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28- 11/01/83 - 1

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Deleuze- Cinéma cours 28 du 11/01/83 - 1 transcription : Farida Mazar relecture : C. O

Alors, puis-je supposer que vous avez dans l’esprit le tableau et la classification de Peirce ? Tableau qui réunit à la fois les classes d’images et les classes de signes. Puis-je supposer ? supposons le ! vous vous le rappelez ? est -ce que vous avez bien révisé votre tableau de Peirce pendant les vacances ?

Alors maintenant nous passons à un essai qui, puisque nous avons vu que ce tableau à la fin nous enthousiasmait, mais nous troublait beaucoup et que nous étions à la recherche d’un" autre" tableau ; on a d’aprés tout ce qu’on a vu là, pendant ce premier trimestre, on peut esquisser et puis aujourd’hui on va mettre en place ce tableau, avec les règles que je proposais, qu’il nous arrivera parfois d’avoir besoin tant il est riche en création de mots, d’avoir besoin d’un mot de Pierce, mais il arrivera également que ce mot de Pierce, nous serons amenés à nous en servir dans un autre sens, bien entendu que, il n’y a aucune prétention à avoir raison, comme ça , c’est pour des raisons précises, pour des raisons que nous étions à la recherche d’un autre tableau.

Alors cet autre tableau, je voudrais à la fois le présenter dans son ensemble et puis le combler progressivement aujourd’hui. Si bien que c’est un cours, une séance à la craie, parce que, voyons ça, là haut, tout là haut j’ai, ce que je peux appeler à mon choix, puisque je l’ai justifié dans tout le premier trimestre,
-  image-mouvement,
-  image-matière,
-  images-lumière.

Nous savons d’avance que ce n’est pas forcément le seul type d’images ; mais nous partons de ce premier grand type. Et pour des raisons dont nous avons vues certaines et dont les autres nous ne les avons pas vues, mais ce sera notre tâche aujourd’hui, procéder comme ça en revenant en arrière, en allant en avant, tout ça, nous distinguons un certain nombre d’espèces d’images-mouvement.

-  Première espèce d’image-mouvement, c’est l’image-perception ; Cela correspond à la catégorie de « chose ». Et pour lui donner un numéro, nous l’appelons, j’avais essayé de dire pourquoi déjà, mais on va le voir plus précisément aujourd’hui, nous l’appelons : Zéroîté, voilà.

-  Deuxième catégorie, deuxième type d’image mouvement : image-affection ; qui correspond cette fois-ci non plus à la chose, mais à la qualité ou à la puissance, à la qualité-puissance, et là, nous retombons sur quelque chose que nous avons vu grâce à Peirce, c’est comme mode d’existence : la Priméité, ce qui est "un par soi-même", ça laisse un blanc par une espèce d’intuition. Et nous avons :

-  Troisième espèce de l’image mouvement, nous avons l’image-action, qui correspond donc aux actions, non plus aux choses ni aux qualités-puissance aux actions, aux forces, aux forces en l’action et qui correspond à la "secondéité" de Peirce. Vous vous rappelez, tout ce qui est réel ou tout ce qui est actif, est finalement un duel, et se comprend sous les espèces de l’effort et de la résistance.

Et puis, nous avons encore un autre type d’image que nous appellions :
-  l’image mentale, et qui correspond non plus à la chose, non plus à la qualité- puissance, non plus l’action, mais à la relation. Et nos dernières séances avaient été consacrées à la mainmise de cette notion par rapport au problème qu’elle posait dans le domaine des images. Et cette image mentale correspond en gros pour le moment à ce que Pierce appelle "la tierceîte". Le mental de la relation. Pourquoi encore une fois la relation c’est le mental ? c’est parce que la relation, c’est le mode sous lequel l’esprit juge bon de comparer deux choses ; ou la circonstance qui fait que l’esprit compare deux choses, mais la comparaison ici est comme l’acte irréductible de l’esprit.

Pourquoi un trou là, parce que j’ai le sentiment que entre l’affection et l’action il y a comme une espèce de passage ; vous ne direz bon admettons ! mais si vous mettez un passage là, si tu mets un passage là, il faudra en mettre partout. Bon, ce qui me confirmerait, c’est que chez Pierce, mais vous allez voir tout de suite déjà une différence, il tient compte de ce qu’il appelle des "formes dégénérées". Il nous le dit : "il y a une secondéité dégénérée, ou il y a une tiercéîté dégénérée" ; mais chez Pierce, "dégénérée" a un drôle de sens ; en tout cas n’a pas un sens physique, ce n’est pas une transition. Qu’est ce qui le prouve ? il nous dit par exemple, exemple de secondeité : Pierre dîne chez Paul, c’est un couple, c’est une secondéité, un exemple de secondéité, Pierre dîne chez Paul, mais comme dans la formule latine "Lucullus dines chez Lucullus", c’est une secondéité dégénérée, nous dit Peirce. De même, lorsqu’une épingle lie ensemble deux papiers, je prends deux papiers, je les épingle, il nous dit : ce n’est pas une vraie tiercéité car ces deux duos : premier papier plus l’épingle, second papier plus l’épingle, au point que je peux soustraire un des deux papiers sans que rien ne change de l’autre paire, de l’autre couple qui subsiste comme papier épingle. Il nous dira c’était une "tierceité dégénérée".

Nous on n’a pas tellement besoin d’une pareille conception qui est uniquement logique d »e la dégénérescence ; on a besoin de véritable transition ; c’est-à-dire, est-ce que, le contraire du dégénéré, ce qu’il faudra appeler "l’embryonné", entre l’affection et l’action il y a une affection dégénérée qui est en même temps une action embryonnée. Qu’est-ce que ce serait ça, quitte à le justifier plus tard, et puis en fonction aussi de ceux qui étaient là, de ce que j’ai fait l’année dernière, c’est ce que je vous ai appelé entre l’image-affection et l’image-action : l’image-pulsion. Et qui renverrait non pas à des choses, non pas à des qualités puissances, non pas à des actions, non pas à des relations, mais qui renverrait à des "énergies" ; comme s’il y avait un domaine spécial de l’énergie entre les puissances et les défenses. Et donc là ce serait de la secondéité embryonnée.

Voila le début. Est-ce que ça s’arrête là ? Aucune raison ; aucune raison que ça s’arrête là. Je remarque juste que je procède comme ça parce que j’essaye de procéder par petites touches. Je dis pour Pierce ça s’arrête là. Il n’y a rien, il le répète mille fois, il n’y a rien au-delà de la tiercité, pourquoi, quand il y a plus que trois, en fait c’est des combinaisons de triades et de duels. Pour Pierce, la tièrcéité, l’image mentale, est une véritable "clôture" du système de l’image .

Nous, peut-être, peut-être, mais il y a mille choses qui nous ont déjà indiqués, - sans doute pas, en tout cas, on laisse ça ouvert, c’est peut-être pas du tout, c’est pas la fin, l’image mentale c’est pas du tout la fin ; il y a bien d’autres choses. Mais, nous avons vu, et là conformément à Pierce qu’ à chaque espèce d’image correspondait - j’ai l’air de l’avoir oublié, je ne l’ai pas oublié, je le réserve, pourquoi j’ai posé là un intermédiaire, une transition entre ceci et cela, alors que entre ceci et cela il n’y a pas de transition et entre ceci et cela, il n’y a pas de transition c’est un problème qui nous reste. Je dis, dans l’autre sens de mon tableau, j’ai les signes correspondant ; signes correspondant à chaque type d’image. Et là, je ne reviens pas là-dessus, c’étaient les acquis de nos dernières séances, nous étions amenés à chercher du signe, une conception tout à fait différente de celle de Pierce

..qui en tant telque renvoyait à un type d’image ; c’est-à-dire c’est une image telle que je puisse dire c’est le cas d’une image-perception, c’est le cas d’une image- affection, c’est le cas d’une image-pulsion, c’est le cas d’une image-action, c’est le cas d’une image mentale. Donc un signe était nécessairement une image particulière mais en tant qu’elle renvoyait à un type d’image ou qu’elle représentait un type d’image. Encore faut-il que pour être un signe, elle représente un point de vue déterminable. Bon d’accord ! quel est ce point de vue déterminable ? Un signe, ce serait d’abord une image particulière qui représente un type d’image du point de vue de la composition de ce type là.

Et j’ajoutais, sans pouvoir à ce moment là le justifier pleinement : la composition d’un type d’image c’est son caractère bipolaire, comme si tous ces types d’images étaient bipolaires. Et sans doute le rapport entre les deux pôles varie dans les types d’images, mais que soit par une distinction abstraite ou par une distinction réelle, il y aurait toujours moyen de distinguer deux pôles pour chaque type d’image, deux pôles au moins, si bien que j’aurais des signes de composition bipolaires ou bien une image particulière peut renvoyer à un type d’image du point de vue de la genèse de ce type ou de l’extinction de ce type.

Voila ! Pour chaque type d’image, j’ai donc :
-  d’une part des signes de composition bipolaire,
-  d’autre part, des signes de genèse ou d’extinction.

Au minimum, par type d’image, j’aurai donc mais loin d’en former, ce n’est pas une règle, mais j’aurai un minimum, je ne sais pas quel sera le maximum, ce sera à votre goût, on peut toujours en faire d’autres, surtout qu’on peut toujours faire d’autre types aussi, non ce n’est pas une table de catégories tout à fait, c’est une table de catégories au choix, ouverte, vous en fabriquez autant que vous voulez.

Je dis, j’aurais dans les signes de composition, j’en aurais au moins deux, suivant que l’un des deux pôles domine. Chaque signe de composition sera bipolaire, mais il y aura une prévalence d’un des deux pôles. Ça me fera deux signes de composition. Et puis, j’aurai un signe de genèse et un signe d’extinction et parfois ce seront les mêmes, parfois ils se confondront, on tendront à se confondre ; des fois ils se distingueront très fermement. Mettons une moyenne ; en moyenne j’aurai quatre signes par type d’image, au moins. Ces quatre signes n’étant que le départ d’une liste ouverte, vous pourrez chercher ; quatre signes par type d’image ça nous suffirait déjà, quatre signes par type d’image, ça nous fait vingt. Avantage très considérable sur la classification de Pierce qui en comporte beaucoup moins. Donc c’est évident que celle-ci est meilleure. Notre but aujourd’hui c’est progressivement remplir tout ça.

Alors j’en reviens, et fais marche arrière j’en reviens au problème, mais enfin pourquoi en avoir introduit alors que en avait déjà bien assez, un intermédiaire là, et par entre là et là et puis entre là et là. La réponse, elle me parait simple, c’est que les types d’images ne sont pas du tout équivalent les uns, les autres. L’image-perception, elle a un privilège, pas un privilège, elle a caractère, elle a une propriété, c’est qu’elle se continue à travers tous les autres. En effet, l’image-affection doit être perçue, l’image-action doit être perçue, l’image-mentale doit être perçue. L’image perception ne vaut pas pour elle-même, elle accompagne, dès qu’elle est posée elle accompagne tous les autres types. Dès lors j’ai une réponse : si l’image perception, c’est même pour ça que l’image-perception c’est le degré zéro, on va le voir mieux tout à l’heure, celui que Pierce a tout a fait ignoré, et en tout cas, si on arrive à la poser l’image-perception, il n’y a aucun lieu de chercher une transition de la perception à l’affection puisque l’image-perception accompagne, se prolonge, Il faudrait avoir plusieurs dimensions pour mon tableau elle se prolonge sous les autres types d’images .

-  Bon, ça c’est réglé qu’il y ait pas d’intermédiaire là c’est normal. Et là, pourquoi il n’y a pas d’intermédiaire non plus ? La réponse, elle devient éclatante ; il n’y pas besoin de chercher longtemps. C’est parce que contrairement à ce que pense Pierce, nous étions amenés à penser que l’image-mentale n’est nullement une clôture ; mais que l’image-mentale est tout à fait autre chose, qu’elle a une toute autre fonction, à savoir que : elle est le lieu où l’ensemble des images-mouvements va être mis en crise, c’est-à-dire, elle est elle-même le passage de l’image-mouvement à un autre type d’image. Ça ce n’est que le tableau des images subsumées par l’image-mouvement. Il nous faudra donc un autre tableau quand nous serons plus assurés dans nos analyses, un autre tableau sur des espèces d’images éventuellement "autres" que l’image- mouvement. Mais si cette hypothèse se confirmait, on comprendrait qu’il n’y ait pas d’intermédiaire puisque c’est l’image mentale qui est intermédiaire entre l’image- action et non seulement l’image-action mais l’ensemble des images-mouvements et un autre type d’image. Donc lorsque que je dis : il faut des transitions entre un type d’image et un autre, cette formule ne peut avoir de sens que entre l’image-affection et l’image-action. Donc il était juste de me réserver une colonne de plus. Ça c’est le premier point ; c’est la première remarque.

-  Deuxième remarque, tout à fait autre, mais on fait un espèce de groupement qui va nous amener, un tort, vous corrigez tout ça, je ne parle pas facilité, puisqu’il ne s’agit pas de tort, évidement non, ce qu’on pourrait regretter chez Pierce, c’est que il part de l’image ou de l’apparaître, ce qu’il appelle - vous vous rappellez peut être- le phanéron, c’est-à-dire l’apparaître, l’apparition, l’image. Mais il ne fait aucune analyse, et sans doute s’il ne le fait pas c’est parce que lui il n’en a pas besoin. Il ne fait aucune analyse de l’image en tant que telle. Ce qu’il va analyser c’est la tripartition de l’image. Elle se divise immédiatement, le phanéron, l’apparaître se divise immédiatement en trois espèces : priméité, secondeité, tierécité. Tout se passe comme si le phanéron, l’apparaître, l’image chez lui était un terme abstrait qui n’avait besoin d’aucune explication.

Nous au contraire, nous avons passé très longtemps à dire : mais l’image- mouvement sans doute, va se diviser en des types d’image mais ça n’empêche pas qu’elle a sa consistance, que l’image-mouvement a parfaitement sa consistance en elle-même. Et cette consistance nous l’avons trouvé dans l’identité de l’image-mouvement avec la matière et avec la lumière ; et nous lui avons donné un statut à cette consistance : c’est la variation universelle. En appelant "variation universelle" le système dans lequel toutes les images varient à la fois les unes en fonction des autres sur toutes leurs faces et dans toutes leurs parties. Dès lors, il faut m’accorder que l’image-mouvement considérée en elle-même a besoin des caractères qui lui sont propres mais n’a pas de signe propre.

Dans l’état de la variation universelle, les images sont à elle mêmes leurs propres signes ; ça va de soi. Donc à ce niveau là il n’y a aucune des conditions qui permettent la naissance d’image spéciale qu’on appellerait des signes et des types d’images, puisqu’il n’y a pas de types d’images, il n’y a pas de signes non plus. En revanche, il a fallu contrairement à Pierce des le moment où nous donnions une consistance à l’image-mouvement pour elle- même, à l’apparaître pour lui-même, à la lumière pour elle- même ; il fallait montrer qu’on ne pouvait pas se donner une tripartition, une division de l’image-mouvement ; il fallait montrer pourquoi et comment elle se divise. Donc il fallait donner, il fallait suivre le chemin de la division. Nous ne pouvions plus être dans la situation que se donne Pierce qui constate les espèces de faits logiques, à savoir qu’il y a des faits de priméité, des faits de secondéité, des faits de tiercité, et puis voilà, et puis si vous n’êtes pas contents c’est comme ça.

Pour nous, il fallait montrer à partir de l’image-mouvement, par quel processus elle se divise ; et vous vous rappelez, on avait beaucoup insisté là-dessus, l’image- mouvement se divise à partir du moment où au lieu que les images se rapportent et varient les unes par rapport aux autres sur toutes leurs faces et dans toutes leurs parties, elles varient par rapport à une image spéciale et privilégiée. C’est la constitution de centre dans le monde de l’image-mouvement. Les images-mouvements se mettent à varier non plus simplement les unes par rapport aux autres, mais elles varient par rapport à une image spéciale qu’on appellera « centre ». Pourtant ce centre pour le moment n’a rien qui excède le domaine de l’image- mouvement. Et je disais, là, c’est par là que Bergson nous était tellement utile, je disais conformément à Bergson, lorsque les images-mouvement sont rapportées à un centre par rapport auquel elles varient - vous voyez, elles ne varient plus les unes par rapport aux autres, elles varient par rapport à un centre - et bien, j’ai une image-perception. Le centre par rapport auquel les images-mouvements varient ou sont supposées varier sera un centre de perception. Et puis, je saute, je peux donc ajouter ici « centre » ce centre n’est pas autrement déterminé, d’où la formule de Bergson qui en quelque sorte là, m’est très utile puisqu’elle vient confirmer l’hypothèse d’une zéroîté, "centre d’indétermination" ; c’est un centre quelconque. Sa seule propriété est de produire cette incurvation des images, telle que les images vont varier par rapport à lui, sinon il n’a aucune propriété interne ; il a une propriété de situation ; on dirait une propriété de position, pas une propriété intrinsèque. Il a la fonction de centre. Mais pourquoi ?

-  Qu’est-ce qui lui donne cette fonction de centre ? On l’a vu, vous vous le rappelez, et pourquoi est-ce que c’est un centre d’indétermination ? cette fois-ci, à l’image de centre, s’est déjà substitué quelque chose d’autre, c’est trés cohérent, c’est que ce centre en fait, c’est aussi autre chose qu’un centre : c’est un intervalle . C’est un "centre intervalle". Ce qui est centre c’est un intervalle. Bon, et ce n’est quand même pas la même idée, un intervalle entre quoi et quoi ? Parce qu’il ne se voyait pas avant dans l’image- mouvement. Un intervalle entre un mouvement reçu et un mouvement exécuté. Dès qu’il y a un centre, il y a un intervalle. Dés qu’il y a un intervalle il y a un centre, les deux notions sont corrélatives ; Centre d’indétermination / intervalle. Et l’intervalle donc je le mets où ? Pas le choix. Je ne peux le mettre que dans la secondéité ; c’est l’image-action. C’est l’image- action, pourquoi ? C’est abstrait tout ça ; je veux dire c’est abstrait, je voudrais que ça vous fasse le même effet ; ça me parait à la fois complètement abstrait et complètement concret. C’est-à-dire, c’est des moments que pour moi j’aime beaucoup, c’est-à-dire, on n’a plus le choix. Si on dit où je vais mettre l’intervalle ? Où vous voulez le mettre ? C’est par définition même une forme de duel. C’est même la matrice du duel. Il y a dualité entre un mouvement reçu et un mouvement exécuté. C’est ça que veut dire l’intervalle. En effet, le mouvement exécuté ne prolonge plus le mouvement reçu, il y a un intervalle entre les deux. C’est donc typiquement de la secondéité. Je dirais :
-  lorsque l’image-mouvement est rapportée à un centre, elle devient image-perception
-  et lorsque l’image-mouvement est rapportée à l’intervalle, elle devient image-action.

Or, on a vu que le centre est naturellement intervalle et l’intervalle est naturellement centre. Bon, mais ce n’est pas le même aspect. Donc déjà, j’ai la justification de la distinction des images-perception d’un type d’images et des images-action. Continuons ; s’il y a un intervalle, il y a quelque chose qui vient occuper l’intervalle. Qu’est-ce qui est entre les deux, quand il y a deux ? il faut bien qu’il y ait quelque chose entre les deux. Ce qui occupe l’intervalle, attention : ce qui occupe l’intervalle mais en le laissant intervalle ; là les mots nous manquent il fallait dire à la limite, si on arriverait à mettre une idée concrète la dessus : ce qui occupe, mais ce qui ne remplit pas ; ça laisse l’intervalle, c’est-à-dire, ça laisse complètement l’intervalle entre l’action reçue et l’action exécutée, entre le mouvement reçu et le mouvement exécuté, complètement ; simplement ça occupe l’intervalle, comme on a dit, ça occupe le temps ; on peut dire : j’occupe le temps mais je ne le rempli pas. L’image-affection c’est ce qui vient occuper cet entre deux de l’intervalle, mais ce qui ne le remplit pas. On a vu, toutes nos analyses plus concrètes de l’image-affection, et bien, elles ont leur place là. Ce qui occupe l’intervalle sans le remplir. Et enfin là, on n’a plus le choix non plus. Même si on ne sait pas encore ce que cela veut dire. Là, qu’est-ce que c’est ? j’ai insisté, la relation c’est l’acte de l’esprit. Vous me direz : mais il y a de l’esprit déjà, dans une action il y a de l’esprit, dans une affection il y a de l’esprit, dans une pulsion il y a de l’esprit, évidemment il y a de l’esprit. Mais il n’est pas pris ni considéré pour lui-même. Il est considéré en tant que, par exemple dans l’image-action, l’esprit est considéré en tant qu’il agence des moyens, c’est-à-dire, en tant qu’il assure l’originalité de l’action exécutée par rapport au mouvement reçu. Donc il intervient pleinement mais pas en tant qu’esprit. Il intervient sous les espèces de la secondéité. Pareil dans tous les autres cas.

-  Tandis que là, avec la relation, c’est l’acte fondamental de l’esprit. Seul l’esprit compare ; c’est son affaire à lui ; alors est-ce que cela veut dire qu’il y a un esprit ? Je n’en sais rien ; on appelle l’esprit, l’instance de comparaison. Je ne m’engage pas. Et c’est quoi les relations, le mental, l’esprit ? Supposons que lui, il ne se contente pas, et ce serait trés Bergsonien de dire ça, il ne se contente pas, d’occuper l’intervalle sans le remplir lui, il vient s’insérer dans l’intervalle, il vient remplir l’intervalle. Bergson le dira sous quelle forme ? dans une thèse célèbre d’après laquelle par exemple les souvenirs, qui sont pour lui une réalité spirituelle viennent remplir l’intervalle sensori-moteur, elle viennent s’insérer dans l’intervalle sensori-moteur, c’est-à-dire dans l’intervalle entre un mouvement reçu et un mouvement exécuté.
-  En revanche, l’affection ne venait pas remplir, mais elle occupait l’intervalle. Alors supposons, supposons que ça marche, que vous m’accordiez encore tout ça, mais vous n’avez de raison de me l’accorder que si à la fin on retombe sur nos pieds.

Je peux dire, et bien voilà ce que manquait chez Pierce, c’est une véritable genèse déjà à partir de laquelle les types d’images sont engendrées en fonction de l’image- mouvement. Et s’il n’a pas réservé une catégorie pour l’image-perception c’est parce qu’il n’a pas vu la nécessité de cette genèse, parce qu’il n’aurait pas vu ça, est-ce possible qu’il n’ait pas vu ça ? Bon, si on se place du point de vue d’un engendrement des types d’images à partir de l’image-mouvement,

-  je dis que l’image-perception, c’est l’image-mouvement rapportée à une image fonctionnant comme centre.

Voila, dés lors, toutes les images varient par rapport à ce centre.

Deuxièmement :(l’image affection, c’est non, l’ordre logique n’est pas le même que celui de tout à l’heure),
-  deuxième point, l’image action, c’est des images-mouvement rapportées à un "intervalle" impliqué par l’image spéciale par l’image centre ;

-  l’image affection, c’est l’image mouvement rapportée à ce qui vient remplir l’intervalle de l’image centre, (non, pardon) à ce qui vient occuper l’intervalle occuper l’intervalle.

-  L’image mentale, c’est l’image mouvement rapportée à ce qui vient remplir l’intervalle. Voilà, on progresse un peu.

( Répondant à un intervenant : « tu me le dis après, parce que là je sens que je clapote tellement, que je patauge tellement, que s’il y a des questions en plus je craque).

Alors, il n’y a qu’un truc difficile à comprendre, c’est finalement cette histoire de l’image-perception et de la zéroité. C’est elle qui va être décisive s’il est vrai que l’image-perception " " elle va avoir un rôle fondamental. Mais pourquoi ? C’est que l’image-perception, vous vous rappelez, c’est donc l’image-mouvement rapportée à une image spéciale fonctionnant comme ça. D’accord, mais je veux dire : si on comprend ça, on comprend pourquoi tous les signes dès lors seront nécessairement
-  d’une part de composition bipolaire,
-  d’autre part de genèse extinction. C’est au niveau de l’image-perception que ça va se décider ça, la nature des signes. Et pourquoi ? parce que le système de la perception, c’est donc un système où les images ont comme fini de varier les unes par rapport aux autres sur toutes leurs faces, et ne varient plus que par rapport à un centre, centre d’indétermination.

Mais ça ne l’empêche pas que les deux systèmes ne cessent pas d’être pris l’un dans l’autre. Les deux systèmes de variation : la variation universelle des images en elles-mêmes et la variation relative des images par rapport à une image spéciale, ne cessent d’être pris l’un dans l’autre. Pourquoi ? Parce que d’abord plus le centre se mettra lui-même en mouvement, plus il tendra à restituer le système de variation universelle. Et d’autre part, le système de variation universelle, c’était déjà le système de d’exception ; on l’a vu, en effet dans la variation universelle il y avait une perception comme exhaustive, égale à toute chose, je veux dire une perception où on ne pouvait pas distinguer objet perçu et sujet percevant puisqu’il n’y avait pas de centre. Mais l’image-mouvement - par exemple un atome - percevait tout et était dit percevoir tout des mouvements qu’il recevait, des mouvements dont il subissait l’influence, et des mouvements qu’il exerçait sur les autres atomes. Donc chaque atome était déjà perception, et sa perception, elle est aussi loin qu’allaient les influences qu’il recevait et les influences qu’il faisait subir. On l’a vu, c’était un système "d’universelle perception". Si bien que ce que je peux dire, c’est que : c’est le système de la perception qui est bipolaire. Le système de la perception qui est bipolaire, sous quelle forme ? Il va avoir un pôle objectif et un pôle subjectif. Expliquons nous. On appellera, pour le moment, on va voir que ça va varier, du point de vue où nous en sommes pour le moment, on appellera, système objectif, le système de la variation universelle, c’est le système de la matière, système objectif de la perception ; toutes les images varient les unes pour les autres sur toutes leurs faces et dans toutes leurs parties. C’est là vraiment, l’universel clapotement, c’est la matière. La matière est perception.
-  Voilà le premier pôle du système de la perception

-  et second pôle du système de la perception normalement dit "subjectif" : c’est lorsque, c’est l’aspect sous lequel les images, en plus, ou en même temps varient par rapport a une image privilégiée qui est dite centre ou sujet. C’est donc le pôle subjectif. Donc l’idée d’une composition bipolaire, elle se forme, elle nous est imposée par la perception tout comme la notion de genèse nous est également imposée par la perception. Pourquoi ? La genèse, c’est la formation même du centre d’indétermination sur le plan des images-mouvements avec comme corrélat, que ce centre, il n’est plus éternel, il s’éteindra en vertu de la communication des deux systèmes, il s’éteindra, il retournera à la variation universelle quitte à ce que d’autres centres se forment sur le plan de la matière ; ce qui revient a dire que nous sommes tous mortels. Je suis forcé ; il y a une nécessité de la mort comme de la naissance. Si bien que ce qu’on avait trouvé ensuite comme la nature du signe, à savoir être nécessairement signe de composition bipolaire ou être nécessairement signe de genèse extinction, c’était imposée par l’image-perception, qui va se continuer sur tous les autres types d’images, si bien que toujours vous allez trouver le double aspect du signe : composition bipolaire/ genèse extinction. C’est ça le plus dur, parce que maintenant il n’y a plus que le concret à faire. Le concret, cela va être quoi ? si vous avez compris tout ça, c’est : il faut remplir nos "machines", nos cases, Voilà. Alors on commence comme ça, parfois ça ira tellement de soi qu’il nous suffira de trois ou quatre phrases, parfois ça fera beaucoup plus problème.

-  Je me dis, quel va être le signe de la perception ? Signe de la perception, de quel point de vue ? Quel va être le signe de "composition" de la perception ? Le signe de composition de la perception, il faut qu’il soit,d’après ce qu’onvient de dire, il faut qu’il soit bipolaire ; mais de quelle manière ? Quand est-ce que je perçois ? Qu’est-ce qu’il me faut pour percevoir ? Qu’est-ce que ? Je veux dire, toute perception est finalement double. Toute perception est double, mais seulementelle est double de multiples manières.

Pour percevoir, pour reprendre un texte de Bergson qui m’intriguait beaucoup, là, que je vous ai lu plusieurs fois dans le 1er chapitre de « Matière et Mémoire », il dit pour passer de l’image-mouvement à la perception, pour passer de la matière à la perception de la matière, qu’est-ce qu’il faut ? Il faut évidemment - c’est-à-dire pour passer du système de la variation universelle au système de variation centre, qu’est-ce qu’il faut ? Il faut d’abord dit-il que une région d’image-mouvement soit comme isolée ; il emploie le mot « tableau », comme un tableau. Intéressant, parce qu’il ne faudrait pas beaucoup pour que : lire comme dans ou par un cadre. Ce qu’il isole, ce n’est pas le tableau, c’est le tableau compris comme cadre. Il faut donc qu’il y ait un découpage, un cadrage. Ce cadrage c’est comme - je ne dirais pas qu’il existe par lui-même - mais c’est un élément de la perception. Pas de cadrage, pas de perception. Bon, d’aprés les philosophies, on pourra l’appeler de mille façons ; mais si je le dis par exemple à la manière des phénoménologues que toute perception implique un horizon, bon très bien, pourquoi pas ? Le cadre ce sera un horizon, je veux bien, peut-être que ce n’est pas bon, peut-être que ce n’est pas ça un cadre. Pour l’image de cinéma, il est évident que le cadre ce n’est pas un horizon ; c’est autre chose, il y a bien un horizon, il n’y a pas d’horizon peut-être dans l’image de cinéma ; je ne sais pas. En tout cas, le cadre ce n’est pas l’horizon. Quoi que ce soit, peu importe, on peut le remplir un peu n’importe comment.

-  Je dis : le 1er élément de la perception, c’est : un cadre. Un cadre qui va isoler une région d’images de telle manière que ce groupe d’images isolées puisse varier par rapport à un centre. Pour que des images-mouvements ne varient plus que par rapport à un centre, à la limite, il faut bien qu’elles soient en quelque sorte séparées de l’universelle variation. Il faut qu’elles soient "encadrées". Le cadre est comme la condition de la perception relative. J’appelle perception relative la perception qui se défini par la relation des images mouvements à un centre. Donc voilà le 1er élément : J’ai un cadre. Il y a toutes sortes de cadres. Sans doute là je suis en train de parler d’un cadre qui préexiste au sujet percevant et qui va le rendre possible ; s’il n’y a pas de cadre, il ne peut pas y avoir de formation de centre. Il faut bien qu’une région d’images soit détachée, fasse le lien avec les autres. Ensuite, quand le sujet sera mis dans le cadre, il aura lui-même ses cadres ; suivant l’endroit où il les regarde, suivant ce qu’il regarde, suivant l’attention avec laquelle il regarde, tout ça. Mais là, je parle d’un cadre qui est avant les cadres subjectifs. Il s’agit vraiment d’un cadre des cadres là. Et une fois que j’ai le cadre, alors en effet c’est normal que le centre naisse à lui-même, de telle manière que les images encadrées - et rien qu’elles - les images encadrées vont varier par rapport à la position du centre. Qu’est-ce que c’est que ce type d’images ? Je dis : c’est une image double.

Si je fais l’union avec ce je faisais l’année dernière, c’est-à-dire, je pourrais faire ça avec par exemple en prenant des exemples littéraires ou de peinture mais si je rattrape, c’est-à-dire je prends des exemples de cinéma, c’est le cinéma qui va nous servir de référence. Et bien, c’est bien connu dans le cinéma : ’est ce que, si vous rappelez lorsque j’ai essayé de commenter le film de Beckett, ce que Beckett appelait la double perception en disant : c’est embêtant parce que je m’en fais peut-être une montagne, parce que je ne suis pas technicien du cinéma, mais il disait, pour moi c’est très délicat, je ne vois pas très bien comment m’en tirer et il sentait qu’en effet, tous les gens de cinéma sentiraient, mais il lui fallait comme, ça revenait à dire : dans l’image - vous remarquerez je ne parle pas de la perception, on n’en est pas là, c’est l’image-perception, dans l’image-perception, la perception est nécessairement double. Pourquoi ? Il y a par exemple et simultanément ou successivement la perception de la chambre et d’un personnage dans la chambre. C’est ce que Beckett appelait la perception « Oe » œil ou caméra. La caméra saisit la chambre et quelqu’un dans la chambre. Mais elle saisit aussi le quelqu’un en tant qu’il voit la chambre et ce qu’il voit de la chambre. Si le personnage qui est dans la chambre nous l’appelons conformément au signe de Beckett « o », nous dirons : il y a nécessairement coexistence d’une perception « 0 e » et d’une perception « 0 ». La perception « 0e » elle est définie par le cadre, la perception « 0 » elle est définie par ce qui se passe dans le cadre. Il faut bien que les deux coexistent. Toute perception est à ce niveau bipolaire. Ce qui coexiste, c’est la perception « Oe » et la perception »0 ».

Et Beckett disait : comment rendre compte de cette coexistence ? Alors il disait, est-ce que je vais faire des surimpressions ? - tiens il donnait un procédé technique - la surimpression pourrait rendre compte de cette double coexistence : on surimprimerait la perception « O » sur la perception « Oe » ; il disait non ça ne va pas. Vous me direz à la limite on peut toujours accentuer un pôle, donner un privilège à un pôle, mais ça ne supprime pas le problème, ce qui m’intéresse, c’est la coexistence des deux pôles, comment faire pour, dans une même perception unir la perception « Oe », c’est-à-dire perception de la chambre et du personnage dans la chambre et perception « O », c’est-à-dire perception de la chambre par le personnage. Vous me direz : l’image au cinéma elle sait cela, c’est même une de ses bases j’imagine ; c’est du moins une des bases de l’image-perception au cinéma. A la fois nous voyons la chambre et nous voyons ce que voit le personnage dans la chambre. A la fois. Tantôt tantôt. Oui dans quel rapport ? Les cinéastes là, nous donnent des exemples. Ceux qui ont le mieux ou ceux qui se sont le plus intéressés à ce problème, il n’ y a tant problème si on s’y intéresse pas, ils sont bien connus, c’est évidemment les....

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