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4- 06/01/81 - 3

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Deleuze - Spinoza cours du- 06/01/81 - 3 transcription : julien david
-  Jean-Charles Jarrell

Par exemple je mange et je dis c’est bon. Qu’est ce que je suis en train de faire, quand je mange du bœuf, ou du blé ? Je décompose le rapport des particules sous lequel elles appartenaient au blé, et comme je dis, je les incorpore, c’est-à-dire je les soumets à mon rapport à moi. Là aussi, il y a décomposition et composition. Mais je ne cesse pas de décomposer et de recomposer, bien plus, j’imagine mal que je puisse avoir une composition qui n’entraîne ou qui n’aie comme envers ou comme endroit des décompositions. Donc la nature c’est l’ensemble des décompositions, autant que des recompositions. Et je ne pourrais jamais distinguer des compositions pures et des décompositions. Elles sont complètement l’une dans l’autre. Donc la nature est pur chaos. Et en effet, lorsque Spinoza avait dit : « attention il n’y a ni bien ni mal »... Il y a du bon et du mauvais, mais il avait précisé : il y a du bon et du mauvais de mon point de vue, c’est-à-dire du point de vue d’un corps déterminé. Mais du point de vue de la nature en général, il n’y a pas de bien et de mal mais il n’y a pas non plus de bon ni de mauvais. Toute composition implique des décompositions, toute décomposition implique des compositions. C’est le chaos ! Et là l’objection est très très forte. Comment la nature ne serait-elle pas le chaos ? Et deuxième objection de Blyenbergh. Blyenbergh dit : « cette fois-ci, d’accord, je me place au point de vue du point de vue. » C’est-à-dire du point de vue d’un corps précis, par exemple le mien, il y a du bon et du mauvais. Le mauvais c’est ce qui décompose mes rapports, le bon c’est ce qui se compose avec mes rapports. Donc, d’accord, il y a donc du bon et du mauvais, du point de vue d’un corps. Il distinguera l’arsenic et l’aliment. Arsenic : mauvais, aliment : bon. Mais, nouvelle objection, vous voyez qu’elle est très différente, de Blyenbergh : ça ne donne aucun contenu objectif aux notions de vice et de vertu. Ça ne donne aucun contenu objectif aux notions de vice et de vertu, puisque si vous distinguez l’arsenic et l’aliment, c’est parce que l’un vous convient et l’autre ne vous convient pas. Et allez-vous dire que le vice c’est ce qui ne vous convient pas et la vertu c’est ce qui vous convient ? En fait la morale nous a toujours dit l’inverse. A savoir que la vertu, il fallait un rude effort pour le faire, c’est-à-dire que ça ne me convenait pas spécialement, et que le vice, au contraire il pouvait très bien me convenir, qu’il n’en était pas moins vice pour ça. En d’autres termes la morale commence à partir du moment où l’on n’assimile pas le vice et la vertu à de simples goûts. D’où l’objection de Blyenbergh : vous n’avez qu’un critère de goût pour distinguer les actions, et vous Spinoza, si vous vous abstenez du crime, si vous vous abstenez de faire des crimes, c’est uniquement parce que pour vous, ils auraient mauvais goût. Et en effet, Spinoza avait dit lui-même dans une lettre antérieure : « je m’abstiens des crimes parce que ma nature en a horreur ». Mais c’est complètement immoral ! S’abstenir des crimes parce que votre nature en a horreur, c’est pas ça que la morale vous demande... La morale, elle commence à partir du moment où elle vous dit de vous abstenir des crimes même si vous en avez envie. Parce que, qu’est-ce qui me garantit que la nature de Spinoza, elle va continuer à en avoir horreur, des crimes ? D’où, formule encore plus insolite de Spinoza, que veut-il dire lorsqu’à la fin de la correspondance, il dit : « Si quelqu’un voyait qu’il convient à son essence de faire des crimes, ou de se tuer, celui-là aurait bien tort de ne pas se tuer ou de ne pas faire des crimes » ? Qu’est-ce qu’il veut dire ? Donc les deux objections de Blyenbergh, vous voyez qu’elles sont très différentes, et qu’elles sont très fortes. Or pour comprendre comment Spinoza va pouvoir tenter de répondre à ces objections, je crois qu’il faut juste faire un dernier -après, je vous laisse... un dernier regroupement. Ce dernier regroupement, c’est un regroupement concret, parce qu’on s’y perd dans tout ça, c’est très subtil, c’est très facile à comprendre mais très subtil. Revenons alors à des exemples de mal. Et, en quoi est-ce que ça concerne bien le même domaine que celui dont nous parle Spinoza ? Concrètement... Je prends trois exemples de mal incontestable : le vol, voilà, ça c’est mal... le crime, c’est mal, et, exemple qui court tous les manuels de morale et de théologie de l’époque, l’adultère. Ce qui m’intéresse... Je prends ces trois exemples parce que c’est Spinoza qui les prend, dans la correspondance avec Blyenbergh, et c’est des exemples très concrets. Or tout ce que je demande pour en finir aujourd’hui, c’est : en quoi ça concerne tout ce dont on a parlé aujourd’hui, le vol, le crime, l’adultère ? Ecoutez Spinoza qui lui dit : Et ben, qu’est-ce qui n’est pas bien là-dedans ? D’accord, je parle comme tout le monde : c’est mal. Qu’est-ce qui est mal dans le crime ? Et bien, ce qui est mal, dit Spinoza, c’est très simple, là il n’y a pas tellement de problèmes... Je décompose, par mon acte, je décompose les rapports constituants d’un autre corps. C’est-à-dire : je tue quelqu’un. Je décompose les rapports constituants d’un autre corps... Vous voyez, c’est intéressant pour le crime, parce que ça parait plus difficile pour le vol et pour l’adultère, et en fait c’est évident que Spinoza, il tient quelque chose et qu’il n’a pas choisit ces exemples par hasard. Mais quelque soit l’exemple, ça marche. Le vol, imaginez, le vol... Qu’est-ce qui est mal dans le vol ? On nous dit c’est mal, mais on ne peut pas le croire si on ne voit pas ce qui est mal dans le vol, alors il faut voir ce qui est mal. Donc plus personne ne volera si il voit bien ce qui est mal dans le vol, c’est parce que les gens, ils ne voient pas ce qui est mal dans le vol... Or, vous vous rappelez la formule de Spinoza... En gros le mal, le mauvais en tout cas, ça consiste en une chose : c’est que toujours un rapport est détruit. Un rapport est décomposé, un rapport est détruit... Et bien dans le vol, il y a bien un rapport qui est détruit. C’est que, comment se définit la propriété ? Il faut faire du droit... Parce que la propriété, c’est très intéressant pour tous nos problèmes. Parce que tout ça, c’est des problèmes très concrets, substances, modes, et cætera, c’est très concret ces histoires là... Est-ce qu’on est des substances, est-ce qu’on est des modes ? La propriété, est-ce que c’est une qualité ? Et bien la propriété, c’est quoi ? Je le dis le plus obscurément possible... C’est du type le ciel est bleu, ou c’est du type " Pierre est plus petit que Paul" ? C’est une qualité attribuable, la propriété, ou bien c’est une relation ? Et relation entre quoi et quoi ? Moi, je vais vous dire, je crois que c’est une relation, la propriété. Mais je conçois très bien des théories de la propriété qui montreraient, ou qui essayeraient de montrer, que la propriété, c’est une qualité attribuable à quelqu’un. Mais je ne crois pas, je crois que c’est une relation. C’est une relation entre deux termes, un terme qu’on appellera la propriété, un autre terme qu’on appellera le propriétaire. Quelle est cette relation, en quoi consiste la relation de propriété, si c’est une relation ? La relation de propriété, c’est très intéressant, ça, il me faudrait longtemps pour essayer de définir ce type de relation qu’on appellera propriété. Encore une fois, ce n’est pas sûr... Il y a des gens qui pourront traiter la propriété comme un attribut, mais je n’en suis pas sûr, en tout cas ils ont tort. Je me demande si St Thomas, si les théologiens ne traitent pas la propriété comme un attribut, mais là, alors, je n’y ai pas pensé alors il faudrait que j’aille voir des textes, comment ils.... Bon, mais enfin, peu importe, nous autres nous ne traitons pas la propriété comme un attribut, nous la traitons comme une relation, je veux dire vous et moi. Et, voilà... Cette relation, bon... par exemple voilà un texte, voilà un texte d’un autre philosophe, il dit : il y a un droit de propriété... Il faudrait étudier tous les droits de propriété, pour voir quels types de relations sont en jeu dans la propriété. Voilà un cas, voilà un cas que je vous cite parce qu’il est tellement émouvant, ce cas... Un cas classique, qui a fait jurisprudence dans l’antiquité. Vous avez...Il y a une cité abandonnée. Une cité est abandonnée, et il y a deux types qui courent, vers la cité. Ils courent, très très vite... Et il y en a un qui va toucher la porte, avec son doigt... Ça va... Et l’autre, qui est derrière, il envoie une flèche dans la porte -pas sur le type, dans la porte... Problème juridique : qui est propriétaire ? Quel est le droit de propriété, là ? C’est : propriété des choses non occupées. Le droit d’occupation. Sur les choses non occupées, vous avez un droit de propriété par occupation. Qu’est ce qui va définir l’occupation ? Premier cas, la jurisprudence disait : il faut toucher la chose. Nous avons fait notre empire en plantant notre drapeau sur des terres, qui sans doute étaient occupées mais on l’oubliait, et n’étaient pas occupées par les autres européens. On plantait son drapeau, c’était un acte de propriété par droit du premier occupant, comme on disait. Evidemment ça faisait problème, mais... Bien, voilà la question : la main sur la porte de la cité vide instaure une relation. Cette relation est dès lors, conventionnellement, - vous voyez j’introduis l’idée qu’il y a des relations par convention, ce qui va être très important pour la suite... Il y a des relations naturelles et des relations conventionnelles. Le droit, le système du droit, décide par convention que ce rapport -qui est un rapport de contiguïté : ma main touche la porte... Tandis que l’autre cas, le type qui tire la flèche, il n’y a pas rapport de contiguïté. Il a un rapport de causalité. Il a tiré la flèche, et la flèche, elle, est en contiguïté avec la porte quand elle s’est plantée dessus. Faire du droit et aimer faire du droit, c’est aimer des problèmes de ce genre... Qui est propriétaire ? Est-ce que le rapport flèche-tireur suffisait à induire par convention une relation de propriété ou pas ? Vous voyez, être juge, c’est décider dans des cas comme ça... C’est pas facile... Ou bien, est-ce que seule la relation de contact main-porte induisait la relation conventionnelle de propriété ? Vous voyez que dans ces cas une relation naturelle est élue, une relation naturelle est choisie, pour signifier une relation conventionnelle : la propriété. Donc, c’est un très beau problème, le problème de la propriété du point de vue d’une théorie des relations. Or je dis juste, voyez en quoi le problème de la propriété, le problème du vol, rentre en plein dans le schéma de Spinoza : lorsque je vole je détruis le rapport de convention entre la chose et son propriétaire. Et c’est uniquement parce que je détruis un rapport que je fais du mal. C’est une bonne idée de Spinoza ça, à chaque fois que vous détruisez un rapport, vous faites du mal. Mais vous me direz, comment évitez de faire du mal ? Quand je mange, je détruis un rapport, je détruis les rapports du bœuf pour m’incorporer les molécules de bœuf. Bon, d’accord, il dira, d’accord, d’accord... laissez le aller, laissez le aller son train, son chemin... Et l’adultère alors ? Ah ah... Tout s’explique, ça vient à merveille. Et ben c’est mal, parce que vous décomposez un rapport. Ah bon ? Alors si je ne décompose pas de rapport, je peux être adultérin. Oui ! Spinoza pense, parce que son entendement est borné, que ce n’est pas possible, que de toute manière dans l’adultère on décompose un rapport. Ce n’est pas sûr, on peut apporter des aménagements (rires) au spinozisme, car, que veut-il dire par décomposer un rapport ? Il veut dire que le mariage... et là il en rajoute même, parce que d’une part il était célibataire lui, et d’autre part il ne s’en souciait pas tellement... Là, il en rajoute au sens où il prend les choses à la lettre... Il dit : « Vous dites vous-même que le mariage est l’instauration d’un rapport sacré, entre la femme légitime et le mari ». C’est un rapport de convention, ça il dira : « le rapport de sacrement, il est de convention ». Il a écrit le traité théologico-politique pour raconter tout ça très bien. Mais les rapports conventionnels sont parfaitement fondés, et finalement, sont fondés sur des relations naturelles. Bien, c’est très important, ça... Donc, dans l’adultère, ce que vous détruisez, c’est le rapport conventionnel qui unit l’un des deux partenaires, ou les deux, à leur conjoints respectifs. Vous détruisez un rapport. Et à nouveau rebondit l’objection de Blyenbergh : quoi que je fasse, je détruis des rapports... Parce qu’après tout, même l’amour avec ma femme légitime détruit des rapports. Quels rapports ? Le rapport, par exemple, qu’elle avait avec sa mère. Ah...Je détruis, en me mariant, je détruit quand même le rapport éminemment naturel que ma femme légitime avait avec sa mère... Est-ce que je le détruis, ou est-ce que je le compose ? Alors, bon, il faut faire intervenir la mère de ma femme légitime, pour voir si c’est une composition de rapports ou si il y a destruction de rapports. Dans chaque acte de la vie, ce n’est pas compliqué, il faut tenir compte de tout ça... Qu’est-ce que je décompose comme rapport, et qu’est-ce que je compose comme rapport ? Vous comprenez où il veut en venir... Il va y avoir une drôle de chose dans l’éthique, ça va être tout le temps : « vous ne comprenez rien à la vie, et être une manière d’être, c’est ça ». Il ne vous dit rien de plus, au besoin : regardez, à chaque fois que vous faites quelque chose, discernez un peu, voyez quels rapports vous êtes en train de composer, et quel rapports vous êtes en train de décomposer... Donc une espèce de prodigieux calcul des relations, prodigieuse composition-décomposition de rapports. Et Blyenbergh arrive avec son objection : « mais tout est à la fois composition-décomposition, donc de toutes manières, vous serez dans un pur chaos parce que vous-même, dans la mesure où vous vous traitez de manière d’être, vous n’êtes qu’un pur chaos, vous vous êtes déjà réduit à l’état de pur chaos ». Vous comprenez ? Et voilà que Spinoza va répondre, là il atteint une de ses limites, Spinoza, il n’aime pas qu’on le traite de chaos... Il atteint un de ses limites, il va dire : « Non ». Vous avez peut-être raison sur tous les autres points, il dira à Blyenbergh -d’ailleurs ça lui est égal... mais il y a un point sur lequel il ne peut pas lâcher, c’est que l’Ethique n’est pas une pure bénédiction du chaos, que au contraire, l’Ethique nous donne le moyen de distinguer le bon et le mauvais -ça il n’y renoncera pas... et qu’il y a deux sortes d’actes, c’est-à-dire : des actes qui ont comme dominante de composer des rapports, et qui ceux-là sont des actes bons, et des actes qui ont comme dominante de décomposer des rapports, et ceux là sont des actes mauvais. Mais comment ? Intervention d’un étudiant : Et par exemple si je vole un livre dans un supermarché, je compose un rapport, et le vol dans ce cas là serait un acte positif dans la mesure où je compose un rapport ensuite avec le livre, qui est plus intéressant que le rapport que le livre avait avec le supermarché... Deleuze : Spinoza dirait non, parce que le rapport du livre avec le supermarché qui en est le légitime propriétaire ne vaut pas seulement par la nature du supermarché et du directeur du supermarché, mais par la sainteté des rapports conventionnels, des rapports symboliques. c’est-à-dire, lorsque tu as fait cet acte, enfin lorsque quelqu’un a fait cet acte, cet acte abominable de voler le livre (rires), l’acte n’est abominable que dans la mesure où il consiste à détruire l’intégralité de tous les rapports symboliques. Parce qu’après si on te dit, « ben oui, tu as volé un livre, et après, hein, qu’est-ce que tu vas faire, après ? » C’est tous les rapports... Est-ce qu’il y a des rapports conventionnels que tu respectes, ou est-ce que c’est tous les rapports conventionnels que tu détruis ? Or il y a certains voleurs de livres qui, en volant un livre, détruisent l’ensemble de tous les rapports conventionnels. Il y en a même qui détruisent l’ensemble des rapports conventionnels et naturels. C’est pour eux qu’on a dit : qui vole un livre vole un œuf. Voilà. Alors nous en sommes à ceci exactement : comment Spinoza va-t-il maintenir sa position « il y a bien une distinction du bon et du mauvais » ? Voilà, essayez de vivre, jusqu’à la semaine prochaine...

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