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13- 24/03/81 - 1

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1.7 Mo MP3
 

cours du 24/03/81 (13 A)

Transcription : Sandra Tomassi


-  Quoi qu’il arrive aujourd’hui, c’est la dernière fois que nous parlons de Spinoza. Or, je voudrais commencer par une question qui est importante et que l’on m’a posée la dernière fois. La question est celle-ci : c’est presque une question qui remet en cause l’ensemble de ce que l’on a dit :

-  Comment Spinoza peut-il au moins dans un texte, mais un texte suffit, dire que toute affection, toute, n’importe quelle affection, est une affection de l’Essence ? Quel est ce texte ? En effet, « affection de l’Essence », - c’est, sentez, que c’est une expression un peu bizarre, je dis pas qu’elle soit inattendue mais le fait est, qu’en tout cas à ma connaissance, c’est le seul cas où l’on trouve cette expression - Quel cas ? Un texte très précis qui est un texte de récapitulation, c’est-à-dire à la fin du livre 3 de "l’Ethique", Spinoza nous donne une série de définitions hors livre. C’est-à-dire, il définit ou il redonne des définitions qui jusque là n’étaient pas données ou bien dispersées. Il donne des définitions des affects, une fois dit que le livre 3 portait précisément sur les affects. Et vous vous rappelez que les affects, c’est un genre d’affection très particulier. A savoir, c’est ce qui découle, - on le traduit souvent par sentiment mais il y a le mot français « affect » qui correspond tout à fait au mot latin « affectus » - c’est ce qui découle des affections à proprement parler, étant des perceptions ou des représentations. Or, dans la définition 1, à la fin du livre 3, on lit ceci : « le désir est l’essence même de l’homme en tant que cette essence est conçue comme déterminée par une quelconque affection d’elle-même à faire quelque chose ». Donc, le désir est l’essence de l’homme en tant que cette essence est conçue comme déterminée à faire quelque chose par une affection d’elle-même, affection de l’essence.
-  Si l’on continue, cette définition en effet comporte une assez longue explication, on tombe sur une phrase qui fait aussi un peu problème : « Car par affection de l’essence, - là, la formule y est directement - nous entendons toute organisation de cette essence qu’elle soit innée (ou acquise) » Pourquoi entre parenthèses ? C’est parce que le texte latin semble tronqué. Le texte latin porte uniquement « car par affection de l’essence de l’homme, nous entendons toute organisation de cette essence, que cette organisation soit innée » - il manque quelque chose là - et dans la traduction hollandaise du court traité, il y a la phrase complète, en effet, que l’on attend parce que c’est une distinction très courante au 17éme siècle entre deux types d’idées ou d’affections. Les idées qui sont dites innées et les idées qui sont dites acquises ou adventices. Chez Descartes, par exemple, vous trouvez la distinction idées innées, idées adventices.

-  Mais, pour un peu redoubler notre étonnement, s’il est vrai que inné/adventice, inné/ acquis, c’est une dualité, c’est un couple de notions tout à fait courant au 17éme siècle depuis Descartes. En revanche le fait est, que Spinoza n’a pas utilisé cette terminologie. C’est dans cette récapitulation qu’apparaît la reprise des mots inné/acquis. Tout ça c’est curieux. Qu’est que c’est que ce texte qui emploie des termes, d’une part que Spinoza n’a pas employé jusqu’à maintenant, inné/acquis, et d’autre part lance la formule affection de l’essence. Où est le problème ? Si vous pensez a tout ce que l’on a dit précédemment. En effet, il y a un petit problème parce que ... Comment Spinoza peut il dire : « toutes les affections et tous les affects sont des affections de l’Essence » ?

-  Alors, ça veut dire que même une passion est une affection de l’Essence. Nous, à l’issue de toutes nos analyses, on tendait à conclure que ce qui appartient vraiment à l’essence ce sont les idées adéquates et les affects actifs. A savoir les idées du second genre et les idées du troisième genre. C’est ça vraiment ce qui appartient à l’essence. Or Spinoza semble dire tout à fait le contraire non seulement toutes les passions appartiennent à l’essence, sont des affections de l’essence, mais même parmi les passions, les tristesses, les pires passions. Tout affect affecte les sens. Voyez le problème. C’est bien ça la question que tu m’avais posé ? Alors c’est à ça que je voudrais essayer de répondre presque en regroupant un peu ce que l’on a fait. Ce que je suggérerais tout le monde sent en tout cas d’où vient le problème ? il n’est pas question de discuter un texte de Spinoza. C’est pas possible ça. Donc il faut prendre à la lettre. Il nous apprend que quoi qu’il en soit toute affection est affection de l’essence. Donc les passions appartiennent à l’essence non moins que les actions. Les idées inadéquates appartiennent à l’essence non moins que les idées adéquates. On ne peut pas faire autrement, il le dit. Et pourtant il faut bien qu’il y ait une différence. Je veux dire qu’il faut de toute évidence, là on n’a pas le choix, que les passions et les idées inadéquates n’appartiennent pas à l’essence de la même manière, que les actions et les idées adéquates leurs appartiennent Le génitif indiqué par la particule « de »
-  Comment s’en tirer ? Je dirais presque « affection de l’essence », ce qui m’intéresse c’est la formule « de », en latin le génitif « affectio essentiae », le génitif en français et donc indiqué par la particule « de », « affection de l’essence ». Hélas là les mot me manquent parce que j’ai oublié.. Je crois me rappeler que la grammaire distingue des sens du génitif. Car après tout, il y a toute une variation quand vous employez la locution « de » pour employer un génitif, ça veut toujours dire, que quelque chose appartient à quelqu’un. Si je fais du génitif une locution d’appartenance, ça n’empêche pas que l’appartenance a des sens très différents. A savoir que le génitif peut indiqué que quelque chose vient de quelqu’un et lui appartient en tant que cela "vient de quelqu’un" ; ou bien il peut indiquer que quelque chose appartient a quelqu’un en tant que ce quelqu’un subit le "quelque chose". En d’autres termes le génitif ne choisit pas encore, la locution « de » ne choisit pas le sens où va la flèche. Si c’est un génitif de passion, un génitif d’action.

-  Qu’est ce que ça veut dire ? Ma question est ceci : J’ai une idée inadéquate, j’ai une perception confuse, d’où sort un affect passion. En quel sens cela appartient-il à mon essence ? La réponse, il me semble, est celle-ci si vous vous rappelez. Dans ma condition naturelle, je suis comme condamné aux perceptions inadéquates. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire exactement que je suis composé d’un très grand nombre, d’une infinité de parties extensives, extérieures les unes aux autres. Ces parties extensives, elles m’appartiennent sous un certain rapport, mais ces parties extensives sont perpétuellement soumises à l’influence d’autres parties qui agissent sur elles et qui ne m’appartiennent pas. Par exemple, je considère certaines parties qui m’appartiennent et qui font parti de mon corps, mettons ma peau, des corpuscules de peau qui m’appartiennent sous tel rapport. Ah, c’est ma peau. Elles sont perpétuellement soumises à l’action d’autres parties extérieures, l’ensemble de ce qui agit sur la peau. Particules d’air, particules de soleil. J’essaye d’expliquer au niveau d’un exemple rudimentaire. Les corpuscules de soleil, les corpuscules de chaleur agissent sur ma peau. Ça veut dire, elles, elles sont sous un certain rapport qu’est le rapport du soleil, les corpuscules de ma peau sont sous un certain rapport qu’y est caractéristique de mon corps. Mais ces particules qui précisément n’ont pas d’autre loi que la loi des déterminations externes, agissent perpétuellement les unes sur les autres. Je dirais la perception que j’ai de la chaleur est une perception confuse, il en sort des affects qui sont eux mêmes des passions. Je dis « Ah, j’ai chaud ».

-  Vous me suivez ? Si j’essaye de distribuer au niveau de la proposition " ah, j’ai chaud !", si j’essaye de distribuer les catégories spinozistes, je dirais : oui, un corps extérieur agit sur le mien, c’est le soleil. C’est-à-dire que des parties du soleil agissent sur des parties de mon corps, tout ça c’est du pur déterminisme externe. C’est comme des chocs, des chocs de particules. Voilà. J’appelle "perception" lorsque je perçois la chaleur que j’éprouve ; j’appelle perception, l’idée de l’effet du soleil sur mon corps, c’est une perception inadéquate puisque c’est une idée d’un effet, je ne connais pas la cause et il en découle un affect passif. Soit « il fait trop chaud », c’est à dire, je suis triste, soit je me sens bien et je dis "quel bonheur le soleil". Comprenez bien : en quel sens est ce une affection de l’essence ? Forcement c’est une affection de l’essence. Vous me direz à première vue c’est une affection du corps. Oui, c’est une affection du corps, « j’ai chaud » c’est une affection du corps existant. Oui, c’est une affection du corps existant.

-  Mais finalement, il n’y a que l’essence. Le corps existant c’est encore une figure de l’essence. Pourquoi ? c’est que le corps existant est l’essence même, en tant que lui appartiennent, sous un certain rapport, une infinité de parties extensibles. Alors, « sous un certain rapport », ça veut dire quoi ? ce rapport de mouvement et de repos. Vous vous rappelez, vous avez l’essence qui est un degré de puissance. C’est délicat tout ça, c’est pas du tout difficile mais c’est très très minutieux, il faut que vous soyez patients. Vous avez l’Essence qui est degré de puissance, à cette essence correspond un certain rapport de mouvement et de repos. Ce rapport de mouvement et de repos, tant que j’existe, est effectué par des parties extensives qui dés lors m’appartiennent, sous ce rapport.

-  Qu’est ce que ça veut dire ça ? Dans L’Ethique, il y a un glissement de notion comme si Spinoza avait là un double vocabulaire. Et ça se comprend ne serait ce qu’en vertu de la physique de l’époque. Comme si il avait tantôt et passait très souplement de l’un à l’autre, comme si il avait un vocabulaire cinétique, en terme de mouvement, et tantôt un vocabulaire dynamique. C’est très curieux quand vous le lirez où vous avez peut être déjà été frappé par ça, qu’il considère comme équivalent les deux concepts suivants : Rapport de mouvement et de repos et pouvoir d’être affecté ou aptitude à être affecté. Et pourtant, pour nous, il faut bien se demander pourquoi il traite comme équivalent cette proposition cinétique et cette proposition dynamique ? Pourquoi un rapport de mouvement et de repos qui me caractérise, c’est en même temps un pouvoir d’être affecté qui m’appartient ?

-  Et il définira les corps de deux manières, il y a deux définitions du corps chez Spinoza. Une définition cinétique, une définition dynamique. La définition cinétique serait, si on la dégageait à l’état pur, "tout corps se définit par un rapport de mouvement et de repos". La définition dynamique serait "tout corps se définit par un certain pouvoir d’être affecté." C’est important de se demander là, au niveau d’une grande minutie ; si vous voulez là, il y a deux manières de comprendre. Il y a une manière rapide et vague. Parce que si vous lisez, il faut que vous soyez sensible confusément à cette identité et que vous vous disiez qu’il y a un double registre, cinétique et dynamique. Puis, s’il vous vient l’envie d’une lecture plus exigeante, alors là, vous ne pouvez pas vous contenter d’un sentiment confus. Il faut vous dire « Bon, pourquoi ? ». A ce moment là vous cherchez. Quand on cherche, on trouve toujours. Si vous cherchez, vous allez trouver, en effet un texte - je vous dit pas où il est comme ça vous aurez encore quelque chose à chercher - un texte où il dit : « [...] un très grand nombre de parties extensibles m’appartiennent, dès lors je suis affecté d’une infinité de façons. [...] »

-  Pour moi, ce texte nous met sur une voie. Avoir sous un certain rapport une infinité de parties extensives = pouvoir être affecté d’une infinité de façons. Dès lors tout devient lumineux. Pourquoi ? Il n’y a même pas besoin de le dire, en effet, c’est évident. Si vous avez compris la loi des parties extensives, elles ne cessent pas d’être causes et de subir l’effet les unes des autres. C’est le monde de la causalité ou du déterminisme extérieur, extrinsèque (il y a toujours une particule qui frappe une autre particule, etc.) En d’autres termes, vous ne pouvez pas penser un ensemble infini de parties simples, sans penser qu’elles ont à chaque instant un effet les unes sur les autres. Qu’est ce qu’on appelle affection ? On appelle affection, l’idée de l’effet. Si vous avez compris ce que c’était que ces parties extensives qui m’appartiennent, vous ne pouvez pas les concevoir comme sans effet les unes sur les autres. Elles ne cessent pas là de se rencontrer, de se frapper, de rebondir, de s’agglutiner, de se défaire, etc. Donc elles sont inséparables de l’effet qu’elles ont les unes sur les autres et il n’y a jamais un ensemble infini de parties extensibles qui seraient isolées.

Il y a bien un ensemble infini de parties extensibles qui est définit par ceci : cet ensemble m’appartient, il est définit par le rapport de mouvement et de repos sous lequel cet ensemble m’appartient.

-  Mais cet ensemble, il n’est pas séparable des autres ensembles. Des autres ensembles également infinis qui agissent sur lui, qui ont de l’influence sur lui, et qui eux ne m’appartiennent pas. En d’autres termes, les particules de ma peau ne sont évidemment pas séparables des particules d’air qui viennent les taper. Soit sous forme d’un air froid et perçant, aigre, soit sous forme d’un air ensoleillé et chaud. En vertu même de la loi et de la nature des parties extensibles, les parties extensibles sont telles qu’elles agissent perpétuellement les unes sur les autres ; elles ont perpétuellement un effet les unes sur les autres. Or, une affection ce n’est rien d’autre que l’idée de l’effet, l’idée confuse, l’idée nécessairement confuse puisque je n’est pas idée de la cause. C’est la réception de l’effet. Je dis « je perçois ».

-  C’est par là que Spinoza peut passer : De la définition cinétique à une définition. A savoir, le rapport sous lequel une infinité de parties extensives m’appartiennent, c’est également un pouvoir d’être affecté. Mais alors, mes perceptions et mes passions, mes joies, mes tristesses, qu’est ce que c’est ? Les affects, qu’est ce que c’est ? Si je continue ce parallélisme entre l’élément cinétique et l’élément dynamique, je dirais « les parties extensives m’appartiennent, en tant qu’elles effectuent un certain rapport de mouvement et de repos qui me caractérise. ». Je souligne presque « en tant qu’elles effectuent ». En effet, elles effectuent un rapport puisqu’elles définissent les termes entre lesquels le rapport joue.

-  Si je parle maintenant en terme dynamique, je dirais « les affections et les affects », je dirais plus « les parties extensives effectuent le rapport de mouvement et de repos » - Je cherche si vous vous voulez l’équivalent en termes de dynamique. Voyez, la première formule cinétique est : « Je me définis par un rapport de mouvement et de repos. » La formule dynamique est : « Je me définis par un pouvoir d’être affecté. » Formule cinétique complète : Une infinité de parties extensives m’appartiennent, en tant qu’elles effectuent mon rapport de mouvement et de repos. Formule dynamique complète : Des affections et des affects m’appartiennent, en tant qu’ils remplissent mon pouvoir d’être affecté et à chaque instant mon pouvoir d’être affecté est rempli. Il n’y a pas un moment où mon pouvoir d’être affecté n’est pas rempli. Comparez les deux moments pourtant très différents : L’instant "a" : Vous êtes sous la pluie et vous vous recueillez en vous-même. Vous n’avez aucun abri et vous en êtes réduit à protéger votre côté droit par votre côté gauche et inversement. Ca va nous apporter dans un strict spinoziste. Vous êtes sensible à la beauté de cette phrase. Là, c’est une formule très cinétique. C’est-à-dire, je suis forcé à faire de moi même, d’une moitié de moi-même l’abri de l’autre moitié. Pourquoi je peux dire que c’est une très belle formule ? Parce que c’est un vers, que là je ne peux pas citer parce que c’est de l’italien, c’est un vers admirable de Dante. Cela fait rien, faut pas mêler avec Spinoza.

-  C’est dans un cercle de l’Enfer, pas un des plus terribles, c’est dans un cercle de l’enfer où il y a une petite pluie et les corps sont couchés dans une espèce de boue. Dante essaye de traduire l’espèce de solitude de ces corps qui n’ont pas d’autres ressources que de se retourner dans la boue. C’est-à-dire chaque fois, ils essayent de protéger un côté de leur corps par l’autre côté. Dans cette formule il y a une très grande, on sent un corps qui est livré aux éléments même si c’est une petite pluie ..

Au contraire, instant deux : Vous vous épanouissez, tout à l’heure vous étiez tout contracté, vous étiez un véritable pauvre type. Une pluie perçante. On voit bien que tout ça, c’est affaire de particules. Les particules de pluie étaient comme de petites flèches, c’est affreux, vous étiez grotesques dans vos maillots de bain et le soleil arrive : instant deux. Là, tout votre corps s’épanouit, voilà que maintenant ce n’est plus protéger le côté droit par le côté gauche, vous voudriez que tout votre corps soit comme étalable. Vous le tendez vers le soleil.

-  Comprenez ce que dit Spinoza sur la plage. Ne vous y trompez pas, dans les deux cas, votre pouvoir d’être affecté est rempli. Il est nécessairement rempli. Simplement, vous avez toujours les affections et les affects que vous méritez en fonction des circonstances, y compris des circonstances extérieures. Mais, un affect ne vous appartient que dans la mesure où il contribue actuellement à remplir votre pouvoir d’être affecté. Voila, c’est ça que j’essaye de dire. C’est en ce sens que toute affection et tout affect est affect de l’essence. Finalement, les affections et les affects ne peuvent être qu’affections et affects de l’essence. Pourquoi ? Parce qu’elles n’existent pour vous qu’en tant qu’elles remplissent un pouvoir d’être affecté qui est le vôtre. Le pouvoir d’être affecté, c’est être affecté de votre essence.

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