanche, si je les recopie sur une feuille de papier, c’est un énoncé. Voilà l’exemple. Si je les recopie sur une feuille de papier, c’est un énoncé. C’est l’énoncé de quoi ? Ben, c’est l’énoncé de l’ordre des lettres telles qu’elles sont distribuées sur une machine française. Bien. Alors on aura longtemps à réfléchir sur ce point. Mais c’est dire que, d’une certaine manière, il ne nous gâte pas par les exemples, et pourquoi ? On peut faire des hypothèses. Peut-être qu’il est en droit de considérer que des énoncés, il n’a jamais cessé d’en produire, dans ses livres précédents. Ça ne nous avance pas. Pourquoi est-ce qu’il ne veut pas donner d’exemple ? Peut-être aussi parce que tout exemple passe par des mots, des phrases et des propositions. Il va de soi que, lorsque je dis : l’énoncé ne se confond ni avec des mots, ni avec des phrases, ni avec des propositions, ça n’empêche pas que, il n’est pas question d’énoncer un énoncé sans mot, sans phrases et sans propositions. L’énoncé s’en distingue, mais il en est inséparable.

C’est pour ça que, pour notre compte, nous sommes amenés, plus concrètement, à chercher les caractères de l’énoncé, à la fois dans leurs différences et dans leur rapport inséparable avec mot, phrases et propositions. Et je disais, on en était là, mais je voudrais revenir parce que c’est fondamental, c’est un point fondamental, il faudrait qu’il soit très très clair. Je voulais revenir, je disais : il y a une première grande différence. Il y a une première grande différence, en quoi consiste-t-elle ? Et bien c’est que des propositions, par nature appartiennent à un système homogène et des propositions ne peuvent se dégager, par le logicien ou même par le linguiste, que dans la mesure où l’on détermine le système homogène dont elles font partie, dont elles sont des éléments. Et, en effet, je disais, vous voyez comment, à cet égard, le logicien et le linguiste procèdent de la même manière. Ils se réclament des droits d’une certaine abstraction, c’est-à-dire, dans une langue donnée, ils se réclament des conditions sous lesquelles on peut constituer cette langue comme objet scientifique. Et les conditions, c’est très simple : tailler dans la langue des systèmes homogènes. Par exemple, dans l’anglais tel qu’on le parle, on taillera un système homogène « l’anglais standard ». Et, je vous le disais, un linguiste comme Chomsky insiste énormément sur cette condition et dit : il n’y a pas de science qui ne procède ainsi, qui ne taille des systèmes homogènes. Ce qui revient à dire quoi ? C’est que l’étude de la langue et des propositions dans la langue se fera dans la mesure où le système homogène est déterminé, déterminé par quoi ? Il s’agira de fixer des constantes, constantes de tout ordre, des constantes intrinsèques.
-  C’est par un ensemble de constantes intrinsèques qu’on définira le système homogène.

-  « Constantes intrinsèques » ça veut dire quoi ? Ben des constantes phonologiques, qui définissent un système, mais pas seulement phonologiques : constantes grammaticales, constantes sémantiques. Vous avez plusieurs niveaux de constantes intrinsèques. Ces constantes intérieures, intrinsèques, vous en trouvez explicitement chez tous les linguistes lorsqu’ils parlent, à la suite de Chomsky, d’universaux. Les universaux, c’est pas quelque chose qui se trouve réalisé dans toutes les langues, c’est les constantes intrinsèques qui déterminent un système homogène. Donc, il y aura, nous disent les linguistes, eu égard à un système, il y aura des universaux phonologiques, des universaux syntaxiques, des universaux sémantiques. Là-dessus, quand vous avez déterminé un système homogène du type « anglais standard », il est défini par des constantes intrinsèques, par exemple les traits phonologiques retenus dans le système. Bien. Vous pouvez ajouter que, là-dessus, viennent se greffer des variables extrinsèques.
-  Qu’est-ce que c’est que des variables extrinsèques ? C’est ce dont vous pouvez faire abstraction lorsque vous développez votre étude scientifique. Les variables extrinsèques, c’est ce que les linguistes appelleront, par exemple, des traits « non-pertinents ». Exemple : des variables de prononciation. C’est-à-dire : ce sont des variations en dehors du système homogène, ce sont des variations qui ne sont pas pertinentes par rapport au système considéré, elles renvoient à des déterminations extérieures, par exemple : l’accent de celui qui parle telle langue. L’accent sera considéré comme non-pertinent par rapport au système. Vous me direz : il y a bien des cas où l’accent devient pertinent... Ça ne change strictement rien, parce que, lorsque vous considérez l’accent comme un caractère pertinent, à ce moment-là vous ne le traitez plus comme une variables extrinsèques, vous le traitez comme une constante qui vous permet de définir un sous-système homogène, par exemple : le français tel qu’on le parle en Picardie ; alors là l’accent devient un trait pertinent. Mais il devient un trait pertinent en devenant une constante intrinsèque qui vous permet de définir un sous-système lui-même homogène. Ou bien alors, une variable ce sera quoi ? Une variable extrinsèque ? Ce ne sera pas forcément un trait pertinent par rapport au système, ça peut être autre chose, ça peut être un trait qui vient d’un autre système interagissant sur le premier ; à ce moment-là, pour le considérer scientifiquement, ce trait, cette variable, il faut restituer l’autre système qui interagit et, à ce moment-là, le trait devient une constante de l’autre système.

Donc, si vous voulez, ce que je voudrais que vous compreniez, c’est que les démarches scientifiques aussi bien pour la logique des propositions, que pour la linguistique des propositions, joue dans une espèce de répartition constantes intrinsèques / variables extrinsèques. La constante intrinsèque étant la détermination d’un système homogène. Et chacun sait, encore une fois, que, en fait, quand nous parlons, nous ne nous cantonnons pas dans un système homogène et nous passons d’un système à un autre. Mais l’homme de science, le linguiste comme tel, dira : ça c’est un fait et uniquement un fait. C’est vrai qu’une phrase appartient toujours à plusieurs systèmes. Oui : une phrase appartient toujours à plusieurs systèmes. Et vous pouvez citer, vous pouvez prendre un membre de phrase, vous pouvez une phrase donnée, vous pouvez dire : tel segment de la phrase appartient à tel système, par exemple « anglais standard », tel segment de la phrase appartient à un autre système, par exemple « black English ». Bon, si vous poussez l’analyse assez loin de n’importe quelle phrase, vous verrez que la phrase est toujours à cheval sur des systèmes différents. Mais on nous dit : c’est un fait et ce n’est rien qu’un fait. Ça n’empêche pas que la linguistique ne se constitue comme science que quand elle isole des systèmes dont chacun pour son compte est homogène. Je prends un exemple de phrase qui appartient à plusieurs systèmes. Je pense à un texte de Proust très beau, très... un des textes, il me semble, les plus comiques de Proust, où c’est une grande réception, c’est une grande réception chez les Guermantes, et on accueille un grand-duc de Russie. Le grand-duc, il ne connaît pas bien la France, il ne connaît pas bien les usages de la France, il connaît plutôt déjà, il connaît seulement les milieux un peu bizarres, quoi, les danseuses tout ça, les danseuses, les cabarets, mais il ne connaît pas encore le monde de Saint-Germain. Alors il vient là, tout le monde euh... le grand-duc c’est très important, toute la noblesse française, toute l’aristocratie française présente ses devoirs au grand-duc et puis c’est un langage d’une politesse aristocratique très poussé. Et puis il y a une duchesse française, il y a un jet d’eau, il y a un jet d’eau dans la cour, et puis il y a une duchesse française qui passe, qui veut être présentée au grand-duc et elle passe le long du jet d’eau. A ce moment-là, il y a un coup de vent et la duchesse française est inondée. Et le grand-duc, qui a déjà un peu trop bu, regarde, voit la duchesse qui est très honteuse d’être ainsi inondée, sa belle robe toute mouillée, elle est très gênée, elle se fait remarquer, d’autre part elle est furieuse et le grand-duc, lui, au contraire, il croit qu’elle a fait ça pour le faire rire, il ne connaît pas les coutumes françaises, il se dit « tiens... » et, croyant être tout à fait dans la note, il se met à applaudir et il crie : « bravo la vieille ! ». La phrase de Proust est une très longue phrase à la Proust, sublime phrase, où on apprend, dans le courant de la phrase, qui a des subordonnées etc., que le grand-duc se dresse et crie « bravo la vieille ! ». C’est typiquement cette phrase où je passe d’un système à l’autre. Je passe d’un système « énoncé de mondanité » (« permettez-moi grand-duc de vous présenter la duchesse »), à tout à fait autre chose c’est-à-dire un système de langage canaille « bravo la vieille ! ». Qu’est-ce que dira un linguiste ? Un linguiste dira : ça n’a aucun intérêt, ce sont des variables extrinsèques. Et ces variables extrinsèques il dira : ben oui, bien sûr il y a passage d’un système à un autre, ça n’empêche pas que chaque système est homogène pour son compte, vous avez un système de langage canaille dont vous pouvez faire l’étude linguistique et puis vous avez un système de langage mondain dont vous pouvez faire aussi l’étude linguistique. Bon, chacun sera défini par ses constantes. Donc on est toujours pris, il me semble - ce que je dis vaut pour toute la linguistique - on est toujours pris dans cette exigence des pseudo-sciences... Enfin, non, je retire, on est toujours pris dans cette exigence scientifique : ou bien constantes intrinsèques, ou bien variables extrinsèques.

Là-dessus qu’est-ce que c’est qu’un énoncé ? Et bien, un énoncé, ce n’est ni une proposition, ni une phrase. Parce qu’une phrase, on vient de le voir, elle est faite de segments dont chacun appartient à un système homogène. Une proposition, elle est tout entière dans un système homogène. Bien, un énoncé « à la Foucault » n’est ni phrase, ni une proposition. Pourquoi ? Parce que ce qui le définit, c’est la variation inhérente qui le fait passer, qui le fait passer intrinsèquement d’un système à un autre. Ce qui revient à dire quoi ?
-  C’est qu’un énoncé est inséparable d’un champ de vecteurs. Un énoncé est inséparable d’un champ de vecteurs, les vecteurs étant les flèches directionnelles par lesquelles l’énoncé ne cesse de passer d’un système à un autre système, d’un autre système à un troisième, ou revenir au premier et vous n’aurez pas le dessin d’un énoncé si vous ne suivez pas ces flèches et, si un linguiste me dit « mais voyons c’est pour des raisons extrinsèques » ! C’est pas vrai puisque le langage les exprime avec des variables intrinsèques. En d’autres termes... non pas en d’autres termes, en mêmes termes, l’énoncé c’est, c’est la variation inhérente, la variation intrinsèque par laquelle je passe et ne cesse de passer d’un système à un autre.

En d’autres termes, il n’y a pas d’énoncé homogène. L’hétérogénéité est la règle de l’énoncé. Pourquoi est-ce que c’est la règle de l’énoncé ? Il n’y a plus qu’à se laisser pousser, quoi, c’est la règle de l’énoncé. Parce que l’énoncé a bien une régularité, il n’a aucune homogénéité. La régularité de l’énoncé, c’est quoi, c’est sa règle de passage. Les règles de l’énoncé, c’est le contraire des règles propositionnelles. Les règles propositionnelles, ce sont les règles d’après lesquelles une proposition appartient à tel ou tel système défini par des constantes intrinsèques et défini comme homogène. L’énoncé, au contraire, il n’a que des règles de passage, des règles de variation, c’est ça qui définit sa régularité. En d’autres termes, les règles de l’énoncé sont des règles de variation, des règles elles-mêmes variables. D’où le rapprochement que je faisais avec le linguiste Labov, lorsque je disais que, à mon avis, Labov est le seul à avoir vu quelque chose de fondamental, à savoir qu’il n’y avait pas de système homogène dans la langue et je suis frappé à quel point le dialogue, la polémique Labov - Chomsky, c’est comme toutes les polémiques, une polémique de sourds. Puisque Chomsky répond à Labov, à peu près, il lui dit : ben évidemment, mais ce que vous dites ça n’a aucun intérêt, tous les linguistes savent que, en fait, une langue mélange plusieurs systèmes, mais il ajoute : ça n’a aucun intérêt, parce qu’une étude scientifique de la langue ne commence qu’à partir du moment où, par abstraction, on distingue des systèmes homogènes. Labov dit : c’est pas la question. Ce que Labov prétend, c’est qu’il n’est pas légitime de séparer dans une langue des systèmes homogènes, puisqu’il n’y a que des passages d’un système à un autre et que tout élément de la langue est lui-même un tel passage c’est-à-dire inséparable d’un vecteur par lequel on passe d’un système à un autre. Si bien qu’un énoncé est strictement inséparable de ces lignes de variation inhérentes.

Dès lors, lorsque Foucault parlera d’une famille d’énoncés, il y a surtout un contresens qu’il faut éviter. Le contresens qui serait induit par le mot « famille », ce serait de croire qu’une famille d’énoncés, c’est un groupe d’énoncés semblables, homogènes en quelque façon. Ah... vous voyez, vous devinez déjà, maintenant, j’espère, l’énormité de l’erreur. Ce que Foucault appelle une famille d’énoncés, c’est exactement le contraire. Puisqu’il n’y a pas d’énoncés homogènes. Ce qu’on appelle un énoncé, c’est une règle de passage d’un système homogène à un autre système homogène, règle intérieure à la langue. Dès lors une famille d’énoncés est faite d’énoncés hétérogènes pour la simple raison que chaque énoncé est lui-même hétérogène avec soi. L’énoncé c’est l’hétérogénéité, il n’y a pas d’énoncé et il n’y a pas de fragment d’énoncé qui ne soit déjà passage d’un système à un autre qui en diffère qualitativement. Simplement il faut trouver et trouver l’énoncé, ce sera trouver toutes les lignes de variation inhérentes qui travaillent l’énoncé. Donc il n’y a des groupements que d’énoncés hétérogènes puisque chaque énoncé est déjà hétérogène avec soi. Si bien qu’une famille d’énoncés, ce sera simplement le groupe des énoncés entre lesquels il y a règle de passage. Par parenthèses, si vous comprenez tout ceci, vous comprenez du même coup en quoi Foucault peut dire : « je n’ai jamais été structuraliste ». Car qu’est-ce que c’est qu’une structure ? Par définition, une structure - j’avais pas dit le mot pour que ce soit pas trop compliqué, mais maintenant c’est simple - c’est un système déterminé comme homogène en fonction de constantes intrinsèques. Même si ces constantes sont des rapports. Ça va de soi. Je ne dis pas que les constantes soient forcément des termes, en phonologie les constantes sont des rapports phonologiques. Si bien que nous pouvons progresser un peu dans la terminologie que Foucault se choisit, à savoir, chaque fois que vous trouverez dans "L’archéologie du savoir" « famille d’énoncés » ne croyez surtout pas qu’il s’agit d’énoncés homogènes.

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